Réapprendre à aimer : Mila ( Histoire terminée)

Chapitre 16

     Mila sursaute quand son réveil sonne, avant de se précipiter pour l'éteindre. Mes yeux se sont ouverts dès qu'elle a bougé, mon sommeil a été précaire me contentant souvent de somnoler, guettant ses réactions, m'assurant qu'elle ne fasse pas de cauchemars. J'ai veillé sur elle comme sur un enfant qui aurait peur du noir. Quand elle a presque bondit du lit j'ai vu ses neurones mettre cinq secondes à se rappeler pourquoi et comment elle a atterri dans mon lit.

     — Salut, désolée si je t'ai réveillé, me dit-elle tout bas en se retournant vers moi.

     — Viens-là cinq minutes.

     Je lève mon bras et elle accepte de venir contre mon torse. Mes bras se referment sur elle et je la serre, avec force comme souvent quand je veux qu'elle comprenne que je suis là pour elle.

     — Ça va ? lui demandé-je.

     De longues secondes passent avant qu'elle ne me répondre.

     — Oui... ça va mieux. Merci d'avoir été là.

    — Je suis content que tu m'aies appelé. 

    — Je ne me voyais pas appeler Aurélie en pleine nuit. 

    — Tu as eu raison. Je vais aller faire du café et après on verra ce qu'on fait.

    Après une ultime étreinte et une bise sur son front je me lève.

     — Je vais appeler un taxi, m'annonce-t-elle alors que j'enfile un boxer, m'arrêtant en plein mouvement.

    — Tu plaisantes j'espère.

     Elle me regarde avec un sourire un peu crispé. Elle avait réellement prévu de partir en taxi, peut-être même en douce si je n'avais pas été réveillé, mais je suis prévisible et elle se doutait de ma réaction. Je pose un genou sur le matelas et me penche pour embrasser sa bouche.

     — Hors de question que tu appelles un taxi. Je peux te servir de chauffeur pour la journée ou te déposer chez toi. C'est toi qui choisit.

      Mes bras sont tendus, mes mains à plat de chaque côté de sa tête, je reste au-dessus d'elle attendant une réponse. Ses yeux plongent dans les miens alors que je me fond dans les paillettes d'or qui parsèment ses iris, elle avance une main et effleure de ses doigts ma mâchoire. 

     — Tu n'avais pas un match avec tes copains cet après-midi ?

     — Si, mais je peux annuler.

     — Je ne veux pas t'empêcher d'y aller tu sais, je t'ai déjà empêché de dormir.

     — Est-ce que je me suis plaint ? 

     — Non, avoue-t-elle au bout de quelques secondes.

     — Alors ?

     — Ok ramène-moi chez moi je prendrai ma voiture pour aller voir Célia.

    — Tu m'appelles ce soir pour me dire comment elle va ?