Mon avenir dans tes yeux [TERMINÉ]

Chapitre 2

Cachées sous le porche du restaurant du village, Mei Lin tenait sa fille contre elle pour la protéger de la pluie qui s'était soudainement abattue sur elles sans crier gare.

L'humiliation était d'autant plus cuisante que bon nombre de personnes qui trainaient encore à cette heure, avaient pu assister à la scène et n'avaient pas attendu pour commenter celle-ci. Li Ting s'était probablement assuré que personne ne parle d'elles au Prince ou que cela ne remonte pas au trône, ce qui signerai sa perte et sa colère.

Mei Lin frissonnait, elle n'avait rien pu emporter avec elle aussi se retrouvaient-elles sans manteaux ni ombrelles pour les protéger des intempéries.

Elles avaient mangé, mais la fatigue et le froid avait évacué le repas qu'elles avaient ingérées. Cette violence de la part de son mari était des plus dégradante, si sa famille l'apprenait... 

Mais quelle famille le saurait ?

Son père s'était empressé de la marier pour ne plus à avoir à s'occuper d'une infirme, sa mère s'était renfermée et la famille de Li Ting ne l'aimait pas, pas plus que sa fille...

Le malheur s'abattait sur elle, mais Mei Lin devait rester forte pour sa fille et devait trouver un endroit qui serai susceptible de les prendre pour la nuit.

Mais elle n'avait pas d'argent sur elle et les seuls yuan que voulait bien lui confier son mari n'étaient pas assez pour louer une chambre.

- Maman... qu'allons nous faire ?
- Nous allons devoir nous débrouiller pour quitter le village et trouver un endroit ailleurs qui acceptera de nous prendre et qu'il accepte de me donner du travail. 
- Mais...

Un bruit de cariole la coupa quand le cheva s'arrêta juste devant elles.

- Maman...
- Je sais. 

Un homme aida quelqu'un a en descendre et la petite reconnu la vieille femme qui les avait aidé bien plus tôt dans l'après-midi.

- Eh bien mes jolies, fit la femme horrifiée. Que vous est-il arrivé ?

Alors que Fang Hua allait répondre, Mei Lin l'en empêcha.

- Rien, rassurez-vous Madame. Ne vous arrêtez pas pour nous.
- Je sais qui vous êtes ma douce, fit la femme. Yao Li Ting n'aurai jamais dû vous traiter de la sorte.

Entendant le nom de son mari, Mei Lin blêmit, elle serra sa fille et sa canne contre elle, protégeant sa fille, elle allongea le bras pour mettre son bâton devant elles, signe qu'elle était prête à se battre si il le fallait.

La vieille femme trouva la scène à la fois adorable et désolante. Cet homme était une pourriture tout autant que son parent.

- Venez. Vous ne risquez rien avec nous. Allons mes enfants, n'allez vous point obéir à une vieille femme ?

Mei Lin hésita.

Elle tendit sa main et la vieille femme surprise adressa un regard interrogateur à la petite, celle-ci lui fit signe du menton de poser la sienne sur la paume offerte de sa mère.

Elle le fit et vit Mei Lin se détendre un instant plus tard.

- Nous ne voulons pas abuser de votre gentillesse, fit la mère.
- Rien n'est gratuit en ce monde mon enfant.
- Qu'attendez-vous d'une infirme et d'une petite fille ?
- Montez ! cria un homme depuis la fenêtre de la cariole, il pleut à torrent et vous allez attraper la mort !
- Mon mari a raison, nous devrions remonter.

Guidée par sa fille et la vieille femme, Mei Lin se releva et grimpa la marche pour pénétrer dans l'habitacle chaud.

- Prenez place mes enfants, fit la voix de l'homme qui prit la main de Mei Lin pour l'aider à se placer sur une banquette. Sa fille aida la vieille femme à monter à son tour puis vint se coller à sa mère.
- Merci Sir, fit Mei Lin en s'inclinant. 
- Nous n'allions tout de même pas vous laisser dehors ainsi. s'exclama une autre voix indignée.