Chapitre 17

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H A R R Y

« De toute façon on appelle les flics, si vous vous cassez pas. »

J'ai éclaté de rire – le rire incontrôlable et super franc qu'on ne peut vraiment pas garder à l'intérieur. Je savais que je ne vivais pas dans le même monde que les autres, mes trois années de lycée me l'avaient fait comprendre mais... Niall. Wow. Il en tenait une couche sévère.

« Les flics ? Tu voudrais appeler les flics ? Putain mais te gênes pas. Qu'on leur explique que ton connard de père a failli me tuer et que c'était pas la première fois !

– TA GUEULE STYLES ! »

J'ai secoué la tête et je pense que l'air insolent placardé sur mon visage ne l'aidait pas à se calmer.

« Je me tais si je veux. Et déjà, je ne vois même pas ce que tu viens foutre ici à te mêler des affaires qui ne te regardent pas.

– Ça me regarde dès l'instant où c'est mon père. Ma famille.

– Ta famille... non mais laisse-moi rire, Niall. Tu ne venais jamais ici avant. Ton père, t'en as jamais rien eu à carrer et c'est pas ta visite d'une heure une fois par mois qui faisait de toi un bon fils.

– J'étais occupé. »

J'ai haussé un sourcil en me demandant s'il était vraiment sérieux et il a continué de se justifier genre 'j'avais pas envie de voir ta gueule' mais la conversation a commencé à me gonfler parce que j'en avais rien à foutre et que je ne comprenais pas pourquoi il se justifiait auprès de moi alors j'ai jeté un œil à Louis qui était toujours assis par terre, le regard dans le vide. Je ne sais pas depuis combien de temps on l'avait perdu mais il avait visiblement du mal à revenir à lui.

Puis finalement, grâce au silence qui s'était installé, j'ai pu entendre des éclats de voix au rez-de-chaussée. Evidemment, j'ai reconnu la voix de Tobias.

« Qu'est-ce qu'il fout là ?, j'ai demandé. Vous vous foutez de moi ou quoi ? »

J'ai voulu sortir mais Niall s'est mis entre la porte et moi.

« Mon père avait des trucs à dire à ta mère et vu les bleus qu'il a au visage, j'ai pas voulu le laisser reprendre la voiture seul, des fois qu'il ait une commotion.

– A ta place, c'est son taux d'alcoolémie qui m'inquiéterait quand il prend la voiture.

– Tu sais pas de quoi tu parles. »

Niall s'était complètement crispé et ses poings étaient tellement serrés que j'ai facilement pu imaginer ma mâchoire se décrocher si jamais il me mettait un coup. Mais je ne me suis pas démonté.

« Si. Je sais. Parce que moi je vis avec lui tous les jours.

– Et t'as pas l'air d'être conscient de la chance que t'as de l'avoir. »

J'ai ouvert la bouche pour répondre mais aucun son n'est sorti. J'étais juste sidéré de voir à quel point il était jaloux et fermé d'esprit. J'ai tenté de comprendre qui était vraiment Niall : est-ce que c'était le con que j'avais toujours connu ou est-ce que c'était le mec cool qui avait agi avec moi comme si on était frère durant ces quelques semaines ? Je cherchais, je cherchais, mais... rien. Je ne comprenais pas. Alors j'en ai conclu qu'il était juste con – comme son père. Parce que c'est ce qu'on dit, non ? Tel père, tel fils.

« La chance qu'il a ? »

J'ai été surpris d'entendre la voix de Louis car j'avais presque oublié qu'il était là. Il avait fini par se lever pour pouvoir faire face à Niall, à mes côtés.

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