(En média, Breathing de Jason Derulo)
Un jour,
tu rencontreras cette personne
qui ne se souciera pas de ton passé,
car tout ce qu'elle souhaite,
c'est de faire partie de ton futur.
Ça toque à la porte. Je n'ai aucune force pour m'y rendre. Les yeux embrouillés et les cheveux dans le visage, je récupère une de mes cannes et me rends difficilement à l'entrée. Qui vient me faire chier à une heure si tardive? J'aurais peut-être dû regarder par le petit trou de la porte car lorsque je l'ouvre, c'est Jake qui se trouve derrière.
Moi: Bordel, à chaque fois que je suis au plus mal, faut toujours que je vois ta gueule! Tu veux me tuer, ou quoi?
Je referme violemment la porte. Mais pas assez vite pour lui, car son pied a le temps de bloquer sa fermeture. Je souffle, exaspéré par son comportement intrusif. Il veut quoi? Honnêtement, il ne manquerait juste qu'il me donne un coup de barre en fer au milieu du front, et il m'aura tout fait.
Jake: Faut que je te parle de Skye.
Et là, c'est comme s'il avait appuyé sur un bouton dont j'ignorais encore l'utilité. Je fonce sur la porte pour la claquer sur lui. Je pousse, mais il résiste, encore une fois. Je deviens fou, comme si je n'avais plus aucun contrôle de ma colère. Ce n'était pas lui que je voulais voir. Lui, il n'existe plus pour moi. Il est aussi utile que les trous dans l'emmental, qu'un crayon blanc, ou... d'autres choses inutiles.
Moi: Mais dégage, putain!
Je suis mort de fatigue et ce con veut m'obliger à faire quelque chose dont je ne suis aucunement capable. Cet après-midi au kiné, j'ai fait un faux mouvement, et je suis K.O à cause de tous les cachets que je suis à nouveau obligé de prendre pour ne pas que la douleur s'empare de moi. Parler de Skye me zigouillerait, son absence devient trop difficile à vivre.
Moi: Fou-moi la paix, Jake!
Je sais que je suis en train de pleurer de rage et qu'il l'a vu avant que je me tourne. Au point où j'en suis, je n'en ai plus rien à foutre de ce qu'il pourrait penser de moi. C'est lui qui m'a rendu comme ça. J'essuie furieusement mon visage du revers de ma manche pour effacer le plus possible les marques de mon chagrin.
Jake: Austin, laisse-moi entrer s'il te plaît...
Ma vision se brouille, mon cerveau se remet en état de marche et décide qu'il est l'heure de m'achever pour de bon. Les gentilles paroles de Skye me reviennent comme une claque en pleine face, ses pupilles azur humides, puis la sensation de son corps contre le mien, de sa peau douce sous mes doigts, l'odeur de son parfum, son rire. Tout y passe. Je la revois partir de ma chambre d'hôpital, en larme, pour ne jamais revenir.
Tout ça à cause du type devant chez moi!
De nouvelles larmes se précipitent sur mes joues malgré que je ferme les yeux, ravagé par la douleur la plus intense que je n'avais encore jamais ressentie. Non, en fait, ce n'est pas pire que lorsque j'ai dû partir pour la France alors que je savais que Skye souffrait. Et moi dans l'histoire? Jake n'a fait que répandre le chao dans mon paradis parfait.
Comment est-ce que j'ai pu l'écouter et m'exécuter? Comment est-ce que j'ai pu partir et la laisser, alors qu'elle aurait tout fait pour moi. La preuve, elle était capable de ne plus parler à son frère pour moi. Je ne voulais pas être la cause de leurs disputes. Comment a-t-il pu penser que tout irait bien après ça? Qu'elle ne lui en voudrait pas? Je vous jure que je n'arrive pas à le comprendre...
Jake: Je crois que je suis dans le foutoir...
Je souffle un coup pour tenter de me calmer. Je laisse passer quelques secondes, pendant lesquelles il a l'intelligence de se la fermer. Une fois que je m'en sens capable, je retourne m'asseoir sur le canapé et l'abandonne debout, à l'entrée, sans lui offrir un siège. Qu'il reste comme ça, ça lui fera les jambes. Il est mal à l'aise et se cherche une contenance. Je me languis de le voir trifouiller les poches de son bermuda de plage sans savoir où se mettre.
Moi: Et tu es venu me voir en espérant quoi? Que je te sorte de ta merde? Tu délires complet.
Jake: Non, ce n'est pas ça. Pas vraiment, en fait.
Moi: Dites-moi que je suis en train de rêver...
Jake: Skye ne va pas bien. Elle ne me parle plus, non plus.
Je le savais, parce qu'Imanol me donne de ses nouvelles qu'il va chercher auprès des filles. On est tous les deux dans le même état.
Moi: Elle a bien raison.
Il se frotte le visage vigoureusement et s'approche de moi après avoir fermé la porte.
Jake: Ce soir-là... Je crois que j'ai réagi comme ça parce que j'avais peur.
Moi: C'est faux, et tu le sais très bien. Tu as gueulé sur tout le monde, sans chercher à comprendre. Il a suffit que Summer balance qu'on couchait ensemble pour que tu pètes un câble.
Jake: J'étais trop énervé!
Moi: Tu avais pas le droit de nous faire ça. Pas après tout ce qu'elle avait enduré. Tu savais que j'étais un type stable! Vous m'avez charrié avec ça pendant longtemps.
Jake: Essaie de me mettre à ma place...
Moi: Pourquoi je le ferais alors que tu ne l'as pas fait au moment venu?
Jake: Bordel... Je ne voulais pas qu'elle souffre!
Moi: Parce que tu avais l'impression qu'elle souffrait? Que je la tenais en laisse? Ou que je lui interdisais des choses, que je lui mettais des barrières?
Jake: Arrête, tu sais très bien que ce n'est pas ce que je veux dire...
Moi: Alors quoi? Tu t'es lancé dans la voyance et tu nous as prédis une fin proche? Donc tu as préféré abréger nos souffrances comme ça? Dis-moi, je vois vraiment pas à quel moment on t'a demandé ton avis.
Jake: Justement! Vous ne m'en avez même pas parlé! Vous vous pavaniez sous mes yeux, et comme un con, je ne voyais rien. Tous nos amis étaient au courant, enfin! Et je n'ai pas le droit d'être un minimum en colère?
Vu sous cet angle-là, il n'a pas vraiment tord...
Moi: On n'a pas su gérer. Pour ce point, tu as raison, on aurait dû t'en parler. On voulait le faire dans le week-end, mais ma chute à l'entrainement a tout précipité.
Jake: Et Summer, aussi...
Moi: Et Summer.
Petit à petit et sans en prendre conscience, le ton que nous employons est moins énervé. Nous sommes tous les deux dans une impasse. Il y a un blanc, où je croise mes bras contre mon torse. Il passe son regard dans mon appartement même pas rangé, prend une longue respiration, puis se tourne à nouveau vers moi.
Jake: Ecoute, je suis désolé. Je n'aurais pas dû poser cet ultimatum à Skye et provoquer votre séparation. C'était égoïste et...
Il fait les quatre cents pas dans ma pièce à vivre. Elle est si petite qu'il finit par m'en donner le tournis.
Jake: Je m'en veux. Ça ne me ressemblait pas. L'accident de Skye m'a tellement anéantie que je ne souhaitais pas qu'une autre personne l'approche. Je crois que j'avais simplement peur pour elle. J'aurais dû tempérer, parce que c'était toi, et que t'es mon pote. Mais en fait, ça m'a encore plus mis les boules, parce que t'as pas tenu ta parole.
Je me lève du canapé pour me tenir debout devant lui. On est en train de tenir un truc, et je ne veux pas que tout foire. Si de le voir à l'entrée de chez moi m'a fait l'effet d'une balle dans le cœur, à présent, j'ai presque envie de le prendre dans mes bras et de balayer ce dernier mois pour l'oublier.
Moi: Excuse-moi aussi pour ça. J'ai également mes tords. J'aurais dû t'en parler dès qu'elle a commencé à me plaire, mais ça s'est fait tellement... On n'a pas vu le truc venir, quoi. Et plus les jours passaient, moins on se sentait prêts à te l'apprendre.
Jake: J'ai cru qu'elle avait peur de moi. Et que c'était pour ça qu'elle ne me l'avait pas dit.
Moi: Tu sais qu'elle t'aime. Skye n'a pas peur de toi, au contraire. Elle redoutait seulement ta réaction face à la nouvelle.
Jake: C'était trop tard quand j'ai percuté.
Il me sourit timidement. Sans doute que nous avons enchaîné les mauvais timings ces derniers temps et que si nous avions fait les choses dans les règles de l'art, il aurait réagi de manière différente. De toute manière, je pense qu'on ne le saura jamais.
Jake: Regarde-nous. On a l'air malin. Un con et un estropié.
Moi: Ça ferait un bon titre de film.
A ma grande surprise, on se met à ricaner avec complicité. Pourtant, rien n'est encore réglé. Et moi, quelque chose me tracasse toujours.
Moi: Quand tu disais que tu étais dans le pétrin, qu'est-ce que tu voulais dire? C'était par rapport à Skye?
Jake: En partie.
Moi: Raconte.
Je me laisse tomber sur les coussins de mon canapé. Cette fois-ci, je lui indique une des chaises au bar pour qu'il puisse s'installer.
Jake: Je crois que je suis amoureux.
Moi: Mec, si c'est maintenant que tu me sors que t'es en kiff sur moi, ça va pas le faire.
Jake: Tu en as d'autres des conneries à dire, ou tu me laisses continuer?
Moi: Vas voir Andy et Warren, ils ont peut-être des conseils à te filer.
Jake: La ferme! Je suis amoureux d'Ava!
J'avale de travers ma salive avant d'éclater de rire. Elle est bonne, celle-là.
Jake: Ne crois pas que je suis venue te voir pour arranger les choses entre ma sœur et toi, pour ensuite profiter d'Ava.
Moi: C'est pourtant ce que ça laisse paraître.
Jake: Je suis là parce que tu viens de lui envoyer une boîte plein de cadeaux, et qu'elle est en pleurs dans son lit. J'en ai marre de me sentir coupable à cause de ça, et j'en ai marre d'être bête.
Moi: C'est bien que tu ouvres enfin les yeux.
J'en reviens pas de ce qu'il est en train de me dire...
Moi: Mec, elles te détestent toutes les deux.
Jake: Ava encore plus.
Moi: Donc pendant tout ce temps, tu étais avec Ava? Et tu as osé nous faire ta grande leçon de morale avec ton pacte merdique?
Je n'ai même pas envie de m'énerver. Je reste calme. A quoi bon être en colère? J'ai le droit de profiter de sa détresse quelques minutes, non?
Jake: Non! Il ne s'est jamais rien passé entre nous.
Moi: Mec, qu'est-ce que tu me chantes, alors?
Jake: J'en sais rien! Elle me manque, c'est tout.
Moi: Elle te manque, et c'est pour ça que tu penses que tu l'aimes?
Jake: Dis comme ça, ça fait vraiment le gars paumé.
Moi: Parce que tu l'es. Je ne savais pas que vous vous étiez rapprochés tous les deux.
Jake: Ouais, mais seulement en tant qu'amis. Je le jure, me regarde pas comme ça. Je n'ai jamais imaginé plus lorsqu'on était tous les deux. C'est une fois qu'elle n'était plus là, que j'en ai pris conscience.
Moi: J'ai qu'une seule chose à dire : après la misère que tu nous as fait, ne compte pas sur Skye pour être conciliante. Ni sur Ava, d'ailleurs.
Jake: Je sais.
Moi: Elles vont t'en faire baver.
Je me marre de plus belle, la scène parfaitement créée dans ma tête. Oh ça, il va devoir ramer.
Jake: Je crois que tu ferais mieux d'aller la voir.
Ma poitrine fait un triple saut périlleux arrière en entendant sa phrase. D'un coup, je ne suis plus autant fatigué que tout à l'heure. Je peux même dire que je suis à nouveau boosté et que si ma jambe me le permettait, j'irai courir un marathon pour évacuer toute l'énergie que j'ai en trop.
Moi: Tu veux dire, que je peux aller la voir?
Il hoche la tête, tandis que je suis encore abasourdi.
Jake: Tu croyais quand même pas que j'étais juste venu pour m'excuser et que rien ne change? Je veux que tout redevienne normal. Je veux qu'on soit tous heureux, en particulier ma sœur. Tu la fait sourire, alors je ne vois pas pourquoi ta place ne serait pas à ses côtés.
J'ai envie de le prendre dans mes bras et de le faire tourner dans les airs, sauf que ça pourrait être mal interprété. Alors je me contente d'une accolade, comme on avait l'habitude de faire tous les jours. On garde le contact un peu plus longtemps que d'habitude, et lorsque je m'éloigne, je souris comme un débile.
Moi: Tu sais que je l'aime comme un dingue? Je ferais tout ce que je peux pour la garder heureuse, le plus longtemps possible.
Jake: Je sais, Aus. Je sais.
On se prend à nouveau dans les bras, comme deux meufs, mais on s'en fout. Pour casser le côté mélodrame, il me fait remarquer qu'il fait une dizaine de centimètres de plus que moi et je lui donne un coup dans l'épaule pour le faire taire. C'est le plus grand de la bande. Mais il n'est pas plus grand qu'Ethan, le meilleur pote de Mia. Euh, le mec de Mia. J'ai encore du mal à m'y faire.
Moi: Putain, faut que je trouve un bus, maintenant!
Jake: Laisse, je t'emmène. J'irai chez les Foster après, ils font une soirée. Ça me changera les idées.
Moi: T'es sûr? Je veux pas te virer de ta propre maison.
Jake: Personne ne sera à la maison, de toute manière. Mes parents et Ben sont à un repas chez des amis et Summer doit aussi s'être rendue chez les Foster à l'heure qu'il est. Je vous laisse la maison pour... enfin, faire ce que vous voulez.
Moi: C'est la première fois que tu fais un sous-entendu chelou, et c'est crade!
~~
Comme dans Hercule de Disney, je plonge dans cette eau mortelle et m'en vais chercher l'âme de ma bien-aimée dans les Enfers. Je pars à sa rescousse pour la sauver des mains des ténèbres. Comme Megara, elle a été brisée par une précédente aventure, et je suis le guerrier qui la sauvera. Sans aucune prétention, bien entendu.
La voiture de Jake redémarre derrière moi, mais je ne m'en rends pas de suite compte. Je fixe la grande maison. Toutes les fenêtres sont fermés et les lumières éteintes. Jake m'a pourtant certifié qu'elle y était à l'intérieur. Il ne doit pas être loin de minuit, elle a travaillé toute la journée, qu'elle dorme n'est finalement pas étonnant.
Pour ce que je m'apprête à lui dire, je n'ai aucun remord à la réveiller. Mon cœur n'est pas loin de la tachycardie. Ou de l'arrêt cardiaque, je ne sais pas finalement. Dans les deux cas, je ne suis pas loin de mourir d'angoisse. J'ai les mains moites, la bouche sèche, la jambe immobile et une béquille dans chaque mains. J'ai fière allure, comme on peut le constater.
La porte n'est pas fermée à clé. Avec l'énorme portail qu'ils ont devant chez eux, je suis sûr qu'ils peuvent laisser grand ouvert, personne ne viendrait. Sauf moi.
Je grimpe le plus silencieusement les marches de l'escaliers. Faudra que je pense à lui proposer de faire installer un ascenseur, je ne pourrais pas faire ça tous les jours. Deux étages plus tard et deux poumons en moins, je fais une petite pause en face de sa porte. Il n'y a pas un bruit. On pourrait presque entendre la trotteuse de la grande horloge dans la cuisine, deux étages plus bas.
Skye: Dégage, je veux pas te parler.
Pas besoin d'être un génie en relation sociale pour deviner qu'elle déteste la personne derrière la porte. Et de toute évidence, elle ne sait pas que c'est moi, sinon elle me sauterait dans les bras, non? D'un coup, je ne suis plus aussi serein que je le laisse penser.
Moi: Tu m'as même pas laissé le temps de toquer!
S'il n'y avait déjà pas un chat niveau son, à présent, c'est le silence complet. Seule ma respiration encore un peu sifflotante résonne dans le couloir. J'ai chaud, j'ai froid, je crois que je vais crever. J'ai du mal à me tenir en place. Son manque de réaction ne me rassure pas du tout. Est-ce qu'elle m'a reconnu?
Skye: Si c'est une plaisanterie, ça me fait pas du tout rire.
Moi: Tu me connais, je suis toujours partant pour une blague. J'ai apporté des Maltesers.
La tête furieuse de Jake lorsque je lui ai demandé de s'arrêter à l'épicerie en bas de sa rue est d'ailleurs à graver dans les annales. Je ne pouvais pas me ramener les mains vides, et l'avoir vu ruminer au volant était sensationnel. Il n'avait pas la référence, et j'en ai bien profité. Vaut mieux pas qu'il sache que le chocolat a une grande place dans notre couple.
Skye: Austin?
Sa voix n'est plus qu'un murmure. J'entends ses pas se rapprocher et la porte s'ouvre en un seul coup. On se fixe en silence. On se bouffe du regard quelques secondes, avant qu'elle enroule ses bras autour de ma taille et qu'elle me serre fort contre elle.
De violentes secousses nous submergent. Sa petite tête vient se coller à mon torse, contre mon cœur qui reprend vie. Si j'étais son Hercule et que je lui ai ramené son âme, elle en fait de même avec la mienne. Je plonge mon nez dans ses cheveux à l'odeur de vanille. Elle m'avait tant manqué que j'aurais été prêt à m'en faire perfuser un flacon dans les veines.
Mes yeux brulent lorsqu'ils se posent sur elle. On s'éloigne de quelques centimètres, juste assez pour que nos lèvres se retrouvent pour un baiser désespéré. Une main sur sa joue, l'autre à sa taille, je l'embrasse à m'en donner le tournis. Skye serre ses petits poings autour de mon sweat et s'agrippe de toute ses forces à lui. Non, je ne partirai plus jamais, sauf si elle me fait dégager à coups de balais. J'aspire sa lèvre entre les miennes, et je me noie dans sa douce chaleur.
On s'embrasse encore, avec passion, comme des dingues. A nous en couper le souffle. Je lui enfile la bague qu'elle avait gardée dans le tiroir de sa table de nuit, et on s'embrasse encore. Puis, on descend à la cuisine, et on finit par faire l'amour sur la table. Je ne sais pas comment on en est venu à se déshabiller, mais ça s'est fait tellement naturellement qu'on n'a pas vu les choses venir.
Vers deux heures du matin, on commande une pizza. Et enfin, je comprends pourquoi des personnes appelaient si tard pour en commander. Lorsque j'avais travaillé un soir dans une pizzeria, ça m'avait interpelé. En fait, ils avaient des choses encore plus délicieuses à faire avant de se préoccuper de leur repas. Et ce soir, j'ai fait passer Skye au-dessus de tout besoin vital, parce que Skye m'est devenu vitale. Je respire Skye, je sens Skye, et... je mange Skye.
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Heyyy! J'espère que vous allez bien!🤗 Est-ce que le chapitre vous a plu? Je croise les doigts pour, en tout cas! Jake s'est rendu chez Austin pour régler tout ça! Jake et Ava? Et surtout, Austin et Skye enfin ensemble!!!💙😉
La suite sortira la semaine prochaine, le samedi 7 août, avec un PDV Austin! On approche la fin, et ça me brise le cœur! J'ai déjà écrit jusqu'au 94, ça fait bizarre😢
Gros bisous et bon week-end!!💙