16 The Years Go By

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Cela faisait maintenant 2 ans et demi que George était retourné à Londres, abandonnant le beau blond au beau milieu du Wyoming. À la fin des vacances, George avait retrouvé sa vie d'avant, les cafés au coin de la rue, les cabines téléphoniques rouges, les ruelles moroses, le temps qui laisse à désirer et plus encore. Rien ne lui avait manqué... excepté sa petite sœur qui tendait ses bras à son retour. Avant de quitter le Wyoming, George avait prit soin de garder contact avec Clay, ce qu'il fait toujours 2 ans après. Ils se parlent quasiment tous les jours, sauf les lundis car ils sont de mauvaises humeurs. Clay continuait de flirter avec son tendre brun qui répondait toujours de manière modeste même si au fond il était charmé par le doré. Mais malgré ce bonheur partagé même par écran, cela perturbait George. Il n'avait pas l'impression de pouvoir veiller sur son bien aimé, il ne se sentait pas en sécurité sans avoir un œil sur lui. Cependant, il n'est pas roi du monde, il ne décide de rien.

George avait dans les 17 ou 18 ans à peu près. Il n'était pas très grand mesurait quelque chose comme 1 mètre 75 pour, peut être, 63kg ? Il avait toujours le même visage, mais en un peu plus mature et joli. Ses cheveux étaient un peu plus court qu'avant mais aucun changement n'était réellement choquant. Il avait toujours cette manie constante de passer sa main dans ses cheveux pour remettre sa touffe en place, ses grands doigts fins s'emmêlant dans ses mèches brunes. Il avait toujours ce même et unique regard charmeur qui ferait chaviré un navire. Et ce sourire indélébile restant gravé dans nos mémoires, ce sourire d'incompréhension qu'il aimait tant faire. Il était si beau et attirant, Clay en restait bouche bée chaque soir.

Le blond faisait glisser sa galerie photo de son téléphone de haut en bas, fouillant dans les catacombes de sa pellicule. En descendant, il tomba nez à nez face à une photo du visage de George, souriant. Il cliqua dessus et la fixa quelques instants. Comment George peut-il l'aimer ? Se demandait Clay constamment. Lui il était beau, fin, drôle et charmeur. Ses cheveux bruns scintillant sentaient merveilleusement bon et ses dents étaient parfaites. Tout était parfait chez lui. Et chez Clay, d'après le blond lui même, il n'était qu'un détritus face au beau brun. Mais pourtant il a tout pour plaire non ? Un beau blond aux yeux verts, un corps bien taillé, de la reparti, de l'humour et un côté charmeur inattendu.

Depuis le 19 août 20**, George et Clay ne s'étaient plus jamais reparlé de leur vie entière. C'était après un simple appel téléphonique. George avait tout de suite su, il avait tout de suite compris. Le monde n'est qu'une sphère de bonheur limité, se finissant par des tragédies torrides et insupportables. Ce n'est qu'une boule d'injustice et de cruauté. Toute cette histoire avait brûlé les yeux marrons du beau brun, le brûlant de l'intérieur par la même occasion. Tout s'était effondré, tout s'était écrasé sur son petit corps, l'emportant dans un sombre trou noir. Au loin, il apercevait une douce lueur blanchâtre hypnotisante. Il s'avançait à pas de loup, guettant autour de lui. Mais tout était vaste et sombre, rien à l'horizon, juste cette lueur. Elle était loin et plus il avançait, puis elle reculait. Et maintenant si vous remplaciez cette lueur par Clay, les pas de George par le temps et le vaste horizon par la vie. Imaginez. George, avançant dans le temps, essayant d'atteindre son beau blond mais plus le temps passe, plus il s'éloigne de son but, plus tout lui devient impossible. Alors oui, le bonheur à ses limites et celui de George ne s'était résumé qu'à un simple été, comme celui de Clay. Un été différent des autres, celui qui leur a permit de se rencontrer, de se découvrir, de s'aimer.

20 août. 20**, George était assit dans son canapé gris, téléphone à la main. Il n'avait pas dormit de toute la nuit et avait seulement cogité sur les mots que Clay avait prononcé pendant leur appel. Toutes ses phrases perturbantes, troublantes. George y voyait flou. Il ne savait plus distinguer le vrai du faux. Ses mains étaient tremblantes mais il arriva en peu de temps à composer le numéro de Clay puis appuya sur le bouton vert pour déclencher l'appel. Après une interminable série de « bip », George éteignit son téléphone et le posa sur l'accoudoir du canapé. Il regarda fixement face à lui à travers la baie vitrée. Il avait une vue sur son quartier très peu intéressant.
« Promets moi de revenir George, promets moi de me retrouver et de ne pas m'oublier. » Comment cela pouvait être possible si Clay snobait tous les appels de George ? Comment cela pouvait être possible si le petit oiseau avait décidé de prendre son envole ? Peu importe, George n'était pas plus inquiet. Il connaissait Clay et se disait simplement qu'il avait besoin de temps, besoin de respirer. Leur dernier appel était quelque peu original et très révélateur, peut être que Clay avait besoin d'avaler la nouvelle. George avait tout prévu, quand il aura finit ses études il partira au Wyoming pour retrouver Clay. C'était son but ultime. Mais George arrêta ses pensées. Son estomac était saccadé.

The Golden StatueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant