Le couloir des bretelles

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Femme !

Parce que je baise

Les calibres encrassés

De ta peau,

Tu n'es qu'émeraude

Chauffante

Et comète cacahuète.

Alors ma rage devient

Tanière de silence

Pour lécher

L'hexagone des tempêtes

Qui s'annoncent

Sur tes joues.

Car avec le cinabre

Des lacs fêlés,

Je suis gérant

Des montagnes;

Batterie des baisers

Qui menacent

De mourir.

Ton regard n'est que

Pente sur laquelle

Je glisse

Pour savourer

L' éclat

Des parachutes ;

L'odeur

De ton anus

Incolore

M'est précieuse

Comme sirop

De canne

Pour purifier

La moisson

Des matins.

Peau noire!

Je t'appelle Rose,

Car n'es-tu

Que camion

À bascule

Pour déverser

Sur ma bouche

Tes ruelles muettes,

les gestes ralentis

Que tu m'offres

À Noël,

Les élans de Pâques

Qui caressent

Mes cris

Inachevés.

Collecte ma joie !

N'es-tu que

Larbin du soleil

pour apaiser

Les gémissements

De l'encrier.

Ô doudou !

Avec poésies

Mouillées,

Étendues

Comme du linge

Sale

Sur mon balcon,

Je vais découdre

Des morceaux d'ébène

Et renaître

Avec du retard

Dans tes cuisses.

Te prendre à la ville

Des Cayes,

Affûter tes doigts

Comme réservoir

À rages en perte

De cris d'oiseaux.

Ôte-moi de pleurs

Chérie!

Mon coeur à t'aimer

Ne peut perdre son lustre.




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