Chapter Three

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Au fur et à mesure des jours qui s'écoulaient, je n'arrivais quasiment plus à fermer les yeux sans que je ne revois sa silhouette disparaître dans les ténèbres.

Lorsque je sortais de chez moi, je devenais complètement paranoïaque. La peur du danger toujours présente en moi. J'étais terrifiée et cela se confirmait à mon état. Je m'assurais constamment que je n'étais pas suivie par une personne suspecte. Je me méfiais de tout le monde. Dans une rue marchande, je ne pouvais m'empêcher de soupçonner chaque personnes me frôlant. Que cela soit des hommes âgés ou non car je savais qu'il ne pouvait agir seul. Il n'avait pas pu s'échapper seul. C'était impossible.

Il était beaucoup plus puissant que je ne le pensais.

Mon père avait veillé a effacé notre trace de la politique pour ainsi nous retrouver dans un endroit méconnu de tous. Nous ne connaissions pas les raisons qu'il l'a poussé à tout quitter du jour au lendemain. Mais la politique est un domaine huileux et les ennemis nombreux.

Auparavant, nous habitions les beaux quartiers de Londres puis, nous avons été obligé d'emménager dans une petite commune où les seuls habitants étaient des animaux comme des vaches ou parfois même quelques chevaux. Bon j'exagérais peut-être un peu. C'était une ville à environs une trentaine de kilomètres de la capitale.

RostHood, 6 034 habitants, ville touristique l'été mais complètement déserte l'hiver.

La tasse fumante entre mes mains, je regardais de manière platonique l'horizon depuis ma fenêtre. Celle-là même où il avait réussi à franchir mon espace privé. Je me rendais compte que je mettais involontairement toute ma famille en danger et je détestais ça. Mais qu'est-ce que je pouvais faire ? Rien.

Oh bien sûr, je pourrais partir de la maison mais pour aller où ? J'étais piégé comme un rat. Je ne pouvais pas m'échapper.

Je me demandais comment il avait pu obtenir mon adresse. Je me demandais ce qui aller se passer. Allait-il simplement me terrifier ? Ou alors me tuer ? Ou bien même me violer avant de me tuer ?

Les questions envahissaient mon esprit jusqu'au point de l'embrumer complètement. Soudain, je sentis mes cheveux se hérisser quand je remarquais une ombre passer furtivement le coin de la rue mais je me rassurais un peu lorsqu'un chat gris en sortit.

J'inspirais puis me tourner pour faire dos à la fenêtre.

Ella calme toi. Il n'est pas ici.

Je soufflais sur le liquide fumant dégageant des voluptés d'arôme à la menthe. Je fermais les yeux en inspirant et bloquais l'air dans mes poumons puis relâchais. La menthe était mon parfum préférait même si elle pouvait être amère ou douce, j'affectionnais ce parfum.

Puis un flash-back traversa mon esprit. J'avais sentis cette odeur planer dans ma chambre. Pendant au moins trois jours et je pouvais encore sentir cette légère odeur. Elle était omniprésente comme si chacun de mes vêtements en étaient imbibé. Je ne pouvais pas croire qu'un simple thé pouvait embaumer toute une chambre ou alors il devait vraiment être d'excellente qualité. Mais une partie de mon esprit croyait à moitié cette hypothèse.

Je haussais des épaules puis déposais ma tasse sur mon bureau. Mes yeux s'attardèrent un peu trop longtemps sur une paire de yeux vif. Les traits brut étaient réalisé avec beaucoup de précisions. La pupille plus vive, prenait quasiment la totalité de son iris. Dévorant l'émeraude sur son passage. Je passais mon doigt sur la feuille et je sentis un frisson me parcourir.

Je retirais mon doigt comme si elle m'avait brûlé. Je grinçais des dents et tout ce qui me traversais l'esprit était de crever ces magnifiques yeux. Mais je savais que ça n'allait rien résoudre. C'était psychologique, je l'avais seulement retranscrit sur papier. J'avais beau brûler cette feuille, ces yeux me hanteraient toujours.

Wicked. H.S.Where stories live. Discover now