ଘPris sous son aile

ଘChapitre III

Je ne m'arrêtais pas. Les coupures se succédaient, une.... À... Une... Sans fin... L'odeur du sang prenait place dans la maison et sur moi... Je me coupaient les jambes, les bras, le ventre, partout...
Des gouttes de sang tombaient sur le sol, au dessus de l'évier, sur le plan de travail... Le couteau était remplis de sang. Je le jetais alors dans l'évier sans même prendre la peine de le laver ou de nettoyer le sol. Je m'assis sur celui-ci, taché, pleurant toutes les larmes de mon corps... Je ne savais pas quoi faire... Mais je savais ce que j'avais fais... Une connerie... Encore...
Je me suis relevé tachant les tiroirs et meubles lorsque je les touchais puis me dirigeais vers la terrasse intérieur sous l'escalier.

Au bout d'un certain temps, j'entendis la porte d'entrée s'ouvrir au loin et un sac tomber. Je continuais à pleurer tandis qu'il me cherchait...
Il a suivi les traces de sang et m'a vu. Il avait le regard triste et à la fois rassuré. Je levais la tête et le vis...

Moi : Pardon...

Karma : Je... Viens...

Il me tendis la main...
[FLASH back : Hier, lorsqu'il me tendit la main dans la rue, la pluie tombant sur nous, le visage décomposée... ]
C'était bien la même main, la même façon de me la tendre, la même gentillesse...
Je l'ai attrapée et je fus soudainement levée. Sa main tenait encore la mienne, mais je me rendit compte que je venais de lui tâcher ses habits et sa main :

Moi : Par-

Karma : Chut... Ne t'inquiète pas...

Il ne savait pas quoi faire, cela se voyait mais il m'emmena dans la salle de bain. Il m'assis sur une chaise et me levait les manches du t-shirt, de base blanches mais qui ont... Virés au rouge.
Il me mit le bras sur une serviette et commença à soigné :

Moi : Je ne veux pas soigner...

Karma : Mais il le faut !

Moi : J'aime la douleur...

Karma : Ne dis pas n'importe quoi. Il le faut.

Il me désinfecta le bras avec un coton mais ça me piquait beaucoup. En plus, je ne voulais pas soigner mais je n'avais pas la force de me débattre...

Karma : Je peux te poser une question ?

Moi : Quoi ?

Karma : Pourquoi tu te fais du mal... Je veux dire, tu sais que ce n'est pas bien...

Moi : Je sais que c'est mal... Mais la douleur est agréable...

Karma venait de finir de me soigner et il se leva. Il me prit mes mains et me fit lever pour voir si j'avais d'autres blessures sur le corps.
Je tournai de dos mais il ne vit rien.

Moi : Je vais nettoyer.

Karma : Je viens t'aider.

Ça se voyait il était fâché contre moi, ce que je comprends... Il nettoyait avec moi tandis qu'un silence de mort régnait dans la pièce. Je pleurais toujours mais ce n'était plus que quelques larmes...

Karma : Tu dois arrêter.

Moi : ...

Karma : Bon on a bientôt fini.

Nous avons tout nettoyé mais Karma me faisait la gueule... C'était ça qui me blessait le plus...

Moi : Karma... Je suis désolée...

Je lui ai fais un câlin, tant bien que mal, et me suis excusée plusieurs fois. Je me suis forcée à le "toucher" Pour le câlin. J'ai remarqué du coin de l'oeil, qu'il souriait...
Nous avons fini de nettoyer quinze minutes après.