Chapitre 29- Histoires d'amour

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"Donc tu connaissais mon père ? Il ne m'avait jamais parlé de toi !"

Les dernières paroles du père d'Inaya résonnaient dans l'esprit du prince. Pourquoi s'était-il excusé ? Et pourquoi avait-il eu l'air si triste ?

"Je connais son nom, mais je n'ai aucun souvenir de l'avoir déjà rencontré."

La jeune fille pencha la tête dans une expression d'incompréhension. "Bizarre, s'il y a quelque chose qui n'a jamais failli chez mon père c'est bien sa mémoire."

Assis dans l'un des nombreux escaliers biscornus menant au hall principal, Inaya et Ionas observaient la foule en contrebas. Les invités avaient commencé à danser. Hormis la présence des généreux d'Astolium, tout était en tout point identique à la fête préparée pour l'adoption de Nao.

Inaya échappa un petit rire.

"Qu'est-ce qu'il y a d'amusant ? Les aristocrates qui dansent ?" interrogea Ionas.

"Non, même si j'avoue que certains déhanchés sont très drôles. J'étais en train de me dire que la dernière fois qu'on s'est retrouvé ici tous les deux, on s'était balancé nos quatre vérités au visage !"

"Argh, c'est vrai..." Le prince se mit en boule et cacha son visage dans ses bras. "J'étais tellement jaloux, je suis désolé..."

Inaya sourit. "T'inquiètes, moi j'ai débarqué en me mêlant de ce qui ne me regardais pas, je ne valais pas mieux ! L'important c'est qu'on ait changé tous les deux pas vrai ?"

Ionas releva la tête, et découvrit le visage de la jeune fille à quelques centimètres du sien. Il poussa un cri et eu un bruque mouvement de recul. "Wow, tu m'as fait super peur !"

Debout devant lui, Inaya sourit de plus belle. "Oups, désolée ! Tu sais..." Elle se pencha en avant et posa une main sur la tête du prince, passant ses doigts dans ses cheveux. "Je suis super fière de toi."

Ionas eu pour réflexe de lever son bras pour se protéger, puis le rabaissa lentement. "Merci..."





Même si la médecine d'Autarn avait fait des miracles, il était encore difficile pour Amalio de monter les escaliers, et il devait faire attention à ne pas tomber et à bien se positionner à chaque pas. Il ne lui restait plus que quelques marches, mais un obstacle lui boucha le chemin. En levant la tête, il découvrit sa sœur, de dos, devant lui.

"Inaya ? Tu n'étais pas avec papa ?"

La jeune fille se retourna d'un coup, surprise, puis glissa de sa marche et tomba dans un cri

 Amalio tendis le bras pour la rattraper mais son corps n'était pas encore rétabli, et ce mouvement trop brusque lui infligea une douleur qui le pétrifia sur place. Aussitôt qu'il repris conscience de ce qu'il venait de se passer il se retourna, terrifié à l'idée que sa sœur se soit blessée.

Il découvrit Inaya entière et sans la moindre égratignure, avachie sur quelqu'un.

"Oh purée, j'ai l'impression de m'être pris une vache sur la tronche... Sinon tu te bouges quand tu veux, hein !"

Cette voix grincheuse ne pouvait appartenir qu'à Ionas.

Inaya se releva, visiblement vexée de la comparaison du jeune homme. "Merci d'avoir amorti ma chute, mon prince, vous faites un excellent airbag."

"Ionas ? Tu vas bien ?" S'inquiéta Amalio.

"Aussi bien que quelqu'un qui vient de se faire imprimer un escalier dans le dos..." Il se leva péniblement et s'étira.

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