One Day One Shot October

Forêt d'Automne

Les saisons.. Je les aime toute autant que les autres ! Elles apportent leurs lots de paysages différents. La nature d'offre à nous, enneigée, ensoleillée, fleurie.. Mais nous sommes en Automne ! La saison propice aux voyages en forêt. Et c'est bien ce que je compte faire aujourd'hui.

J'enfile des chaussures, je prends ma veste, parce que oui, l'été s'est finit il y a peu, mais les températures ont sacrement diminuées ! Et le vent souffle plutôt fort !

— J'y vais maman !

Une fois la porte fermée, je prends aussitôt la direction de la forêt. Ça a du bon d'habiter en campagne, loin de la pollution des villes. La nature est belle, il m'arrive même de croiser des animaux sauvages ! Surtout en automne, ils font des provisions pour l'hiver.

Je m'approche de l'orée de la forêt et aussitôt la joie m'envahit. Le sol est recouvert de couleurs. Jaune, rouge, brun, vert. Les feuilles tombes des arbres petit à petit, le moindre coup de vent apporte un océan de couleurs dans cet endroit si calme.

— Cric, crac, croc.

Le bruit de mes pas sur les feuilles m'emplit de bonheur et je me mets à courir en observant les alentours. Il a plein de marrons par terre. J'essaie d'en ramasser un, recouvert de sa bogue. Les petits picots dessus ne font pas mal, si on n'appuie pas dessus en tout cas ! J'en ramasse quelques uns, je suis sûre que ça fera plaisir à maman ! Je lui ramène toujours fleurs, feuilles, marrons, et plein d'autres choses que je trouve dans mes expéditions ! Comme des pommes de pins aussi, mais ce n'est pas tout.

Il arrive de retrouver des animaux blessés dans la forêt. Hérissons, écureuils, lièvres.. Et comme papa est vétérinaire il peut les soigner ! Ça lui fait du travail en plus mais on ne va pas laisser ces petits animaux mourir.. ce serait cruel.

En m'enfoncant dans la forêt, je tombe sur la petite rivière qui coupe ces bois en deux. On peut aisément passer de l'autre côté grâce à un tronc d'arbre, mais c'est là bas qu'on croise le plus d'animaux ! J'ai déjà vu une biche une fois, mais elle a eu peur et elle s'est échappée.. je ne suis pas là pour lui faire du mal pourtant.

Un bruit sur ma gauche m'interpelle et je me retourne aussitôt. Quelque chose bouge dans le buisson. Je m'approche à pas de loup, enfin c'est ce que je m'efforce de faire mais avec les feuilles qui jonchent le sol c'est une tache assez ardue. C'est là que je l'ai aperçue. Une renarde, blessée. Sa patte avait l'air blessée et elle avait des coupures de partout, qu'avait il bien pu lui arriver ? J'essaie d'avancer vers elle mais elle recule aussitôt du mieux quelle peut, apeurée.

— Mince alors.. je te veux pas de mal moi.. Comment faire..

Je recule doucement mais une idée me vient en tête. Je retourne vers la rivière et cueille des petits fruits qui pousse non loin de là, des sortes de mûres je crois. Je reviens aussitôt près de la renarde blessée et, sans gestes brusques, je lui dépose les fruits. Méfiante, elle finit par ramper vers les fruits et en manger. Tentant ma chance, j'avance ma main vers son pelage et me met à la caresser doucement. D'abord tendue, elle finit par se détendre et se laisser faire. Je pense qu'elle a compris que je ne lui veux pas de mal ! Soudain, sortant d'un terrier sous l'arbre, un renard accompagné de 3 renardeaux avancent vers nous. Ce doit être sa famille. Heureusement que j'avais pris suffisamment de fruits, ils en ont tous mangé ! Maintenant, il fallait que je ramène cette blessée à mon père, mais si elle aimait que je la caresse, elle refusait de se laisser prendre en bras..

Décidée, je me mis à courir vers la maison. Entrant en trombe, je trouvais mon père dans son bureau.

— Papa, viens vite ! Il y a une renarde blessée dans la forêt ! Elle a une famille il faut qu'on l'aide !

Souriant, comme à son habitude, mon père attrape aussitôt sa mallette et me suit à travers les arbres jusqu'au terrier. Je rassure aussitôt Tara (c'est ainsi que j'ai appelée la renarde) sur les intentions de mon père. Après l'avoir ausculté, il étale de la crème sur la patte de la renarde et l'entoure d'un bandage. Il soigne également ses petites coupures. Malheureusement, sa patte mettra quelques temps à aller mieux, mais au moins elle n'avait plus l'air aussi mal. J'étais en train de jouer avec les petits et mon père nous observait en souriant quand une voix retentit à travers la forêt.

— Lina ! David ! À table !

Ça faisait des heures qu'on était dans la forêt sans avoir vu le temps passer ! Je dis au revoir à cette famille renard et j'attrape la main de mon père. J'espère que Tara irait vite mieux, et qu'elle sera là quand je reviendrais ! Je sais quel titre je mettrais à cette journée dans mon journal intime !

"Tara, ma nouvelle amie".