Mercredi 25 décembre - 15h48 - Appartement des trois étudiants.
Katsuki venait, à l'instant, de rentrer dans son appartement après avoir rendu visite à ses parents. Leurs différents enfin résolus, il allait pouvoir retrouver une vie familiale normale. Pour autant, il n'allait pas oublier ce que sa mère avait pu dire ou faire. Et malgré tout, il était plus que satisfait que sa mère ait pu remballer sa fierté de merde. Grâce à cela, la fin du repas était digne d'une famille normale, sans soucis particulier. Durant son petit séjour chez ses parents, Kirishima, lui avait souhaité un joyeux noël. Il s'excusait encore et encore par messages. Katsuki, toujours indisposé à lui répondre, lui lâchait des vents. Il n'était pas encore prêt à cela.
Dans le salon, il aperçût ces deux colocataires en train de discuter autour d'une tasse de thé. Le blond signale sa présence en les saluant. Il monte dans sa chambre pour y déposer ses affaires de la veille. Il décide d'y rester pour le reste de la journée, laissant les deux autres étudiants seuls.
Izuku et Shoto se racontaient leur dîner d'hier soir ainsi que leur occupation de ce matin. Après le départ de Katsuki, le vert était resté avec sa mère. Ce dernier avait été assez mal à l'aise d'être avec sa génitrice aux vues de ce qu'il avait fait avec le blond, la nuit dernière. Des images de la nuit lui revenaient en mémoire spontanément ou volontairement. Volontairement par exemple lorsqu'Inko mettait la bouteille d'huile d'olive sur la table. Une vague de chaleur montait au fur et à mesure que le repas se déroulait, c'était un sentiment de honte.
Il crut que son cœur allait lâcher à tout moment, une fois quand sa mère avait crue entendre du bruit la nuit dernière ou encore quand elle prévoyait de racheter de l'huile d'olive car il n'y en avait presque plus, et pourtant elle était pleine il y avait encore quelque jours.
Après un repas de noël fort en émotion, les membres de la famille Midoriya se dirigeaient vers le cimetière de leur quartier. Depuis 17 ans maintenant, le vert avait l'habitude d'aller voir son père ou plutôt sa tombe le jour de noël avec sa mère. L'origine étant que le jour de noël était également le jour de la mort de son père. Au début, sa mère avait beaucoup de mal à fêter noël et il a fallut beaucoup de temps avant d'apprécier à nouveau les fêtes de fin d'année, qu'elle passait exclusivement avec son fils unique adoré, la prunelle de ses yeux. Maintenant, devant sa tombe, Inko et Izuku se remémoraient les moments passés à trois, plus Inko car son fils était trop petit pour s'en souvenir. Une bière était déposée sur la tombe du défunt, une autre était dans les mains de la petite maman et la troisième dans celles de son fils. Ils trinquèrent à deux.
Shoto était assez ému de voir comment Izuku pouvait être fort face à cette situation. Il était également un peu jaloux de sa relation avec sa mère, relation qu'il n'avait jamais eu avec sa mère ou son père. Il trouvait que le vert était tellement sensible et à la fois mature, il pouvait même être sexy à sa façon. Il était surtout très différent de tout les êtres humains avec qui il avait pu avoir des relations intimes.
Pour lui, ce jour de noël, par rapport au vert, était plus banal. Après avoir dormit chez son frère aîné, ainsi qu'avec son deuxième frère et sa sœur, les enfants de la famille Todoroki avaient passés le jour de noël ensemble.
Le repas était terminé et les frères et sœurs étaient tous repartis chez eux, avec la promesse de passer plus de temps ensemble, de se trouver des moments à partager ensemble, avec ou sans leurs parents. Vers 14 heures de l'après-midi, le benjamin fut rentré dans un appartement vide.
Shoto faisait paraître qu'il était un jeune homme avec beaucoup d'assurance, n'ayant besoin de personne dans sa vie. Mais c'était dans des périodes comme celles de noël où il était le plus vulnérable et où ses faiblesses se montraient au grand jour. Aussi, si l'on regardait de plus près, Shoto détestait la solitude. Il était toujours entouré de personnes que ce soit à la fac ou lors de ses nombreuses soirées. Et malgré qu'il soit toujours accompagné de quelqu'un, il se sentait extrêmement seul. Tout cet entourage n'était que superficialité et été totalement insipide, dénué de sens pour le bicolore. Ainsi, il compensait cette solitude par diverses addictions : l'alcool, la drogue, le sexe, le sport.
En voyant son appartement vide, il lui rappelait le temps où ce dernier était toujours noir de monde, dû aux fêtes qu'il avait pu organiser ou aux différents partenaires qu'il avait pu avoir. Mais depuis récemment, il lui rappelait que grâce à Izuku et Katsuki, ces moments et ce sentiment de solitude étaient devenus plus rare : les profondes discussions avec Izuku, les provocations avec Katsuki, les soirées télés ou juste les repas préparés par le vert qu'il partageait avec lui et le blond. Ces souvenirs étaient devenus privilégiés pour le bicolore sans qu'il ne s'en soit directement rendu compte. Une vague de bonheur suite à cette révélation se fit ressentir chez le jeune Todoroki. Il tenait enfin à quelqu'un d'autre qu'aux membres de sa famille ou qu'à celui et celle qui lui avaient brisé le cœur.
A l'entrée, Shoto était assis, les genoux contre sa tête, enveloppés par ses bras, prêt à pleurer à n'importe quel moment. Mais il ne le fit pas. Et il pensait, pensait, pensait à sa vie, à sa famille dysfonctionnelle, à ses exs, à son avenir, à ses colocs. Jusqu'à ce que son colocataire aux tâches de rousseurs ouvrit la porte pour le voir dans cet état et se précipita vers lui, lui demandant ce qu'il lui arrivait.
C'est dans le salon, qu'il lui expliqua sa situation familiale et tout ce qu'il avait sur le cœur. On pouvait dire qu'Izuku était comme un confident pour lui.
- Mes peines de cœurs n'ont jamais été le point de départ de mon insensibilité. J'ai beau avoir grandit dans une famille nombreuse, je me suis toujours sentit seul. Mes parents travaillaient et travaillent toujours beaucoup trop. Mes frères et sœurs, et moi-même, nous étions proches mais il fallait toujours qu'on révise, qu'on ait des cours du soir, des cours d'été. - raconte Shoto, assis dans le canapé, entouré de son plaid favori.
- Du coup, vous n'étiez jamais ensemble. - ajoute Deku, lui aussi dans son plaid.
- T'as tout compris et puis quand je suis arrivé au lycée, tout le monde était déjà à la fac. Ils ont tous quittés la maison pour prendre des logements. Cette solitude s'était estompée avec Momo et l'autre et tu connais la suite.
- Oui, je la connais.
- Etre avec mes frères et ma sœur hier et aujourd'hui m'a réellement fait plaisir. Ça m'a permis de voir que je méritais mieux que la solitude, les soirées et tous ces excès, tous ces partenaires différents qui ne m'intéressait même pas - pause -. Je pense que je mérite des moments comme aujourd'hui à être avec ma famille, à me confier à toi, toi qui m'écoute sans jugement et avec bienveillance.
- Bien sur que tu le mérite. On dirait pas mais tu es quelqu'un de sensible, un peu maladroit c'est vrai mais bienveillant, attentionné. Et c'est pour ça que je suis tombé amoureux de toi. Alors prend soin de toi, sois en paix avec toi même et tes démons, entoure toi de personnes qui te mérite et qui te font du bien et fais la paix avec tes parents.
- T'as raison mon p'tit geek, il est temps que je prend soin de moi, qu'quoi ? t'es amoureux de moi ? - demande Shoto, percutant ce que venait de dire Izuku.
- Ou..Oui, je suis amoureux de toi. - dit Izuku, avec tout le courage qu'il venait de prendre.
- Merci Izuku, mais.. je pense pas.. pouvoir te retourner les mêmes sentiments, j'suis désolé.
- Je m'en doutais.. mais c'était le bon moment pour te le dire.
- Je suis peut être pas amoureux de toi mais je t'apprécie énormément et je tiens beaucoup à toi. Tu reste toujours mon coloc hein?
- Ouais tqt.
" Désolé Izuku, mais je ne me sens pas encore prêt à laisser entrer quelqu'un dans ma vie. L'amour me fait très peur, l'attachement me terrifie, imagine tu m'abandonne toi aussi, comme tout les autres " se disait le bicolore, incapable d'exprimer cette phrase à haute voix.
- Merci.. Ça me fait penser qu'il faut que je trouve de l'argent rapidement, mes économies commence à s'épuiser.
- On recherche toujours du monde là où je bosse.
- Tu bosses où déjà ?
- T'es sérieux? ça fait des mois que je pars au boulot et tu ne t'en souviens pas? En plus, je t'en ai déjà parler.
- MacDo?
- Voila.
- Ça paie assez?
- Assez pour faire une coloc et vu que tu vas arrêter de boire et de te droguer, tu vas faire d'énormes économies, crois-moi.
- Je suppose que oui. dit Shoto, regrettant presque d'avoir parlé de toutes ces résolutions.
- C'est décidé, je commence mon service à 18 heures et tu viens avec moi! - Ordonne le vert.
C'est à la fin de la phrase de l'étudiant en médecine, qu'arrive le tour de Katsuki d'entrer dans la pièce, muni de ses affaires, vers 16 heures de l'après-midi. Les deux étudiants saluent le troisième qui s'enferme dans sa chambre, tel un adolescent.
*
Izuku et Shoto s'apprêtaient à partir pour le centre ville. Durant le temps qu'ils leur restaient, le bicolore avait peaufiné un curriculum vitae en plus d'une lettre de motivation afin de mettre toutes les chances de son coté pour d'obtenir ce job étudiant en compagnie de son colocataire. Etre collègues et colocataires ne les dérangeaient pas du tout. Même Izuku qui avait des sentiments pour l'étudiant en économie ne ressentait pas de gêne ni de malaise en sa présence. C'est complètement fou vous me direz mais les cacher était beaucoup plus douloureux pour le vert. Et cette déclaration l'avait en quelque sorte libéré d'un poids.
Malgré ce charmant râteau qu'il s'était pris, Izuku n'avait pas dit son dernier mots et comptait bien sur sa détermination pour faire tomber le beau Shoto sous son charme. D'autant plus qu'il n'avait pas complètement fermé la porte à clé, avec son " je ne pense pas ". Il lui fallait peut être un peu de temps, se disait le vert.
Katsuki prévenu de leur départ, les deux colocataires prirent la route à pied, pour arriver au Macdonald. Et pendant ce temps, le blond, qui était seul dans l'appartement, lui prit une envie de nager et de se défouler. La piscine où il travaillait était fermée au public jusqu'à la fin des vacances de noël mais lui, disposait des clés. Il était tout à fait possible pour lui d'ouvrir la piscine ainsi que de l'avoir pour lui seul.
*
Équipé de son maillot de bain, le blond nageait dans l'eau, qu'il trouvait un peu froide. Ses mouvements de bras et de jambes se mêlait à ceux de l'eau, des mouvements gracieux et en même temps puissants grâce aux muscles développés de l'athlète. L'eau lui allait terriblement bien, elle l'apaisait de tout son être. Et alors qu'il faisait la planche, le bruit de la porte vint le déconcentrer. Personne ne devrait être là, peut être le patron, ce qui n'était que peu probable. Des bruits de pas s'avançaient vers lui, ils étaient de plus en plus fort. Une silhouette s'approchait et ne ressemblait pas à celle de son parton.
Des cheveux rouges coiffés en pique, une cicatrice sur le sourcil droit, des yeux de la même couleur que les cheveux, des dents pointues, pas de doutes c'était bien Eijiro Kirishima, son ex petit copain. En comprenant qu'il s'agissait bien de lui, le cœur du blond se mit à battre extrêmement rapidement, lui faisant mal dans la poitrine. Ces battements de plus en plus rapide tapaient sur le système de Katsuki qui était en colère de le voir se pointait devant lui.
- Salut, Katsuki. - dit Eijiro.
- Qu'est-ce que tu fous là ? Tu baises pas ta meuf aux Etats-Unis? - agresse Bakugo.
- Non.. je suis là pour toi.. je t'avais dit que je serai là pour noël. - se rattrape le rouge.
- Et ton match?
- Il.. il a été annulé.. du coup j'ai sauté dans le premier avion.
- Et si il n'aurait pas été annulé, tu s'rais venu? - Espérant une bonne réponse de la part d'Eijiro.
- Bien sure que je.. je.. je n'sais pas.
- Bien sur que tu n'serais pas venu. D'ailleurs tu n'aurais pas du v'nir. - dit Katsuki, en sortant de la piscine.
- Ecoute! Je suis vraiment désolé de t'avoir fait ça, j'étais pas bien à ce moment là et j'ai beaucoup bu. - ajoute le rouge, tout en suivant Katsuki vers les vestiaires.
- Mais ferme ta gueule, l'alcool c'est vraiment pas une excuse. Quand on n'sait pas boire, on n' boit pas. J'étais là, t'aurais pu me parler de tes problèmes. - s'arrête le blond pour regarder le rouge dans les yeux. T'as même pas été capable de me dire que t'avais couché avec une fille, seulement par message.
- Je.. désole..
- Allez, salut. - termine le blond, pour ainsi retourner aux vestiaires pour se changer.
- Att.. - voulant le poursuivre.
- Me suis pas. - Hurle Katsuki, aussi sérieux que jamais.
Eijiro s'arrête net. Il n'avait jamais vu son ex petit-copain aussi sérieux et en colère, et pourtant ce mec était un vrai colérique, toujours de mauvaise humeur. S'avouant vaincu, il laisse le blond retourner aux vestiaires pour hommes et se changer. Il sort de la piscine et décide de retourner chez ses parents.
Katsuki avait troqué son maillot de bain pour sa tenue civile. Il était tellement bien dans l'eau et qui décide de l'emmerder? La dernière personne qu'il voulait voir. Son moral était enfin remonté grâce à son noël passé chez le vert, ainsi qu'avec ses parents qu'il n'avait pas vu depuis 1 ans et ce con avait tout foutu en l'air en se présentant devant lui. Un mélange de colère et de tristesse bataillait à l'intérieur de lui même. Il aurait dû rester dans sa chambre comme il l'avait prévu. Abattu, il décide de rentrer chez lui, peut être qu'il pourra se faire réconforter par le vert ou qu'il pourra tout oublier avec le bicolore. C'est au choix.
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Yooooooo mina. Et encore 2 mois d'absences, paf, je suis vraiment désolée! Et la raison cette fois c'eeeeeeeest que j'avais aucunes inspirations! Mais! j'ai pu enfin sortir ce chapitre avec la déclaration de notre Izuku national qui se prend un gros râteau sa race et du retour de Kirishima! J'espère qu'il vous plaira ! Je prend toujours autant de plaisir à écrire cette histoire et à lire et répondre à vos commentaires qui sont extraordinaire, je me tape des barres de rire!
J'espère que vous avez appréciés et que vous avez passés un bon moment, c'est toujours mon but! Comme d'habitude, dites moi si vous avez des remarques, critiques, opinions, commentaires et j'en passe! Et si vous avez juste envie/besoin de parler - de tout et de n'importe quoi - j'suis là!
Portez vous bien jusqu'au prochain chapitre, en cette période de rentrée. D'ailleurs vous avez eu quoi par le père noël? j'suis curieuse.
Et vous êtes de plus en plus nombreuses(x) à me lire, merci vous êtes formidable. A ce jour, on a passé les 18K vues, je sais j'annonce toujours les vues à chaque fin de chapitre mais c'est tellement incroyable que j'y crois pas. Et je veux vous remercier.