CHAPITRE 50

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CHAPITRE 50

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CHAPITRE 50

HEAVEN

Avant lui, ma vie n'avait aucun sens. Et maintenant, elle ne veut plus rien dire.

Assis à mon bureau, je prends ma tête dans mes mains. C'est déjà le week-end des vacances d'hiver et je suis rentrée chez mes parents pour l'occasion. Je prends une profonde inspiration.

Hier, quand le duo d'Andreas et d'Eva a quitté la scène en plein milieu de leur représentation, la frustration a gagné la pièce aussi vite que les huées et les exclamations désapprobatrices. Le principal de la Golden Academia qui était présent dans les coulisses a dû traverser la scène à toutes allures afin de nous informer qu'Andreas et Eva étaient bien évidemment disqualifiés. Steven et moi avons quitté la Grande Salle et je suis rentrée chez moi, tout simplement.

Je souffle une nouvelle fois et je repense au morceau de papier que m'a donné Andreas. Je recule ma chaise et le sort de mon sac en bandoulière rangé sous mon bureau. À l'aide de mes doigts tremblants, je déplie le papier. Le cœur battant, je lis les quelques vers avec grande attention, afin de comprendre les sens cachés et les indices dissimulés entre les lignes.

« Il était une fois, deux gamins.

Ils étaient aussi différents que le Paysan et le Roi,

Pourtant, le destin les a déposés sur la même voie.

C'est avec l'amour de l'art qu'ils se sont rencontrés,

Au gré d'une funèbre mélodie.

C'est à cause des roses qu'ils se sont séparés,

Fanés par la maladie.

Pourquoi peins-tu des roses, Ô, Juliette des enfers ?

Pourquoi joue-je Roméo, assis en face d'un piano croulant sous la poussière ?

Notre vie se résume à une partition souillée par l'oubli,

Je pensais que c'était à toi de trouver les derniers vers.

Mais la rose perd inlassablement ses couleurs alors que tu n'as toujours pas compris,

Que c'est bien toi, Lucifère.

Une rose blanche vois-tu,

Est le parfait reflet de mon âme.

Pure, fraiche, pleine de vertu,

Mais incolore, sans vie, diffame.

Je me meurs Juliette, viens me sauver !

Parce que c'est toi ma seule et unique meurtrière.

ERASERWhere stories live. Discover now