CONFESSION - [FF - EXO - KAI]

By claironpetitpatapon

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Tout allait bien pour Jongin : entre sa famille, ses amis et son groupe, la vie suivait son cours tranquille... More

Prologue: Butterfly effect
Chapitre 1: I see you
Chapitre 2: Obsession
Chapitre 3: Jekyll
Chapitre 4: Hurt
Chapitre 6: Going crazy
Chapitre 7: Monster
Chapitre 8: Winter heat
Chapitre 9: What is love
Chapitre 10: Damage
Chapitre 11: Sweet lies
Chapitre 12: Walk on memories
Chapitre 13: Been through
Chapitre 14: My answer in you
Chapitre 15: Electric Kiss
Chapitre 16: The eve
Chapitre 17: Bad Dream
Chapitre 18: Confession
Chapitre 19: Unfair
Chapitre 20: Smile on my face
Epilogue: Forever

Chapitre 5: Trouble

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By claironpetitpatapon

OST: I'm not okay - Chen

Je me redresse dans mon lit et grimace de douleur. Cet enfoiré de Jang ne m'a pas raté: j'ai deux côtes cassées, tout le côté du visage tuméfié, deux yeux au beurre noir et le bleu sur ma jambe droite est tellement énorme que je boite.

Pathétiquement, j'attrape mon paquet de clope mais après quelques secondes, je n'en sors pas et l'envoie balader d'un mouvement mou du bras. Je sais que ça ne marchera pas. Je sais que la douleur ne partira pas. Jamais la clope, l'alcool ou la drogue ne me réchauffera suffisamment, me fera revivre, me fera sentir... ressentir... mais hier m'a prouvé que quelque chose, ou quelqu'un le pouvait.

Seule dans ma chambre, sans personne pour me voir, je rougis en me rappelant de la sensation du poignet de Jongin entre mes doigts. Les battements de mon coeur s'accélèrent quand je revois son regard inquiet sur moi.

A ces souvenirs, je rigole mais mon rire se transforme en sanglot: c'est plus fort que moi. Des larmes coulent sur mon visage sans que je puisse faire quoi que ce soit. Hier... hier était... compliqué.

Je me suis réveillé dans le couloir du quartier général et les traces sur le sol indiquaient clairement que Jang avait traîné mon corp inanimé dehors et que j'avais été laissée là, évanouie, jusqu'à ce que je reprenne connaissance.

Sans m'émouvoir plus que ça - car encore une fois, quoi de nouveau ? - j'avais pris mes lunettes, vérifié l'heure et était partie au studio sans réfléchir une seconde. Sans réaliser que c'était sans doute la chose la plus débile à faire.

Parce que lorsque j'aperçu Jongin et qu'il se précipita vers moi, j'eu l'absurde et dangereuse impression d'être en sécurité, comme autrefois. Et quand sa chaleur m'a enveloppé, j'eu la brève impression de revivre, ne serait-ce qu'un instant, et l'envie folle de me jeter dans ses bras m'a prit, plus forte que jamais.

Je me prends la tête entre les mains et soupire longuement. Est-ce que j'ai au moins dormi quelques heures? Je me sens encore plus fatiguée qu'hier et j'ai l'esprit tellement embrumé que je peine à savoir pourquoi je pleure exactement. Depuis quand n'ai-je pas pleuré d'ailleurs? Longtemps... bien longtemps... Il faut que je prenne une douche.

L'eau qui coule sur mon corps retire la crasse et le sang séché qui me colle à la peau depuis ce qui me paraît des lustres et je me sens déjà plus légère. Un tout petit peu. Sous mes tatouages, presque l'entièreté de ma peau est bleuâtre ou écorchée: je préfère détourner les yeux.

Jongin... ce nom me tourne dans la tête, du matin au soir, jour comme nuit, inlassablement. Entendons-nous bien, ce n'est pas de l'amour. C'est un mélange de fascination pour sa danse, d'attachement au calme qu'il m'apporte et... probablement un peu d'affection, c'est vrai. Une semaine c'est amplement suffisant pour découvrir à quel point cet homme peut être attachant: il est incroyablement maladroit, ce qui peut être très drôle, beaucoup trop naïf pour son propre intérêt et sa passion pour son art est bouleversante. Je me souviens du moment quand, il y a trois jours, il a glissé à cause de l'eau qu'il avait renversé et mal essuyée. Sa réaction m'avait fait rire malgré moi et j'avais bien eu du mal à le cacher. A vrai dire, il l'avait vu et avait rigolé discrètement à son tour. Je souris à ce souvenir et pour une fois, je ne tente pas de le cacher... ça fait du bien... Alors je reste là, sous la douche, à sourire en pensant à un homme qui ne devrait même pas savoir que j'existe. Et à ma propre surprise, un frisson d'excitation me fait frémir: je me sens bien plus légère que d'habitude, bien plus en vie soudainement et ce sentiment aussi étrange qu'exaltant me fait oublier un instant l'organisation, Tony et Jang.

Alors contre toute attente et à ma propre surprise, je suis toujours souriante quand je sors de ma douche. Les col-roulés austères que j'enfile chaque matin me semblent bien sombres tout d'à coup mais je n'ai pas le choix. Je prends un peu plus de temps que d'habitude à coiffer mes longs cheveux noirs en bataille et veille à ce qu'ils couvrent, avec mes lunettes, la majorité de mes blessures. Quand je me regarde dans le grand miroir de ma chambre sale et sombre, rien n'a vraiment changé dans mon apparence... mais quand on regarde de près, il y a dans mes yeux une étincelle qui n'était pas là hier matin et juste cela suffit à m'autoriser un sourire timide en direction de mon reflet défiguré.

J'ai du travail ce matin mais je vais faire un petit détour d'abord...

***

Je pénètre avec discrétion dans le studio de danse: il est vide, comme je m'y attendais. Agissant rapidement, j'ouvre l'armoire, trouve la trousse de secours et l'ouvre: elle est à moitié vide et tous, ou presque, les produits restants sont tâchés de sang. En moins d'une seconde, la trousse et comme neuve est c'est comme si je n'étais jamais venue ici...

Pourtant, avant de repartir, j'hésite. Je sors de ma poche une chevillère: j'ai remarqué que Jongin en a souvent besoin et l'oublie presque à chaque fois. Je n'avais pas eu besoin d'une minute sur internet pour comprendre pourquoi: depuis ses blessures en 2016, il semble qu'il prenne soin, ou du moins essaye, de sa cheville... N'est-ce pas un peu trop évident d'en laisser une ici? Que se dira-t-il? Je ne veux pas qu'il se fasse de fausses idées: il s'agit juste... d'un remerciement pour hier. Et en même temps... il se dira que c'est un des membres de son groupe qui l'a laissé ici n'est-ce pas? Des bruits dans le couloir me font me décider: je range la chevillère dans l'armoire et me dirige précipitamment vers la sortie.

Seulement je suis arrêtée à mis-chemin: c'est pas vrai! Un groupe de trois personnes discutent au milieu du couloir, m'empêchant de partir. J'étouffe un grognement de frustration et me plaque dans l'ombre de la porte. Ça m'apprendra à venir réparer mes bêtises en pleine journée! Soudain, une des voix attire mon attention: je la reconnais c'est celle du type avec qui j'étais coincée dans l'ascenseur... Je tends l'oreille:

- Tu viens avec nous ce soir? On va boire, probablement avec Chanyeol et Kyungsoo aussi... Les autres ne peuvent pas...

- Ce soir? Vers quelle heure?

- Vers vingt-deux heure? répond une autre voix que je reconnais aussi... Jong... jong quelque chose...

Vingt-deux heures? A cette heure là, il s'entraîne encore d'habitude...

- Pas de problème, je serais là! répond-il sans hésitation.

Je me mords les lèvres et ma bonne humeur redescend tout à coup. A quoi je m'attendais? Il a une occasion en or d'échapper à notre rendez-vous, ne serait-ce qu'une soirée: a sa place, je me précipitais. Je lance un regard au studio vide: on ne peut même pas m'apercevoir dans le reflet de la glace. Je suis transparente, je n'existe pas, je disparais dans l'ombre... je n'ai jamais eu de mal à intégrer ce fait en vingt-six ans alors pourquoi est-ce qu'aujourd'hui, ma gorge se serre autant?

Parce que je commence à m'attacher, voilà pourquoi. A ce petit rituel, à ce spectacle de chaque soir et à sa présence lumineuse et chaleureuse. Abrutie. Bukkeuleoum (Honte). N'oublie pas qui tu es. Tu n'es que Bukkeuleoum.

Perdue dans mes propres pensées, je n'écoute pas le reste de la conversation. Et quand les bruits de pas s'éloignent enfin, je réprime un soupir.

Mais soudain, alors qu'ils ont tous les trois pris des directions différentes, Jongin s'écrie:

- Sehun, Jongdae, attendez!

Les bruits de pas s'arrêtent et je prie pour que ça soit rapide:

- Par rapport à ce soir: j'avais oublié mais je vais être en retard...

- Hein? Pourquoi? demande Jongdae.

Oui, pourquoi? Je hais immédiatement le fait que je sois pendue à ses lèvres et que je retienne ma respiration. Abrutie.

- Je... j'ai...

Il soupire et je l'entrevois se passer furieusement les mains dans les cheveux, visiblement en plein conflit intérieur. Il pousse un petit grognement frustré et seule moi qui suis cachée près de lui peut entendre la première partie de sa phrase:

- Bordel, cette histoire va me rendre fou... marmonne-t-il, visiblement frustré, je... je dois m'assurer que quelqu'un va bien d'abord... finit-il par crier assez fort pour que Sehun et Jongdae entendent.

Sous la surprise, je manque de faire tomber mes lunettes que je rattrape in extremis et une goutte de sueur froide coule le long de ma colonne vertébrale.

- De qui? demande Sehun, intrigué.

- De...

Il semble perdu un instant et je l'entends râler:

- Ah bah si je savais qui! Je ne connais même pas son prénom! Puis il enchaîne plus fort: Une personne que j'ai rencontrée récemment... elle a eu un accident et je voulais m'assurer qu'elle se remettait correctement...

Jongin... un petit sourire triste vient fleurir sur mes lèvres et je voudrais lui murmurer que sa gentillesse le perdra: je ne suis pas quelqu'un dont il devrait s'occuper. Et pourtant, je ne peux pas empêcher mon coeur de se réchauffer...

- Oh! s'écrit à son tour Jongdae, en parlant d'accident! J'ai revu le PDG hier, après sa semaine d'absence: je... je ne sais pas trop ce qui lui est arrivé mais je crois qu'il a fait une mauvaise rencontre, raconte-t-il, l'air sincèrement embêté. Son oeil était tout gonflé sous l'anti-cerne et sa lèvre était fendue.

- Que s'est-il passé? demande Sehun.

-  Je ne suis pas sûr, il n'a rien confirmé lui même mais sa secrétaire m'a dit que ça arrivait souvent aux nouveaux PDG: elle est là depuis des années et chaque nouveau directeur, ou presque, revient la première semaine avec le visage tuméfié et le bureau saccagé. Elle m'a même dit, ajoute Jongdae en parlant moins fort, qu'elle suspectait que c'était la mafia qui venait mettre au point ses contrats avec l'agence.

Dès que ces mots sortent de la bouche de Jongdae, je me tourne vers Jongin qui blêmis.

- Hy... hyung... ça n'a pas de sens enfin... répondit-il d'une voix mal assurée, ça serait... ça serait horrible...

Ça serait horrible en effet... Mes doigts se crispent autour de ma paire de lunettes tandis qu'un sentiment de honte insupportable se déverse en moi.

- C'est ce que je pensais aussi mais honnêtement, mais en y réfléchissant, tu ne peux pas me dire que tu n'as jamais rien trouvé de suspect à l'agence et à sa manière d'agir parfois... Enfin bref! On en parlera ce soir si vous voulez... du coup tu arrives plus tard c'est ça?

Mes yeux ne quittent pas Jongin dont la pâleur ne fait que renforcer ma honte. Il est loin d'être idiot et de toute manière, il ne faut pas être bien intelligent pour additionner deux et deux. Je hais cette émotion que je lis dans ses yeux... je hais de voir ses mains trembler... Je hais aussi que mes yeux deviennent humides à nouveau. Je hais que mon corps douloureux soit la preuve de mes délits. Je hais ce sentiment de honte qui me perce le coeur.

Je hais surtout ce sentiment soudain d'avoir quelque chose à perdre et cette impression que je vais le perdre là, tout de suite. Et je hais de désespérément vouloir hurler pour qu'il me pardonne.

- Je... finalement non. Je serais à l'heure, répond-il et sa voix d'ordinaire si chaude est glaciale.

Et sans se retourner, il s'en va. Étonnés, Sehun et Jongdae restent là un instant avant de partir à leur tour. Tandis que moi, je reste là, seule, cachée dans l'ombre et misérable. Je glisse doucement le long du mur et m'assois la tête entre les genoux, toujours cachée par la porte. Je veux retenir mes larmes. Je veux chasser ce sentiment de culpabilité. Je veux arrêter de ressentir, comme avant. Et je veux m'échapper.

Je lève les yeux vers le plafond pour empêcher les larmes de sortir et renifle. Bordel. Je suis pathétique. Bukkeuleoum (Honte). Quel surnom parfait.

Soudain, mon portable dans ma poche vibre: je le sors et lis le message affiché à l'écran: c'est Jang évidemment.

"Où es-tu? Tony te cherche. Il veut que tu supervises le transport. Bouge tes fesses Bukkeuleoum."

Je laisse échapper un rire plein de sanglots. Voilà ce qui arrive quand on oublie un instant la réalité. Avec peine à cause de mes côtes, je me redresse et essuie rageusement mes larmes. Je vais devoir m'éloigner de Séoul deux semaines, le temps de superviser le transport de drogue en provenance de Corée du Nord vers le Sud. Parfait. Deux semaines pour me remettre les idées en place et surtout, deux semaines loin de Jongin pour redevenir qui je suis: un fantôme, une ombre, une honte.

Bukkeuleoum.

***

OST: I'm not okay - Chen

Boom! Chapitre 5!

Un chapitre pas mal important pour nos deux personnages.

J'aimerais pas mal avoir votre ressenti par rapport à elle d'ailleurs: est-ce que vous arrivez à l'apprécier? Ça a été (et c'est toujours d'ailleurs) une de mes plus grosses inquiétudes quant à cette ff: est-ce que les gens vont aimer mon perso principal?

Je n'ai pas plus à dire du coup je vous dis portez vous bien (c'est très important en ces temps compliqués) et à bientôt pour le chapitre 6 ! ;)

Petit point: l'histoire de la mafia coréenne.

Source: Koreasowls (blog) "Les gangs en Corée ou made in Korea" 

(Toutes mes infos viennent de ce blog: elles ne m'appartiennent aucunement!)

La mafia coréenne remonterait à la dynastie de Joseon au 19e siècle. À l'époque où les Européens débarquent en Corée, des échanges commerciaux et des investissements de la part des puissances coloniales débutent. À ce moment-là, les gangs existent déjà, les membres viennent souvent de classes inférieures et sont commandés par des commerçants riches et peu scrupuleux.

Cependant, la première grande période de la mafia remonte à l'occupation japonaise, entre 1910 et 1945. Durant ces années, les Coréens ont été contraints à des travaux forcés et à l'esclavage sexuel ; le tout s'est aggravé pendant la Seconde Guerre mondiale. C'est alors que certains Coréens décidèrent de fuir cette oppression et créèrent des groupuscules se battant contre la domination coloniale. L'un des mafieux les plus célèbres de l'époque s'appelait Kim Chwa Chin, surnommé le Makhno coréen.

Les gangs manquaient cruellement d'argent. Beaucoup ont donc fait le choix de rejoindre leurs frères ennemis japonais, devenant ainsi yakuza. De nombreux affrontements eurent lieu entre les deux mafias durant l'occupation japonaise.

On parle de gangs « modernes » depuis les années 70 en Corée. En effet, ces derniers se sont modernisés en créant une réelle structure hiérarchique avec un chef à leur tête. C'est également à cette période que les gangs ont commencé à s'armer, notamment de couteaux, rendant les affrontements plus violents. Dans les années 80, les gangs réussirent à se rapprocher des chaebol (ensemble des grandes entreprises), des représentants politiques et des personnalités importantes du domaine du divertissement.

C'est seulement en 1990 que la loi coréenne durcit au sujet des gangs. Un nouvel article du droit pénal condamna l'appartenance à toute organisation criminelle, qu'elle soit présente ou passée. Beaucoup de gangs se sont alors faits discrets ou ont fui la Corée mais un grand nombre de membres a également été arrêté. Tandis que les membres repentis étaient placés sous surveillance stricte.

De nos jours:

Malgré le durcissement de la loi dans les années 90, la mafia coréenne n'a pas disparu. Aujourd'hui, ils agissent toujours dans le trafic sexuel (notamment de jeunes femmes russes), le trafic de drogue et la contrebande. Selon une enquête menée en 2007, de nombreux détenus emprisonnés provenant de la mafia étaient impliqués dans des affaires d'extorsion de bars, boîtes de nuit et salles de jeux. À ce jour, certains noraebang  (Karaokés) seraient encore entre les mains de gangs, n'hésitant pas à se servir de cette couverture pour maintenir leurs trafics.

Il existe également de nombreux gangs dits « locaux » qui ne sont pas affiliés directement à la mafia. Leur source de revenus principale serait l'exploitation de petites entreprises et la protection de certains quartiers, qu'ils appellent territoires. En contrepartie de cette protection, ils demandent aux entreprises présentes sur leur territoire un paiement mensuel. Ces entreprises paieraient les gangs pour leur tranquillité, dissuadant les autres gangs de venir nuire à l'activité du quartier.

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