CHAPITRE 35: Pourquoi elle.

Depuis le début
                                    

Son sourire devient presque trop provocateur, une touffe de cheveux immense entoure son visage, je regarde ses boucles s'arrêter au niveau de ses épaules.

Elle les a plus longs.

En buvant une shot, ce détail m'est passé au-dessus de la tête, j'allais me lever et la prendre en privé dix minutes.

— Tu comprends ou pas Côme !? Tu ne devrais pas te rapprocher d'elle comme ça !? J'comprends pas à quoi tu joues merde !?

La voix de Robin a fait redescendre ma bite à la vitesse du tonnerre. J'ai même frissonné de dégoût en pensant comment sa putain de voix m'a perturbé dans le film cochon que je m'étais déjà fait avec la serveuse. Je l'ai tellement toisé, mais il a bu autant que moi et je ne pense même pas que mon regard a été si menaçant que ça en fin de compte.

En relevant la tête, la nana à disparu. Une haine immense contre Robin m'a brûlé l'estomac. Le pire c'est qu'il continuait de me raconter pourquoi je ne devrais ou pas dormir avec elle. Il a pris un verre, moi aussi et je me suis demandé pourquoi j'ai accepté de passer la soirée avec ce bouffon ?

J'ai repris des verres et des verres. Déjà je ne comprenais pas pourquoi j'avais autant envie de colérer ! Mes yeux sondent l'étage privé de mon club. Je regarde les filles en petites culottes, les hommes arrachés qui ont assez d'argent pour monter à ce niveau. L'endroit parfait pour tromper madame avec de jeunes nanas. Certains sont des partenaires en affaires, certains des politiques haut placés, des policiers, membres du S.W.A.T, des procureurs et j'en passe.

Ici, c'est la loi du silence, mais pour moi ces clubs sont les preuves nécessaires pour m'éviter de tomber tout seuls.

C'est grâce à ce genre d'endroit que la police c'est moi.

Ce club en a vu de belles têtes passées. Des hommes qui ont assez de pouvoir pour faire trembler les États-Unis viennent se faire pépon dans les chambres privées au troisième. Parfois même dans les toilettes. J'ai des photos, des enregistrements audio, des vidéos, qui pourraient leur coûter leur carrière, mais aussi leur liberté, parce qu'ils prendraient perpétuité si l'envie me prend.

Mais ça, je suis le seul à le savoir.

Mes yeux retrouvent enfin la serveuse de tout à l'heure. Elle est à trois tables de là. Aguicheuse elle à confiance en elle. Elle ne bégaye pas, elle s'amuse avec son afro, elle rit et s'affirme.

Elle n'a pas bégayé... pas même lorsqu'elle s'est adressée à moi. Elle n'a jamais bégayé.

J'ai ricané, mais je me suis vite arrêté en me rendant compte de mon état second.

J'ai la haine en fait et ça ne me passe pas.

Je pense à mon business qui tombe en ruine parce qu'une taupe parmi les miens affaiblit ma force de frappe. Je ne sais pas qui, ni pourquoi ? Mais ce que je sais c'est que ça m'encule bien profond. Je ne parviens pas encore à comprendre qu'un empire pareil m'échappe, et que je ne sois pas en mesure de le gérer seul ça me fout en rogne dix fois plus.

— Écoute ! Je ne sais pas à quoi tu penses, mais il est encore temps de laisser Mariposa derrière-nous et gérer toute cette merde.

Mais pourquoi il me parle d'elle putain !

D'abord j'entendais encore le beat de la musique. Propulser les battements mon cœur violemment contre ma cage. L'alcool me coule dans les veines et j'ai envie que ça me plonge encore plus dans le noir.

MARIPOSA | T.1 / T.2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant