12. La mort au bout du chemin ?

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Jour 2

J'ai passé une nuit horrible, je n'ai pas pu me reposer pleinement, de plus il faisait grave froid, sans ressources, ni couverture, j'ai l'impression qu'ils veulent m'affaiblir, pourquoi, je n'en sais rien mais je ne me laisserai pas faire. Oli lui n'a fait que de marcher dans sa cellule, nous avons discuté, la moitié de la nuit, j'espère que quelqu'un va se rendre compte qu'on a disparu. Au plus tard nos amis et familles s'inquiéterons d'ici 3-5 jours, alors que mon regard observait chaque détail de cet endroit lugubre, un homme monte avec quelque chose dans les mains, il y fait glisser à travers nos barreaux. Malgré le peu qu'il y a ont ne va pas se plaindre, la simple bouteille devient notre gourde de survit, une fois vide, nos corps risqueront de ne plus tenir. Quant au minuscule bout de pain il est vite englouti, Oli s'est jeté aussi dessus, mais a l'intérieur de nous, ce n'est pas la faim qui règne mais plutôt le fait qu'on aimerais voir si Flo va bien. En début d'après-midi je crois, fin c'est ce que je pense le soleil ne peux pas être aussi précis qu'une montre, de retour dans cette salle, je daigne m'assoir, je préfère arpenter la pièce de long en large. Alors que la porte s'ouvre dans un fracas inaudible, je refuse de me retourner, ce serait lui donner de l'importance, je m'attendais à se qu'il m'ordonne de m'assoir, seul un toussotement rempli la pièce. Ça m'étonne vachement, je me retourne, Flo est là avec cet homme, mon corps me poussait à aller dans ses bras, mais l'arme poser sur le dos de Flo, me pousse à ne surtout pas bouger. L'inconnu finit par nouer les mains de Flo aux accoudoirs de sa chaise, pendant que je subis la même chose par l'un de ses sbires. J'ai beau essayer de tirer sur les liens, j'ai plus l'impression que ça les ressert que ça ne les défait, l'inconnu continue de nous tourner autour, avec son regard de tueur, je ne sais pas si son but c'est de jouer avec notre patiente ou si on peut se parler avec Florian.

- Inconnu : Mon cher Bigflo, maintenant que nous sommes réunis tous les trois, j'aimerais te poser une question, que dis-je c'est plus qu'un ordre, qu'autre chose.
- Bigflo : Quoi ?!
- Inconnu : Que dirait tu de me rendre Joy ?
- Bigflo : Non mais vous avez vu comment vous parler ?! Joy n'est pas un objet qu'on prend et qu'on reprend si on la jette une première fois, c'est un être humain qui possède un coeur, et que ce soit une femme ou un homme, chaque personne a le droit au respect. Alors vous n'avez pas à lui parler comme ça, et même si j'interviens dans sa vie, elle et elle seul a le droit ou non de refuser ou d'accepter ce qu'il lui plaît, mais pour répondre à votre question, c'est NON !
- Joy : Je suis d'accord avec Florian, même si vous étiez le dernier homme sur terre, je ne vous suivrais guerre.
- Inconnu : * frappe sur la table, s'adresse a Florian * Elle viendra avec moi quoi qu'il advienne.
- Bigflo : Alors là tu te mets le doigt dans l'oeil.

Tout d'un coup il sort une lame de sa poche arrière, il regarde Flo puis moi, puis de nouveau lui, je commence à stresser intérieurement, il va s'en prendre à l'un d'entre nous, d'un coup il assigne un coup de poing au visage de Florian. Puis un autre, il commence même à essayer de lui broyer le poignet, heureusement pour moi la table ne m'empêche pas de pouvoir lui donner un énorme coup de pied dans le tibia. Il finit par s'écrouler au sol, la main à l'endroit ou j'ai frappé, dans ses yeux j'y lis de la colère, il attrape la lame qui était au sol avant de s'approcher dangereusement de moi. Flo lui hurle de ne pas me toucher, sa lame commence à effleurer mes bras, je tire de plus en plus sur mes liens, la douleur est insupportable. Le sang apparaît en quantité importante, on ne voit presque plus ma peau, j'ai l'impression que mon corps est en alerte, je commence à y voir flou, les sons se font de plus en plus silencieux, je finis par m'évanouir.

Mes yeux s'ouvrent difficilement, il me faut plusieurs longues secondes pour pouvoir enfin y voir clair, encore au sol, la première chose que je remarque et que Olivio n'est plus dans sa cellule, mes vêtements sont parsemés de mon hémoglobine. Il faut que j'arrête les saignements, je retire donc mon sweat, et commence à essayer d'arracher les manches, c'est finalement avec un bout de vitre coupant, que j'arrive à le découper en morceaux. Je l'enroule autour de mes bras meurtri, avachi au sol, mes bras autour de mes jambes, j'essaye de me réchauffer du mieux que je peux. Ce n'est pas avec mon tee-shirt sur moi que je vais gagner contre le froid, il fait nuit noire dehors, je me sens seul, si je dois mourir demain, je ne voudrais qu'une chose, que les garçons s'en sorte. Je crains de faire une hypothermie, il faut que je reste éveiller le plus longtemps possible, je me mets à chantonner mes chansons préférées, le bâtiment fait résonner mes paroles, c'est comme si plusieurs personnes chantaient avec moi.

Jour 3

Ce matin c'est la dernière goutte d'eau de ma bouteille qui traverse ma gorge, je sais qu'à partir de maintenant j'ai 3 jours de vie, si je n'en rebois plus, Oli est revenu dans sa cellule au lever du jour. Il avait de ses cernes, il l'on tenu éveiller toute la nuit, nous nous sommes mutuellement raconter ce qui nous est arriver, Oli n'a toujours pas vu, ni même entendu son frère depuis qu'on est içi. Lorsque je revois la tronche masquer des deux des deux sbires de l'inconnu, je sens que je vais passer un mauvais quart d'heure, l'un s'approche de moi, et l'autre de la cellule d'Oli, lorsqu'il attrape mon bras, je ressens une douleur au même point que si on m'avait poignardé. Je dégage mon bras, avant de réajuster ce qui me sert de bandage, en descendant les escaliers, mon regard cherche la lumière. Une fenêtre, une porte ou autre, mon esprit voulait fuir, mais serais-je plus rapide qu'une balle, non je ne crois pas, le fait de sentir le pistolet sur ma peau me glace le sang, en nous poussant avec celle-ci, on nous dirige vers une partie inexplorée encore aujourd'hui. En rentrant je pourrais la décrire comme étant une salle ou tout le monde pouvait se rassembler, peut-être une ancienne cantine, l'inconnu en chef et déjà là avec Flo, deux pas devant lui. Il nous ordonne de faire comme un cercle sans être trop proche afin d'éviter qu'on se touche, chacun de nous, nous avons quelqu'un derrière qui nous vise, on pourrait croire qu'ils vont nous abattre de sang-froid. Laisser nos corps ici jusqu'à ce que quelqu'un nous découvre, par hasard.

- Inconnu : Alors Joy, tu n'as toujours pas envie de venir, avec moi ?
- Joy : On peut négocier ?
- Bigflo : Non Joy ne fait pas ça !
- Homme de main 1 : La ferme !
- Inconnu : Dis toujours.
- Joy : Je viens avec vous, a une condition que vous relâcher Florian et Olivio.
- Inconnu : Ça me va parfaitement mais qui me dit qu'ils garderont le silence sur cette histoire ?
- Joy : Je sais que Florian ne l'acceptera jamais, mais je compte sur Oli pour le faire taire, d'ailleurs Oli veille sur ton frère pour moi * se déplace vers l'inconnu, pour me placer à coter de lui *.
- Oli : Je te le promets.

Une rencontre inattendue : BigFlo et OliWhere stories live. Discover now