Chez moi, rue ???
14/11/1823:46
De l'eau avait coulé sous les ponts depuis notre première rencontre. Triste, sans aucun espoir, j'écrivais quelques lignes pour me libérer. Aujourd'hui, je découvrais sous ces traits indélébiles de souffrance une craie blanche que j'effaçais à grands coups de mains, poings s'écrasant sur ce tableau des variations qu'est la vie. Les phrases plus légères, j'hésitais à courir à la recherche non pas du temps perdu mais du dictionnaire de synonymes qui trônait sur l'étagère de mon salon, les bras grands ouverts, n'attendant qu'à être ouvert pour étoffer mes écrits. Je me sentais mieux, c'était indéniable. Les vents soufflaient toujours sur nos directions depuis ces derniers regards, et un sourire couronnait mes journées, rayonnant sur un futur que j'embrassais vivement.
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Pandémonium
Poetry« Et puisque l'espoir même ne me donnait aucune chance, j'ai moi aussi croulé sous le poids de la terre qui s'effondrait, sous les remous des vagues qui s'écrasaient contre la roche, et sous le halo lumineux qui gisait, seul, là haut. » Lorsque écri...