Epilogue

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La résidence qui avait servi de prison à Denvers était une villa immense, située sur une petite île au large des côtes d'Astolium. Y construire la villa avait été un exploit, car les conditions météorologiques autour de l'île étaient désastreuses: cette zone était en permanence en proie à d'énormes tempêtes et orages.

Accéder à l'île était terriblement difficile, et s'en échapper quasiment impossible. Les forts courants marins empêchaient tout navire d'approcher, le seul accès se faisait par les airs, les rares jours d'accalmie. Une fois par mois environ, un hélicoptère venait larguer au dessus de l'île des paquets de provisions et repartait aussitôt.

"On arrive dans 5 minutes ! Ca va derrière ?!"cria la pilote aux 3 passagers qu'elle transportait.

Parmi les 2 soldats d'Autarn qui encadraient le prisonnier qu'iels transféraient, l'un était en train de vomir dans un sac, et l'autre avait abandonné l'idée de garder l'air impassible, trop effrayé pour sa vie pour s'en soucier.

"Non ça ne va pas ! On va mourir car vous pilotez n'importe comment ! On va se prendre un éclair et on va tomber dans l'eau !!!"

La pilote éclata de rire. "Hahaha ! Alors c'est ça la résistance des soldats d'Autarn, hein ? Paniquez-pas, ça secoue un peu mais c'est marrant ! Voyez ça comme une attraction !"

Au bout de quelques minutes de secousses dans la tempête, l'hélicoptère arriva en vue de l'île.

"On y est ! Le voyage est fini, vous descendez ici !"

Le condamné, qui était resté totalement calme et silencieux pendant la traversée, pris la parole pour la première fois. "Maintenant ?"

"J'ai l'interdiction de me poser sur l'île, car je ne pourrais pas repartir. Vous allez devoir rejoindre votre colocataire en sautant ! A votre avis, pourquoi on vous a mis ce parachute ?"

Le soldat qui paniquait se reprit. "Attendez, quoi ? Vous voulez qu'il saute, avec ce vent et cette pluie ? Vous êtes folle ?!"

"Ne vous en faites pas, j'ai tout prévu ! Maintenant, accrochez-vous !" La pilote appuya sur un bouton, et une trappe s'ouvrir sous les pieds de ses passagers. Les soldats étaient attachés à l'hélicoptère, mais pas le prisonnier, qui bascula dans le vide.





Quelques secondes à peine plus tard, Amalio était sur l'île. L'hélicoptère l'avait lâché au dessus de la mer, mais son parachute s'était immédiatement déployé et les différentes vents l'avaient ramené vers la terre. Puis, son parachute s'était décroché juste avant qu'il ne tombe dans l'immense piscine de la villa. L'atterrissage avait été brutal et il était trempé, mais pas blessé.

Il sortit de l'eau froide rapidement. Il chercha à voir l'hélicoptère au dessus de lui, mais la pluie lui frappait le visage, et le son de l'orage couvrait tout les bruits. La pilote avait elle calculé son coup, où n'était-il encore en vie que par un miracle ? Une caisse de provisions s'écrasa en contrebas, au milieu d'une terrasse où un gigantesque x avait été dessiné au sol.

Après avoir récupéré un maximum d'affaires de la caisse de provisions, Amalio entra dans la villa. Celle-ci était immense et tout aussi luxueuse que le palais, avec des œuvres d'art un peu partout, mais il s'y sentit très vite terriblement mal à l'aise. Il prit une rapide douche, se réchauffa une soupe et s'installa dans l'une des chambres, avant de s'endormir, écrasé par toute la fatigue de ces derniers jours.




"Je t'avoue que j'ai eu peur quand j'ai vu un parachute dehors, j'ai bien cru que Denvers était venu me faire la peau ! Quelle ne fut pas ma surprise de voir qu'il s'agissait en fait d'un autre prisonnier, et de toi, surtout ! Le majordome de la princesse, emprisonné avec moi ! Quel honneur !"

ParallèlesWhere stories live. Discover now