Chapitre 3

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— Tu n'as jamais vu quelqu'un torse nu ou quoi ? la nargua le jeune apollon.

— C'est toi... c'est toi Kim Soo Hyuk ? balbutia la jeune femme.

— Tu vois quelqu'un d'autre dans cette chambre ?

Il ne manquait plus que ça, parmi toutes les filles de cette école, il fallait que je tombe sur une idiote ! marmonna-t-il.

— Tu sais quoi ? Je ne préfère même pas te répondre. Je n'en ai ni la force ni l'envie, répondit-elle d'une voix lasse.

Sa Rang prit ses affaires et se dirigea vers la salle de bain. Quand elle en ressortit, le jeune homme était assis sur le canapé, les bras croisés. Il la scruta de longues minutes avant de demander :

— Tu as choisi la filière "Danse", non ? Vu ta carrure et l'état de tes pieds, je suppose que oui. D'ailleurs, mes amis et moi, nous nous sommes toujours posé la question. Vous pouvez vraiment faire toutes sortes de choses avec votre corps ? ricana-t-il.

— Tes copains et toi êtes vraiment des goujats. Vous n'avez vraiment aucun savoir-vivre. C'est hallucinant ! s'énerva Kang Sa Rang en se faufilant dans ses draps. Sur ce, bonne nuit !

À son réveil, Kim Soo Hyuk n'était plus là. La jeune fille ne trouvait pas cela plus mal. Elle n'avait pas envie de démarrer la journée du mauvais pied !

Sa Rang regarda sa montre, paniquée.

— Si je suis en retard, Madame Yon ne m'épargnera pas !

Mais c'était déjà trop tard ! Lorsqu'elle arriva en classe, les élèves étaient déjà tous à la barre.

Madame Yon, les lèvres pincées, se tourna vers la jolie danseuse.

— Puisque vous ne voyez pas l'intérêt de vous échauffer, Mademoiselle Kang, montrez-nous ce qui vous rend si spéciale.

Le rouge aux joues, Sa Rang prit place au milieu du studio. Gênée, elle ne sut que faire. Après tout, la danse classique n'avait jamais été son fort. Elle préférait la liberté du contemporain. Décontenancée, elle choisit d'interpréter le solo de Giselle. Et plus particulièrement, la partie où la folie s'empare de Giselle, qui finit par mourir de désespoir.

Sa Rang fut rapidement coupée par Madame Yon.

— C'est tout ce que vous savez faire ? Où est donc passée la folie, le désespoir et le chagrin qui consument Giselle ? Comment avez-vous pu rentrer dans cette école ? Vous ne maitrisez même pas les bases.

Humiliée, Sa Rang regagna sa place en se demandant si elle allait bien pouvoir réussir son année.

— Tu t'appelles Sa Rang, c'est bien cela ? lui demanda un jeune homme aux cheveux mi-longs.

— Oui, répondit-elle avec un sourire forcé.

— Je m'appelle Yon Young Jae. Madame Yon n'a pas été très cool avec toi. Mais tu verras, on finit par s'y habituer.

— Tu l'as déjà eue comme professeur ? interrogea la jeune fille.

Se mordant les lèvres, le jeune homme lui répondit en hésitant.

— C'est ma mère.

Sa Rang le regarda avec de grands yeux, interloquée. Il poursuivit.

— Si je n'en parle pas, c'est pour éviter ce genre de réaction.

— Je suis désolée, bégaya Sa Rang.

— Tu n'as pas besoin de l'être. Ce n'est pas comme si j'avais pu choisir mes parents.

— L'année vient tout juste de démarrer et cela s'annonce mal. Si seulement j'avais été un peu plus assidue durant mes cours de ballet...

— Si tu en as envie, je peux te donner quelques cours. Après tout, je suis le mieux placé pour savoir ce que ma mère attend. Mais en échange, j'aimerais que tu deviennes ma partenaire de contemporain. Ça te dit ?

Sa Rang lui répondit par l'affirmative en arborant son plus grand sourire. Finalement, cette journée ne commençait pas si mal.

En ouvrant la porte de sa chambre, Sa Rang vit Soo Hyuk, assis, un script à la main. Même s'il avait le don de lui taper sur les nerfs, elle devait bien avouer qu'il était très sexy. Et sa chemise légèrement déboutonnée n'arrangeait pas la situation.

— Alors, je suppose que tu es en filière "Théâtre", lui lança-t-elle.

— Bien joué, Sherlock. Tu n'as plus d'autres cours aujourd'hui ?

— Je crois que j'ai eu ma dose pour la journée. Je ne suis pas vraiment de bonne humeur.

— Vraiment ? Tu veux que je t'aide à te sentir mieux ?

Soo Hyuk se leva du canapé et se dirigea vers la jeune fille. Confuse, Sa Rang recula vers le mur, manquant de trébucher. Le jeune acteur plaqua sa main contre la cloison. Il se regardèrent un court instant, yeux dans les yeux. Elle pouvait sentir son souffle sur sa peau. La jeune fille le trouvait encore plus attirant à cet instant et ne put se contenir. Son désir était trop fort. Elle enroula ses bras autour de sa nuque et l'embrassa passionnément. Il n'en fallut pas moins au jeune homme pour l'emmener tout droit vers son lit. Il n'y avait pas de mal à se faire du bien.

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⏰ Dernière mise à jour : Jul 10, 2021 ⏰

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