Chapitre 42

965 46 12
                                    

Aucun des évènements qui se déroulait à Poudlard ne pouvait rester secret éternellement, encore moins pour Albus Dumbledore qui avait le don d'être toujours très rapidement au courant de ce qui se tramait dans son école. Cela étant, Hermione et Severus ne pouvaient que s'attendre à ce qu'un jour, le directeur soit au courant de leur histoire, il n'y avait aucune autre échappatoire possible. Seulement, ils avaient espéré que cela n'arrive pas immédiatement, qu'ils auraient le temps de continuer de vivre insouciamment leur idylle, sans crainte d'être découverts par le monde extérieur.

Or, la vie ne semblait pas être de leur avis, et semblait plutôt avoir décidé de la naissance de soupçons du côté de McGonagall et de Dumbledore, ce qui les menait maintenant à avoir une étrange conversation au sujet de celui qu'ils considéraient bien plus comme un ami qu'un collègue :

"Bonsoir, Minerva. Que puis-je faire pour vous aider ?

- Je pense que nous avions raison, Albus, répondit l'intéressée, paniquée. Pour Severus et Miss Granger." 

Le directeur la considéra un instant, avant de se décider à l'inviter à s'asseoir sur un des fauteuils de la salle. Après un bref silence, il reprit la parole :

"Je crains d'être obligé de vous demander plus d'explications, Minerva. 

- Eh bien, comme vous le savez, je m'occupe de la tutelle de Monsieur Malfoy, et Severus de celle de Miss Granger, commença le professeur McGonagall. Nous avions donc fixé un rendez-vous plus tôt dans l'après-midi afin de faire un bilan de leur évolution, comme nous l'avions convenu ensemble en début d'année.

- Certainement, répondit le directeur. 

- Au vu de nos précédents doutes sur leur temps passé ensemble ainsi que sur les différents jeux de regards que nous avions surpris - ou cru surprendre - entre eux, j'ai désiré enquêter durant cette entrevue, poursuivit McGonagall. Je lui ai demandé comment se passait la tutelle de Miss Granger, ce à quoi il m'a répondu avec une sorte de dégoût que cela l'exaspérait au plus haut point et qu'il ne pouvait plus supporter cette "bibliothèque sur pattes", pour reprendre ses mots.

- Ah, le sarcasme de Severus... J'avoue en être un grand fan... Dommage que cela soit toujours dirigé vers nos élèves, pensa Dumbledore à haute voix. Excusez-moi, je vous ai coupée. Reprenez.

- Eh bien, après son monologue sur l'exaspération qu'elle provoquait en lui, je me suis sentie quelque peu soulagée, je vous l'avoue, avoua McGonagall. Je m'en suis même voulu d'avoir songé à user de la Légilimencie contre lui.

- Vous savez tout le bien que je pense de vous, Minerva, et surtout à quel point je vous sais puissante, dit Dumbledore, mais je me dois de vous faire remarquer que jamais vous n'auriez pu utiliser la Légilimencie sur l'excellent Occlumens qu'est Severus. Moi-même n'aurais pas la prétention de m'y adonner. 

- Je sais bien Albus, c'est bien pour cela que je n'ai pas tenté de le faire par la suite, répondit la sorcière. A la place, j'ai préféré ruser et lui annoncer que si la tutelle se passait aussi mal que ce qu'il disait, je pouvais tenter de m'arranger avec vous afin qu'elle se termine, Miss Granger étant assez instruite pour pouvoir débuter une carrière professionnelle comme le font Messieurs Potter et Weasley. 

- Vous savez bien que cela aurait été impossible, Minerva, nous n'avons jamais contredit les dires du Choixpeau, nous ne l'aurions pas fait sous prétexte que pour une fois, ce n'étaient pas les maisons qu'il désignait, mais les carrières professionnelles de nos élèves, rétorqua Dumbledore.

- Oui, je le sais Albus, c'est bien pour cela que je vous ai dit que je rusais, répondit la sorcière, une pointe d'exaspération dans la voix. Mais ce qui nous intéresse réellement, c'est sa réaction. Vous pensez bien que si je viens vous voir à propos de nos doutes, c'est qu'il a eu un comportement étrange vis-à-vis de ma proposition.

Pourquoi pas demain (Snamione)Where stories live. Discover now