Chapitre 18

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     Je pousse le porte de la boutique juste avant midi, Mila est derrière sa machine, occupée à coudre, ses mèches rouges se distinguent à peine derrière le comptoir.

    — Salut ma belle.

     — Salut Matt, ferme à clé derrière toi, j'ai presque fini, me dit-elle en remettant le pied sur la pédale. 

     J'entends la machine redémarrer alors que je donne un tour de clé et retourne le panneau « fermé ». 

     Je l'observe en avançant. Concentrée, ses yeux suivent le tissu fleurit qui défile sous l'aiguille. Lorsqu'elle termine sa couture, elle pose son ouvrage et vient se blottir dans mes bras.

     Je la serre fort et longtemps avant même que nos lèvres ne se trouvent. Elle m'a tellement manqué et j'ai eu tellement peur pour elle que de l'avoir dans mes bras m'apaise instantanément.

      — Alors cette nuit ? lui demandé-je.

     — Très bien.

     — En tout cas tu as meilleure mine.

     — Merci.

     — Je suis content d'être avec toi.

     — Moi aussi, atteste-t-elle en me souriant.

     On s'embrasse tendrement alors que mes bras encerclent sa taille et que les siens s'accrochent à mon cou. C'est là qu'est sa place. Pour toujours si elle le veut.

     — Alors dis-moi tout. Qu'est-ce que je peux faire pour toi ?

     — Viens ! je vais te faire voir.

     Elle me prend par la main et me conduit à l'étage avant de poursuivre dans l'escalier menant aux chambres.

     — Je croyais que tu voulais des étagères pour ton atelier ?

     — On verra ça plus tard.

     À peine entrer dans sa chambre, la voilà qui tire sur les passants de mon jean pour me coller à elle. Visiblement les étagères devront attendre.

     Elle détache ma ceinture, relève mon tee-shirt découvrant mon ventre puis mon torse et pose des lèvres avides sur ma poitrine. Moi, je ne me précipite pas, mes mains sur ses épaules je savoure pleinement ce moment. Tout me plaît, son impatience, ses lèvres chaudes et douces, sa langue taquine et ses timides coups de dents.

     J'en frissonne d'anticipation.

     Mes mains partent à la recherche de sa fermeture éclair puis une fois celle-ci suffisamment descendue, écartent le tissu de ses épaules. Elle dégage ses bras sans cesser ses baisers sur mon torse. Même quand sa robe glisse lentement sur son corps dévoilant une lingerie en dentelle bordeaux sa bouche ne s'éloigne pas de ma peau. Elle est l'incarnation de ma tentation, elle seule éveille en moi cette faim inépuisable, maîtresse de mes instincts lubriques, de cette attraction obsédante, de cet impétueux engouement.

      Ses tétons pointent fièrement sous la dentelle ajourée de son soutien-gorge et cette vision est un pur enchantement. Comme si ce n'était pas encore assez je constate, quand sa robe tombe à ses pieds, qu'elle porte des bas noirs fixés à un porte-jarretelles. Mon regard se charge encore plus de désir, surtout lorsque mes mains ne mettent à explorer allègrement ses fesses dévoilées par son tanga.

     — Tu aimes ? me taquine-t-elle, un soupçon d'espièglerie dans la voix, alors que collée à moi elle ne peut que sentir l'effet qu'elle suscite en moi.

Réapprendre à aimer : Mila ( Histoire terminée)Where stories live. Discover now