Chapitre 2

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À la nuit tombée, un blond marche dans la forêt. Il s'est réveillé là, entre les arbres. Il arpente les bois, ayant du mal à s'y retrouver. Soudain, le bruit d'une cascade parvient à ses oreilles. Il continue sa route dans cette direction et arrive devant l'eau dont il suit le cours. Il arrive finalement au bord d'une falaise, donnant la vue sur la ville en contrebas. Gravity Falls semble éteinte, aucune lumière ne parvient aux yeux d'or du jeune homme l'observant. Un sourire s'étend sur son visage, révélant ses mauvaises intentions.

- Devinez qui est de retour, Gravity Falls !








Je me réveille encore une fois dans le même lit, le lendemain. Je me lève m'habille puis me regarde dans le miroir. Pacifica a raison, je ressemble à un délinquant avec mes piercings à l'oreille et au nez et mon tatouage sur l'avant-bras. Je soupire puis coiffe comme je peux mes cheveux châtains avant de descendre les marches de l'escalier grinçant.
Je croise mon oncle sur le chemin de la cuisine et il me stoppe à nouveau.

- Regarde moi cette tenue, désigne-t-il en montrant mon débardeur noir déchiré sur les bords, c'est révoltant.

- "They laugh at me because I'm different, I laugh at them because they're all the same", citais-je.

- Comment ?

- Une citation, tu peux pas comprendre, répondis-je en m'éloignant.

J'arrive dans la cuisine et bois un verre d'eau en m'adossant contre la table. Mon oncle Stanley entre et s'assied avec un me tasse de café et le journal.

- Salut Oncle Stan !

- Oh salut moucheron, dit-il nonchalamment.

Je termine mon verre puis salue mon oncle en me dirigeant vers l'entrée où attendait déjà Mabel.
J'attrape mon sac et sors en marchant vers le lycée avec ma sœur, puis je réalise.

- Merde, j'ai oublié mon bonnet..., soufflais-je.

- Tu peux bien t'en passer pour une journée, réplique-t-elle.

Je soupire et continue mon chemin, arrangeant mes mèches pour cacher mon front sans grand succès. Je suppose que si personne ne fait attention, ça passe.

- C'est incroyable à quel point tu te sens obligé de jurer à presque chaque phrase, remarque ma jumelle.

- Je jure pas à chaque fois, bordel.

Elle me jette un regard du coin de l'oeil.

- Ouais bon, ok, je jure souvent..., avouais-je.

Nous continuons notre chemin pour finalement arriver à destination. Nous pénétrons cette prison qu'est le lycée et à peine suis-je entré qu'on m'appela dans le bureau du proviseur. Je soupire quand tous les regards se tournent vers moi. J'accélère alors le pas pour arriver dans le bureau le plus rapidement possible, échappant aux regards des élèves.
J'arrive et toque à la porte.

- Entrez ! Fit une voix féminine.

J'ouvre la porte puis la referme derrière moi.

- Assis-toi, propose la proviseur.

Je m'assieds en face d'elle.

- Je voulais te parler de tes notes, commence-t-elle quand je soupire discrètement, elles sont en baisse, tu étais un des meilleurs élèves à ton arrivée ici et maintenant tu es un des pires, la plupart du temps tu ne réponds même pas au sujet des contrôles.

- Pourquoi s'embêter pendant une à deux heures à répondre à des questions inintéressantes qui servent à nous mettre dans des cases ? Répondis-je froidement.

- Cela permet d'évaluer chacun des élèves et de les aider à s'améliorer pour leur promettre un meilleur avenir, explique-t-elle.

- Votre système décourage plus qu'autre chose, murmurais-je.

- Et il n'y a pas seulement vos notes qui sont décevantes, mais votre attitude également, insiste-t-elle.

- On m'a toujours dis d'être moi-même.

- Mais il y a tout de même des limites, coupa-t-elle.

- Comme si j'en avais quelque chose à faire..., soufflais-je.

- Votre meilleure notre de ce semestre est C et votre dernier problème de comportement remonte à seulement 2 jours où vous vous êtes battus avec Gideon Gleeful, annonce-t-elle, vous aurez donc deux heures de colle, ce soir après les cours.

- Quoi ?! M'indignais-je.

- Vos actions ont des conséquences et il serait temps que vous le compreniez. C'est pourquoi pendant la première heure, l'infirmière viendra discuter avec toi si tu veux lui confier certaines choses, et pendant la deuxième tu parleras à la conseillère d'orientation professionnelle étant donné que vous n'avez pas rempli le formulaire pour vos études, informe-t-elle, vous pouvez disposer.

Je me lève et rejoins ma classe en traînant des pieds. Le problème étant que je ne parlerai de rien à l'infirmière, que je n'avais jamais rencontrée d'ailleurs, et que je n'avais aucune idée pour mon avenir. Ça vous ai déjà arrivé de ne pas savoir quoi faire de votre vie car votre seule pensée était que vous alliez sûrement mourir avant ? Et bien c'est mon cas actuellement.

Je passe donc la journée qui me semble incroyablement longue à me plaindre intérieurement.
Après les cours, j'arrive devant l'infirmerie, prêt à commencer mon supplice. L'infirmière sort et me fait rentrer. Pendant une heure infinissable, elle me pose dans questions et essaie de me "réconforter", je n'ai bien sûr pas parlé de toute l'heure. Je suis ensuite parti voir la conseillère d'orientation professionnelle pour me retaper une heure de morale et de questions. Je la laisse parler toute seule jusqu'à ce que je puisse partir.

J'entame seul le chemin du retour en jurant. Au milieu du retour, je percute quelqu'un. Je me relève du sol où j'étais tombé en m'excusant.

- Désolé, je faisais pas attention..

- Ce n'est rien, sourit l'inconnu.

Il était blond, une chemise blanche et un bas noir, son regard doré et perçant me fixant et son sourire malsain me mettant mal à l'aise.

- Je m'appelle Andy Dallen, se présente-t-il.

- Dipper Pines, répondis-je, encore désolé.

Puis je passe à côté de lui et me dépêche de rentrer.

Très peu discret Pinetree, porter un sapin en métal à ton cou. Si facile de te reconnaître, j'ai même remarqué les cicatrices que j'ai laissé sur ta peau, pense le blond avant de lui aussi reprendre son chemin.

J'arrive au Mystery Shack quand le soleil était à moitié couché, aux alentours de 20 heures et 30 minutes, deux heures et demi après la fin des cours. Stanford m'attendait déjà sous le porche.

- J'ai eu deux heurs de colle, me justifiais-je.

- Je t'avais dit que cela te retomberai dessus, commente mon oncle.

Je roule des yeux et monte dans ma chambre pour ensuite m'allonger dans mon lit et mettre du métal à fond, ce qui avait le don d'énerver Ford. Est-ce que je l'avais fait exprès ? Oui, totalement.

"Life is Bullshit"Where stories live. Discover now