Partie 1 - chapitre 1

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Le soleil pointait déjà haut dans le ciel. L'heure avoisinait le midi. La chaleur de celui-ci se répandait aisément dans les lieux extérieurs comme intérieurs. Elle était pourtant encore supportable. Fort heureusement. Les arbres d'une taille si haute qu'il fut difficile d'en apercevoir le sommet apportaient une fraîcheur bienheureuse durant cette période. Étonnamment ce fut celle que je préférais. Les éclats de soleil dansant sur ma peau était une sensation incroyable. Et je me surprenais à fermer les yeux en faisant le vide dans mon esprit parfois. Ce n'était pourtant pas le moment de rêvasser.

Mon pas se fit plus soutenu. Mes talons claquèrent plus régulièrement contre le sol en pierre. J'allais être en retard. Cette pensée me dérangea. Je n'aimais pas cela. Je leur avais imposé cette réunion, celle-ci même où je ne serai pas présent à la bonne heure.

Un soupir traversa mes lèvres entre deux souffles. Si seulement nous étions plus de médecins, je ne serais pas appelé aussi souvent.

Deux lourdes portes en bois s'offrirent rapidement à ma vue. Tout comme les discussions animées qui remplissaient la pièce pourtant fermée. Les regards convergèrent vers moi à mon entrée. Les portes grincèrent désagréablement, faisant taire mes compères. Le silence persista, même quand ce désastreux bruit, finalement, s'arrêta. Ils étaient tous assis autour de la table de réunion.

Je n'étais pas le seul à être en retard. Cette pensée me rassura. Ilyan était lui aussi manquant. Silencieusement, ils se levèrent d'un même corps et d'une même voix agréable, les yeux baissés, ils me saluèrent.

-- Bonjour Naël.

-- Bonjour à tous, reprenez vos places voyons ! m'exclamai-je chaleureusement.

Nous prîmes place, les discussions recommencèrent, moins bruyantes, plus posées. Du bout de la table, je pouvais les observer. Ils formaient un bel ensemble. Enivrant la salle de leur joie soudaine. Nous étions proches et plutôt soudés. Même si nous avions des rôles et places différentes, nous étions un tout. Ce fut donc pour cette raison que nous attendions le retardataire.

-- Valéria ? interpellai-je doucement ma voisine.

-- Oui ? me questionna-t-elle en se tournant vers moi tout en rapprochant sa tête pour mieux m'entendre.

-- Te sens-tu mieux ? Tu viens tout juste de finir tes chaleurs si je ne me trompe, lui demandai-je.

-- Oui, merci beaucoup Naël. Elles se sont terminées durant la nuit dernière, me répondit-elle.

-- Les as-tu passées avec un alpha en particulier ?

-- Non, j'ai pris le remède que vous m'aviez conseillé. Il a très bien fonctionné. Merci beaucoup, me remercia-t-elle avec un grand sourire.

-- Tu m'en vois ravi. Il ne fonctionne pas sur tous les omégas malheureusement, lui avouai-je dans un soupir lamentable.

Son expression changea, elle arbora un petit sourire contrit, partageant avec moi cet échec.

Une nouvelle odeur m'arriva jusqu'aux narines. Une douce effluve appréciable. Je la sentis au même moment où je vis son détenteur courbé, le regard fixé sur le sol, il était incliné devant moi. Les discussions étaient une nouvelle fois suspendues. La porte restée ouverte fut refermée bruyamment par des bêtas qui s'occupaient de l'entretient de la demeure. Le silence de la pièce fut à nouveau brisé, par Ilyan cette fois-ci, le retardataire.

-- Veuillez excuser mon retard Naël. Aucune raison ne saurait justifier la cause de ce retard. Alors, je m'excuse le plus simplement et le plus sincèrement auprès de vous, déclara-t-il d'un ton grave.

L'ange blanc - NaëlWhere stories live. Discover now