"Life is Bullshit"

Chapitre 1

Life is bullshit.
Qui n'a jamais pensé ça, honnêtement ? Tout ce qui compose la vie engendre toujours la douleur de l'être vivant. Est-ce que quelqu'un a déjà même été heureux ? L'amour se fini par la rupture, le bonheur par la désolation, l'amitié par la trahison... La vie a été faite ainsi. C'est comme ça que je résonne, moi, Dipper Pines, depuis mes quatorze ans, après avoir été obligé de vivre avec mes oncles suite à la mort prématurée de mes parents. "On va faire les courses". Cette phrase si insignifiante et banale avait causé leur perte. J'avais ouvert la porte, les lumières bleues et rouges éclairaient ma peau quand les policiers m'avaient annoncé leurs morts dans un attentat qui avait eu lieu en ville. C'est là que j'ai compris que l'on existait seulement pour souffrir, et la personne qui me fera changer d'avis n'est pas encore née, je vous l'assure.

Comme chaque matin depuis cet accident, je me réveille dans ce lit, cette chambre, cette cabane perdue au milieu de la forêt, dans cette ville paumée et éloignée de tout. Je me lève lentement, m'étire puis attrape mes affaires pour me changer. Une fois prêt et vêtu d'un débardeur blanc chevauché par une veste fine et noire et d'un jean plutôt basique à trous, je sors de ma chambre et descends les marches une par une, sans aucune motivation.
J'arrive dans la cuisine où attendait déjà ma sœur, un verre de jus d'orange dans la main et un livre ouvert dans l'autre.
D'un mouvement du doigt, elle fit voler une petite sphère du liquide orange et le bu. En effet, nous avons découvert que toute personne ayant été en contact avec un événement naturel et habitant dans la zone de Gravity Falls possède maintenant un pouvoir qui diffère en fonction de son propriétaire. Mabel peut contrôler les différentes liquide, quant à moi je contrôle tout ce qui est plantés, nature et autres. Il nous a fallut du temps pour bien les maitriser et cette particularité était devenue banale dans la ville, bien sûr surveillée par le gouvernement maintenant au courant.

- Mabel, tu peux me servir un verre ? L'interrompis-je.

-Ok Bro !

Elle attrape donc un verre et la bouteille pour le remplir puis me le donner. Je la remercie et le bois d'une traite avant de le reposer et de me diriger vers l'entrée. Je soulève mes baskets blanches du sol et les mets à mes pieds, légèrement gêné par les deux colliers platine autour de mon cou. J'attrape ensuite mon bonnet, noir, et l'enfonce sur ma tête. Je remonte mes manches et attrape mon sac de cours pour ensuite attendre Mabel. Il ne faisait pas froid, j'aime juste bien porter un bonnet, et de plus, ça cache ma tâche de naissance.

Ma jumelle ne tarda pas et nous sortons du Mystery Shack pour marcher jusqu'au lycée de Gravity Falls.
Après plusieurs minutes, nous sommes finalement arrivés et nous entrons dans le bâtiment. Mabel rejoint instantanément ses amies, Candy et Grenda, et me laisse seul comme d'habitude au milieu de couloir. J'avance dans la foule en soupirant et bouscule soudainement quelqu'un. C'était Pacifica qui se retourne vers moi, furieuse.

- Tu pourrais faire attention ! S'écrie-t-elle.

- C'est toi qui regardais pas où t'allais, répliquais-je.

- J'essayais de finir mon devoir de physique chimie avant le début des cours ! Se défend-t-elle, t'es vraiment pas croyable avec ta tenue de délinquant !

- Ah oui ? Je peux t'aider si tu veux, souris-je faussement.

- Euh, sérieusement ? Se méfie-t-elle.

- Ouais, je crois que les réponses c'était...carbone, oxygène, azote, arsenic et sélénium, lui indiquais-je.

- Oh, pour une fois que tu te rends utile, dit-elle en s'éloignant.

Je souris puis repart en direction de la salle de maths où se passe mon premier cours. J'entre et m'installe au fond, là où je pourrais être tranquille. Les autres élèves arrivent un par un, et comme d'habitude, personne ne vient à côté de moi, et c'est mieux comme ça. La prof, Mme. Catin (@harley_pas_queen pas d'autres idées), arrive rapidement dans la salle et commence son cours toujours aussi ennuyeux que je ne suis pas.
Par la suite, j'ai eu mon cours d'histoire de l'art et de SVT pour finalement pouvoir me reposer en déjeunant.

Je sors de la cantine et m'assieds sur un banc en sortant mes écouteurs et en lançant ma playlist pour me relaxer avant de reprendre cette longue et ennuyante journée de cours tous plus infinissables que les autres. Je soupire d'apaisement quand ma chanson préférée se lança (This is Home - Cavetown).
Enfin un peu de calme parmi toute cette agitation humaine plus que désagréable. Pourquoi se faire des amis quand on a de la musique, des livres et une sœur jumelle ?
Je ferme les yeux quand une blondasse en furie m'arrache mes écouteurs des oreilles.

- Oh la blondasse, t'es sérieuse ! Criais-je.

- Tu pensais sérieusement que j'allais pas comprendre que carbone, oxygène, azote, selenic et sélénium, ça faisait le mot "connasse" sur le tableau des éléments ?! S'énerve-t-elle. (C'est vrai, vous pouvez aller vérifier sur Google)

- Du calme, c'était juste pour t'ouvrir les yeux sur toi-même, ironisais-je.

- Tu me paieras ça, Pines !

Elle s'éloigne ensuite, me laissant moi et mon sourire amusé seuls. Je remets mes écouteurs et continue d'écouter ma musique.
La sonnerie retentit peu après, m'obligeant à retourner en cours pour une deuxième heure de maths.

À la fin des cours, je laisse Mabel rentrer seule pour aller me balader, n'ayant aucune envie de croiser mon oncle tout de suite. Je marche alors dans les rues de la ville, seul, sous le soleil. Je soupire en arrivant au bout de la ville, près de l'arrêt de bus par lequel j'étais arrivé presque trois ans plus tôt. En effet, à la fin de l'été, j'aurais 17 ans. Déjà 17 ans. Mabel a de la chance d'avoir déjà fait son deuil, contrairement à moi qui a beaucoup de mal, même après tant de temps. Pourquoi cette fusillade a dû arriver...

Je fais donc demi-tour pour rentrer au Mystery Shack après une heure de flânerie.
J'entre dans le chemin boueux y menant après quelques minutes et arrive finalement devant l'attrape touriste maintenant dirigé par Soos. Nos deux oncles avaient été obligés de revenir de leur voyages en apprenant la nouvelle de la mort de nos parents et de s'occuper de nous, étant actuellement notre seule famille proche.
Je m'apprête à entrer quand je vois une fleur écrasée sûrement par les pas d'un touriste. Je m'approche d'elle et d'un léger mouvement de main, la plante se releva peu à peu, ses pétales retrouvant leurs couleurs et leur vivacité. Je souris mais ce sourire disparaît quand j'entends la voix de notre oncle Ford.

- Jeunes homme, où étais-tu ?

- Je me baladais, répondis-je en me dirigeant vers l'entrée, pas besoin de prendre cet air sérieux.

Je rentre à l'intérieur et m'apprête à monter quand Ford me stoppe soudainement.

- Je te parle sérieusement ! Tes notes baissent de plus en plus et ton caractère empire, argumente-t-il, je ne reconnais plus mon neveu curieux et courageux du premier été que toi et ta sœur avez passé ici.

- Peut-être par qu'il est mort en même temps que mes parents ! Hurlais-je en réponse.

Il se fige et ne me donne pas de réponse. Je me dégage alors rapidement de son étreinte puis monte les marches quatre par quatre, les poings serrés, avant de m'enfermer dans ma chambre tout le reste de la soirée.