(En média, Don't You Worry Child de Swedish House Mafia et John Martin)
La fleur qui s'épanouit dans l'adversité
est la plus rare et la plus belle de toutes.
Mulan
Un jour avant...
A peine deux heures après le départ d'Austin, Ava et Charlie sont déjà dans ma chambre pour m'offrir des câlins dignes de meilleures amies. Toutes les trois allongées dans mon lit, on nage dans mes mouchoirs remplis de morve.
Ava: Il ne va pas mourir, Skye...
Charlie: Tu vas le revoir bientôt, Skylichou.
Ava lui lance un regard réprobateur. Visiblement, le surnom qu'elle vient de me filer n'a pas fait saigner que mes oreilles. Skylichou... On aura tout entendu venant d'elle. A tous les coups, elle m'a sorti ça parce que Jason l'appelle Charlichou... Quel canard. Depuis qu'elle est avec lui, elle n'est plus la jeune femme timide et réservée. Il nous a cassé notre meilleure amie! Pourquoi je pense à ce genre de choses alors que je suis au plus mal?
Skye: Excusez-moi les filles, je ne sais pas pourquoi je pleure autant... Il faut que je me ressaisisse.
Je m'essuie rapidement le bas de mes yeux avec mon avant bras et tente de remettre de l'ordre dans mes cheveux emmêlés. Je dois avoir l'air d'une bonne pour l'asile avec cette dégaine. Et dire qu'il y a à peine deux heures, on se serrait fort dans les bras...
Ava: Tu as le droit d'être triste, ma chérie. Pleure autant que tu le veux. Si ça te fait du bien, continue. On est là pour toi, tu le sais.
Un nouveau flot de larmes emplit mes yeux. Elles viennent encore une fois inonder mes joues. Mes sanglots redoublent sans que je puisse les contrôler. Il va me manquer, c'est tout. Quatre mois. C'est long. Je sais qu'il ne s'agira qu'une épreuve de plus à surmonter pour être enfin réunis, mais avec tout ce qu'il s'est passé ces derniers temps, j'aimerai qu'elle soit la dernière. Honnêtement, j'en ai marre des montagnes russes émotionnelles. Je n'ai plus qu'une seule envie, qu'il rentre, et qu'on puisse vivre tranquillement.
Au milieu de mes pensées, ma tête commence à tourner et l'envie de vomir me prend soudainement. Voyant le moment où je recrache mon repas sur mes draps, je me détache aussitôt de leur bras et cours jusqu'aux toilettes. La tête au-dessus de la cuvette, je n'arrive pourtant pas à m'exécuter. Je me sens toute transpirante et toute flagada quand Ava vient poser sa main sur mon épaule et que Charlie maintient mes cheveux à l'arrière de mon dos.
Charlie: Qu'est-ce qu'il t'arrive, Skye?
Ava: Entendre ton surnom lui a donné la nausée.
Je souris à la remarque d'Ava et me redresse pour m'asseoir contre le mur carrelé de la pièce. Charlie se pose à mes côtés et m'attache mes cheveux à l'aide d'une pince. J'ai du mal à reprendre une respiration normale.
Ava: Tu nous as fait quoi là?
Elle me tend un verre d'eau et je la remercie sans pour autant en boire une gorgée. Je me contente d'y tremper les lèvres pour seulement hydrater ma bouche sèche. J'ai la gorge tellement nouée que je suis incapable de faire passer quoi que ce soit dans mon œsophage.
Moi: Ne vous inquiétez pas les filles, ça m'est aussi arrivée quand Austin et moi nous sommes séparés.
C'est la tristesse et l'angoisse qui me met dans cet état-là. Une sorte de baisse d'énergie totale qui démolit mon corps et mon âme. Ça ira mieux quand je saurais que ses deux pieds sont sur la terre ferme, que je saurais qu'il va bien et qu'il m'aime toujours autant que lorsqu'on s'est dit au revoir tout à l'heure.
Ava: Ah ouais, une sorte d'allergie à la distance d'Austin?
Charlie: Tu arrêtes de dire n'importe quoi? Skye va mal, là. Tu veux prendre un médicament, ou autre chose?
Ava: Dit-elle alors qu'il y a à peine deux minutes, tu prononçais "Skylichou"...
Je lève les yeux au ciel et réponds à Charlie en faisant abstraction de la répartie d'Ava qu'elle a pourtant glissé discrètement, comme si c'était plus fort qu'elle.
Moi: Non, ça ira, merci. Je vais bien, je vous assure. Ça m'était déjà arrivée. Je reste un peu là, je me sens pas encore ouf. C'est normal, ça va aller.
Je me relève lentement pour m'asseoir convenablement sur le pouf qu'utilise Ben pour atteindre le lavabo. Je déglutis péniblement en grimaçant. Je déteste cette sensation de nausées. C'est désagréable.
Ava: Non, ce n'est pas normal. Tu veux que je te dise pourquoi?
Charlie: Ava, calme-toi...
Ava: Tu es à fleur de peau et tu vomis. Je crois que Charlie nous a assez fait regarder de comédies romantiques pour qu'on puisse se poser des question, non?
Impossible.
Moi: Cesse de dire n'importe quoi, mes règles arrivent dans quelques jours.
Ava: Tu les as eues le mois dernier?
Moi: Oui! Il n'y a pas d'inquiétudes à avoir, c'est juste une baisse d'énergie, rien de plus.
Charlie tente de me raisonner plus calmement. Elle reste la plus réfléchie du groupe, mais là, sa tranquillité m'énerve plus qu'autre chose. Elles veulent me faire croire des choses qui ne sont pas possibles, et je commence à en avoir gros.
Charlie: Ça ne coûterait rien d'essayer, Skye.
Elle parle d'un test de grossesse, et ça me met hors de moi.
Moi: C'est ridicule.
Ava: Et pourquoi? Ce sont des choses qui arrivent, même aux plus jeunes couples.
Skye: On s'est protégés, et je prends la pilule. On a fait très attention, je ne vois pas comment ça pourrait être possible.
Charlie: Les pourcentages d'efficacités ne sont jamais de cent pour cent, ma puce. Tu sais ce qui est arrivé à Ross et Rachel alors que-
Ava: Tu crois vraiment que c'est le moment de parler d'une série vieille de plus de vingt ans? On est dans la vraie vie!
Typique d'Ava angoissée. S'en prendre aux autres pour évacuer son surplus d'énergie. Ce n'est jamais méchant, mais souvent blessant. Avec Charlie, on est habituées donc ça ne nous touche jamais directement, mais on lui fait tout de même savoir pour qu'elle respire un coup.
Charlie: Arrête Ava, on est toutes les trois stressées, pas la peine de te décharger sur moi. On est là pour Skye!
Elle baisse son regard sur ses chaussettes, ennuyée d'avoir haussé le ton. Je la rassure d'un petit sourire et elle acquiesce en fermant les yeux.
Ava: Oui... Excusez-moi les filles. Je suis bête, ce n'est absolument pas le moment pour faire ma Ava.
Moi: C'est bon, ce n'est pas grave. On va descendre et se prendre un truc à boire, ça nous permettra de nous détendre un peu.
Je suis sur le point de me lever quand deux paires de mains m'arrêtent et me font rapidement poser à nouveau mes fesses sur le plastique vert.
Charlie: On ne fera rien tant que tu n'auras pas fait ce fichu test.
Moi: Ecoutez...
Ava: Skye, ne te mets pas à pleurer, on reste avec toi quoi qu'il arrive.
Moi: C'est impossible.
Mon cerveau me hurle que je suis dans le déni, mais je ne suis pas assez forte pour lui crier "ta gueule!".
Charlie: Peut-être qu'il sera négatif, peut-être qu'il sera positif. On ne le saura que si tu le fais. Tu ne veux pas en avoir le cœur net?
Que penserait Austin? Ma famille? Mon dieu, je ne préfère même pas y penser. Je suis trop jeune, nous sommes trop jeunes. Je fais dix-neuf ans dans deux semaines, Austin vingt dans un peu plus d'un mois. Etudiants, trop insouciants, et certainement pas prêts. Non, c'est impossible que je sois enceinte. La preuve, je n'ai déjà plus aucune nausée.
Moi: Les filles... Je ne sais pas si vous vous souvenez, mais avec l'accident que j'ai eu, je n'ai plus beaucoup de chance d'avoir des enfants.
Charlie: C'est faux! Les médecins t'ont certifié que c'était réalisable. Rien n'a été endommagé, et tu le sais.
Je ne dis plus rien, parce que je n'ai plus aucun argument. Je ne sais pas qui j'essaie de convaincre, mais ça ne fonctionne pas avec elles. Ni avec moi, d'ailleurs.
Ava: Je vais chercher un test.
Une dizaine de minutes plus tard, elle revient, essoufflée, trois boîtes dans les mains. Pour me faire patienter, Charlie m'a proposé de me faire les ongles. J'ai maintenant une manucure bleu nuit. Mais je ne suis pas détendue pour autant. Je n'arrive pas à croire que je sois sur le point de faire pipi sur un petit bâtonnet en plastique. On s'est toujours protégés, il n'y a pas de raison pour qu'ils soient positifs.
Ava: J'en ai pris trois différents. Au fait, tu savais que le caissier de l'épicerie en bas de ta rue travaille maintenant à la pharmacie? Bref, je crois qu'il a deviné que c'était pour toi parce qu'il est devenu tout pâle.
Alors que j'ai dû devenir blanche comme un cachet d'aspirine, Ava tape sur ses genoux et éclate de rire.
Ava: Mais non, je déconne! Il a rien deviné du tout, je l'ai juste mis dans l'embarra quand je lui ai demandé comment il fallait faire pour pisser dessus.
Charlie: Tu crois vraiment que c'est le moment de faire des blagues, Ava?
Ava: Je fais ce que je peux pour détendre l'atmosphère.
La latina soupire un coup, s'accroupie devant moi et plante ses yeux bruns dans les miens. Son éclat de folie a disparu. Elle est peinée de me voir dans cet état, son regard parle pour elle.
Ava: Je sais que le moment n'est pas idéal, mais il faut que tu saches quelque chose, Skye. Si le résultat est positif, on sera les plus heureuses du monde. Les gens pourraient croire qu'on n'est pas réfléchies, qu'à notre âge, on ne se rend pas compte de ce que cette nouvelle pourrait engendrer. Ils n'auraient pas tord. Mais là où ils auront tord, c'est que tu es capable de tout, Skye. Ils te diront que ce n'est pas dans la normalité parce que vous n'habitez pas ensemble, ni êtes mariés, ni machin. Ne les écoute pas, ils ne seront là que pour te faire baisser les bras et te donner des conseils de vieilles mères pourries. Tu as une merveilleuse famille, de superbes amis qui seront toujours là pour vous soutenir dans cette épreuve. Et bon, s'il vous manque de l'argent, vous pourrez toujours le faire postuler pour poser sur les paquets de couches, avec les parents qu'il aura, ça sera une bombe.
Charlie: Bon, Ava, t'emballe pas, on ne connait pas le résultat encore.
Ava: Je sais, mais je me devais de lui dire. Peut-être que pour les couches, j'ai fait ma Ava, mais pour tout le reste, je le pense du plus profond de moi-même.
Je fonds à nouveau en larmes. On se prend toutes les trois dans les bras, nous serrant fort l'une contre l'autre. Je ne sais pas à quoi tout cela va aboutir, mais en tout cas, je sais qu'Ava a raison, j'ai les meilleurs amis du monde. Et à partir de ce moment-là, je sais que je m'en sortirai.
~~
Plus de trois heures que je fixe ce petit bonhomme souriant sur le test. Deux autres trainent à mes pieds, tous deux positifs aussi. Celui-ci attire particulièrement mon attention parce que le visage sourit. S'il est heureux, pourquoi ne le serais-je pas moi aussi? Un bébé est dans mon ventre, je vais donner la vie à un mini moi. Pourquoi je n'arrive pas à décoller mes yeux du petit cadrant? Pourquoi mon cœur semble bondir de joie, mais mon cerveau refuse de se réjouir?
Parce que j'ai peur. Je suis perdue. Que va-t-il se passer maintenant?
Ava et Charlie sont toujours à la maison, mais dans le salon. J'ai préféré qu'elles me laissent seule un instant. Ça fait trois longues heures qu'elles attendent le moment où je serais prête à leur confier ce que je pense de la situation. Je sais qu'elles sont toujours là parce que la porte n'a pas claqué. Je sais aussi qu'elles ont appelé ma mère et qu'elle vient tout juste de se garer devant la maison. C'est ce que je leur ai demandé avant qu'elles ferment la porte de ma chambre.
S'il y a bien une personne qui m'aidera, c'est bien ma mère. Je peux l'entendre grimper les escaliers en vitesse. Lorsqu'elle passe la porte de ma chambre, essoufflée, et que ses yeux se posent sur ce que je suis en train de tenir, ses épaules s'affaissent. Elle ferme les yeux, et essaie de reprendre sa respiration. Pourquoi agit-elle comme si elle était soulagée? Pourquoi se met-elle a respirer plus lentement alors que mes poumons sont sur le point de s'échapper de mon corps?
Moi: Maman...
Ses lèvres s'étirent pour former un léger sourire. Elle marche jusqu'à moi et je plonge dans ses bras réconfortants. Sa tête vient se poser sur le haut de mon crâne et ses mains remontent pour caresser mes cheveux. Elle n'a encore rien dit, alors je profite de ce silence pour m'excuser.
Moi: Je suis terriblement désolée...
Elle se détache de moi et m'intime à m'asseoir sur le lit. Elle se place à mes côtés et prend le test entre les doigts, comme pour vérifier si je dis vrai. Son visage reste impassible jusqu'à ce qu'elle voit le sourire sur le test. Et là, ses yeux s'emplissent de larmes à son tour. Elle me regarde, muette, et se pince les lèvres. Je suis tétanisée, en attente d'une réaction qui me dirait clairement ce qu'elle pense de cette nouvelle.
C'est quand ses lèvres s'étirent pour de bon et que j'aperçois ses dents que je comprends qu'elle ne va pas me tuer.
Maman: Alors comme ça, tu es enceinte?
Je hoche la tête, incapable de le confirmer à haute voix. Le déni me permet de ne pas m'effondrer. Du moins, pour l'instant.
Moi: Je suis terrifiée.
Maman: Que comptes-tu faire?
J'ouvre la bouche pour tenter de sortir quelque chose d'intelligible, mais j'en suis incapable. Que vais-je faire? Je n'en ai foutrement aucune idée.
Maman: Laisse tomber, c'était une question stupide. Quand j'avais ton âge et que je suis tombée enceinte de Penélope, tout le monde me demandait comment j'allais faire pour m'en sortir. La vérité, c'est que je n'en savais rien. Mais une chose était sûre, je n'allais pas les laisser m'empoisonner avec leurs avis.
Elle pose une main douce sur ma cuisse pour me consoler alors que je cache mon visage sous une barrière de cheveux pour ne pas qu'elle voit ma honte. J'ai peur, et j'ai la honte. Que vont penser les gens autour de moi? Que je ne suis pas responsable, que j'aurais dû faire attention, que je suis une trainée.
Et pourtant, lorsque je croise une femme enceinte, je ne peux m'empêcher d'être heureuse pour elle et de me dire qu'elle a de la chance. Alors pourquoi est-ce que je m'accable de mauvaises réflexions? Pourquoi est-ce que je me fais du mal?
Maman: Ma chérie... Je vais te poser une question. Est-ce que tu es d'accord à y répondre?
Je hoche une nouvelle fois la tête. Ma mère est à mon grand étonnement calme et réfléchie. Elle l'a toujours été, mais cette douceur est au-dessus de ce que j'aurais pu imaginer.
Maman: Est-ce que ce que tu viens d'apprendre te rends heureuse? Est-ce que si tu supprimais tout ce qu'il se passe dans ta tête en ce moment, tu pourrais aimer ça?
Moi: Je crois que je veux le garder.
Ça ne répond pas à la question, mais c'est sorti tout seul. C'est contradictoire avec tout ce que j'ai imaginé, mais si je fais comme elle vient de me conseiller, c'est ce que je souhaite par-dessus tout.
Moi: Mais Austin...
Maman: Austin t'aime.
Qu'Austin m'aime est la chose dont j'ai le plus attendue pendant longtemps, mais est-ce que ça sera suffisant pour qu'il accepte? Je sais, qu'au fond, il n'a pas vraiment son mot à dire sur ma décision car il s'agit de mon corps, mais acceptera-t-il de rester et d'assumer cet enfant? J'arrive pas à l'imaginer ne pas le faire, mais je ne veux pas non plus lui imposer mon choix. C'est le choix d'une vie, et je ne veux pas être coupable du grand tournant de sa vie qu'il n'a pas choisi. Oui, on était deux, mais... Je ne veux pas avoir cette responsabilité. Il est trop gentil pour aller à l'encontre de ma décision. Je ne veux pas être un fardeau.
Moi: Et papa? Jake? Et tout le monde?
Maman: On t'aime tous. Ceux qui oseront dire du mal de ce que tu as décidé, je leur offrirai un cadeau qu'ils risquent d'apprécier.
Moi: Quoi donc?
Maman: Mon poing dans leur face de rat.
Je secoue la tête, un minuscule sourire aux lèvres. Ma mère vient de prononcer une phrase dont jamais je n'aurais cru entendre un jour. Ça aura eu le mérite de me faire sourire l'espace de quelques secondes.
Maman: Je sais ce que tu es en train de te dire, j'étais pareille. Aujourd'hui, tu as la chance d'avoir des parents qui savent par quoi ils sont passés pour en arriver à là. La vie n'a pas toujours été facile, mais ce n'est pas pour autant que nous avons baissé les bras, au contraire. Tu es une jeune femme formidable, plein de ressources.
Elle plonge son regard brun dans les miens. Elle est autant touchée que moi, même si elle a l'air de bien gérer la nouvelle. On dirait que ça fait quinze ans qu'elle est préparée à cette annonce, son calme me ferait presque peur.
Maman: Toute la famille est là pour vous. Tu sais, à l'époque, ma mère m'a laissée tomber en apprenant ma grossesse. Heureusement que j'avais un super copain qui ne m'a pas lâché malgré mes cauchemars et mes peurs. Ton père est resté tout le long avec moi, malgré ses heures de garde à l'hôpital. Austin est un bon garçon, j'ai confiance en lui. Il a plein d'amour à partager, et il suffit de le voir te regarder pour savoir que peu importe l'ordre des évènements, il sera toujours heureux parce qu'il sera à tes côtés.
Je ne sais pas quoi répondre tellement les mots me manquent. Alors je me contente d'exploser une nouvelle fois en pleurs, serrant fort ma mère contre moi pour la remercier d'être toujours là. Je leur ai fait vivre les pires moments de leur vie avec mon accident, ils m'ont aidée à remonter la pente et je ne les remercierai jamais assez d'être ce qu'ils sont, des parents géniaux.
Maman: Demain, on ira faire une prise de sang. Il est inutile d'appeler Austin, il doit travailler. Et par message, ce n'est clairement pas une bonne idée. Je vais voir avec le boulot pour te faire passer en priorité. Au moins, on aura la certitude sur le résultat. Je t'avoue qu'avec trois tests, le doute n'est plus vraiment permis, mais on ne sait jamais. Tu l'annonceras à Austin ensuite, quand tu t'en sentiras prête.
Oui, c'est ce que je vais faire. Ma mère est mon modèle, ma parole lorsque je n'en ai plus, mon cerveau lorsque le mien s'est mis en veille. On reste comme ça encore un long moment, faisant baisser mon stress et mon angoisse. Discuter avec elle m'a permis de me détendre sur le sujet. Ce n'était peut-être pas la chose la plus indispensable sur le moment, mais j'en avais besoin, sinon j'allais exploser. Détendre est un bien grand mot à la vue de mon état, mais elle m'aurait permis d'avoir une idée bien claire sur ce que je souhaite.
Maman, même si tu me prends quelques fois la tête pour des miettes laissées sur la table, pour le linge que j'ai oublié d'étendre ou pour une mauvaise note, sache que je t'aime. Je suis désolée de ne pas te le dire assez souvent, mais je t'aime.
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Alors!!! Comment avez-vous trouvé ce chapitre? Est-ce qu'il vous a plu? Vous avez aimé avoir le point de vue Skye pour cette nouvelle? Punaise, c'était pas prévu de base, mais moi, j'adore! 🤗
Le chapitre 95 est également de point de vue Skye, et il sortira la semaine prochaine, le 28 août! Qu'imaginez-vous pour ce chapitre? Une réaction d'Austin héhé👀? En comptant le 95, il reste 6 chapitre + 1 épilogue pour clôturer ce roman, et cette saga... Devinez qui va se mettre à pleurer? Oui, c'est moi😭
Je vous souhaite un bon week-end, et bonne rentrée pour ceux qui rentrent lundi (j'ai vu dans les commentaires!), bon courage, on pense fort à vous💙