La Gardienne des Légendes ✷ T...

De NeoQueenSerenity28

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Elle n'est pas comme les autres. À la différence de toutes les créatures vivantes sur sa planète, Seira n'a p... Mais

☾ Avant-propos...
PROLOGUE
CHAPITRE 1 - Illusion
CHAPITRE 2 - Vérité
CHAPITRE 3 - L'Honorus
CHAPITRE 4 - Xemehys
CHAPITRE 5 - Renaissance
CHAPITRE 6 - Rapidiorem
CHAPITRE 7 - Pratique désastreuse
CHAPITRE 8 - Soleil Nocturne
CHAPITRE 9, PARTIE 1 - La Seizième
CHAPITRE 9, PARTIE 2 - La Seizième
CHAPITRE 10 - Reprendre où tout s'est arrêté
CHAPITRE 11 - Survivre
CHAPITRE 12 - Armés de patience
CHAPITRE 13 - L'Heure de vérité
CHAPITRE 14 - Face à face
CHAPITRE 16 - Rester dans l'ombre
CHAPITRE 17 - Le temps n'est pas à perdre
CHAPITRE 18 - Maintenant ou jamais
CHAPITRE 19, PARTIE 1 - La vérité dans le mensonge
CHAPITRE 19, PARTIE 2 - La vérité dans le mensonge
CHAPITRE 20 - Le vrai courage
CHAPITRE 21 - Vivre ou mourir ?
CHAPITRE 22 - Lueur d'espoir
CHAPITRE 23 - La souffrance d'aimer
CHAPITRE 24 - Le Guerrier de l'Aube
CHAPITRE 25 - Délivrance
CHAPITRE 26 - Amiliation
CHAPITRE 27 - Solaris
CHAPITRE 28 - L'Eclipse
CHAPITRE 29 - Réminiscence
CHAPITRE 30, PARTIE 1 - Ad vitam æternam
CHAPITRE 30, PARTIE 2 - Ad vitam æternam
CHAPITRE 31 - Octotemporas
CHAPITRE 32 - Héritage
CHAPITRE 33, PARTIE 1 - Vainqueurs et vaincus
CHAPITRE 33, PARTIE 2 - Vainqueurs et vaincus
Remerciements
À quand la suite ?

CHAPITRE 15 - Si tu savais

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De NeoQueenSerenity28

« Si tu savais. »

Que cela pouvait-il dire ? J'avais beau tourner et retourner cette phrase dans tous les sens dans ma tête, je ne parvenais pas à comprendre ce que voulait dire Elyon.

Assise au coin du feu, je tentai en vain de me réchauffer. Grâce à Leven, nous avions pu déguster un succulent morceau de viande grillée — j'avais préféré ne pas me renseigner quant à l'origine de cette viande — qui, il fallait le reconnaître, m'avait fait énormément de bien. Je ne pensais pas avoir aussi faim, et Xerys non plus.

J'observai mon amie, plus loin. Allongée contre Saphir, elle était prise dans une intense conversation avec Leven. Par moment, je l'apercevais esquisser un sourire ou pousser un rire franc. La voir heureuse à nouveau, même si ce n'était que pour quelques instants pouvant sembler dérisoires, me remplissait de joie. Et, rien que pour cela, je commençai à fortement apprécier ce Leven.

Lenora étant partie se coucher depuis longtemps, s'endormant à même le sol — quel surprise ! je ne m'attendais pas à une telle initiative de la part d'une fille pouvant paraître si superficielle – je me suis retrouvée seule. Les gardes étaient dispersés un peu partout autour du camp, et Elyon était introuvable. Il devait sûrement voler entre deux nuages... après la confrontation avec Leven, il avait filé si vite qu'on aurait pu confondre son départ avec une fuite. Mais, n'en était-ce pas une, après tout ? J'aurais aimé lui parler. Je n'avais aucune idée de ce que je comptais lui dire, et je savais déjà que si par miracle j'en avais finalement une, je ne serais pas capable de prononcer un mot. L'emprise qu'il exerçait sur moi commençait à m'angoisser.

Un crépitement du feu un peu plus sonore que les autres me sortit de ma torpeur et je choisis de me lever. J'avais besoin de marcher un petit peu, même si c'était pour traverser de long en large les limites du campement. Avançant un pied devant l'autre, je laissai mes pensées divaguer. Dès que je relâchai la bride, je revis ses yeux bleus, légèrement dissimulés derrière ses beaux cheveux noirs. Je ressentis à nouveau son cœur résonner contre ma peau. Et encore une fois, cette phrase. Cette phrase qu'il avait prononcée du bout des lèvres, comme s'il aurait aimé la garder pour lui, mais qu'il avait laissé échapper. « Si tu savais. » Qu'étais-je censée savoir ? Qu'est-ce que Leven avait fait ?

Le bruit si reconnaissable d'ailes battant le vent me fit redresser la tête. Avant même de l'apercevoir, je sentis que c'était lui. Bien que je n'ai pas le pouvoir de voir son aura, j'avais de plus en plus l'impression de la ressentir. Elyon.

Je n'eus qu'à tourner la tête de côté pour que mes yeux rencontrent immédiatement les siens, s'assemblant comme des aimants. Je m'attendis à ce qu'il m'incendiât, comme il le faisait souvent ; il aurait grondé, me demandant pourquoi j'étais seule dans le noir au lieu d'être auprès du feu surveillée par les gardes. Mais, à la place, il resta silencieux. Il se contenta de m'observer, fouillant dans mes yeux. Sous son regard, je me sentis m'embraser alors que, pas une seconde avant, je grelottais.

— Il faut qu'on parle, réussis-je à articuler, puisant dans une force dont je n'avais même pas conscience.

Il fit un pas vers moi, puis un autre, réduisant considérablement la distance entre nous. Ses yeux ne me quittaient plus, et il y brillait une lueur indescriptible dont la profondeur et l'intensité me coupa le souffle. Nous étions comme hypnotisés l'un par l'autre, envoyés contre notre gré dans une dimension parallèle. Sans réfléchir, je me mis à marcher vers lui. Mes jambes étaient flageolantes, mon cœur prêt à me lâcher.

Bientôt, il ne manqua plus qu'une petite dizaine de centimètres avant que nous puissions nous toucher. Je ne savais pas ce que je faisais, j'avais la sensation de me laisser totalement porter, de perdre le contrôle sur ma volonté. Sa main se glissa délicatement dans mon cou. Je sentis tout mon épiderme réagir à ce contact, mais ne reculai pas. Mon poignet s'échauffa, et, quand il pencha sa tête dans ma direction, un feu brûlant naquît en moi pour me consumer toute entière. Mon cœur s'emballa à en perdre la raison, et lorsque ses lèvres frôlèrent les miennes, je crus que le temps s'était arrêté. Le monde autour de moi perdit toute rationalité ; le paysage qui nous entourait s'était fait abstrait. Les battements de mon cœur, dans ma poitrine vibrante, explosèrent. Ce fut comme une immense bombe d'émotion qui implosa d'un coup, laissant aller une infinité de sentiments et de sensations, qui se percutèrent entre eux dans un désordre titanesque. Mon corps entier fut traversé d'un frisson, et ce fut comme si je me retrouvais enrôlée dans une tempête que je n'étais pas en moyen d'arrêter. Ses lèvres étaient douces, hésitantes, méfiantes, craignant de s'aventurer dans un terrain dangereux. Trop pétrifiée pour réagir d'une quelconque manière, je mis une seconde à réaliser ce qu'il était en train de se passer.

Abandonnant ma peur de l'inconnu, je fermai les yeux et me laissai porter par la délicatesse de son baiser. Je me sentis pousser des ailes, découvrant une liberté nouvelle.

Notre baiser ne dura qu'un instant, et pourtant il me sembla s'étaler sur une éternité. Il s'était fait brûlant, mais discret, à la manière d'un premier pas que l'on poserait sur une terre encore inexplorée.

Quand nos lèvres se séparèrent enfin et qu'il recula dans l'obscurité de la nuit, déployant ses longues ailes noires et s'envolant dans les étoiles, je me rendis compte que j'étais restée en apnée tout le temps que dura notre rencontre.

Puis, sans un mot, sans un regard, il disparut. Je demeurai immobile, incapable de réaliser ce qu'il venait de se passer. Mon cerveau peinait à remettre les images dans l'ordre et mon cœur, lui, n'était pas près de s'arrêter. Je me sentis tout à coup vidée d'énergie, épuisée par le moment d'intense émotion que je venais de vivre. Sans m'en rendre compte, mon pouce caressa mon poignet incandescent.

C'était quoi, ça?

***

Je n'avais trouvé le sommeil de toute la nuit. À chaque fois que je fermais les yeux, je retrouvais la sensation de ses lèvres pressant les miennes. Maintenant encore, je me demandais si tout ceci était réel et si je n'avais pas rêvé. Pourtant, je l'avais vécu. Tout ce que j'avais ressenti hier soir ne pouvait que s'être produit, j'étais incapable de l'imaginer.

— Tu es sûre que tout va bien ? Tu me parais exténuée et depuis ce matin, particulièrement ailleurs.

Si Xerys avait retrouvé un semblant de couleurs, ce n'était pas mon cas. Je devais avoir des cernes de trois mètres de long et un teint près de ressembler à celui d'un cadavre.

La jeune fille, montée sur son Amili, m'observait d'une mine soucieuse, tentant probablement de lire dans mon cœur grâce à ses fonctions de Xemehys.

Que devais-je faire ? Agir en véritable amie et tout lui avouer, ou maintenir cet événement secret ? Après tout, il m'était encore difficile à moi-même d'intégrer ce moment de la veille, et j'avais bien envie de le garder pour moi, comme un trésor bien trop beau pour être partagé.

— Je n'ai pas beaucoup dormi, j'ai du mal à me concentrer, me justifiai-je alors simplement.

Je n'avais pas menti ; ce n'était que la vérité, même si elle n'était pas complète. La jeune fille blonde plissa les yeux, sceptique, mais finit par accepter mon explication sans chercher davantage.

— Un lac, un lac !

Leven revint en volant, un immense sourire peint sur son visage. On ne put retenir un cri de joie à l'entente de cette nouvelle si réjouissante. Nous allions enfin pouvoir boire et nous laver.

Elyon n'eut d'autre choix que de s'arrêter. On quitta l'aire d'Antimagie qu'il avait érigée autour du groupe, se ruant vers l'étendue d'eau. En m'éloignant, tirée de la main par Xerys, je ne pus que croiser son regard. Teinté de ce bleu outre-mer splendide, il me chamboula toute entière, comme à chaque fois. Depuis la veille, nous ne nous étions plus adressé la parole. Ce silence devenait pesant et je me sentais perdue. Je me promis d'aller lui parler une fois l'épisode du lac révolu. Je devais en avoir le cœur net.

Le soleil tapait fort, et je passai en revue le paysage qui s'étalait devant mes yeux. La surface calme du lac miroitait, son eau aussi claire que du cristal. Quand Xerys, sans me laisser le temps de rêvasser davantage, m'emmena jusqu'à l'eau, je fus frappée par sa pureté. C'était de l'eau douce et fraîche, agréablement réchauffée en surface par les rayons de midi. Saphir nous rejoignit une demie-seconde plus tard, nous éclaboussant sans ménagement. On rit sans retenue, délivrées d'une pression permanente qui ne cessait de peser plus lourd encore. Nageant dans les profondeurs, jouant sur les rochers et nous arrosant comme des enfants, le moment parut durer des heures. Même Lenora s'était prêtée au jeu, acceptant de se baigner, et Leven nous avait rejointes en effectuant un plongeon d'une bonne dizaine de mètres de hauteur. Seuls les gardes et Elyon restèrent sur la rive, ce dernier nous surveillant avec un sourire en coin qui faisait ressortir ses fossettes. Plusieurs fois, je le pris la main dans le sac en train de m'observer ; je me sentais rougir jusqu'à la racine des cheveux. Ce n'était plus possible, il fallait vraiment que je sache.

— Xerys, j'ai froid, mentis-je. Je sors un moment !

Mon amie répondit un vague « oui, oui ! », trop occupée à échapper à Leven qui s'évertuait à la faire couler. Ils semblaient bien s'amuser tous les deux, et je me demandai si quelques sentiments n'étaient pas en train de se rajouter à l'équation. Il allait falloir que je lui en touche un mot ! Mais, quoiqu'il en soit, la voir sourire à nouveau, tirée pour quelques secondes de sa tristesse, était d'un soulagement sans nom. Elyon, au vu de son regard fraternel empli de tendresse qu'il adressait à Xerys, était d'accord avec moi.

Ma robe, désormais bien plus propre, épousait chacune de mes formes, du fait de l'eau imbibant le tissu. Il crissait à tous mes mouvements, et j'entrepris de l'essorer un petit peu. Mes cheveux aussi étaient mouillés, soudainement plus sombres et collant mes joues, roses de fraîcheur. Ce n'était pas un problème : si j'en croyais mes nombreuses sorties au lac de Maelis, ils étaient du genre à sécher très vite.

Quand je m'assis silencieusement à côté d'Elyon, je le sentis se tendre tout entier. Un mauvais pressentiment me prit, tout à coup.

— Je pense qu'on doit mettre les choses au clair, dis-je.

Il ferma les yeux un instant, contrarié, puis acquiesça.

— Pas ici.

Il se leva et, m'offrant sa main pour m'aider à me relever, m'invita à le suivre. Il adressa un léger coup de tête aux gardes, les informant de son départ, puis s'enfonça dans la forêt. De plus en plus, on s'éloignait du lac tant désiré et les rires de nos amis n'étaient plus que de lointains échos. Quand il se retourna pour me faire face, nous nous trouvions à plusieurs centaines de mètres de l'étendue d'eau et l'ombre verte des feuilles tachait son visage sombre. Je déglutis.

— Écoute, hier soir...

Ne dis pas ça.

— ... c'était une erreur. Cela n'aurait pas dû arriver.

Il m'aurait administré physiquement une gifle ou un coup de poing dans le ventre, cela aurait donné le même effet. Je tâchai de rester fière, dissimulant par tous les moyens possibles ma déception. Il ne devait pas en voir une once sur mon visage, jamais.

Les minutes s'écoulèrent, durant lesquelles je ne sus quoi dire. Je me sentais humiliée, utilisée et jetée comme un vulgaire objet.

— Alors pourquoi l'as-tu fait ? lâchai-je, peinant à maîtriser les tremblements de colère dans ma voix.

Il ne répondit pas, baissant la tête et serrant les poings. Je n'arrivai pas à y croire. Il me fuyait du regard ?

— Il est un peu trop tard Elyon, maintenant. Le mal est fait, poursuivis-je, espérant le faire réagir.

Oui, le mal est fait. Peut-être était-il encore trop tôt pour le dire, mais le baiser que nous avions échangé a représenté un déclic : j'étais amoureuse de lui. Je ne savais pas encore à quel point, si c'était passager ou pour un temps sans fin, mais j'étais amoureuse. Et lui avouer en face, en tête à tête, me fit l'effet d'une douche froide. Le formuler rendait les choses si concrètes !

Son silence m'était insupportable. J'aurais préféré qu'il se mette en colère ! Tout, sauf ce mutisme qui ne semblait qu'étirer ma douleur.

Voyant qu'il ne réagissait toujours pas, je me rapprochai et, luttant pour rester forte, l'obligeai à me regarder. Dans la profondeur de ses iris, dans la subtilité de son regard, je cherchai un détail, une impression, un indice qui m'indiquerait ce qu'il ressentait réellement. Que pensait-il, en ce moment même, alors qu'il paraissait me dévorer des yeux ? Tout en lui ne semblait être que contradictions.

— Tu regrettes, c'est cela ?

Ma voix était éraillée, emplie d'une souffrance que je n'arrivais plus à dissimuler.

À nouveau, ce fut le silence qui me répondit, et cette fois, il en disait long. Oui, il regrettait. Pourtant, je ne parvins pas à y croire. Non, le moment d'hier soir était trop intense, trop magique pour qu'il n'ait pu être vécu que d'un côté.

Je ne pus me retenir. Les larmes franchissant peu à peu la barrière de mes cils, je tapais contre son torse avec mes poings, m'écriant :

— Dis quelque chose, je t'en supplie !

Puis, en murmurant, toute force m'ayant quittée :

— N'importe quoi...

Et, alors que je m'apprêtai à abandonner, à fuir sans me retourner afin qu'il ne voie pas les perles qui menaçaient de couler... mon menton fut ramené vers le haut. Par une pression douce et lente, exécutée par deux de ses doigts.

De son autre main, il essuya mes larmes, me caressant délicatement la joue. Ses cheveux en bataille contre son front cachaient des yeux luisants, troublés par la situation.

— Non, Seira... Je ne regrette rien, absolument rien. Et c'est bien cela le problème.

Je sentis ma gorge se serrer, alors que mon cœur reprit peu à peu vie face à cette révélation.

— Je ne comprends pas... murmurai-je. Si... alors...

Je ravalai mes larmes, reprenant le contrôle sur les émotions qui m'envahissaient :

— Pourquoi ?

Il ferma les yeux, alors que je vis sa pomme d'Adam rouler dans sa gorge.

— On ne peut pas... Je n'ai... On n'a pas le droit de s'aimer, tous les deux.

S'aimer. Un mot si fort, si dangereusement grand.

Si, on peut.

L'assurance avec laquelle je prononçai ces mots me surprit moi-même, et sans réfléchir, j'encadrais son visage de mes mains. Je voulais qu'il rouvre les yeux, qu'il voie dans les miens la conviction que si, tout était possible.

Mais il ne le fit pas, et, d'un geste lent, apposa ses paumes sur le dos des miennes. Son regard se fit plus déterminé, plus dur, et il entama d'enlever mes mains de sa mâchoire. Trop pétrifiée pour opposer une quelconque résistance, mes bras retombèrent mollement contre le long de ma robe.

— Seira... nous devons oublier.

Je secouai la tête, sentant mon nez qui commençait à piquer et les larmes à ressurgir.

Non, je ne veux pas oublier.

— Tu sais, dès le premier instant où je t'ai vu, j'ai sus que tu me détestais, lui annonçai-je, la déception me gagnant petit à petit. Peut-être était-ce lié à nos origines : un fils du Soleil, une fille de la Lune... Jusqu'à ce soir étrange où tu es venu me réconforter, et où tout a dérapé au moment où nous nous sommes disputés. Là, je n'ai plus rien compris...

Je vis sa mâchoire se contracter, et il voulut me toucher le bras. Décidée à poursuivre ce que j'avais à dire, je reculai.

— Le schéma s'est répété il y a juste quelques jours. Tu étais si prévenant, si doux cette nuit où je me suis endormie à tes côtés... puis le lendemain matin, pas un regard, c'était à peine si tu me connaissais. Et hier soir, tu m'embrasses, et là encore, tu me repousses. Je ne fais qu'aller et venir avec toi, un pas en avant pour deux pas en arrière. J'aimerais que tu m'expliques, parce que je commence sérieusement à perdre patience.

Il détourna la tête, les poings serrés.

— Je ne t'ai jamais détestée. Alors oui, j'ai été un peu rude, un peu froid au début, mais c'est parce que j'ai pour habitude de me méfier. C'est mon travail... mais je ne t'ai jamais détestée.

Il se passa la main dans ses cheveux, alors qu'un soulagement sans nom me prenait soudainement, mêlé à de la surprise et du regret.

— Et si tu veux savoir ce qui m'arrive, sache que moi-même je ne le sais pas encore. Tout ce que ce dont je suis convaincu, c'est qu'il n'y a pas de nous et qu'il n'y en aura certainement jamais, pour une infinité de raisons qu'il me serait impossible de t'expliquer.

Je gardais le silence, la gorge bien trop serrée pour réussir à formuler un mot.

— Je suis désolé. Si nous en sommes là, c'est de ma faute.

Il prit ma main, et, de sa poigne chaude, la pressa fort. Je baissai le menton, mes cheveux tombant devant mes yeux. Puis, quelques secondes après un calme douloureux, j'entendis les feuilles craquer sous ses pieds et, quand je relevai enfin la tête, il n'était plus là. Ma main était vide.

Oublier...

✶⦁⦁✶

Hehe

Comment ça va, vous ? Depuis Lundi ? 🤣

Je vous poste ce pitit chap entre deux fiches de Français, zoupi.

Alors alors ? Certaines m'ont avoué ne plus avoir envie de taper Elyon... C'est revenu, là ? Voilàààà, c'est bien. Déchaînez votre colère et votre frustration dans les commentaires. C'était quand même une sacrée montagne russe cette partie !

Je vous embrasse le front,

Biz, Neo.

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