La Gardienne des Légendes ✷ T...

By NeoQueenSerenity28

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Elle n'est pas comme les autres. À la différence de toutes les créatures vivantes sur sa planète, Seira n'a p... More

☾ Avant-propos...
PROLOGUE
CHAPITRE 1 - Illusion
CHAPITRE 2 - Vérité
CHAPITRE 3 - L'Honorus
CHAPITRE 4 - Xemehys
CHAPITRE 5 - Renaissance
CHAPITRE 6 - Rapidiorem
CHAPITRE 7 - Pratique désastreuse
CHAPITRE 8 - Soleil Nocturne
CHAPITRE 9, PARTIE 1 - La Seizième
CHAPITRE 9, PARTIE 2 - La Seizième
CHAPITRE 10 - Reprendre où tout s'est arrêté
CHAPITRE 11 - Survivre
CHAPITRE 12 - Armés de patience
CHAPITRE 14 - Face à face
CHAPITRE 15 - Si tu savais
CHAPITRE 16 - Rester dans l'ombre
CHAPITRE 17 - Le temps n'est pas à perdre
CHAPITRE 18 - Maintenant ou jamais
CHAPITRE 19, PARTIE 1 - La vérité dans le mensonge
CHAPITRE 19, PARTIE 2 - La vérité dans le mensonge
CHAPITRE 20 - Le vrai courage
CHAPITRE 21 - Vivre ou mourir ?
CHAPITRE 22 - Lueur d'espoir
CHAPITRE 23 - La souffrance d'aimer
CHAPITRE 24 - Le Guerrier de l'Aube
CHAPITRE 25 - Délivrance
CHAPITRE 26 - Amiliation
CHAPITRE 27 - Solaris
CHAPITRE 28 - L'Eclipse
CHAPITRE 29 - Réminiscence
CHAPITRE 30, PARTIE 1 - Ad vitam æternam
CHAPITRE 30, PARTIE 2 - Ad vitam æternam
CHAPITRE 31 - Octotemporas
CHAPITRE 32 - Héritage
CHAPITRE 33, PARTIE 1 - Vainqueurs et vaincus
CHAPITRE 33, PARTIE 2 - Vainqueurs et vaincus
Remerciements
À quand la suite ?

CHAPITRE 13 - L'Heure de vérité

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By NeoQueenSerenity28

J'eus l'impression que ma mâchoire se décrochait de mon visage. La fille que j'avais devant moi avait du sang royal dans les veines ? Pourquoi était-elle si proche d'Elyon ? Travaillait-il au Palais ?

En voyant Xerys s'incliner, je repris brutalement mes esprits. Je l'imitai, essayant d'ignorer le sourire satisfait qu'affichait Lenora.

— Qu'est-ce que tu fais ici ? s'enquit Elyon, vaguement exaspéré.

— Tu as demandé des renforts, non ? rétorqua Lenora en haussant les épaules.

— Oui, mais je ne m'attendais pas à te trouver toi. La Reine Kalyra a-t-elle seulement connaissance de ta présence ici ?

Elle soupira.

— J'avais oublié à quel point tu pouvais être si sérieux. Non, ma grand-tante ne sait pas que je suis ici. Enfin... Elle doit l'avoir compris maintenant.

Le Meridiem se passa une main lasse sur le visage.

— Qui était normalement censé venir, avant que tu ne l'en empêches ?

— Un nouveau gradé, nommé par Iros. Plutôt baraqué, mais il n'a pas été dur à convaincre... En parlant d'Iros, il a accepté la proposition que tu as refusée, tu sais ? dit-elle soudain. Kalyra n'était pas très contente ; elle te préfère et ne s'attendait pas à ce que tu déclines une pareille offre, mais elle comprend... Je crois même qu'elle est impressionnée. Tu vas pouvoir rentrer sans avoir peur de te faire lapider !

Elle avait plaisanté, mais, sans prévenir, le visage d'Elyon s'était fermé. Lenora sembla s'agacer de sa réaction, car elle leva les yeux au ciel. Puis, elle reporta son attention sur nous et nous désigna d'un coup de tête.

— Et elles, qui sont-elles ? Laquelle de vous deux est la Gardienne des Légendes ?

Elle se rapprocha, prenant le temps de nous observer chacune notre tour. Quand elle s'arrêta sur moi, elle souffla :

— Tu lui ressembles et tu portes sur ton épaule son arme... C'est toi, la fille de la Quinzième.

Je ne pris pas la peine de répondre, la défiant du regard. Je n'aimais pas son comportement à mon égard. Sa bouche se tordit d'un rictus et elle en déduisit, s'adressant à Xerys :

— Donc toi, tu dois sûrement être...

— La fille d'Isira Orzirel, compléta la concernée, qui, comme moi, commençait à s'agacer de son attitude.

— Tes ailes sont celles de Grande Messagère, pourtant.

Elle tourna la tête vers Elyon, qui ne me quittait pas des yeux. Je frémis, sentant la peau de mon poignet s'enflammer.

— Que s'est-il passé ? demanda Lenora en fronçant quelque peu les sourcils.

— Isira est morte en nous permettant de nous échapper, rétorqua mon amie, en ne laissant pas le temps à Elyon de répondre.

Le ton qu'avait employé ma Xemehys était froid. Et même si elle affichait un visage parfaitement neutre, je pouvais percevoir le trouble qui venait soudainement de l'envahir toute entière. Je lui attrapai la main et la serrai fort. Elle parut se détendre.

L'expression de la princesse Meridiem changea du tout au tout. Elle avait l'air totalement horrifiée, et j'eus la sensation qu'elle ne faisait pas semblant.

— Vous avez été attaqués ? s'exclama Lenora, visiblement pas au courant.

Elyon opina.

— On s'était préparé à ce qu'il frappe lors de la Nomination, mais il était bien plus puissant que prévu. Il possédait la relique de Leia... Nous sommes les seuls survivants. 

Lenora baissa la tête.

— Je suis désolée, murmura-t-elle d'une voix douce en s'adressant à Xerys.

Mon amie acquiesça, mais tout indiquait qu'elle ne voulait pas en parler plus longtemps.

Lenora reprit son expression hautaine, comme si elle n'avait qu'à enlever et remettre un masque. Elle ordonna aux trois hommes de se rapprocher, et j'en déduis que c'était des soldats meridiems.

— On n'est pas beaucoup, mais la stratégie d'Iros est de rester discrets. Il t'a demandé de renvoyer un « message de détresse » — je cite — si tu avais encore besoin de lui.

Cet Iros doit être un grand ami d'Elyon, pensai-je, sarcastique. Seulement, le Meridiem demeura insensible à la pique que lui avait envoyée cet Iros, et hocha la tête.

— Il a eu raison.

Lenora le dévisagea un instant, puis prononça d'une voix fatiguée en regardant ses hommes :

— Tu te chargeras de les diriger, comme d'habitude.

Elyon ne répondit pas, mais de toute façon il n'avait pas réellement le choix.

— Alors, que comptez-vous faire ? Rentrer ? lança Lenora, le plus naturellement possible.

Je faillis m'étouffer. Rentrer? Où? C'était ça le plan ? Je n'y connaissais pas grand-chose en ce qui concerne les missions d'une Gardienne des Légendes, mais j'étais certaine qu'abandonner ne faisait pas partie de la liste.

— Oui.

— Pardon ?

C'était sorti tout seul. Xerys sursauta à côté de moi, interdite.

Je ne savais pas quoi dire ; jamais je n'aurais pu imaginer de lui qu'il dise une telle chose. Alors, on laissait gagner Archaos ?

Elyon, qui devait sentir que je commençais à m'échauffer, aveuglée par l'incompréhension, se retourna. Inutile de voir son visage pour deviner qu'il était tendu.

Quand il refit face à nous, je ne crus pas l'avoir déjà vu avec un air aussi grave.

— Il faut que je vous dise quelque chose. Cela te concerne principalement, Seira, précisa-t-il en dardant ses yeux sur moi.

Mon cœur rata un battement, et ce fut comme si, brusquement, le monde s'était mis à tourner au ralenti. Me sentant observée, je relevai le regard. Lenora me fixait avec insistance, ne prenant même pas la peine de s'en cacher.

— Il vaut mieux que l'on en parle à l'intérieur, ajouta Elyon en désignant la vieille bâtisse du menton.

Le fait que cette discussion ne puisse pas être entendue de tous me fit angoisser encore plus, et cette fois, ce fut moi qui eus besoin de presser la main de Xerys.

Lenora s'engouffra à l'intérieur du bâtiment, et Elyon ferma la marche en ordonnant aux gardes de se poster aux alentours. Puis, après avoir vérifié d'un rapide coup d'œil que nous n'étions pas suivis, il entra enfin dans la vieille maison de pierres.

— Alors, qu'est-ce que tu as à nous dire ? s'impatienta Lenora.

Pour la première fois depuis que je l'avais rencontrée, j'eus envie de la prendre dans mes bras. Le suspens était insoutenable.

Elyon ne fit pas attention à sa dernière réplique et se posta face à moi, croisant les bras et enfonçant son regard outre-mer dans le mien.

— Lorsque je t'ai rencontrée, tu te trouvais dans l'Honorus et tu venais de découvrir le Profundeanus. Je ne sais pas si tu en as eu conscience, mais à ce moment-là, une marque étrange est apparu sur ton front. Elle s'est d'ailleurs également manifestée à ta nomination.

Oui, je me souvenais de la chaleur étrange que j'avais ressentie lors de ces deux moments... et du signe combinant une Lune et un Soleil qui était apparu sous mes pieds, lors de la Nomination.

— Je n'ai pas pu la voir très clairement, mais elle me faisait penser à un symbole ancien, que j'étais sûr d'avoir déjà aperçu quelque part. Le jour même où je l'ai vu pour la première fois, j'en ai parlé à Isira.

Il marqua une pause, ne sachant comment continuer. Dans ma poitrine, mon cœur battait la chamade. Je ne voyais pas du tout où tout cela allait me mener, ce n'était pour l'instant qu'un brouillard oppressant.

— Seira, tu... (il soupira, et, impatient, passa sa main dans ses cheveux sombres. Il cherchait ses mots de sorte à ne pas me brusquer et cela ne me rassurait pas du tout.)  As-tu déjà entendu parler du peuple de l'eau ? Les Aequoriales ?

Je fronçais les sourcils et niai de la tête. Quel est le rapport?

— C'est une nation aussi vieille que le monde, aussi vieille que la mienne et la querelle que nous entretenons sans jamais nous battre. De la même manière que les Meridiem, qui est le peuple du Soleil défendant les cieux et contrôlant le feu, celui des Aequoriales est la race lunaire qui sait manipuler l'eau, protégeant les océans ainsi que toutes les terres qui y sont rattachées. Tout nous oppose à elles : les Meridiems sont ailés, alors que les Aequoriales ont une queue de poisson à la place des jambes.

Je sentis mes doigts se mettre à trembler, et me forçai à me calmer.

—  Sans elles, continua Elyon, et nous devons leur reconnaître ça, nous ne serions plus de ce monde : elles maintiennent les océans en vie, et ceux-ci assemblent tous les continents entre eux en entretenant l'équilibre des couches de notre planète. Mais, surtout, elles ont hérité de la même mission que nous : protéger le Noyau Central.

— Je ne comprends rien, quel est le rapport avec moi ? réussi-je à émettre, la gorge si serrée que produire un son en était devenu douloureux.

— J'y viens, m'assura le Meridiem. Les Aequoriales auraient disparu pendant la guerre ; on raconterait qu'aucun des membres n'aurait survécu. Mais en réalité, je crois que personne n'y a jamais vraiment cru et qu'elles se sont simplement effacées sans laisser de traces ; comme je l'ai dit précédemment, leur extinction aurait causé notre perte depuis longtemps. Et tu es la preuve vivante que nous avions raison.

Je n'osai comprendre.

— Attends, attends, supplia Lenora. Elle... Seira serait une Aequoriale ? Un membre du Peuple Disparu ?

Elyon secoua la tête. Le visage de Xerys prit une expression étrange, et j'en déduisis qu'elle avait saisi.

— Plus que cela. Le symbole qui apparaît sur ton front te désignerait comme l'héritière légitime de la Couronne des Aequoriales.

Un voile passa devant mes yeux, et je me sentis tanguer.

— Qu... quoi?

Elyon ne dit rien, sachant pertinemment que j'avais très bien compris. La main de Xerys m'agrippa l'avant-bras, au cas où j'aurais la bonne idée de tomber. Je la remerciai pour cela.

— Elyon, c'est impossible, lui assurai-je, convaincue que tout ceci ne pouvait être qu'un énorme malentendu. Je n'ai même pas de queue !

Le Meridiem, le regard désolé, nia de la tête.

— Crois-moi, j'ai pensé la même chose quand Isira a confirmé mes doutes, mais c'est totalement plausible : tu n'as jamais été en contact avec l'eau salée de l'océan ; or, c'est elle qui entraîne l'apparition de la nageoire.

Je me mis à trembler, les poumons compressés par l'importance de la nouvelle et tout ce qu'elle imposait.

— Seira, murmura-t-il. (Je relevai la tête, les yeux humides.) J'ai conscience que cela peut te sembler difficile à croire, mais tout coïncide : ton attirance particulière pour les Océans, ton ouïe surdéveloppée...

Comment sait-il cela?

— ... Sans parler du fait que ta mère en était une, elle aussi. Son nom entier, avant son mariage avec ton père, était Leia Illire Selenis. Selenis est le nom que porte la Famille royale d'Oblivion.

Ce n'est pas possible, c'est bien trop gros. Ce n'est pas possible. Cette phrase passait en boucle dans ma tête, sonnant comme une alarme qui me vrillerait les tympans.

Plus personne ne disait mot, et sans la voix grave d'Elyon qui continuait de résonner entre les murs, la pièce serait complètement silencieuse.

— Je te disais tout à l'heure qu'elles protègent, au même titre que nous, le Noyau Central. Cette mission est autant un fardeau qu'un privilège. En cas d'urgence, nos leaders respectifs peuvent, en s'associant, quérir l'aide des Légendes grâce à deux « clés » qui seraient cachées et gardées dans nos deux royaumes. Seulement voilà, le tien est introuvable, et c'est là que tu interviens : tu as le pouvoir de retrouver ton peuple et de le faire revenir parmi nous.

— Et qu'est-ce qu'Archaos a l'intention de faire, avec ces... clés ? s'enquit Lenora, très concentrée.

— Ses réelles ambitions nous restent inconnues, mais Isira pense... pensait qu'il veut s'en prendre aux Légendes, ou du moins les manipuler.

La nouvelle sembla s'abattre sur nous avec la même force qu'un aigle attrapant sa proie.

Mes jambes ne me portaient plus et ma vision paraissait se brouiller un peu plus à chaque instant. 

— Donc, notre objectif va être de retrouver Oblivion et de protéger la seconde clé, en déduisit Xerys quelques instants plus tard, la mine sombre.

—  Non, en fait, je dirais que le plus important, c'est de s'assurer qu'Archaos ne trouve pas le royaume : pas d'Oblivion, pas de deuxième clé, pas d'invocation, énuméra le Meridiem.

Puis, en s'adressant à Lenora :

— Tu ferais mieux d'envoyer un message d'avertissement à la Reine Kalyra, il faut qu'elle sache ce qu'il se passe.

La jeune princesse hocha la tête, et une boule de feu apparut dans sa paume ; une seconde plus tard, elle s'était perdue dans le ciel.

Le silence qui s'installa par la suite était des plus pesants, et personne ne se sentait la force de le briser. Elyon se rapprocha de moi, et posa ses deux mains sur mes épaules en plantant ses yeux dans les miens.

— Seira, n'as-tu aucun souvenir, aucun indice qui nous permettrait de localiser Oblivion ?

Je cherchai à me concentrer, malgré les paumes chaudes d'Elyon qui réchauffaient ma peau et les regards insistants de Xerys et Lenora qui ne faisait qu'accroître la pression que je ressentais déjà. Ma propre faiblesse m'arracha une grimace de dégoût. Et, après une minute de latence, je secouai la tête. Non, rien. Même pas une image, un mot, ou simplement une intuition.

— Je suis désolée, murmurai-je en sentant les larmes monter.

La déception qui se lut dans les prunelles de chacun me comprima le ventre, et dus je lutter pour ne pas lâcher un sanglot. J'avais l'impression que toute la tension accumulée ces derniers jours était en train de s'échapper de moi et que l'événement déclencheur n'était autre que la discussion que nous venions d'avoir.

— Merveilleux, grogna Lenora, et je pus sentir tout le dédain qu'elle éprouvait à mon égard. On n'est pas sauvés !

Un feu de colère que je ne soupçonnais pas enflamma soudainement tout mon être et la fureur me domina avant même que je ne puisse essayer de la contenir.

— Tu penses que je le fais exprès ? m'écriai-je. Tu crois vraiment que je n'aimerais pas retrouver ce peuple et que tout rentre dans l'ordre ?! (Elle s'immobilisa, quelque peu surprise par ma réaction. Xerys et Elyon durent sentir la tension qui était en train de monter dangereusement, car ma Xemehys m'attrapa le bras et le Meridiem se plaça entre nous.) Tu es peut-être héritière d'un grand royaume, mais c'est moi qui ai la charge de tous vous protéger, de maintenir la paix et l'équilibre dans ce monde, et je peux te garantir que cela, je ne l'ai pas choisi. Mais si tu veux t'inculper de cette mission, je t'en prie ! En attendant, je fais ce que je peux !

Mes mains s'illuminèrent de pouvoir sans que je ne puisse contrôler quoique ce soit et Lenora recula, la peur envahissant son regard. Pour autant, elle ne se laissa pas démonter et ses paumes se remplirent à leur tour de magie, alors que ses longues ailes se dressèrent dans son dos.

Immédiatement, Xerys surgit devant moi et Elyon se planta en face de Lenora, étendant ses ailes dans toute leur splendeur.

— Ça suffit ! s'écria Elyon, d'une voix menaçante. Seira, calme-toi immédiatement !

Je réalisai soudainement qu'à tout moment, mon pouvoir pouvait s'échapper et tout détruire sur son passage, comme lors de mon entraînement où j'avais gravement blessé Xerys. La colère redescendit aussi vite qu'elle était montée, et elle laissa instantanément place à la culpabilité de m'être autant emportée.

— Quant à toi, Lenora, tu connais tout le respect que je te voue à toi et à ta famille, mais là tu vas trop loin. Seira a raison, assena le Meridiem.

Lenora ne répondit rien, mais ses mains s'éteignirent. Quand le calme fut revenu, Elyon reprit, l'agacement encore perceptible dans le ton de sa voix :

— Si Seira ne sait pas où se trouve Oblivion, Archaos n'en sera pas informé non plus. C'est presque mieux.

Il marqua une pause, nous observant chacune notre tour. Ses yeux bleus finirent par s'arrêter sur moi.

— On rentre au Danamore. Kalyra saura agir en conséquence et maîtrisera davantage la situation.

On acquiesça, et il poursuivit :

— Dorénavant, notre mission première à tous (il glissa un regard sévère à Lenora) sera d'assurer ta protection, Seira. Et ce, au moins jusqu'à ce que l'Armée Meridiem et la Reine prennent les choses en main. Il y a interdiction qu'Archaos t'approche.

— Oh, je t'en prie, comme s'il allait nous arriver quelque chose alors qu'on est avec toi, railla la princesse. Kalyra n'aurait jamais autorisé que seulement quatre soldats soient envoyés protéger la Gardienne d'Archaos, sans savoir que tu nous feras l'honneur de ta présence. 

Un silence s'abattit soudain dans la pièce sombre. Ma vision infrarouge me permit de voir très distinctement les veines d'Elyon battre la chamade sur ses tempes. Ses yeux étaient plantés dans les prunelles pleines de défi de sa soi-disant supérieure. Ma tête fourmillait de question ; je commençais à me dire que le guerrier qui se tenait devant moi était peut-être, justement, un peu plus qu'un simple soldat. Mais l'heure n'était clairement pas à cette question, et de toute façon, je ne m'imaginais pas la poser en présence de Lenora. Alors, tâchant d'avoir l'air le plus naturel possible, je demandais :

— Tu te sens capable de nous téléporter, Xerys ?

Cette dernière ouvrit la bouche pour répondre, mais la voix d'Elyon la coupa dans son élan :

— Non, c'est trop dangereux. Xerys vient à peine d'acquérir ses pouvoirs de Messagère, et sans entraînement - surtout pour un groupe de sept personnes - c'est du suicide. On va marcher, et nous trouverons des chevaux dans un village sur la route.

Le ton agressif que prit Elyon me surprit. Sans un regard, il quitta la pièce et s'enfonça dans le paysage noir de la nuit, ses puissantes ailes au reflet bleuté traînant derrière lui.

✶⦁⦁✶

Whouahhhh ♥︎ On a passé le cap des 350k vues, ça me réchauffe le coeur de savoir que je n'ai pas trop perdu mes lecteurs 😉 D'ailleurs, vous êtes plutôt actifs, car j'ai de plus en plus de commentaires et j'ai du mal à répondre à tout le monde 🤣

Votre avis sur ce chapitre ? Il vous apprend pleiiiin de choses !

Prêts pour le début de l'aventure ?

Bonne après midi, je m'en vais manger mon goûter haha 😂

Neo.

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