Chapitre 7

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Voilà trois jours qu'elle dormait.

Le médecin n'avait pas réussi à trouver le mal qui la rongeait et ils n'avaient pu renvoyer le cortège. Toute fois ils restaient vigilent.

Le père était venu plaider pour annuler le divorce car il savait que grâce à cela il pouvait garder une certaine notoriété gagnée par ce mariage arrangé. Mais l'Empereur, ayant déjà acté ce dernier, refusa catégoriquement de revenir sur ses mots.

Furieux, l'Empereur les avait même menacé.

Interdit d'approcher la jeune femme et sa fille, les deux familles avaient été renvoyé dans un hôtel au village le plus proche.

Bien sûr ils étaient sous bonne garde, mais l'inquiétude était grandissante dans la petite maison de campagne.

Fang Hua et Yi Tuan, à force de se côtoyer pour prendre soin de la jeune femme, avaient développés une certaine familiarité et elle lui avait même confié le vouloir comme père plus que Li Ting.

La déclaration avait choqué la famille hormis le jeune Prince qui avait déjà rêvé de la reconnaître comme étant de son sang, mais la situation était loin de s'y prêter.

Le soir, il bordait la petite dans le lit de sa mère et se posait dans un coin de la chambre pour les surveiller et assurer leur protection.

Quand une semaine passa, tous avaient perdu espoir jusqu'à voir la famille de la jeune femme la déclarer morte et demander à l'Empereur réparation.

C'est sous la fureur des Princes et Princesses que ce dernier accepta, déclarant Mei Lin décédée. 

Fang Hua avait pleuré toutes les larmes de son corps, la pauvre petite n'avait pas quitté Yi Tuan une seule seconde depuis l'annonce, mais la chose encore plus morbide fut que la famille demanda à enterrer la jeune femme alors qu'elle était encore en vie.

Ces derniers avaient été chassé avec froideur un petit coffre rempli de yuans en argent. 

La petite était inconsolable et sa colère avait éclatée quand le père avait tenté de la prendre de force avec lui prétextant qu'elle n'avait plus rien à faire ici et qu'elle devait repartir avec eux, sa seule famille.

Elle s'était débattu au point de blesser le vieux marchand en lui mordant l'oreille et lui frappant le visage pour que, sous la douleur il ne la relâche.

- Papa ! cria t-elle en courant à travers les couloirs de la maison à la recherche de Yi Tuan qui se précipita pour la rattraper au vol, fou d'inquiétude.
- Fang Hua ?
- Ils veulent... ils veulent m'enlever !
- Elle n'a plus rien à faire ici ! s'exclama le vieux marchand une main sur son œil amoché.
- C'est toi qui a fait ça ? demanda le Général en observant le visage du marchand qui se tenait à bonne distance tout en tendant son autre main vers la petite pour la récupérer.

Elle hocha frénétiquement la tête pour lui confirmer ce qu'il avait déjà compris.

Voilà que la mère savait se battre malgré sa cécité, mais la petite était une vraie guerrière à son tour. En son fort intérieur, il sourit en s'imaginant s'entraîner avec elles dans la cour de sa maison, le vent fouettant agréablement le visage de la belle dont le visage souriant était empli de bonheur et d'amour, la petite concentrée mais heureuse d'avoir une famille et lui le cœur léger d'avoir autour de lui ce qu'il voulait plus que tout.

Cette image se précisa quand il entendit l'homme hurler de douleur.

- Maman !!
- Ainsi donc je suis morte à vos yeux, père... souffla la voix fatiguée de Mei Lin qui avait assommé ce dernier d'un coup de bâton. J'espère que votre vie sera longue... mais ma fille reste avec moi. Personne ne me la prendra.
- Nous...
- Je n'ai plus de famille, en dehors de ma fille. déclara t-elle froidement.

Mon avenir dans tes yeux [TERMINÉ]Dove le storie prendono vita. Scoprilo ora