Partie 5-6

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PARTIE 5 :

- Tu fous quoi là ?!

Je les regardait tour à tour, j'avais des sueurs froides quand je regardais Ali. Il me faisait vraiment peur avec ce regard. La fille était habillée vulgairement avec des habits en latex rose flash, on aurait dit une fille sortie tout droit d'un club de striptease. Mais elle avait tout de même un air sympathique. On aurait dit qu'elle faisait "ça" par résignation.

- J'ai dis : tu fous quoi là ?!

Je ne voulais pas mettre Ahmed dans l'histoire même si je ne connaissais pas la raison pour laquelle il ai déguerpi. Ali me resserra plus fort le bras et une douleur atroce me martyrisa le bras :

- J'en avais marre de dormir comme une chienne par terre en attendant de comprendre pourquoi je suis là !

Ses yeux étaient d'acier et jetaient des éclairs.

- Non mais elle est sérieuse Jena ? Dis moi qu'elle est pas sérieuse ..., il me relâcha mon bras et passa sa main sur son visage, puis subitement il m'attrapa par le cou de toutes ses forces et me projeta vers le mur. Mon épaule a failli se briser à cause du choc. J'avais envie de pleurer mais je ne le fis pas. J'avais trop pleuré et je commençais à m'y faire.

- P*** suis-moi. C'est pas le club MED ici, j't'ai pas ramené pour que tu te fasses belle tu restes à ta place un point c'est tout !

Je baissais ma tête et calmement je lui rétorquai :

- Ne, me, traite, plus, jamais, de : p***

Il releva ma tête par son index sèchement :

- Ah bon, les filles de la bourgeoisie pour moi c'est toutes des p****.

Je soutint son regard :

- Et pour moi les gars de banlieue c'est tous des délinquants.

Je crois bien qu'à ce moment, il allait me défigurer car son poing se serra et une veine palpitait dans son cou mais Jena se rapprocha :

- C'est bon Ali lâche là.

Il ne se retourna pas et me scrutait du regard :

- Jena casse-toi.

- Mais ...

- J'ai dis : casse-toi.

Sans attendre elle parti vers une grosse porte qui devait autrefois être blanche car là elle était bien jaune. Quand la porte se referma il me tira vers lui. Je respirais de plus en plus rapidement et inexplicablement j'avais chaud :

- Alors comme ça on est des délinquants, murmura-t-il.

Je fis oui de la tête, mais je n'étais pas aussi sûre que je ne le laissais paraître.
Il se rapprocha encore plus de moi. J'étais dans l'incapacité de formuler le moindre mot. Pensant qu'il allait m'embrasser je m'écartais un peu mais il fut plus rapide que moi et me pris mes bras. Sauvagement, il me les tordit et je criais de douleur. Il rigola et il me traina avec lui jusqu'à cette pièce qui m'horrifiait ...

Il me jeta sur la chaise et pris la corde qu'il noua autour de mes poignets ... Le cauchemar recommençais ...

- Tu veux savoir pourquoi t'es là k**** ?

Même si je ne connaissais même pas ma langue maternelle au bout des doigts je savais que c'était une insulte. Je relevais mes yeux vers lui :

- Espèce d'enflure.

Il m'attrapa par les cheveux :

- Répète pour voir ?

- J'ai dis : espèce d'enflure, répétai-je avec un demi-sourire.

- J'te jure sur Dieu. Si j'avais pas besoin de cet argent j't'aurais coupé la tête de mes propres mains !

- Quel argent ?

Il me pinça le bras. Ça faisait mal. Très mal ... Et je serrais mes lèvres :

- Bah la rançon que ton père va me verser dans quelques temps.

- C'était juste un besoin d'argent en fait ? Pourquoi moi ? Fallait me demander je t'en aurais donné de l'argent.

- Non c'est pas excitant.

Je gardais le silence en me faisant mal aux lèvres pour ne plus ressentir la douleur dans mon bras. Il me fixait quelque temps puis regarda au loin et me confessa :

- Ton père c'était mon patron tu vois. Il m'a licencié. J'ai une daronne malade, des soins à lui payer et j'lui avais dis tout ça mais il s'en foutait. Alors t'es mon objet de vengeance. Il me paye ta liberté, tu te casses et voilà.

Il avait insisté sur le mot "objet" et l'avait prononcé avec dégoût. La réaction de mon père ne m'étonna pas du tout et lorsqu'il reporta son regard sur moi j'y ai lu ... de la tristesse ?

- Mon père te donnera rien. Parce qu'il s'en fout de moi.

Pourquoi lui ai-je dis ça ?

Chronique d'Anissa : mon kidnappeur et moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant