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"Prépare quelque chose de bon."
"Pardon... QUOI ?" J'ai crié, clignant des yeux un bon nombre de fois à la personne en face de moi. C'est une hallucination, pas vrai ? Ou bien ?
"Je suis réel. Pas besoin d'être tactile." À sa réponse, ma main s'est retirée. J'observais toujours minutieusement le brun. Mes doigts étaient placés autour du cadre de la porte, fermement accrochés au bois. Si j'arrive à utiliser quelque chose en guise de leurre, je pourrais peut être fermé la porte... Non... Lui claqué la porte au nez et...
"Vous devez préparer à manger et me l'apporter." Il a demandé de manière désinvolte. À manger ?... Je dois sûrement rêver.
"De la nourriture ? Comme quelque chose à..." J'ai agité mes mains, cherchant le bon mot. "Manger ?" J'ai demandé, ne pouvant seulement le fixé, me demandant s'il était sérieux. À ce moment-là, ses yeux étaient tranchants comme des rasoirs.
"C'est la définition de nourriture. À moins que chez vous les choses ne soient différentes."
"Non. Bien sûr que non."
"Excellent. Eh bien, préparez-moi quelque chose. Rapidement." Law n'a manifesté aucune sympathie à mon égard. Mes yeux étaient encore collés, tout comme ma chemise de nuit complètement froissée et collée à mon corps.
"Et pourquoi je devrais le faire ?" J'essayais d'être sérieuse, mais un bâillement s'échappa de ma bouche.
"Parce que je le dis."
"Vous savez qu'il est sept heures du matin, pas vrai ?" Je m'appuyais sur la porte. "Pourquoi t'es là ?!"
Law haussant ses sourcils, appréciant mon agacement si évident, que j'essayais de cacher, mais pour être honnête, c'était compliqué. "Je visite mon esclave, n'est-ce pas évident ?"
"Je ne suis pas votre esclave !" J'ai crié, mes joues gonflées par la rage. Il souffla sa main s'approchant de mon cou. Je ne savais pas pourquoi, mais je l'ai laissé faire, sans me retirer. Je suis restée plantée là.
"Dites-ça au collier que je vous ai mis la semaine dernière."
"Je ne vous laisserais pas rentré." J'ai essayé d'avoir l'air déterminée.
"Bien sûr que si."
"Bien sûr que n-!" Je me suis arrêté en plein milieu de ma phrase quand j'ai senti que quelque chose clochait. Mes pieds n'étaient plus glué au sol comme il l'étaient il y a deux secondes, mais plutôt en suspens dans l'air. Ses lèvres s'ouvrant légèrement.
"N'osez même pas vous moquer de moi !" Law a soudainement fait volte-face et s'est mis à rire à gorge déployée. "Arrêtez-ça !"
Même son sourire fait rêver... Est-ce-que ce ne serait pas la première fois qu'il r- Non, T/N ! Ressaisis-toi ! Tu flottes en l'air ! Et tu trouves ça normal ?!
Avec son étrange machin magique, il m'a écarté de son chemin et est entré avec soin dans notre maison conviviale.
"Bon appétit."
"Vous êtes vraiment chanceux que personne ne soit là." J'ai murmuré, quand le brun a finalement arrêté sa mauvaise blague.
"Ce n'est pas par chance, T/P-ya. Je savais déjà au préalable que vos parents allaient être partis pour la journée, ainsi que frères et sœurs." Il a ajouté puis, levé un sourcil. "Et puis, vous avez plein de temps à perdre, pas vrai ?"
"C'est vrai, mais bon." J'ai haussé les épaules, soupirant intérieurement après cette confession, ce qui au passage m'a fait mal. Très mal. "Est-ce que nous allons continuer de parler de ma triste vie ou vous allez rentrer."
"Je suis déjà à l'intérieur." Il a dit, pointant à la porte d'entrée qui était maintenant fermée. "Vous voyez."
"Peu importe. Voici la salle à manger. Asseyez-vous. Je vais préparer quelque chose rapidement... Espèce d'insolent." J'ai murmuré la dernière partie, ne voulant pas qu'il m'entende, mais voulant néanmoins relâcher la pression qui s'était accumulée en moi.
"J'ai entendu... T/P-ya."
Bien fait.
Ce que je ne savais pas, c'est qu'il a délibérément négligé la proposition que je lui avais faite, de se mettre à l'aise dans la salle à manger et a décidé de me suivre à la cuisine, où j'épluchais des pommes de terre. Oui, je suis venue dans la cuisine dans le but de... Cuisiné. J'ai rapidement fini de les éplucher et ai commencé à les couper en plus petits morceaux.
"Vous le faites mal." Il a souligné.
"Quoi ? Je coupe seulement les légumes." J'ai répondu, balançant dangereusement l'outil de cuisine.
"Exact. Même un bébé pourrait tenir un couteau mieux que toi. Et en plus, vous les coupez uniquement en deux." Il m'informa toujours sans montrer d'émotions.
"Juste, taisez-vous et attendez !" Je l'ai poussé et fait sortir de la cuisine, fermant la porte derrière lui.
'Même un bébé le tiendrait mieux'... Oui bien évidemment... Bref ! J'ai lancé un coup d'œil à la pile de légumes fraichement coupé. Il a raison tout de même.
Ça ne va pas être bon.
Est-ce que je devrais le prévenir ?
Ah, non...
Qu-est-ce qui pourrait mal se passer ? C'est juste de la cuisine.
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"Dégoutant."
Je me suis sentie monter en colère.
"Vous ne pourriez pas le dire avec... Je ne sais pas... Un peu plus de compassion ? Aimablement ?!" J'ai croisé les bras sur mon torse. "Et en plus, il n'y a rien qui cloche avec ! Elle est bonne et hmmh-" pendant que je me plaignais, il a enfoncé un bout de salade dans ma bouche. Ma première réaction était de humer. Mais ensuite, c'était comme si quelque chose d'étrange était dans ma bouche, mes papilles alertant directement mon cerveau. J'ai grincé des dents.
"Ughh, pas bon." J'ai passé une main dans mes cheveux, clairement frustrée. "C'était juste une salade de pomme de terre. Comment quelqu'un peut-il rater ça ?"
Il était sur le point de me sortir une de ses remarques très agréables, mais je pense qu'il s'est retenu quand il a vu l'aspect effroyable du plat. "Laisse-moi faire, bonne-à-rien."
Law a rapidement pris le couteau de mes mains et a attrapé les ingrédients, posé près du comptoir en bois. "Venez." Il m'a attiré plus près, se penchant au-dessus de moi pour que, seuls quelques centimètres nous ait séparés de ce contact fatal. J'ai avalé ma salive me sentant légèrement distraites par ce contact. Ses longs doigts fins se sont enroulé autour des miens, délicatement, comme si j'allais me briser s'il appliquait trop de pression.
Il était donc derrière moi, son buste contre mon dos, ses mains autour des miennes et a murmuré dans mon oreille. "Regardez-moi bien."
Law a réprimé un sourire. Il savait que, rien qu'à mes joues rougies, que je l'appréciais plutôt bien.
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"Ouvrez la bouche." Il insista, une cuillère remplie du nouveau plat fraichement cuisiné, sous mon nez.
"Je peux me nourrir seule." J'ai soufflé, poussant gentiment son bras pour ne rien renverser.
"Bien sûr que vous le pouvez."
J'ai pris une bouchée et j'en suis presque tombée de mon siège. "Délicieux ! Oh mon Dieu, tellement bon." J'ai bafouillé quand j'ai immédiatement plongé dans mon assiette, heureuse de pouvoir manger un vrai repas fait maison depuis des semaines.
"Doucement ! Vous mangez comme un cochon." Il a répondu, posant ses bras sur la table.
"Et ?" J'ai murmuré, ma bouche derrière mon bol. "Je mwen fwiche !"
"Si peu digne d'une dame." Law souffla.
"Entendu une centaine de fois, et, ignoré à chaque fois." J'ai répondu, repensant à tous les commentaires que j'avais reçus sur mon comportement tout au long de ma vie.
Law tapa ses doigts sur la table, posant son regard sur moi. Je serais en trains de mentir si je disais que ce n'étais pas embarrassant. Ses yeux étincelants se sont vite arrêté à un endroit précis. "Vous avez quelque chose sur votre joue." Le brun murmura.
J'ai bégayé, commençant déjà à me lever. "Ah, je vais juste aller dans la salle de bain. Je serais de retour rapidem-"
"Pas besoin." Il m'a tiré vers lui, me mettant entre ses bras. Un homme regardant en ma direction me faisant rougir, la proximité me faisant rougir... Tendrement, le brun a bougé ses doigts en direction de mon visage. Caressant ma joue du bout de son pouce, attrapant le morceau de nourriture.
Ses lèvres ont ensuite formé un sourire pensif. "Là, c'est bien mieux."
Et puis c'est arrivé.
Les yeux de Law ont rencontré les miens, et pour la première fois depuis que je l'ai rencontré, j'ai réalisé, que c'était la seconde fois qu'il était si proche de moi.
Mes yeux étaient plantés sur lui, mes paupières lourdes trainant à cligner. Mon cerveau était sûrement en manque d'oxygène, puisque chaque mouvement que je faisais me semblait trop lointains.
"T/P!" Une voix aiguë appela.
"Mes parents." J'ai murmuré, ne comprenant toujours pas tout ce qu'il se passait. Mes parents... Oh non, mes parents sont là !
J'ai frissonné.
"Je crois que c'est mon signal." Il a chuchoté. Malheureusement, Law brisa le contact entre nous et s'est pavané jusqu'à la fenêtre ouverte, prêt à partir aussi furtivement que possible. Aussi déçue que je sois privée du moindre au revoir, il s'est soudain tourné et s'est approché de moi, me regardant d'en haut. "J'ai oublié de te dire. Dès que vous êtes avec moi, s'il vous plaît, ne cachez pas vos cheveux, d'accord ?"
Je n'osais plus bouger, je n'osais même pas respirer. J'étais bloquée sur place, mon cœur étant le seul organe qui réussissait à fonctionner...
"O-ok."
"Et merci pour le repas...T/P."
Mon cœur qui martèle dans ma poitrine... Tou-doum...Tou-doum.
Nous avons un problème.
Merde, je...
Je... l'aime bien.
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