Chapitre 2, Partie 2

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Y'a que des 2 ! ;)


Avec Elona, on s'était rencontré l'année dernière, en 6ème. Nous n'étions pas dans la même classe, mais dans le même groupe d'EPS, pendant le période de "cirque et piscine". Il y en avait deux, pour ne pas être trop nombreux. On était vite devenue très proche et avions été très heureuses se nous retrouver dans la même classe cette année. Sûrement parce qu'on avait toutes les deux pris l'option "Escalade". Mais avant ce vendredi matin où tout à commencé, nous nous étions de nouveau éloignées.

Voilà pourquoi...


Dans cette nouvelle classe, j'ai rencontré deux personnes tout simplement géniales ! Ulysse et Daphnée.

Commençons par Daphnée...

Toutes les deux, nous sommes vite devenue de très bonnes amies. On s'est même trouvé des surnoms qu'on utilise tout le temps maintenant ! Elle, c'est "ma Danoute", et moi, "ma Ciboulette" (ne me demandez pas pourquoi).

Si nous sommes devenues très proches si rapidement, c'est sûrement grâce au faite que nous partageons un gros point commun que peut de personnes de notre entourage ont : nous ne sommes pas seulement attirées par les garçons, mais aussi par les filles. En bref, nous sommes bisexuelles. Et maintenant, elle est ma meilleure amie.

Et ensuite, parlons d'Ulysse...

Ulysse, il comme un frère pour moi. Et moi, je suis sa "grande sœur". Mais ce n'a pas toujours été le cas.

Au début, nous n'étions que de bons amis, des potes pour rigoler. Enfin, pour moi, il était ça. Car pour lui, ça ne l'a jamais vraiment été.

Je me souviens que, dès le deuxième jour, ses potes me disaient qu'il était en "crush" sur moi, qu'il me trouvait "bonne" et tout le tintouin ! Pour faire court, on est amis grâce à lui. Car c'est lui qui a établit le "premier pas", le premier lien. Il était amoureux de moi, alors il a voulu devenir mon ami, logiquement. Il faisait donc tout pour me draguer, même s'il savait bien que mon cœur était déjà pris.

Puis, nous sommes devenus meilleurs amis, et son faible pour moi s'est envolé (du moins, c'est ce qu'il prétend, même s'il ne m'a pas trop convaincu sur ce point...).

Jusqu'au jour où...

Je rentrais chez moi, je m'affalais dans mon lit, et je reçois un message de sa part.

"Diana, en vrai, pour moi t'es plus ma petite sœur que ma meilleur amie"

Mon cœur s'était mis à battre, puis à faire des bonds.

"Ulysse, je t'avoue que cela fais plusieurs jours que je me dis la même chose"

"Par contre, tu es mon petit frère, je suis plus vielle😉😜"

Et c'est ainsi que notre amitié est devenue plus profonde.


Aujourd'hui, quand j'y pense, les larmes me viennent aux yeux. Car maintenant, c'est tellement mieux, tellement différent !

Tiens, voilà un petit papillon qui virevolte autour de moi alors que j'écris ces mêmes lignes que vous lisez. J'espère que ce n'est pas un mauvais présage... Un papillon, c'est très beau, mais ça ne vit pas longtemps.


Bref ! Depuis, avec Ulysse, nous sommes devenus plus proches. Et encore plus proche quand j'ai décidé de quitter mon petit ami. (Mais je vous en supplie, ne me demandez pas de trop parler de lui. Ça sera pour un prochain chapitre.) Grâce à ça, nous avons pu pousser notre relation plus loin, comme on le voulait, sans que personne ne dise rien. Pour moi, Ulysse est un deuxième petit frère et je suis pour lui la grande sœur qu'il n'a jamais pu avoir.

Le problème, c'est que l'une de mes amies, qui est son "ex", l'aime encore. En plus, on est dans la même classe, cette année. Alors elle est très jalouse de la relation que j'ai avec Ulysse, même si elle fait tout pour nous le nier. Je la comprends sans peine, mais n'empêche qu'à cause de cette sorte de "rivalité" qui ressort de temps en temps, nous nous sommes toutes les deux éloignées et notre groupe s'était un peu comme séparé en deux clans.

Mais deux clans assez flous.


*


Elona arriva souvent au collège en pleurant.

- Ah ! J'ai trop mal au doigt ! s'était-elle plain un jour.

- Pourquoi ? avais-je demandé doucement.

Elle avait baissé la tête.

- Je ne sais pas vraiment. Hier, mon père m'a frappé si fort à la tête que j'ai tapé mon doigt contre la table.

Je m'en doutais bien : son père la battait.

L'inquiétude de cette confirmation m'avait soudain rattrapée.

- Il te frappe à la tête ?!

- Ho, oui ! Et même pire, des fois. Il y a quelques jours, il m'a prise par la gorge, ma soulevé, et il m'a plaqué au mûr. Je n'ai jamais eu aussi peur !

Cet aveux m'avait fichu la frousse ! Depuis, elle me parlait tous les jours de son "problème" avec ses parents et je m'aperçus bien vite que la situation était bien plus grave que je ne le pensais. Ça allait beaucoup trop loin !

Un jour, en sport, nous avions fais croire au professeur d'EPS que nous voulions aller aux toilettes, pour pouvoir nous rendre dans les vestiaires. Là, elle me montra une page de son journal intime (qui était en réalité un cahier de brouillon, mais elle le camouflait de cette manière pour pas que ses parents ou son frère ne le trouve) où elle avait écris quelques chose comme cela :

"Hier, mon père m'a reprise par la gorge. J'ai cru qu'il allait me tuer ! C'en ai trop. Demain, je vais à la vie scolaire avec Diana prendre un rendez-vous chez l'assistante sociale. J'espère qu'ils pourront me retirer de la garde de mes parents. Je voudrais tellement me faire adopter ! Par les parents de Diana, par exemple. Ça serait si bien de vivre avec elle. Après tout ce qu'elle fait pour moi...!"

Les larmes m'étaient montées aux yeux. Je l'avais regardé, émue, avec un sourire triste et remplis d'émotion aux lèvres. Dans son regard, l'espoir ce lisait et brillait de mille feux.

"Je te promets que je ne te laisserai jamais tomber, Elona."

*

En sortant, elle me reparla de ses parents :

- J'hésitais à aller voir l'assistante sociale car ma cousine l'a fait et elle est maintenant en foyer. Et je n'ai pas très envie de l'être moi aussi. Juste de changer de parents. Tu crois que c'est possible de se faire adopter ?

- Je ne sais pas, Elona. Mais je pense que oui. Mais tu ne les aime vraiment plus ?

- Non, m'avoua-t-elle.

- Tu sais, tu ferais bien d'appeler la police, parfois.

- Ça ne servirait à rien. Quand j'étais petite, mon père battais ma mère et les voisins ont appelé plusieurs fois la police à cause des cris. Mais mon père n'en a pas peur !

Je voyais bien dans ses yeux qu'elle était aussi effrayée que moi.



Tous pour ElonaWhere stories live. Discover now