chapitre 14

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Dazai était totalement pâle et abasourdi par la scène qui se déroulait sous ses yeux.

Pour la première fois de sa vie, son cœur se serrât pour quelque chose de différent que de la tristesse ou de la mélancolie. Il avait terriblement mal dans la poitrine. Sa gorge s'était tant nouée qu'il lui était impossible d'avaler.
Pour autant ses yeux ne se détachèrent pas du moindre de ces deux bouches qui s'unissaient. C'était écœurant.
Non ce n'était pas cela.
C'était insupportable.
Mais dieux ne sais pourquoi, il lui était impossible de détourner le regard du visage calme et triste de Chuuya. Les yeux fermés, ses lèvres mouvaient contre celle d'Atsushi, lui, dont l'expression était remplie d'une accablante tristesse. Ils ne semblaient pas dégoûté, pas du moindre, mais seulement tristes. Cherchant quelque chose qu'ils n'avaient pas. Mais pouvoir cela, il fallait les regarder correctement. Les autres lycéens, eux aussi subjugués par la douceur passionnante de ce baisé, n'osaient même pas expiré. Mais ils manquaient le plus important, ne voyant pas ici la profonde souffrance qui emplissait ces deux êtres.
Dazai voulais les supplier de s'arrêter. Ces yeux n'en pouvaient plus. Pour contenir la folie qui s'emparait de lui, il attrapât rapidement deux récipients remplis d'un liquide qui vous brûle la gorge et les entrailles, et les but rapidement. Personne ne le vue se lever et quitter la pièce en emportant avec lui l'une des bouteilles, mise à part Ranpo qui, quelques secondes au paravant, appréciait l'expression sur le visage de son ami mais qui maintenant n'espérait qu'une chose, qu'il réalise.
Chuuya et Atsushi finir leur baisé.
Lorsqu'il relevèrent la tête, ils détournèrent immédiatement le regard. Chuuya cherchât à rencontrer celui de Dazai, mais celui ci n'était plus ici. Atsushi ne vit pas non plus celui d'Akutagawa, lui qui regardait son téléphone.
N'était-ce pas encore plus triste?

La vie est cruelle.
Elle est le diable en personne.
La souffrance semble être la seule chose qu'elle offre à profusion. Le bonheur est une illusion qu'elle a soufflé à l'être humain pour que celui ci, bête, insouciant et puéril, continue de s'accrocher à elle même au bord du précipice. Il court derrière cette idée à s'en essoufflé en tendant droit devant les bras et, même s'il se prend les pieds et trébuche à plusieurs reprises, il se relève aveuglé par l'espoir qu'il pourrait peut-être la frôlé du bout des doigts. Quel pathétique image. S'il est vrai que le bonheur semble accessible pour certains, c'est tout simplement car ces gens ont pactisé avec le diable. Il ne peut en être autrement.
La vie est une déesse démoniaque envoûtante, qui séduit les hommes à tours de tentations perverses, comme l'argent,la gloire, la réussite, l'amour, le sexe.
Elle est monstrueusement diabolique. Mais s'il vous arrive de vous laissez bercer par sa voix de sirène et qu'elle vous embarque dans sa profondeur, elle se transforme rapidement en une fée terriblement envoûtante. L'argent, la gloire, le sexe... tout ça semble presque invisible comparé à ce que l'on nomme communément l'amour. C'est sûrement l'un des sentiments les plus puérils qui existent. Le plus énervant, le plus insupportable, le plus exténuant, le plus écœurant. Il vous prend le crâne, vous offre d'insupportable migraine et vous compresse la poitrine au point de finir à bout de souffle. Ce sentiment est le pire de tous. L'amour, ou plutôt l'enfer, est un démon lui même. Mais lorsque l'on prends enfin conscience que cette maladie nous a infecté, nos entrailles sont déjà consumées.

"C'est étrange, je souffre atrocement, d'un sentiment qui m'était encore inconnu. Suis-je jaloux?"

- Haha.. qui aurait cru.. dit il en regardant le ciel étoilé de ce soir de printemps.
Il souriait, en rigolait même, lui qui quelques minutes, voire même secondes, aurait étranglé le premier venue. Il avait bien trop but à présent. Peut-être était-ce l'alcool qui le rendait ainsi? Il avait envie de pleuré. C'était si triste, si pathétique. Venait il enfin de ressentir quelque chose de différent qu'une terrible peine? Au final c'est tout aussi douloureux. Ces yeux s'étaient emplit de larmes et scintillaient. Son visage, éclairé par la lumière blanchâtre de la lune, abordait une expression légère, tiraillée entre joie et tristesse. Ses lèvres dessinaient un sourire timide d'une sincérité accablante.
C'était sûrement l'alcool. Oui c'était l'alcool. Il était impossible qu'il soit tombé amoureux.

les couleurs immaculées [BSD FF Dazai x Chuuya]Where stories live. Discover now