CHAPITRE 7: Qui-est-ce ?

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— Ah ok. Ferme-la, continuais-je en me lavant.

— Tu m'as posé la question le premier !

Il a froncé les sourcils, mais j'aimerais arriver au jour où j'arriverais à le faire sortir de ses gonds comme il le fait avec moi.

— Je m'en bats les couilles !

— Tant de repartie. Bon aller, c'est l'heure.

Je ne précise pas que tout le plaisir que j'éprouvais pour mes nouilles au bœuf s'est évaporé en même temps que le visage de Ryam m'est apparu. Dégoûté de devoir jeter mes précieuses, je longe la salle de séjour afin de les déposer dans le fond de la poubelle. Sans brutalité.

Et autre chose que je ne précise pas c'est que ce salon est plein à craquer de tous ces hommes qui constituent ce qu'on appelle plus communément, la mafia ? Oui c'est ça.

En me faufilant vers l'évier de la cuisine, j'évite un attroupement, c'est juste Josh et John, on les appelle double J. parce qu'ils ne font rien l'un sans l'autre. Ils ne sont pas importants je ne vais pas passer ma vie à vous décrire les environs parce que j'ai d'autres chats à fouetter.

C'est l'heure de récupérer la tête !

— Bon aller, aller, aller les connards on y va !

Je claque des mains. Qu'on ce le dise personne ne fait autant de bruit que moi. Les hommes se lèvent, nous ne sommes pas obligés d'y aller aussi nombreux mais moi j'aime faire le show et j'ai envie de voir son visage grimacer quand il descendra les marches de son jet privé.

Ma Kalachnikov posée en biais sur le canapé trouve la douceur de mes doigts. Je préfère ce type d'armes aux petites. Disons que c'est toujours un peu plus impressionnant de planter ça au beau milieu d'un gros front qu'un putain de glock 17 ?

Je récupère ma veste de motard par la même occasion. Celle-là, c'est une de collection. Offerte par mon père en 76. Alexander Peyton le 1er ! C'est du sérieux !

— On part maintenant, prononce Sage, pour arriver avant lui, selon mes calculs on en a pour une heure et demie de route.

Je regarde Sage qui m'a rejoint. Toujours avec son jeu de carte en main, le bruit de son mélange est assez agréable tant il est uniforme. J'aimerais bien qu'il m'apprenne à jouer. Mais Sage est trop perché et quiconque n'apprécie pas mes nouilles aux bœufs n'est pas digne de mon attention.

— Arrête de calculer, lui répondis-je sèchement.

Ma poigne ouvre la portière conducteur. Je m'engouffre dans le véhicule. Je ne suis pas comblé parce que je n'ai pas fini de manger. Et même si l'heure est plus grave aujourd'hui j'aurais bien voulu me les bouffer ces nouilles !






🂡






J'ai croisé les bras sur le toit de la Audi. Mes doigts tapotent la carrosserie. On attend, en fait il y a quatre voitures qui attendent. Je commence à me faire extrêmement chier.

Dans mon immense lassitude, je décide de changer de position en collant mon dos contre la voiture.

J'ai regardé cette mafia. Cette vingtaine d'hommes qui n'en attendait qu'un. Je me suis dit, ouais c'est ça la vie qu'on a choisie. Et puis il n'y a rien d'autre à dire je ne vais pas non plus vous faire la morale pour la simple et bonne raison que je ne suis pas votre daronne. On triche dans cette vie, c'est mal, mais on fait bénef, et on n'en demande pas plus. Je m'en fous de savoir qui ça blesse, qui ça pénalise. Je veux juste avoir suffisamment d'argent pour une chose qui me regarde.

MARIPOSA | T.1 / T.2Where stories live. Discover now