22h...- 20/01/2020

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Chez moi
20/01/2020

22h et quelques
Je me suis toujours rattachée à des éléments de ma vie, alors que moi, ce que je préférais, c'est la solitude. Des bagues au bout de mes doigts jusqu'à un panneau devant lequel je passe tous les matins. Ces derniers temps ça va pas fort et tu le sais bien, dans la rue, à cette table table, devant mon miroir, tant d'endroits où mes larmes se retenaient de s'abattre. Et puis, la nuit. Infâme nuit.
La douleur me heurtait comme si l'on arrachait mes côtes. Cette boule au ventre, toujours présente, m'aurait fait supplier que l'on transperce mes organes d'un tir bien ajusté. Dans les draps, je ne respirais plus. Tout était brisé et coupant, et les morceaux tombaient un à un au fond de moi. Ensuite, ça s'est intensifié. Mon corps me hurlait de vomir, et la douleur au ventre me paralysait. Un profond dégoût était ancré en moi. Le dégoût des autres, du mal, et je le comprenais, mais je ne pouvais le contrer, ceux que j'aime n'en ont rien à faire, c'est difficile à comprendre, ces choses là.
Alors, souris, joue la comédie, mais ne leur dis surtout pas la vérité. Un jour, ils ne remarqueront même plus ton absence. Tu ne pourras même pas dire que tu les aimais, tu n'aimes pas les mensonges, alors tu attends le jour où un de ces démons nocturnes t'aura.

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