Je suis de ceux qui voyagent
Au grand matin
Pour goûter la brumasse
De l'aube,
Pour châtrer les honneurs
Posthumes
Et pour me perdre au granit
De l'espoir.
Je suis de ceux qui naquirent
En silence sur les cordes
De la tristesse,
Sur les bras de l'incertitude
Qui chatouille mon envie
De scintiller dans la beauté
Du monde extérieur.
Ah oui! Je suis de ceux
Qui courtisent Jupiter
Pour marcher dans sa cruche
Débonnaire.
Je déploie l'ensanglanté étendard
Pour noyer les jours noirs
Qui contemplent
Les plaies de mes pleurs.
Pourtant, je suis de ceux
Qui bravent sa majesté
Pour fuir son empire monarchique,
Son art vernaculaire et périssable.
Quelle gloire chérissable!
Par-dessus tout, je suis de ceux
Qui sourient pour ne jamais
S'éteindre,
Car je suis sphère lumineuse
Que la nature semble accueillir
Dans ses entrailles.
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Le combat des vocables
PoetryJe me cache tous les jours Dans un stylo hermétique, Car les mots me chassent Depuis des lustres déjà. Oui, les mots m'ont pris Pour cible. Ils n'oublieront pas De laisser sur leur passage Des étoiles glissantes Et aggressives. C'est pourquoi j...