Souvenirs Oubliés | Little Nightmares AU

Chapitre 1

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«La mémoire, c'est ce qui nous permet de ne pas oublier ceux qui ne sont plus là, qui nous permet de nous souvenir des bons ou moins bons moments, et qui nous permet d'avoir de la reconnaissance et de la gratitude envers les gens qui nous ont tendu la main un jour.»

- Internaute

AVERTISSEMENT : Cette histoire contient beaucoup de thèmes sensibles comme la violence, le sang et l'abus. Sans oublier, les mentions de l'hôpital psychiatrique. S'il vous plaît, ne prenez pas cette fiction au séreux et faites très attention à vous.

Les personnages de Little Nightmares appartiennent bien sûr à Bandai Namco mais l'histoire ainsi que ses personnages m'appartiennent entièrement. Et petit info, cette histoire vient d'une grosse collaboration avec ma chère partenaire de cœur MayumiAkaSix ❤️

Six ne savait pas comment elle en était arrivée là. Depuis sa naissance, elle était un véritable aimant à ennuis. Toutes gestes et paroles ont un impact important sur l'entourage, tel un vicieux effet papillon.

Les conséquences s'étaient accumulées au fil de sa vie. Encore et encore, remplissant un bocal d'émotions superflues. Et c'était cette même verre qui était sur le point d'exploser à l'âge de ses vingt-deux ans.

Toute son enfance a été une véritable bombe à retardement.

Et Six le savait. Elle avait conscience de son problème. Sauf qu'elle n'était incapable de le diriger. Incapable de le contrôler.

Les émotions sont une chose fascinante mais terrifiante qui agissent d'eux-mêmes sur le corps dérobé de toute volonté.

C'était le début d'un enfer, un horrible cauchemar qui était sur le point de débuter.

La jeune fille vêtue de sa fidèle sweat jaune s'ennuyait comme la mort. Affalée sur une chaise dans la salle d'attente, les pieds qui balançaient dans le vide, elle scrollait sur son téléphone. C'était sa deuxième séance de cette semaine avec son psychologue, ça la faisait grave chier. Les consultations psychologiques l'emmerdaient tout court. Elle avait l'impression de se faire passer une tarée.

Elle mâcha une chewing-gum à la saveur fraise, mastiquant bruyamment. Les patients habitués de cette salle d'attente lançaient souvent des sales regards envers la gamine insolente, surtout des vieux. Les plantes étaient mal nourries et les journaux ainsi que des magazines étaient empilés sur la table basse. L'astre de l'après-midi peinait de s'infiltrer par des stores usés. L'atmosphère sentait le renfermé, la clope et sans oublier, la sueur en cette journée d'été. Putain. Et Six n'en faisait pas d'objection de porter une veste avec une chaleur pareille.

Le silence, déjà fragmenté de mastications et de bruissements de feuille, fut interrompu par un soupir irrité. Tout le monde tourna brièvement l'attention sur la coupable en sweat jaune. Cette dernière se tapait l'arrière de sa tête contre un mur, gémissant d'ennui et ses bras pendaient à ses côtés, tel une poupée de chiffon.

Les patients furent heureusement sauvés par la porte et son médecin. Il avait enfin pris la peine d'épargner l'insolence en appelant la jeune fille auquel elle se leva à son encontre.

Une fois à son bureau, sa mère l'attendait sur une des deux sièges pendant que le psychologue reprit place dans son fauteuil. Six alternait son regard entre les adultes et s'assit à la place libre. Le monsieur feuilletait les papiers et les rangea dans un dossier avant de s'adresser aux mesdames, les mains jointes sur le bois poli et le masque chirurgical abaissé sous son menton velu.

- Comme je viens de finir l'entretien avec ta mère. J'ai décidé de vous donner ma conclusion après moult séances. Maintenant que ça fait un an environ que je t'ai suivi et que je t'ai pris en charge, je crains que ne pas pouvoir en faire plus pour t'aider. Je veux donc aborder le sujet avec ta mère.

Cette dernière jetait des regards lourds de sens à sa fille qui soufflait. Le médecin poursuivit son monologue, s'adressant à la responsable:

- J'ai signé une ordonnance pour votre fille et je l'ai directement envoyé à l'hôpital qu'il puisse s'occuper d'elle.

- C'est-à-dire ? Ce n'est pas suffisant les séances de thérapie pour que ma fille va mieux ?!

- Calmez-vous, madame Kami. Je ne fais que mon travail et en tant que médecin, je veux m'assurer pouvoir apporter du meilleur soutient possible à mon patient.

- Maman ? Pourquoi tu me regardes comme ça ?

Six avait un mauvais pressentiment quand sa daronne balayait ses yeux entre les deux personnes dans la pièce. Elle semblait être sur le point de faire une crise. La fille au sweat jaune lâcha un soupir vaincu. Bien évidemment qu'il fallait que ça se repose sur elle.

Le psychologue se racla la gorge pour ramener de l'attention et se pencha un peu en avant, afin d'ajouter plus d'impact à ses mots. Six eut envie de ricaner à quel point la méthode corporelle était ridicule.

- Votre fille sera hospitalisée pour un mois. Sous soins intensifs.

Elle ravala aussitôt sa moquerie, s'étouffant presque. Sa mère riposta sèchement.

- Mais ma fille n'est pas malade ! Pourquoi serait-elle hospitalisée ?!

- La commission a pris la décision de placer votre fille en lieu sûr, donc à l'hôpital. Je ne pense pas que la fac peut lui apporter du bien. Pas après les rapports montrant qu'elle a mordu et blessé un de ses camarades.

La noiraude ne sût pas comment réagir à toute cette situation. Ces suivis n'ont servi à rien ? Elle avait perdu son temps à s'assoir le cul sur une chaise et déballer ses problèmes juste pour quoi ? Qu'on l'envoie direct à l'hôpital ?

Ses oreilles sifflaient et elle ne pigea rien à ce qui se passait ensuite. Les éclats de voix semblaient lointains, son cerveau était engourdi. Choc ? Fatigue ? Elle n'en savait foutrement rien.

C'est ça. Elle s'en battait les couilles. Même les pleurs de sa mère ne la faisaient pas réagir, Six était restée silencieuse et le visage fermé. Sa vie a été ruiné depuis le début. Rien ne peut changer cela.

Vraiment rien.

Elle avait vraiment un séreux problème. Ça, elle le savait. Mais elle ne faisait rien pour l'arranger.