Rubeus Hagrid ou Premiers Pas dans le Monde Sorcier

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La monotonie s'installa. Comme tous les Moldus, la vie des Dursley n'était qu'une suite sans fin d'habitudes et d'actions répétées sans relâche.

Quand il était certain d'être seul, Harry lisait le journal ou regardait la télévision. Il voulait éviter de jeter trop de sort d'Amnésie. Au bout d'un moment, il craignait de faire une erreur et que quelqu'un découvre que les Dursley avaient été ensorcelés. Voulant éviter les ennuis avant que le monde sorcier ne prenne officiellement contact avec lui, Harry se conformait aux directives de son oncle et ne se donnait pas trop de mal.

La magie (toujours discrète) l'aidait à faire ses tâches ménagères dans un temps record. Le reste du temps, il allait à l'école. Dudley et ses amis avait bien tenté de l'ennuyer, mais le jeune Potter faisait montre de talent innés pour toutes sortes de combats.
A croire qu'il avait passé sa vie à se battre. Si sa vie n'était pas parfaite, Harry devait en convenir qu'elle aurait pu être bien pire.

Cependant, alors qu'il regardait les informations, il ne pouvait s'empêcher de se demander pourquoi on ne pouvait retrouver aucune trace d'activité Mangemoresque chez les Moldus. Les sorciers avaient si bien cachés la chose ? Harry demeurait sceptique quant à cette première théorie. La chasse au Moldu était un sport apprécié des Mangemorts bien que souvent trop facile pour être réellement amusant. Alors comment se faisait il que personne n'évoque nulle part des morts étranges ?
Voilà qui était curieux. Mystère qu'il ne pourrait résoudre qu'en prenant contact avec le Monde Sorcier. Et qu'attendaient-ils ??

L'école toucha à sa fin. L'été anglais prit ses droits sur le printemps ombrageux. Juillet arriva bientôt et les arbres se couvrirent de fruits.
Seul, courant à perdre haleine depuis une demi-heure, le brun foulait à une allure régulière les rues parfaitement goudronnées de son quartier.
Les jours couraient eux aussi, sans qu'aucune lettre pour le jeune Potter n'arrive.
La monotonie de leur vie se brisa le 31 juillet quand on frappa à la porte. Etonné par ce visiteur inattendu, Vernon mit quelques instants avant d'aller ouvrir la porte au visiteur surprise.

Lorsqu 'il ouvrit la porte, le malheureux Moldu manqua de faire une syncope. Paralysé, incapable de prononcer une phrase grammaticalement correcte, Vernon regardait le visiteur avec autant de frayeur que de stupeur. Il lui fallut cinq bonnes minutes pour recouvrer l'usage de la parole.

Sur le seuil de la porte de la maison la plus Moldue qui soit, se tenait un homme barbu. Enfin, un homme. Le visiteur était deux fois plus grand que la moyenne humaine possible. Il devait bien atteindre les deux mètres cinquante. Vernon, pourtant assez grand ne lui arrivait qu'à la poitrine.
Chose vaguement encourageante, le visiteur souriait de toutes ses dents, l'air assez amical. Malheureusement, son apparence n'était guère flatteuse et aurait effrayé aussi bien les sorciers et les Moldus qui ne le connaissait pas.

- Bonjour, dit l'homme, très poliment, je souhaite parler à Harry Potter.

Dursley ouvrit la bouche, cilla, balbutia quelques paroles incompréhensibles, referma la bouche et recula lentement, les yeux sortant presque de ses orbites pour que le colosse puisse entrer. Il n'avait aucune envie de se disputer avec un homme qui visiblement pouvait soulever sans aucune peine une armoire de chêne d'une main et se gratter le nez de l'autre. L'imagination de Vernon était assez grande pour concevoir que l'homme puisse faire une telle chose.

Le regard du visiteur se posa sur Dudley, pétrifié. Il était blond, des yeux bleus vitreux pas très intelligent et aussi large que haut.

- Harry ?
Le gros garçon blond secoua la tête, le regard agrandi par la terreur fixé sur le géant.
- C'est moi, Harry, dit la voix calme du brun de la maison.

L'inconnu observa curieusement le jeune garçon de onze ans, vêtu d'un jogging et d'un tee-shirt noir, aux cheveux bruns en bataille. Ses yeux verts brillaient d'assurance. Son visage d'ange gardait quelques rondeurs de l'enfance qui ne tarderaient pas à disparaître, balayé par la puberté du garçon. Oui, le jeune Potter était adorable avec sa tête d'ange. Même si son regard était assez étrange, il était vraiment mignon. Le regard de l'étranger se posa sur la cicatrice la plus célèbre du monde sorcier. Un très fin éclair se dessinait sur le front du dernier Potter.

In sanguine verita (Les liens du sang)Donde viven las historias. Descúbrelo ahora