CHAPITRE 29

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CHAPITRE 29

Nos crêpes étaient délicieuses et je suis tellement contente d'avoir pu partager ce petit bout de moi et de ma région avec Teddy.

— Tu voudrais bien réécouter mon album une deuxième fois ? m'interroge-t-il soudainement.

— Avec plaisir, mais pourquoi ?

— La première fois, j'étais un peu stressé de savoir ce que tu allais en penser et je n'ai pas vraiment pu partager ce moment avec toi.

— J'adorerai ça !

Nous nous installons dans le salon comme la première fois, devant la cheminée. Je ressors mon appareil photo pour immortaliser cette dernière soirée et la musique remplit la pièce.

Les morceaux s'enchaînent et je sens le regard de Teddy se poser sur moi par moment, comme pour s'assurer que j'apprécie toujours autant ses chansons. Je finis par venir me blottir contre lui sur le canapé, épuisée par ma journée.

— Naël... murmure Teddy par-dessus le dernier morceau qui se joue.

— Pardon ?

— Cette chanson m'a été inspirée par lui.

— Elle est magnifique.

— C'est aussi un joli nom pour un poulain, tu ne trouves pas ?

— Oh, j'avais complètement oublié que tu devais me donner une réponse. C'est vrai que c'est beau, ça lui ira à merveille.

Il me sourit dans la pénombre de la pièce et la musique s'arrête. Il est temps pour nous d'aller dormir, Teddy le sait aussi, mais aucun de nous ne semble vouloir mettre un terme à ce moment. Je détourne le regard pour observer Chance qui dort toujours paisiblement.

— Oh non...

— Quoi ? s'inquiète Teddy.

— Regarde tout le sable qu'elle a encore dans ses poils. Je ne vais pas pouvoir la laisser aller dans mon lit dans cet état.

— J'ai l'habitude de la voir se salir. Quand je l'amenais au parc chez moi, elle passait son temps à se rouler dans la terre avec les autres chiens.

— Et tu la laissais dormir avec toi ?

— Bien sûr que non, je lui donnais un bain.

— Tu te sens d'en faire un dernier ce soir ?

— C'est vraiment parce que je ne veux pas que tu l'obliges à dormir par terre, lance-t-il en riant.

— Merci !

Nous parvenons tant bien que mal à réveiller Chance et tandis que Teddy la fait monter à l'étage, je m'affaire dans la cuisine pour nettoyer tout le bazar que nous avons mis.

J'entends Teddy rire depuis le haut des escaliers et je me demande ce qu'il peut bien trouver de drôle. Après quelques minutes, je l'entends m'appeler.

— Quoi ?

— Tu peux monter s'il te plaît ? Je vais avoir besoin de ton aide.

Je me rends aussitôt à l'étage, intriguée par son appel.

Je pénètre dans la salle de bain et la scène qui se déroule sous mes yeux semble surréelle. Teddy est à moitié allongé sur le sol, trempé de la tête au pied. La raison est très simple, il tient un chien d'environ 30 kg dans les bras, lui aussi mouillé entièrement.

— Mais que s'est-il passé ?

— Visiblement, elle n'avait pas très envie de prendre un bain ce soir, elle m'a sautée dessus dès que j'ai commencé à la mouiller.

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