Chapitre 14

954 60 0
                                    

Je vais me réveiller, je dois me réveiller.

---

Un long et épuisant mois, heureusement que les vacances sont enfin arrivées. Je sature, je suis épuisée. Durant deux petites semaines je ne vais plus avoir un sac de 10kilos sur le dos, des profs qui vont me rabaisser à la moindre occasion, d'heures de colles, de filles qui me suivent comme des toutous pour ma popularité, et de gars lourds qui vont tenter de me draguer. Je vais regarder des films idiots, écouter des musiques déprimante, fumer pendant que mes parents travaillerons encore et encore, me droguer en paix, passer mes journées avec mon copains ainsi que Selma, Lou et Esra. Je vais me consacrer plus amplement à ma passion, la musique. Lorsque les notes danses autours de mes oreilles je me sens bien. J'ai l'impression d'être apaisée. La musique me rends la vie moins difficile.

Je me rends chez mon psy à pied. Je n'aime pas vraiment ces rendez-vous mais Lou m'oblige à y aller. À l'accueil se trouve la même femme au cheveux maladroitements colorés en brun. Elle me regarde de ses grands yeux marrons inexpressifs.
Elle: C'est pour?
Moi: J'ai rendez-vous avec le Dr. Simone.
Elle: Je pense qu'il a bientôt terminé avec le jeune homme avec qui il est. Veuillez patienter à l'endroit habituel Mlle.
Moi: De toute manière j'ai pas le choix...

Merde, vu comment elle me regarde je l'ai dit à voix haute. Je vais donc m'asseoir sur un de ces siège dur et d'un rose pale étrange. J'observe les tableau présents sur mur jaunâtre. Des fois je me demande si les peintres qui on peint ces oeuvres n'etait pas défoncés quand ils les ont fait. Je veux dire, les couleurs sont toutes mélange entre elles, les portraits sont déformés, les paysages dégoulinant. Je suis perdu dans mes pensées, lorsque le psy daigne enfin pointer le bout de son nez.

Le psy dit avec un ton blasé: Mademoiselle Jamila-Salam?

Ce mec est con, je suis la seule dans la salle d'attente et lui il demande qui c'est!

Moi: J'arrive...

Nous entrons dans son bureau qui est, je doit dire, beaucoup plus accueillant que le reste des environ. Il l'invite à m'asseoir sur un petit sofa de velours marrons. Je m'installe correctement.

Psy: Alors, comment allez vous depuis votre dernière visite ?
Moi: Ça vous intéresse réellement ? Parce que on peut faire genre. De toute manière tant que vous avez votre fric vous êtes contant.
Psy: Je suis payé pour travailler pas pour ne rien faire. Et vous vous êtes là pour vous libérer de poids sur vos épaules pas pour continuer à vous enfoncer. Je répète donc, comment allez vous?
Moi son aucune conviction: C'est les vacances donc c'est cool, je vais bien.
Psy: Comment allez vous vraiment?
Moi: Je viens de vous le dire.
Psy: Je n'ai jamais vu aussi pitoyable menteuse que vous.
Moi: Oui, on me le dit souvent. Mais si vous connaissez la réponse, pourquoi me faire gaspiller ma salive?
Psy: Il faut que cela sorte de votre bouche pour que vous l'acceptiez et que vous y remédiez.
Moi: Je le sais déjà et je sais comment faire pour que ça s'arrête.
Psy: Pourquoi êtes vous ici dans ce cas?
Moi: On m'y oblige.
Psy: Vous n'êtes pas très coopérative.
Moi: Non, juste pas assez naïve pour dire tout mes secrets à un inconnu.
Psy: Alors parlez s'en à vos parents.
Moi: Je n'aime pas mes parents, je n'ai pas confiance en eux, et ces sentiments sont réciproquent. Nous n'appartenons pas au même monde eux et moi. Ce sont juste de stupide riche qui ne connaisse pas la vrai vie. Ils ont pour seul problème de savoir comment ils vont s'habiller aujourd'hui, comment ils vont faire pou cacher le fait que leur fille est une droguée dépressive.
Psy: C'est à cause d'eux que vous avez tentez de vous suicider?
Moi: Pas vraiment, je me fiche complètement d'eux. Mais vous connaissez monsieur, ces jours où on a pas le moral, où on est fatigué. On regarde le ciel et on y voit les nuages et pas le soleil. On regarde nos amis et on voit leurs défaut. On regarde notre corps et on voit nos imperfections. On regarde le chemin parcouru et on voit nos blessures. Ces jours où on se remet en question. Bah moi c'est comme ça tout les jours, fois 10 et le peu bonheur qui m'est apporté et trop faible pour me faire survivre. Ma vie est un échec et me voilà échouée entre celle-ci et la mort. Il parait que j'ai de la chance de vivre, je n'en suis pas sûr.

Je me lève la colère et la tristesse reprennent le dessus. Je marche rapidement jusqu'à la porte.

Psy: Mlle la séance n'est pas terminé.
Moi: Je m'en contre fout!

J'ouvre la porte et je cours. Je sors dehors, j'hume l'air doux. J'ai cette haine affligeante dans tout mon corps. Je continue de courir jusqu'à chez moi. J me précipite dans ma chambre, où je récupère ma guitare avant d'aller à la plage. Je m'assoie sur le sable fin. Je joue et je chante. Je chante avec mes tripes, je donne tout ce que j'ai. Toute la colère, la tristesse, tout les sentiments qui empoisonnent mon coeur, ressortent dans ma chanson. Les larmes dévalés une fois de plus mon visage. Je l'allonge ensuite et je regarde le couché de soleil, c'est un splendide spectacle qui s'offre à moi. Une légère brise m'enveloppe et je laisse mon esprit vagabonder dans un monde meilleur. Je ferme les yeux et pour la première fois depuis ce qui me semble une éternité, je m'endors.

sad girl=bad girlWhere stories live. Discover now