NAFIR, le magnifique.

By iamkunafa

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J'étais le prince héritier du trône d'Oman. Accusé à tort, on a fait de moi le traître de la couronne. Je su... More

اِسْتِهْلال
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏: 𝐎𝐌𝐀𝐍.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐: 𝐃𝐄𝐒𝐓𝐈𝐍𝐄́𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟒: 𝐒𝐎𝐌𝐀𝐋𝐈𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟓: 𝐂𝐇𝐄𝐃𝐈𝐃.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟔: 𝐄𝐔𝐃𝐎𝐑𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟕: 𝐍𝐎𝐎𝐑.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟖: 𝐂𝐀𝐔𝐂𝐇𝐄𝐌𝐀𝐑𝐒.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟗: 𝐀𝐍𝐍𝐈𝐕𝐄𝐑𝐒𝐀𝐈𝐑𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟎: 𝐄𝐑𝐑𝐄𝐔𝐑.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟏: 𝐁𝐄𝐋𝐋𝐄 𝐃𝐄𝐂𝐎𝐔𝐕𝐄𝐑𝐓𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟐: 𝐒𝐔𝐑 𝐋'𝐇𝐎𝐑𝐋𝐎𝐆𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟑: 𝐋𝐄𝐒 𝐂𝐋𝐄́𝐒 𝐃𝐄 𝐌𝐎𝐍 𝐓𝐑𝐎̂𝐍𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟒: 𝐂𝐎𝐋𝐎𝐌𝐁𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟓: 𝐑𝐄𝐕𝐎𝐋𝐔𝐓𝐈𝐎𝐍.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟔: 𝐔𝐓𝐎𝐏𝐈𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟕: 𝐋𝐈𝐁𝐄𝐑𝐄-𝐌𝐎𝐈.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟖: 𝐂𝐎𝐍𝐒𝐄́𝐐𝐔𝐄𝐍𝐂𝐄𝐒.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟗: 𝐌𝐀𝐋𝐀𝐈𝐒𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟎: 𝐑𝐄𝐒𝐓𝐄 𝐒𝐀𝐆𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟏: 𝐏𝐎𝐔𝐑𝐐𝐔𝐎𝐈.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟐: 𝐑𝐄𝐐𝐔𝐄̂𝐓𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟑: 𝐒𝐀𝐍𝐒 𝐄𝐒𝐏𝐎𝐈𝐑.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟒: 𝐃𝐀𝐍𝐒 𝐋𝐀 𝐏𝐄́𝐍𝐎𝐌𝐁𝐑𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟓: 𝐂𝐎𝐔𝐋𝐄𝐔𝐑𝐒.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟔: 𝐒𝐀𝐂𝐑𝐈𝐅𝐈𝐂𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟕: 𝐒𝐓𝐑𝐀𝐓𝐄́𝐆𝐈𝐄 𝐌𝐎𝐑𝐓𝐄𝐋𝐋𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟖: 𝐂𝐄 𝐒𝐎𝐈𝐑.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟗: 𝐋𝐄 𝐃𝐄𝐑𝐍𝐈𝐄𝐑.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟑𝟎: 𝐒𝐀𝐔𝐕𝐄𝐓𝐀𝐆𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟑𝟏: 𝐎𝐒𝐌𝐀𝐍𝐈.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟑𝟐: 𝐏𝐀𝐑𝐃𝐎𝐍 𝐏𝐎𝐔𝐑 𝐌𝐄𝐒 𝐅𝐀𝐔𝐓𝐄𝐒.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟑𝟑: 𝐈𝐍𝐓𝐈𝐒𝐀𝐑.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟑𝟒: 𝐃𝐀𝐌𝐄 𝐃𝐄 𝐂𝐎𝐄𝐔𝐑.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟑𝟓: 𝐇𝐎𝐍𝐍𝐄𝐔𝐑.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟑𝟔: 𝐈𝐍𝐓𝐄𝐑𝐃𝐈𝐓𝐒.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟑𝟕: 𝐏𝐋𝐄𝐔𝐑𝐒.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟑𝟖: 𝐀𝐊-𝟒𝟕.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟑𝟗: 𝐂𝐎𝐍𝐅𝐈𝐀𝐍𝐂𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟒𝟎: 𝐕𝐈𝐒𝐀𝐆𝐄𝐒.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟒𝟏: 𝐒𝐀𝐇𝐁𝐀𝐇.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟒𝟐: 𝐌𝐄𝐍𝐓𝐈𝐑.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟒𝟑: 𝐋𝐄 𝐌𝐎𝐍𝐃𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟒𝟒: 𝐋𝐀 𝐁𝐎𝐌𝐁𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟒𝟓: 𝐒𝐈 𝐉𝐎𝐋𝐈 𝐕𝐎𝐈𝐋𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟒𝟔: 𝐒𝐎𝐔𝐇𝐀𝐈𝐓𝐄𝐑.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟒𝟕: 𝐅𝐋𝐀𝐌𝐌𝐄𝐒.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟒𝟖: 𝐕𝐈𝐂𝐓𝐎𝐈𝐑𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟒𝟗: 𝐂𝐈𝐍𝐐 𝐇𝐄𝐔𝐑𝐄𝐒.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟓𝟎: 𝐓𝐄 𝐌𝐎𝐍𝐓𝐑𝐄𝐑.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟓𝟏: 𝐋𝐄 𝐊𝐀𝐍𝐃𝐉𝐀𝐑 𝐃'𝐎𝐌𝐀𝐍.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟓𝟐: 𝐋𝐀 𝐑𝐄𝐈𝐍𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟓𝟑: 𝐏𝐀𝐑𝐀𝐃𝐈𝐒.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟓𝟒: 𝐔𝐍𝐄 𝐕𝐈𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟓𝟓: 𝐏𝐔𝐑-𝐒𝐀𝐍𝐆.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟓𝟔: 𝐇𝐀𝐍𝐓𝐄́.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟓𝟕: 𝐋𝐄 𝐑𝐎𝐈.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟓𝟖: 𝐂𝐀𝐕𝐀𝐋𝐈𝐄𝐑.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟓𝟗: 𝐏𝐑𝐎𝐕𝐄𝐑𝐁𝐄𝐒.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟔𝟎: 𝐄𝐗𝐈𝐒𝐓𝐄𝐑.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟔𝟏: 𝐎𝐔𝐁𝐋𝐈𝐄𝐙.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟔𝟐: 𝐂𝐇𝐀𝐂𝐔𝐍 𝐃𝐄 𝐌𝐄𝐒 𝐏𝐀𝐒.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟔𝟑: 𝐌𝐎𝐍 𝐀𝐌𝐈.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟔𝟒: 𝐔𝐍𝐄 𝐏𝐀𝐑𝐓𝐈𝐄 𝐃𝐄 𝐌𝐎𝐈.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟔𝟓: 𝟑𝟏 𝐎𝐂𝐓𝐎𝐁𝐑𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟔𝟔: 𝐇𝐎𝐒𝐓𝐈𝐋𝐄 𝐐𝐀𝐌𝐀𝐑𝐈.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟔𝟕: 𝐒𝐈 𝐒𝐄𝐔𝐋𝐄𝐌𝐄𝐍𝐓 𝐓𝐔 𝐒𝐀𝐕𝐀𝐈𝐒.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟔𝟖: 𝐑𝐄̂𝐕𝐄𝐒 𝐄𝐓 𝐂𝐀𝐔𝐂𝐇𝐄𝐌𝐀𝐑𝐒.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟔𝟗: 𝐉𝐄 𝐒𝐀𝐔𝐑𝐀𝐈𝐒 𝐓'𝐄𝐗𝐀𝐔𝐂𝐄𝐑.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟕𝟎: 𝐏𝐀𝐑 𝐀𝐌𝐎𝐔𝐑 𝐏𝐎𝐔𝐑 𝐓𝐎𝐈.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟕𝟏: 𝐉𝐎𝐔𝐑𝐒.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟕𝟐: 𝐌𝐈𝐒𝐄́𝐑𝐈𝐂𝐎𝐑𝐃𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟕𝟑: 𝐋𝐀 𝐂𝐈𝐓𝐀𝐃𝐄𝐋𝐋𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟕𝟒: 𝐒𝐔𝐋𝐓𝐀𝐍𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟕𝟓: 𝐏𝐀𝐑𝐃𝐎𝐍.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟕𝟔: 𝐋𝐄 𝐋𝐎𝐍𝐆 𝐃𝐄 𝐌𝐎𝐍 𝐂Œ𝐔𝐑.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟕𝟕: 𝐒𝐀𝐍𝐒 𝐅𝐀𝐈𝐋𝐋𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟕𝟖: 𝐀𝐋𝐇𝐀𝐍 𝐖𝐀 𝐒𝐀𝐇𝐋𝐀𝐍.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟕𝟗: 𝐏𝐔𝐋𝐒𝐀𝐑.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟖𝟎: 𝐌𝐎𝐍 𝐒𝐔𝐋𝐓𝐀𝐍.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟖𝟏: 𝐀𝐑𝐎𝐔𝐒𝐒𝐀𝐓𝐈.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟖𝟐: 𝐀𝐋 𝐈𝐒𝐓𝐈𝐊𝐀𝐍𝐀.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟖𝟑: 𝐍𝐀𝐖𝐌 𝐇𝐀𝐍𝐈.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟖𝟒: 𝐉𝐄 𝐃𝐄́𝐒𝐈𝐑𝐄.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟖𝟓: 𝐖𝐀𝐃𝐈 𝐒𝐇𝐀𝐁.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟖𝟔: 𝐒𝐀𝐈𝐒𝐎𝐍𝐒.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟖𝟕: 𝐓𝐑𝐎̂𝐍𝐄.
𝐄́𝐏𝐈𝐋𝐎𝐆𝐔𝐄.
𝐀𝐳𝐫𝐚.

𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟑: 𝐉𝐀𝐂𝐎𝐁.

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By iamkunafa

Hello, ça-va? 🌹

Petit texte à la fin 😉.

Bonne Lecture 📖 !















"Que l'on me montre son corps si il est mort."

"Que l'on me montre son corps si il est mort."

"Que l'on me montre son corps si il est mort."

"Que l'on me montre son corps si il est mort."




Ce qui m'a frappé en premier. C'est mon désespoir en moi. Gênant le fond de moi. Blessant les entrailles en moi. La pitié que je m'inspire. La honte. Le voile de honte qui s'est collé sur peau, elle sangsue ma dignité.

La deuxième, c'est la coulure de la tristesse. Celle qui s'exprime physiquement. Qui resserre mes veines et mon cœur. J'essaye de me convaincre que c'est faux. Je prie, pour que l'on me montre le linceul de mon père si il est mort. Mais je suis convaincu... Que mon père est parti. Et je coupe mon souffle de douleur. Parce-que j'aimerais hurler à mon père que je ne lui ai pas fait de mal. J'ai... Au bord des yeux...


"Que l'on me montre son corps si il est mort."

"Que l'on me montre son corps si il est mort."

La troisième chose. C'est l'odeur, le danger. Les mains menottées dans mon dos, j'ai les poignets qui brûlent. Ça fait peut-être des heures qu'on attise ma crainte pour la suite... J'entends le cuir des bottes. Les voix graves des soldats qui veillent à ce que Nafir sache qu'on le tient. Le bruit du métal que font les armes sur les mains gantées. Et mes yeux sont camouflés sous un lourd tissu épais et humide, je ne vois plus la lumière... J'ai besoin d'un peu de lumière... Et pour garder le peu d'honneur qu'un homme tel que moi possède, j'ai entre ouvert les lèvres, mais le souffle qui en sort est discret. Calme et invisible. Je suis trahi par mes poumons qui stressent, et montrent au monde comme j'ai peur d'être condamné.


Du trône de fer à ce siège de pierre.



C'est un complot. Ma langue articule l'istighfâr*. Je demande pardon à Dieu pour mes fautes, dans l'espoir d'être facilité de mes tourments.

Je me sens hors de ma réalité en sentant mon cœur cogner, mon corps suer et j'aimerais claquer des doigts pour sortir de ce mensonge.

Et on claque des doigts. Devant moi.

Mon esprit s'écrase en moi. Je reviens, avec autour de moi les sons qui s'activent plus vivement, se mélangent, les cris des autres qui sont en train de pourrir là depuis longtemps. l'odeur, de leur corps qui devient amas de sang et de sueurs. De crise et de peur. Je ressens toute cette hérésie et elle vient directement au fond de moi.

Et au milieu de tout ça. Ça claque encore. Alors je suis là. Et je sens maintenant, une légère brume dans ce lieu inconnu. Je commence à tirer sur mes liens de fer. Je grogne pour qu'on m'enlève ces menottes. J'ai dans ma gorge une boule de frustration atroce. J'ai dans mon corps une lourdeur qui me rend atrocement fou! Et mon cœur qui bat ne me présage rien de bon. J'ai peur à en crever de douleur!

Et ce qui cachait ma vue disparaît.

La lumière n'est pas vive. Mais la faible clarté m'empêche de voir distinctement tout-de-suite. Mais mes yeux se plissent pour s'habituer.
J'ai mal physiquement car je réalise que mon frère m'a réellement détruit.

J'avale ma salive en laissant mes yeux faire le tour de la cage sombre, la gorge, les lèvres sèches... Je relève lourdement ma tête plombée de pensées, de colère, je ne comprends toujours pas, comment mon destin a-t-il pu le mener là.

Et mes yeux trouvent devant moi...

-La procédure d'écrou va commencer. Tu ne bénéficieras pas de traitement de faveur pour ton crime d'État. On va prendre les affaires personnelles qu'il te reste, c'est-à-dire, tes vêtements, la liste de tes effets seront listés. Tu auras le droit d'appeler un avocat uniquement après la procédure. Tu seras placé en cellule et l'enquêteur en chef de cette affaire te rencontrera.

J'entends avant de voir. J'hausse les sourcils. La surprise s'empare de moi. L'espace d'un instant. Je me fige.

-Et tu ferais mieux d'arrêter de pleurer. Ils n'auront pas pitié de toi ici. Personne n'aura pitié de toi.

C'est une femme. Militaire, l'uniforme est parfait. C'est l'armée. Je la trouve jeune. Mais peut-être qu'elle à quatre ou cinq ans de plus que moi. J'en suis persuadé. Chignon strict et uniforme en place. Son corps est droit. Et ses yeux chocolat me fixent. Sans pitié, mais beaucoup de dureté. Elle aussi, je le vois, je suis sûre que quelqu'un l'a fait changer. Et encore une fois, je repense aux conseils de baba... Car je n'oublie pas de croire en mon instinct.

Ça me coupe le souffle ma faiblesse. Et devant elle j'ai la sensation d'avoir tout perdu. Elle prend le peu de fierté que j'aurais voulu emporter avec moi. J'ai l'estomac dans la gorge. L'envie de vomir, je ne comprends plus ce qui m'entoure.
C'est aussi facile que ça? De mettre un homme comme moi, ici là, dans le noir.

-Tu l'as tué?

Elle a osé. Et c'est la première fois... Que j'ai envie d'en rire. Pris d'hystérie, en moi il y a ce vent de folie, d'incompréhension! Mon père? Moi j'aurais tué mon propre père! Oman tout entier est en train de se moquer de moi!

Je tire sur mes menottes enragé, mais je sais que rien n'y fait! Et plus les hurlements des hommes enfermés dans la prison centrale d'Oman me pénètrent, plus je me sens amoindri et apeuré...

Mon Dieu, l'image de mon père en moi est bien réelle. À mes yeux il vit encore! Je veux la preuve, et l'annonce formelle de sa mort avant d'y croire! Je veux qu'on me montre son corps dans le linceul blanc. Je veux pouvoir faire pour lui, sa salat al Janaza*. Je veux lui donner l'honneur de supplier mon Dieu d'accorder sa clémence à mon père.

Mais je suis là. Et mon déchirement est tel, que j'ai envie d'hurler que tout ça n'est qu'une, et finalement je grogne:

-Mon père n'est pas mort! Par contre toi, toi, toi sera la première à qui je viendrais trancher la tête quand tout le monde découvrira qu'il n'aurait jamais fallu m'humilier à ce point.

On est seul. Mais... J'ai eu la sensation que le monde entier nous voyais. Sous les yeux de Dieu. Sous ma honte.

Elle m'a giflé. Énième humiliation. Et pour moi. La première fois que quelqu'un ose toucher ma peau de cette façon. La première, et j'aurais osé espérer la dernière. J'ai eu tellement de colère, j'ai voulu balancer mes pieds pour lui faire le plus de mal possible, mais ces chaines en fer elles m'empêchent d'agir! C'est tellement acide en moi! J'analyse les lieux, et rien ne me signale que ce qui se passe est normal.

Petite pièce. Comme un cachot. Une grille rouillée nous coupe de monde. Humide et pourrissant. C'est comme ça que je vais passer le reste de ma vie? Jusqu'à en mourir? J'attends ma mort, j'attends ma vengeance. Ah oui! Déjà! Je veux colérer et montrer que Nafir aura bel et bien vengeance et je trouverais le responsable!

-Enlève-les menottes...

-Je vais le faire, et tu verras que peu importe, tout le monde finit toujours par t'humilier Nafir. Tu pensais être le parfait petit sultan. Mais tu vas comprendre ce que ça fait d'être au milieu des hommes. Perché dans ta tour ne te donnera jamais la réponse aux douleurs de notre peuple. Ton père est bien mort, et tu ne me feras rien, mais quand ils te jetteront dans la cage aux loups, tu ferais mieux de prendre une vie vite. Sinon, c'est la tienne qu'ils prendront.

-Ton nom.

Ce fût ma seule réponse. Car dire autre chose, c'est me tuer. Avouer ma peur et ma douleur. Reconnaître ma mort, et celle de baba. Voir la trahison des miens.

-Fahra.

-Fahra quoi?

-Fahra. Juste Fahra.

-Enlève-les menottes, Fahra.

J'entends les clés. J'entends ses pas. Je sens son odeur, et sans m'en rendre compte... C'est la seule à laquelle je me raccroche, car le gout de sa senteur est le seul qui me rappelle que dehors il existe encore de belles odeurs...

Alors enlève-moi ces menottes... Fahra. Et montre-moi de quoi tu es capable.










Sept ans plus tard.
Siège de la DGSE*.
Paris.


— Jacob!?


— Eh Jacob! Jacob!

J'aurais préféré continuer à faire comme si je n'avais rien entendu. Je m'arrête en fermant les yeux d'exaspération. Mais je ravise les traits agacés de mon visage juste avant que MaCredi n'apparaisse devant moi.

Un an que je côtoie cet Américain. J'aurais aimé qu'il retourne dans son pays traquer celui qu'il cherche.
Il est pourri. Comme son père. Mais son père est mort il y a un an. Et j'ai mon idée sur l'auteur de ce meurtre. Car les coéquipiers de MaCredi, Kaiser, Danielson, Gary et Hughes sont morts exactement de la même manière, et à peu près à la même période de temps. Et ils ont un seul et unique lien.

Mais personne n'écoutera les théories de Jacob Arnaud. Personne n'entendra le technicien sur cette affaire, ce n'est plus de mon ressort.

— Ouais, commence grossièrement MaCredi en tenant d'une main sa ceinture où est rangée son arme, tu sais sur le dossier Cruz. Je vais m'en charger finalement.

— Je travaille dessus depuis que je suis arrivé ici, fronçais-je les sourcils.

— Ouais... Mais tu sais, on a plein de nouveaux éléments là. Tu ne pourras même plus y avoir accès d'ici quelque temps de toutes façons. Tu sais... Toi, tu n'es que consultant sur les affaires.

— J'interviens sur les affaires, soulignais-je avec la rage qui sommeil en moi, j'interviens aussi sur les affaires, je reste le technicien qui a monté ce dossier.

— Bref, quoi qu'il en soit, on a le FBI avec nous, les dossiers sont scellés, tu n'auras pas d'autorisation sur l'avancé de l'affaire. Avant dix-sept heures le dossier Cruz est sur mon bureau, et tu supprimeras tout ce que tu as.

— C'est une blague MaCredi !?

Il a haussé les sourcils en regardant autour de nous, certains collaborateurs ont relevé les yeux pour assister à la scène. Au beau milieu des bureaux de la DGSE, là, au troisième étage: le renseignement.
C'est rare que j'hausse le ton, c'est vrai que c'est rare. Enfin pour être honnête ça fait longtemps que je n'ai pas eu l'occasion de le faire. A quoi bon m'époumoner, à la fin, ils me prennent toujours tout.

J'hoche finalement la tête en signe de capitulation, j'ai l'impression que toutes les personnes présentes continuent leur travail en même temps que je décide d'abandonner la partie. MaCredi rit grossièrement en buvant son grand gobelet de café noir.

-Et puis toute façon, renchérit-il en me tapotant fortement l'épaule, 'paraît qu't'es assez occupé du côté des Omanais hein ? Voilà, occupe-toi de gérer les sauvages de là-bas.

Il me dépasse et son épaule me bouscule même et je garde ma colère. Je ravale ma colère. Comme j'ai la sensation de ne jamais avoir eu le droit de me laisser exploser.

Ce n'est plus mon combat, il faut se l'avouer, j'ai assez creusé.

Et justement, les Omanais. Parlons-en des Omanais.

Comme l'affaire Cruz... Je travaille sur ce qui se passe à Oman depuis sept ans. Depuis ce bouleversement improbable qui à fait trembler le monde. Depuis que leur régent a assassiné son propre père, leur Sultan. Il fallait que les États-Unis aient un œil sur cette affaire, mais la France aussi. Et c'est moi que l'on a assigné pour recenser les événements qui pourraient éveiller les intérêts de l'hexagone.

S'est écoulé quatre ans sans aucune perturbation. Mais tout s'est accéléré, il y a trois ans. Encore une fois, quand on déclarait Cruz comme mort. Ça a commencé à bouger du côté de la prison d'Oman.

Et pourtant monsieur An-Nabeer Osmani avait été condamné à la peine de mort. Mais aucun acte de sa mort n'a été délivré jusqu'à maintenant. Je me suis déplacé sur le terrain une seule fois. Il y a sept ans. Juste avant qu'il ne soit jeté dans la fosse aux lions.

Il avait vingt ans, j'en avais vingt-cinq.

Je n'oublierais... Je n'oublie pas... Je savais... Qu'un jour je le reverrais. Et je savais aussi... Qu'ils ne garderaient certainement pas la frayeur et les supplices que j'ai lus dans la rareté de sa couleur...

Mes pas et mes pensées m'ont mené le long de ces couloirs gris vers cette porte anthracite. Alors je toque sans trop hésiter.

« Bureau du Commandant. »
Section: « RENSEIGNEMENT - ARMEE DE TERRE. »
Warren Petit.

À travers les vitres de verres qui encadrent son grand bureau, sans qu'il ne me regarde je vois le geste sec de mon supérieur qui accepte que je pénètre son bureau.

Alors je fais céder cette poignée.

-Cinq minutes, m'annonce-t-il âprement, j'ai du travail.

Le ton est donné. Je ne prends pas le temps de voir que ses poches sous ses yeux normalement noisette sont bien sombres. La vieillesse commence à prendre territoire sur cet homme et le blond laisse place au blanc.

Il signe et tamponne rapidement des documents agréés par l'assemblée générale et le Comité exécutif de la DGSE. Je vois comme à chaque fois que je pénètre cette pièce confortable et épurée, les photos et les hommes important qu'il a pu rencontrer. Les directeurs du FBI, de la CIA, la NSA, le KGB, les présidents de la république française, Américaine et beaucoup d'autres. Je détourne les yeux sur lui, sans m'asseoir car mon temps est compté, alors je commence:

-Dernières nouvelles de mon contact à la prison d'Oman étaient il y a deux semaines. Je n'ai plus de nouvelles. Et je pense que Nafir à disparu. Pareillement pour Cruz, je pense qu'ils ont monté le coup ensemble, dépêcher une équipe en urgence sur le territoire est d'une importance capitale Monsieur Petit.

-Pour qui?

-Quoi?

-Importance pour qui? C'est ton dossier Arnaud! Et je n'ai pas le temps de répondre à des suppositions. Pour qui est-ce un danger? Pour la France? Pour Oman? Pour l'Arabie Saoudite? Pour.qui?

-Nafir a été jeté de son trône. Je suis persuadé qu'il n'en restera pas là, le premier danger est pour Oman.

-Il s'en prendra forcément à son peuple.

-Cruz est sûrement dans le coup, répétais-je.

-Je sais, mais il n'est plus de notre ressort. Tu iras sur place.

-J'irais?

-Alors écoute-moi bien Arnaud, prononce Petit en relevant finalement les yeux dans les miens, les cinq minutes sont écoulés. C'est toi qui gères le dossier de Nafir depuis le début. Tu iras toi-même constater qu'il n'est plus en prison. Tu enverras des rapports les vendredis. Au soir. Avant minuit. Nafir est un dossier sérieux, et je compte sur toi pour t'en charger. Et si tu reviens aux France, c'est qu'il sera bien évidemment mort. Je vais te répondre. Cet homme est un danger pour toutes les nations, dans la mesure ou nous n'auront pas l'assurance de le contrôler si d'aventure l'envie de reprendre son trône le titille. Vous irez avec l'agent de terrain Bechara qui maitrise plusieurs langue arabe.

-Je parle l'arabe également Monsieur, osais-je sans contrôle.

-Dégager de mon bureau, un SA.330* vous attend sur le toit dans une heure.

Je suis déjà prêt. L'annonce de mon départ provoque une sorte d'explosion plaisante au fond de mes entrailles. Bien-sur que je suis déjà prêt. J'en tremblerais presque, alors je tourne les talons, en tête l'idée de reprendre mon arme de service me griffonne le corps.
Ça fait sept ans que je travaille ici. Je pourrais vous conter l'ascension de Cruz. Vous parlez de l'Ange-Gardien. Je pourrais dire énormément de choses... Je pourrais aussi vous parler de Sosa. Vous ne savez pas encore qui est Sosa, mais croyez-moi, qu'elle finira par vous conter son histoire. Pour le moment, il débute doucement... Trafic de médicaments. Mais quand elle vous parlera de lui. Vous saurez qu'il est pire que Cruz. pire que An-Nabeer Osmani.

Mais ce n'est pas notre histoire.

Ce n'est pas d'eux que je veux parler.

C'est de lui.

Et pour le mal qu'il a fait à ma femme... Et pour... Pour ma fille. Je reviendrais à Paris, avec sa tête dans ma valise.


Nafir.







LEXIQUE


*SA.330: hélicoptère multi rôle de l'armée Française.
*istighfâr: Acte de demander le pardon d'Allah.
*Salat al Janaza: Prière obligatoire pour tout musulman avant son enterrement. (Fait par des musulman)
*DGSE: La direction générale de la Sécurité extérieure, parfois simplement appelée Sécurité extérieure, est le service de renseignement de la France depuis 1982 (Wikipédia)







J'espère que ce chapitre vous aura plu les filles !

Pour celles qui me suivent sur instagram, vous savez à quel point je me suis battue avec cette histoire. J'ai eu envie de l'arrêter avant même qu'elle ne commence, elle n'était jamais assez bien.
J'en suis venue à la conclusion qu'on ne saura jamais si une histoire est bien ou pas avant de la publier, et d'avoir des avis ? Alors je me lance et tant pis si elle n'est pas aussi bien, l'envie d'écrire est plus forte et me démange depuis septembre maintenant.
Je vous remercie pour vos encouragements sur instagram, merci les filles pour vos messages, et votre patience !

Pour cette histoire je vous demanderais vos avis, et vos votes parce-que ça fait toujours plaisir !

Aller bisous, à dimanche pour la suite in sha'Allah!





Xoxo - Iamkunafa. 🍓

@𝐢.𝐚𝐦𝐤𝐮𝐧𝐚𝐟𝐚 𝐬𝐮𝐫 𝐈𝐧𝐬𝐭𝐚𝐠𝐫𝐚𝐦

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