La Gardienne des Légendes ✷ T...

By NeoQueenSerenity28

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Elle n'est pas comme les autres. À la différence de toutes les créatures vivantes sur sa planète, Seira n'a p... More

☾ Avant-propos...
PROLOGUE
CHAPITRE 1 - Illusion
CHAPITRE 2 - Vérité
CHAPITRE 3 - L'Honorus
CHAPITRE 4 - Xemehys
CHAPITRE 5 - Renaissance
CHAPITRE 6 - Rapidiorem
CHAPITRE 7 - Pratique désastreuse
CHAPITRE 8 - Soleil Nocturne
CHAPITRE 9, PARTIE 1 - La Seizième
CHAPITRE 9, PARTIE 2 - La Seizième
CHAPITRE 10 - Reprendre où tout s'est arrêté
CHAPITRE 11 - Survivre
CHAPITRE 12 - Armés de patience
CHAPITRE 13 - L'Heure de vérité
CHAPITRE 14 - Face à face
CHAPITRE 15 - Si tu savais
CHAPITRE 16 - Rester dans l'ombre
CHAPITRE 17 - Le temps n'est pas à perdre
CHAPITRE 19, PARTIE 1 - La vérité dans le mensonge
CHAPITRE 19, PARTIE 2 - La vérité dans le mensonge
CHAPITRE 20 - Le vrai courage
CHAPITRE 21 - Vivre ou mourir ?
CHAPITRE 22 - Lueur d'espoir
CHAPITRE 23 - La souffrance d'aimer
CHAPITRE 24 - Le Guerrier de l'Aube
CHAPITRE 25 - Délivrance
CHAPITRE 26 - Amiliation
CHAPITRE 27 - Solaris
CHAPITRE 28 - L'Eclipse
CHAPITRE 29 - Réminiscence
CHAPITRE 30, PARTIE 1 - Ad vitam æternam
CHAPITRE 30, PARTIE 2 - Ad vitam æternam
CHAPITRE 31 - Octotemporas
CHAPITRE 32 - Héritage
CHAPITRE 33, PARTIE 1 - Vainqueurs et vaincus
CHAPITRE 33, PARTIE 2 - Vainqueurs et vaincus
Remerciements
À quand la suite ?

CHAPITRE 18 - Maintenant ou jamais

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By NeoQueenSerenity28

Point de vue de Xerys

Mon cœur fit un bond quand je vis Elyon revenir enfin, portant entre ses bras le corps inanimé de Seira. La chemise de mon ami d'enfance était tachée de sang, et je sus sans avoir à demander que ce n'était pas le sien.

Elyon la déposa au sol à côté de moi et je m'agenouillai, mes mains déjà baignées de la lumière verte si caractéristique de mon pouvoir. Saphir, recouverte de poussière, vint renifler du bout du museau le visage de Seira. Quand je la vis baisser les oreilles et arborer un air triste, mon ventre se tordit d'angoisse.

—   Sauve-la, m'intima Elyon, d'une voix dure et sans appel, mais dont je devinai toute la fragilité.

Le jeune homme se redressa aussitôt et, en moins d'un battement de cils, il était de nouveau dans les airs. Les Ombres surgirent alors de la sombre forêt, leur gueule fumante poussant un grondement sourd et constant. Leven rejoignit Elyon, et une hache au fer d'un gris sidéral se matérialisa dans la poigne de sa paume. Je fus traversée d'une vague d'angoisse, tandis que mon cœur s'emballa. Le jeune Meridiem aux ailes d'une belle teinte fauve dut capter mon regard, car il m'adressa un clin d'œil qui se voulut rassurant. Cependant, nos regards se frôlèrent à peine que, déjà, le combat opposant les Meridiems et les Ombres commença. Je fis le vide dans ma tête et me concentrai sur Seira. Il ne fallait pas que je rate mon coup. Brusquement, alors que mes yeux venaient à peine de se poser sur la jeune fille, quelque chose scintilla sur son front, au niveau de sa tiare frontale. Une pierre d'abord transparente apparut, puis elle se teinta de rouge, devenant rubis. La gemme de courage, compris-je, le souffle court. Mes yeux auraient voulu contempler la pierre précieuse encore un moment, hypnotisés, mais je n'avais pas le temps de m'attarder : si je voulais lui donner une chance de survivre, il fallait que j'agisse dès maintenant.

Plongeant dans l'intérieur même de son corps, je cherchai à définir la gravité de la blessure. Ses muscles dorsaux avaient été déchirés et la colonne vertébrale à deux doigts d'être touchée. La construction étrange de son dos me laissa perplexe ; ses os étaient creux et légers, et je pouvais distinguer au niveau de ses omoplates une masse indistincte que semblait se développer depuis un petit moment déjà. Toutefois, elle ne me parut pas dangereuse pour autant, et je mis de côté mes interrogations. J'y réfléchirais plus tard, il y avait pour l'instant bien plus menaçant. Le venin noir des Ombres baignait ses veines, parcourait ses artères, dont celles menant au cœur et au cerveau. Si je ne faisais rien, Seira mourrait dans moins d'une minute. Depuis combien de temps son cœur avait-il cessé de battre ? Si c'était effrayant et très dangereux, son arrêt cardiaque pouvait être ce qui lui sauvera la vie, car cela avait stoppé la circulation sanguine et ainsi considérablement ralenti l'avancée du poison.

Je fermai les yeux, puisant dans mes dernières forces. Les chocs produits par les épées, les cris de rage et de colère, tout devint aussitôt lointain. Je ne pourrais pas faire disparaître le venin, mais j'étais capable d'ériger une barrière autour de ses principaux organes, qui la protégeraient pour un temps. C'est ce que je fis, puis je réanimai ensuite son cœur, car son corps entier — et plus particulièrement son cerveau — commençait déjà à pâtir du manque d'apport en nutriments et oxygène.

La poitrine de Seira vint bientôt s'élever et s'abaisser, à un rythme régulier qui, petit à petit, la fit reprendre vie. Toutefois, elle resta inconsciente et son visage demeurait plus pâle que jamais. Je ne m'en fis pas plus que cela ; elle était vivante et c'était l'essentiel.

Quand je relevai enfin la tête, je me sentis vidée. Se faire griffer ou mordre par une Ombre n'était pas une blessure anodine, et ne serait-ce que réprimer les dommages demandait une quantité phénoménale d'énergie.

Une fois remise de mon léger étourdissement, je dus faire à nouveau face à la réalité ; je crus vivre un cauchemar éveillé. La forêt était assaillie par de larges et hautes flammes, et les sorts fusaient de partout. Lenora avait déjà le visage en sang et deux des gardes ne bougeaient plus, allongés au sol dans une position désarticulée. Leurs regards vides et leurs poitrines parfaitement immobiles ne laissaient aucun doute possible. Ma gorge se serra à la vue d'un spectacle si horrible, et je détournai la tête. Au-dessus de moi, combattant avec fougue, Elyon était méconnaissable : ses traits étaient froids, sans pitié. Ses gestes étaient puissants, son épée maniée avec justesse et force. Les ailes dans son dos n'avaient jamais paru aussi menaçantes, et elles le faisaient se déplacer dans les airs avec une vitesse et une agilité déconcertantes. À ce moment-là, je réalisai que mon ami d'enfance avait bien changé, et qu'en trois ans, il pouvait se passer beaucoup de choses. Il avait tout l'air d'un guerrier accompli, et non plus de ce jeune garçon blessé par la vie que ma mère avait trouvé. Aujourd'hui, c'était un homme.

Lenora n'était plus que flammes, embrasant tout ce qui se trouvait sur son passage. À cause de son aile blessée, elle ne pouvait plus voler, mais ses projectiles enflammés atteignaient sans mal la cuirasse épaisse et sombre des créatures. Dès lors que le feu de la Meridiem rentrait en contact avec leurs écailles, celles-ci poussaient un hurlement sourd qui paraissait résonner dans le ciel. Quant à Leven, étrangement, il ne faisait rien. Non, il restait simplement dans les airs, observant de ses yeux attentifs le champ de bataille. Qu'est-ce qu'il fait? Elyon, Lenora et le dernier garde ne pourraient jamais garder éloignées les Ombres seuls, et encore moins en venir à bout. Elyon, même s'il était parvenu à mettre à terre trois Ombres, ne pourrait plus maintenir ce rythme plus longtemps, et il en était de même pour la princesse meridiem. Le feu brûlant en elle s'éteignait peu à peu, et elle ne tarderait pas à être à court d'énergie.

Je me relevai et dégainai mon épée, prête à leur venir en aide. Toutefois, était-ce une bonne idée de laisser Seira seule à terre ? La pression du dilemme grandit en moi à toute allure, influencée par le temps qui s'écoulait sous mes yeux. Et, alors que je me sentis sur le point de fondre en larmes, à bout, le temps sembla s'arrêter. La forêt fut soudainement illuminée par une clarté vive et l'atmosphère, avant lourde et menaçante, devint douce et rassurante.

Une vingtaine de grands cerfs blancs sortait du bois, chacun protégé par un bouclier sphérique et compacte. Devant une telle splendeur, mon souffle fut coupé et je mis un moment avant de réaliser ce qu'étaient réellement les créatures.

Des Présences.

Je n'aurais jamais pu penser une seule seconde apercevoir ces êtres légendaires de ma vie. Elles ne se montraient jamais aux yeux de l'homme et résidaient si profondément dans la forêt qu'il était impossible d'espérer les voir sans mourir de faim bien avant d'arriver à destination. En résumé, très rares sont ceux qui avaient eu le privilège de les observer, même un instant. Avec ces créatures, rien n'est laissé au hasard : si tu dois les voir, tu les verras. Si tu dois rester dans l'ignorance, tu ne les rencontreras jamais.

Leur robe était aussi blanche que la neige et leur tête surplombée d'une imposante ramure dorée, brillant du même éclat que leurs pinces. Avec le coucher de Soleil, les créatures prenaient une splendide teinte orangée, absorbant les derniers rayons émis par le soleil qui laissait peu à peu sa place à la lune.

Les Présences s'avancèrent d'un même pas vers nous, puis, dans un bel ensemble, se cabrèrent et abattirent vigoureusement leurs sabots contre le sol. Le bruit du choc résonna dans tout le silence de la nuit naissante, et les boucliers des Présences, d'une netteté incomparable, enflèrent pour venir se rejoindre et s'assembler. Une immense Aegis prit alors forme devant nous, d'une puissance égale à celle que Seira avait réussi à ériger pour quelques secondes ; sauf que celle-ci était stable et renvoyait une impression d'invincibilité qui rassurerait n'importe qui.

Au lieu d'englober les Ombres avec nous, les dragons furent violemment repoussés par le bouclier. Pris d'une fureur à nulle autre pareille, les créatures déchaînèrent leur feu sur l'aegis, et certaines vinrent même à utiliser les griffes pour espérer fendre la paroi. Plusieurs fois, la crainte qu'elles y parviennent me traversa, mais le dôme resta intact. Les Présences abaissèrent alors leurs têtes dans une synchronisation parfaite, et une aura de lumière dorée vint percuter de plein fouet le poitrail des Ombres, les obligeant à battre en retraite.

On mit plusieurs minutes à réaliser que tout était fini. Qu'elles étaient parties. Que nous avions, pour la plupart, survécu. Je ne sus combien de temps dura cette latence, prise d'un soulagement que je m'appliquai à savourer. Fermant les yeux, je tombai à genoux au sol. L'adrénaline commençait déjà à redescendre, et tandis que la pression semblait s'extirper peu à peu de moi, je sentis mes paupières s'alourdir et je dus lutter pour tenir bon.

Elyon fut le premier à se remettre de cette torpeur interminable, parce qu'il posa pieds à terre plus vite qu'il ne l'était possible. En quelques enjambées, il fut à côté de Seira, encadrant de ses mains abimées le délicat visage de la Gardienne. Allongée à mes côtés, la jeune fille était encore inconsciente, mais apparaissait paisible. Le bouclier que je lui avais érigé devait fonctionner, car elle n'avait pas l'air de souffrir. Dès que le jeune Meridiem discerna ses narines remuer, sa poitrine s'élever et s'abaisser dans un rythme lent, ce fut comme s'il était libéré d'un point lourd. Il ferma les yeux, les paupières frémissantes, alors que son front se colla à celui de Seira.

Son geste me laissa frappée de stupeur, jamais je n'avais vu Elyon agir d'une telle façon. Plus je le retrouvai, plus j'avais l'impression de ne l'avoir jamais connu. Avait-il tant changé que cela ? Ou alors était-ce Seira... Était-elle réellement la responsable d'un pareil état ? L'attitude de mes deux amis me revinrent tour à tour en mémoire, s'additionnant un à un. Finalement, l'évidence me sauta aux yeux. Mais je n'eus pas le temps de m'en rendre compte en profondeur quand je ressentis quelque chose de chaud se poser sur mon épaule. C'était Leven.

—   Elyon, Xerys, levez-vous.

Il désigna alors l'orée de la clairière d'un coup de tête, où étaient groupés les vingt majestueux cerfs blancs. Légèrement au-devant, l'une des créatures était plus grande, plus imposante, dégageant une aura plus ferme. À la différence de toutes les autres, elle arborait une tiare d'or sur son front, reliée à ses bois : c'était une Aurore, un membre alpha. Je m'empressai de me relever et Elyon fit de même ; une seconde plus tard, on courbait tous l'échine devant ce peuple qui venait de nous sauver la vie. En réponse, l'Aurore et son groupe inclinèrent à leur tour leur encolure, puis l'alpha émit un brame bref.

— Elle veut qu'on la suive, nous traduisit Lenora, grimaçant à cause de son aile.

—   Tu comprends ce qu'elle dit ? chuchotai-je tout bas, interdite.

La jeune princesse acquiesça, mais ne prononça pas un mot de plus. Elyon prit alors la parole, et je perçus sa voix comme si je ne l'avais plus entendue depuis longtemps.

—   Les Présences sont des créatures dites astrales, c'est-à-dire aussi bien lunaires que solaires, m'expliqua-t-il rapidement. Leur sang est ainsi à moitié semblable au nôtre, et Lenora, en tant que membre de la famille royale, a reçu le pouvoir de comprendre leurs intentions. Seira, qui fait partie de la couronne aequoriale, le peut également.

Les yeux de l'Aurore scintillèrent, confirmant les dires du jeune homme. Je hochai la tête.

—   Que fait-on ? m'enquis-je alors. On les suit ?

—   Oui, répondit la princesse meridiem. S'il y a bien un être dans cette forêt auquel nous pouvons faire confiance les yeux fermés, c'est bien la Présence.

Elyon approuva silencieusement, puis annonça d'une voix grave :

—   Avant de partir, il faut que je fasse quelque chose.

Il désigna les deux soldats morts au combat, étendus au sol dans l'attente d'une sépulture.

—   Je leur dois au moins ça, poursuivit-il.

Comprenant tous ce qu'il avait l'intention de faire, on remua inconsciemment nos têtes pour donner notre accord. La gorge serrée, je m'approchai de l'un des deux hommes et m'agenouillai à côté de lui. Ses yeux étaient figés dans une expression d'horreur et de douleur, la peau recouvrant sa mâchoire brûlée par les flammes des Ombres. Avait-il une famille ? Il était peut-être trop jeune pour être père, mais une fiancée l'attendait-elle quelque part ? Pour l'avoir vécu, je n'osai me remémorer la torture qu'est la perte d'un être cher.

J'allai me pencher pour attraper ses jambes, quand une sphère de magie s'échappa de sa poitrine et rejoignit le ciel. Comme lors de la mort de Meryl, et comme cela se produira pour chacun d'entre nous, son pouvoir regagnait le Noyau central d'Amoris en attendant un nouveau détenteur.

—   On va le rapprocher de l'autre, jaillit alors derrière mon dos la voix rauque d'Elyon.

—   « L'autre », grinçai-je. Tu ne connaissais donc même pas leurs noms ?

Il y eut un silence, puis il répondit :

—   Faire connaissance, sympathiser, c'est s'attacher. S'attacher, c'est souffrir. C'est la première règle que l'on enseigne aux jeunes recrues : ne pas s'attacher. Il y a trop de chances pour qu'ils meurent dès le lendemain, en temps de guerre. Et le chagrin ne doit pas nous déconcentrer.

Je laissai tomber ma tête en avant, lasse. Comment pouvait-on vivre ainsi ? Était-ce donc cela, les valeurs d'Elyon, maintenant ? Je ne fis aucun commentaire, et me redressai. À deux, on porta le corps sans vie du soldat sans nom, le positionnant à côté de son confrère. Le troisième garde, droitement debout derrière Lenora, n'afficha aucune émotion. Après tout, peut-être était-ce moi qui faisais erreur. Peut-être que pour cette espèce au caractère aussi guerrier, ce n'était rien d'autre qu'un élément du quotidien.

Perdue dans mes pensées, contemplant les deux jeunes Meridiems dépourvus de vie, je sursautai lorsque deux puissants jets de flammes se dégagèrent des paumes de Lenora. Le feu vint alors engloutir les deux corps, dont il nous fut bientôt impossible d'en distinguer les silhouettes. Puis, Elyon leva la main. Un symbole se dessina au-dessus du bûcher : trois épées entrecroisées, entourées d'un fin cercle de magie où était inscrit fortitudinem, honorem, virtutem.

Force, honneur, courage, déchiffrai-je.

—   Tu leur as attribué le symbole de victoire ? susurra Lenora, stupéfaite.

Sans un mot, Elyon hocha la tête, puis tourna des talons. Le symbole de victoire? songeai-je, perdue. Cela avait l'air important, mais qu'était-ce ? Je me promis de me renseigner plus tard, le temps n'était pas aux questions.

Puis, alors qu'Elyon était retourné auprès de Seira et se penchait pour la porter, la Présence dominante brama à nouveau et l'une de ses congénères sortit du rang. Cette dernière se coucha juste à côté de l'Aequoriale, incitant mon ami d'enfance à la mettre sur son dos. Elyon la remercia silencieusement et installa la jeune fille en amazone sur son garrot, puis se cala derrière elle afin qu'elle puisse reposer contre lui. D'autres Présences jaillirent alors devant nous, proposant leur aide à leur tour. Je crus entendre pleurer de soulagement mes pieds meurtris, et me hâtai de monter sur l'une d'entre elles. Mais, tandis que je m'apprêtai à passer la jambe par-dessus le dos blanc de la Présence, un bruit sourd résonna à mes oreilles. C'était Lenora qui, en voulant grimper sur sa monture, était tombée. La jeune fille pesta, le visage tordu de douleur. La fracture de ses ailes me revint soudainement en mémoire et je compris pourquoi elle avait perdu l'équilibre. Je me rapprochai d'elle et l'aidai à se relever. À contrecœur, elle accepta ma main et la tira si fort pour se relever que je crus basculer. Définitivement, ses ailes jouaient un rôle crucial dans le maintien de sa stabilité physique et je ne pouvais pas la laisser souffrir ainsi plus longtemps.

—   Attends, je vais te soigner, dis-je.

Elle acquiesça, reconnaissante, esquissant un bref sourire. Par pur réflexe, un léger rictus se forma à mon tour au creux de mes lèvres, ce qui ne manqua pas de m'étonner. Depuis quand Lenora était-elle sympathique ? Et depuis quand lui souriais-je ? Je secouai la tête, et me concentrai pour activer ma magie. Aussitôt, l'ossature de la jeune fille m'apparut en trois dimensions et je localisais bien vite la fracture. Elle n'était pas spécialement grave, mais située à un endroit plutôt douloureux. D'un geste doux pour ne pas lui faire mal, j'apposai ma main sur les longues plumes cuivrées. Quand je la retirai une trentaine de secondes plus tard, la blessure n'était qu'un vieux souvenir.

— Merci, souffla Lenora, savourant la fin de sa torture.

Je lui signifiai que ce n'était rien, puis regagnai la Présence qui avait accepté de me servir de destrier. À peine me fus-je assise que je perçus une main se déposer sur ma taille. Quand je vis alors Leven installé derrière moi, je me sentis rougir jusqu'aux oreilles.

—   On partage ? proposa-t-il, tout sourire malgré le drame qui venait d'avoir lieu.

—   Tu ne me laisses pas vraiment le choix, non ?

J'avais ironisé, espérant cacher mon trouble. Il rit, puis déclara :

—   Je vais prendre ton commentaire sardonique pour un grand « Oui » crié avec tout l'amour que tu me portes.

Je sentis mon cœur cogner mon palais tellement le choc fut immense. Le séduisant blond ne manqua pas de me le faire remarquer :

— Tiens ! Tu as un peu de rouge... (il posa son index sur ma joue cuisante) juste là !

J'écartai sa main de mon visage dans une fausse expression ronchonnant, auquel il répondit par un clin d'œil provocateur qui ne fit qu'accentuer mon embarras.

✶⦁⦁✶
On my way pour regarder le film Le Reine des Neiges 2 😜 Oui, j'ai presque 16 ans, ET ALORS ? Il n'y a pas d'âge pour rêver (on dirait une phrase de pub pour Disneyland Paris 🤣)

Brefff, parlons de ce chapitre. Alors ? Triangle amoureux ou pas ? Xeven en vue ? Quels sont vos pensées par rapport à notre bien aimé Leven ? Et Lenora ?

(La musique vous a plu ou pas ? Jsp si elle correspondait vraiment au chapitre mais bon 😍)

(Seira va bien morfler. MOUHAHAHAHA !)

Bonne soirée les ptits loups ♥︎
Bon courage pour demain, on est tout dans le même bateau 😂

Neo.

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