Chapitre 30

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-A QUI LA FAUTE!? hurla le rouquin.

~~~

Les deux garçons étaient rentrés chez Dazai avec précipitation après avoir quitté la plage complètement congelés. En avril, le froid est encore bien présent. Ils avaient affreusement froid et s'étaient donc changés en arrivant. Dazai mit le chauffage au maximum. Peu de temps après leur arrivée, Chuuya était parti à la recherche de la bouteille de vin sous le regard désespéré du brun.

- Elle est dans le placard a droite à côté de la commode... souffla t il. Tu m'en servira un verre avant de tout boire.

- Je vais pas tous boire, arrêt de me prendre pour un alcoolique. Jamais je resterais bourré avec toi dans les parages. Cracha t il entre ses dents.

- Tu insinue quoi là? Demanda t il intrigué.

Mais il n'obtenue aucune réponse de la part du roux qui était déjà en train de remplir leurs verres.

Ils trinquèrent à cette soirée décrite comme lamentable et glaciale selon Chuuya, mais dont il ne pensait pas un traître mots. Ils portèrent leur verre à leur bouche et avalèrent une gorgée. Les yeux du roux se mirent à pétiller, mais Dazai trouva tout de même le moyen de se plaindre et de critiquer les goûts en matière de vins de Mori.
Au fur et à mesure que le temps passait, la bouteille se vidait alors que les verres se remplissaient. Dazai insta tout de même pour que le petit boive de l'eau entre chacun de ses verres histoire qu'il ne l'embête pas toute la soirée avec un potentiel mal de crâne.

Plus les aiguilles de l'horloge se déplaçaient, plus les garçons sentaient un stress monté en eux. Ce n'était pas la première fois qu'ils dormaient ensemble, mais cette fois ci c'était différent. Le froid qui avait envahi leur corps quelques instants plutôt, s'étaient dissipés pour  venir les emplir de chaleur.
Malgré le fait qu'il ai bu, Le Roux n'arrivait pas à se détendre. Il partit donc s'installer sur le lit du brun en croisant les jambes et en mettant ses bras derrière sa tête. Il fixait le plafond qui était était vraiment haut. Il n'y avait que très peu de lumière dans la pièce, seulement la lampe de bureau était allumée, et ils n'avaient pas fermé les rideaux. Dazai, lui, fixait les étoiles et la lune qui brillaient de tout leur éclat en cette nuit de printemps à travers les grandes vitres en verre qui montaient jusqu'au plafond.
Il régnait un silence apaisant dans cette pièce, mais étrangement il y avait une sorte de tentions qui faisait légèrement transpirer les deux garçons.
Dazai se leva donc pour cette fois ci baisser le chauffage.
Puis, il fit le tour du lit et vint s'installer à côté du roux qui lui avait toujours les yeux perdu sur la peinture grise du plafond.
Dazai l'admirait. La lumière jaunâtre de la lampe posée sur le bureau qui était à seulement deux mètres du côté du lit où Chuuya était étendue, donnait une lueur dorée à sa peau et à ses yeux normalement bleus. Ses cheveux scintillaient faiblement tel de petites étincelles. La chemise blanche à peine trop grande que Dazai lui avait prêté avec un pantalon de jogging noir en guise de pyjama, n'était fermée que grâce à deux petits boutons au niveau du ventre. Son torse dévoilé par cet habits peu couvrant, était lui aussi couvert de reflets doré. Son visage affichait une mine légèrement concentré dont les sourcils roux foncés étaient un peu froncé. Cette fois ci, ses traits pourtant très fins, affichait une masculinité puissante malgré le fait que chaque partie de son visage ressemblait à de la porcelaine extrêmement fragile.
Il était beau. Il n'avait jamais été aussi beau.
Dazai était tellement enchanté par l'homme sous ses yeux qu'il n'avait même pas remarqué qu'il avait la bouche entrouverte et les yeux brillants. Lorsqu'il réalisa la puissance avec la quelle Chuuya pouvait faire de lui un simple pantin, il eut soudain un frisson qui lui parcourt le corps de la tête au pied. Il tournât alors lui aussi la tête vers le plafond mais sans accorder à celui ci le moindre réel regard. Il était aspiré par la peur effroyable que pouvait lui faire ressentir Le Roux et la joie de simplement pouvoir le regarder. Chuuya avait raison, il lui fallait trouver rapidement une autre raison de vivre s'il voulait pouvoir continuer sa vie si jamais ils étaient séparés. Mais il était décidé à ne pas vouloir en trouver une autre, car il voulait être dépendant de lui, il ne voulait pas vivre sans lui, plus maintenant. Il le savait, ça lui serait impossible. Il sourit bêtement face à la stupidité qui l'envahissait lorsqu'il s'agissait du roux. Chuuya pourrait le briser, le tordre, le déchiqueter, tout lui allait du moment qu'il était près de lui. C'est un amour idiot et enfantin voir presque toxique mais il avait accepté le fait d'être traité de détraqué.
Sa tête était enfoncée dans son oreiller, ses cheveux y étaient étalés dans tous les sens. Cela faisait bien dix minutes qu'ils étaient installés ainsi et Le Brun fini par se demander si Chuuya n'avait pas sombré dans le sommeil.
Lorsque tourna la tête il tomba nez à nez dans le puits bleu sans fin des iris du roux. Ils furent tous les deux surpris de cette proximité soudaine.
Chuuya sentit une goute de sueur couler le long de son front. Il avait bien trop chaud. Peut-être avait-il même de la fièvre, à force des nombreux changements thermiques qu'ils avaient subit depuis la plage, ou peut-être était-ce à cause de l'alcool ou bien encore à cause de cet étroit espace nue entre son visage et celui Dazai à cet instant? Ou peut-être était-ce un tout?
Les yeux noisettes du brun le fixait avidement. Il avait les cheveux un peu en bataille et en pleins dans le visage, ce qui lui donnait un air différent qu'à son habitude. Ses bandages devaient lui tenir affreusement chaud sous son teeshirt noir. Il avait envie de les lui arracher.
Le Roux inspira profondément comme s'il venait d'apprendre qu'il avait le droit de respirer.
Dazai mit fin a l'espace minime entre eux.
Leur lèvres se touchèrent et s'entrouvrirent. Le goût du vin si rapidement oublié leur revient au palet. Ils n'arrivaient plus à penser à rien, complètement incapable de faire autre chose que de goûter avidement aux suave mouvements de leurs lèvres soudées. Ils étaient devenus deux bêtes dépourvues de conscience.
Leur respirations animales étaient de plus en plus saccadées et raisonnaient dans cette pièce encore si calme un instants plutôt. Même s'ils s'étaient déjà goûté un bon nombre de fois, cette fois ci ils contaient aller jusqu'au bout et se dévorer entièrement. Ils reproduisirent avec plus d'assurance ce qu'ils avaient découvert les autres fois, les endroits qui leur plaisaient. Dazai embrassait le coup du roux, toute l'étendue de son torse dont il avait arraché la chemise à peine boutonnée. L'eau qui avait parcouru leur corps quelques heures plutôt s'était incrusté sur eux. La peau du roux avait un très léger goût salé. Pendant ce temps Chuuya avait enlevé les bandages du brun qui lui bloquait le passage. Rapidement leur corps luisants dépourvus de vêtements se touchaient l'un l'autre. Ils se sentirent grandir et gonflé sous leur caresses mutuelles. Le Roux sentait toujours autant la noix de coco et Dazai avait cette étrange odeur d'orange. Chuuya se pressa contre Le Brun pour venir meurtrire ses lèvres à tel point qu'elles devinrent rouges sang. Dazai le prit dans sa main avec une grande délicatesse et il sentit le rouquin se redire sous ses mouvements. Sa poitrine montait et descendait, sa respiration se hachait et s'accélérait. Leur yeux étaient vitreux et luisaient tout autant que leurs corps recouverts de sueur. La chaleur de leur corps ne faisait que augmenter. Leurs corps étaient tant recouverts de traces rouges que l'on aurait put se demander s'ils ne s'étaient pas battus. Leurs bouches ne se séparaient que très peu et revenaient rapidement à l'endroit où elles pouvaient se souder.
Ils entrelacèrent leurs doigts fermement, comme pour s'assurer que l'autre n'était pas une illusion, au moment où leurs corps trouvèrent le chemin le plus évident et s'emboîtèrent. 
Tout deux grincèrent des dents. Leurs visages se crispaient sous l'avidité qui les rongeait. Chuuya descendit sa main au bas du ventre du brun, et plus il montait plus il rabaissait sa main avec attention. Ses hanches s'arquèrent sous les mouvements du rouquin. Il s'accrochait l'un a l'autre comme au bord d'un précipice. Leur corps tremblaient et frissonnaient. Ils murmurèrent leurs noms du bout de leurs lèvres à coller à leurs oreilles. Leurs mouvements s'accélérèrent et s'intensifiaient tout autant que leurs respirations saccadées. Des grognements se formaient dans leurs gorges au fur à mesure que les minutes passaient. Lorsque Chuuya se retira, Dazai fut emplie d'un vide causé par leurs éloignement soudain. Il rattrapa rapidement les lèvres complètement meurtries du roux. Ses mains grimèrent dans ses cheveux. Ils roulaient sur les draps. Ils en voulaient plus, ils ne voulait pas que ça s'arrête. Alors ils continuèrent, en échangeant les rôles car ils voulaient tout découvrir, encore et encore, en s'arrachant toujours plus la peau du dos, en entourant leur jambes autour des hanches de l'autre. Les grognements de bêtes et des miaulements de chat s'échappèrent d'entre leurs dents. Il faisait chaud. Ils étaient entourés d'humidité, celle de leurs corps, celle des draps, celle de leur plaisir intense.
Le temps passait et les étoiles brillaient tout comme la faible lumière du bureau qui rendait leurs corps suant aussi doré que les statues représentant les dieux grecs. Mais d'un autre côté du lit, la lumière qui prenait le dessus était la bleutée et froide de la lune. Elle les rendaient froid comme les sculptures racontant les drames antiques.

La bouteille en verre vert au peu de contenu bordeaux restant, brillait elle aussi aux côtés des deux verres vides.
Bientôt le jour se lèvera et laissera place à deux corps épuisés et endormis l'un contre l'autre comme si le moindre espace pourrait les séparer à jamais.

Lorsque l'été arrivera il ne restera rien, à part les témoignages des oiseaux de la saison des amours et les gravures éphémères de ces ciels aux couleurs immaculées du printemps.

Le véritable amour comble le cœur vide épris de souffrance et de solitude, mais ne le soigne pas. Il n'est qu'un pansement posé sur une plaie, il dissimule, cache, et lorsqu'il tombe, la blessure est toujours là. Parfois l'enlever est même encore plus douloureux que le mal originel.

~~~

Samedi 20 mai (un moi plus tard)

La lumière avait traversée les rideaux de la chambre et venait gentiment chauffer le corps encore endormi du brun. Il essayait désespérément de ne pas se réveiller, de ne pas bougé pour que son sommeil ne s'évapore pas. Depuis quelques semaines il dormait de mieux en mieux mais le moindre son, la moindre lumière le réveillait.
Il s'enroula encore plus dans les draps et par la même occasion il voulut entourer ses bras autour du roux. Malheureusement, ses mains ne trouvèrent qu'un lit vide. Il allait se mettre à paniquer lorsqu'il entendit un bruit de tiroir dans la pièce. Il se souvint alors que Chuuya devait partir tôt à la gare pour accueillir un membre de sa famille.
Il ouvrit alors ses yeux qu'il avait désespérément essayé de ressouder pour repartir dans les bras de Morphée, mais celle ci n'avait pas voulu de lui. Il se redressa sur les coudes pour observer le Roux.
Celui ci se baladait en calson et venait d'enfiler un teeshirt propre. Dazai ne put s'empêcher de le fixer avec un petit sourire en coin.

- Quelle belle vue pour un réveil si matinal~ dit il d'une voix encore un peu enroué.

Chuuya sursauta au moment même où Le Brun prononça ces mots.

- Putain... Dazai... j'ai pas vue que t'étais réveillé. Dit il en chuchotant. Parle moins fort, le vieux sait pas que t'es là. Reprit il en enfilant un pantalon.

- Ba je pense que vue le barouf qu'on a fait hier soir il a dû se douté que t'étais pas seul~ répondit il avec un sourire plein de sous entendu.

Chuuya devient immédiatement rouge cerise et pris l'une des affaires qui traînait sur le sol pour la lui envoyer en pleine tête.

- Ta gueule. Chuchota t il.

- T'es encore de l'énergie à ce que je vois, tu tiens encore sur tes jambes? Répondit il malicieusement.

- Mais tu vas fermer ta gueule sale PQ?! Tu peux pas avoir deux pour cent d'énergie comme tout le monde le matin?? Il souffla. Je vais parfaitement bien comme tu le vois. Dit il en mettant ses bras sur les côtes. Contrairement à toi la dernière fois qu'était incapable de marcher droit. Dit il avec un sourire qui affichait sa victoire.

Dazai fit immédiatement la moue en tournant la tête sur le côté.

- J'étais fatigué car j'avais court le jour d'avant...

- Pff... pauvre gosse. Murmura t il en cachant son sourire. Il regarda l'heure affiché sur son téléphone et se mit à paniquer immédiatement. Putain je vais te tuer! Tu vas me foutre en retard avec ta fierté de merde!

- Moi? Naann... Dit il en renfonçant ça tête dans l'oreiller.

- Bon j'y vais. Decent par le balcon.

- Hein quoi? Dit il outré.

- Fait ce que je te dis. Bon on se voit demain. M'appelle pas aujourd'hui à part si c'est important. Pas comme la dernière fois où c'était juste pour entendre ma voix pauvre détraqué.

- Pff...Si froid... souffla t il.


_____________ Chapitre 30

les couleurs immaculées [BSD FF Dazai x Chuuya]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant