[HEY ! Ceci est la version pré-définitive du texte ! On change pas mal de choses, pour le meilleur et pas pour le pire. Cependant, tout n'a pas été corrigé à 100%, il risque donc d'y avoir encore quelques fautes d'orthographes, de frappe... Merci d'en tenir compte ! Par ailleurs, si vous souhaitez signaler une erreur, vous pouvez le faire en commentaire en citant le paragraphe en question, suivi d'un avis sur l'histoire (pas obligatoire :p). Encore merci, et bonne lecture !]
A son réveil, il ne se souvenait de rien. Drek était au sol, ne sachant pourquoi ni comment, effiloché dans un nombre incalculable de lianes, sans armes, et avec une sensation juteuse dans le cou.
Il se rappelle alors de la flèche, de cette situation insensée dans laquelle il était avec en face deux fiers archers elfique, et ce dilemme complètement absurde. Jetant un œil discret autour de lui, nombre d'oreille pointus le surveille du regard, tenant soit un arc ou une lance en bois. Tous sont à distances, et aucun ne le laissera faire quoi que ce soit. Seul exception, il y en a une, une seule, qui se tient encore bien plus loin, sous une couette, maintenant un regard effrayé. A y regarder de plus près, elle correspond à la silhouette que Yuna traquait...
Il était au beau centre d'une ancienne place fortifié par les elfes. Chaque rues sont coupé par des panneaux de bois, des planches, et mêmes des racines, laissant une seul et unique porte bien gardé. Présent aussi des accès à beaucoup de vieilles maisons, de tentes construites en dure et une grande table. Dernier point, la présence de cultures diverses en plein hiver sur une bonne partie de l'espace disponible.
En soi, Drek avait bien compris dans quel situation il s'était fourré, et en soupira ; De sa vie, jamais il n'aurait pensé se faire attrapé, ligoté, et même soigné par un ennemi. Il avait honte. Puis, le camp se mis soudain à s'agiter ; quelque chose était transporter derrière son dos, puis jeter juste derrière lui, et roula jusqu'à l'atteindre. Il senti une épaule, d'autres lianes sur quelqu'un de sa taille, et une texture d'habit métallique qu'il n'avait découverte de récemment. Il s'écria alors ;
-Et comment on fait, maintenant ? Hein ? Tu m'explique, YUNA ?!
Elle esquissa un large sourire.
-Quoi ? Tu t'amuse pas ? Moi, si.
-C'est le pire jour de ma vie. Et j'ai déjà avalé des substances inconnues pour survivre ! Mais là...
-Tu m'étonne que t'est si peu gras. Il s'était passé quoi, avec ta nuque ?
-Une flèche soporifique, alors que j'avais encore rien fait.
-Lequel ?
-Lequel quoi ?
-Lequel t'a fait ça ?
-En quoi ça va changer quelque chose ?
-Cherche pas à comprendre. Dit le moi, c'est tout.
Alors que les différents membres de la colonie formaient maintenant un grand cercle autour d'eux, il se releva assit et chercha son visage sans aucune trace d'appréhension. Les elfes étaient tous apeurés, certainement dans une situation inédite, de crise, et attendait en silence quelque chose ou quelqu'un. Il n'avait là que des elfes mâles, la seule fille étant la petite dans son coin.
- Il n'est pas là.
-Dommage.
Puis toutes les têtes se rivèrent en une unique direction, ils firent place à un seul individu et une bête ; Une grande elfe à la crinière blonde et à la tenue de cuir, suivi d'un loup de moyenne envergure. La bête grogna, se fit rappeler à l'ordre par sa maîtresse, et se coucha. La femelle elfique quand à elle, avait le regard ferme et sévère, néanmoins fatigué par bien plus qu'un seul imprévu. Elle s'approcha des deux mercenaires, en particulier de Yuna, et en la saisissant de rage par le col, la redressa.
-C'est donc toi le monstre qui s'en ai pris à mon unique petite sœur ?
-Je suis jalouse, elle est très mignonne. Dommage qu'elle n'a pas voulu aller plus loin...
Yuna jouait alors un rôle, celle de la fille masochiste rougissant devant la brutalité de la sœur ainée. La première gifle, bien brutale fait son effet.
-Ferme-là, pétasse ! Ne vois-tu donc pas la situation dans laquelle tu t'es fourré ? Il n'y a aucune chance que tu y survives !
-Il est mignon, ce chien...
Là, s'était une vraie droite. Sur ce coup Yuna perdit son humeur joviale.
-... On ne vous a jamais appris qu'il ne faut pas frapper une femme au visage ?
-Il faudra répéter ça aux humains, alors ? Si vous êtes encore en vie, c'est parce que j'ai des questions à vous poser. Pourquoi êtes-vous ici, humains ?
-Extermination des elfes... et en vrai, repérage de la zone après la catastrophe pour une potentielle recolonisation.
Il eût un instant de doute, mais Drek compris vite qu'il s'agissait de l'un de ses mensonges. L'elfe semble y croire, et soupire.
-C'est pour ça que vous êtes là ? Inutile. De toute façon, aucun être de votre espèce ne peut résider ici plus d'un an, tout cela à cause de la malédiction.
La révélation eût l'effet d'un électrochoc pour Drek. D'un coup, il réalisa pourquoi il se sentait quelque peu faible en permanence, avait un ressenti bien trop fort du froid ambiant, et avait parfois du mal à respirer.
-Ouais, c'est pourquoi on s'apprêtait à partir dès demain.
-Quelqu'un autre que vous deux nous a t'il repéré ? As-tu donné l'info à quelqu'un ?
-Que nous deux, sans aucun doutes.
-Qui est votre employeur ? Avez-vous reçus l'ordre de nous exterminer ?
-L'Eglise, donc...
Drek pris soudain la parole.
-Je n'ai rien lu sur le sujet, mais je pense que notre d'entre nous débuteraient des hostilités rien qu'en vous voyants. Surtout qu'on a été capturé... Je doute qu'ils partent sans nous.
-Non, le ''boss'' a clairement dit qu'il n'attendrait personne.
Drek dévisagea alors Yuna avec mépris, et l'Elfe s'assoie, un peu calmé. Sa crise de nerf venait probablement de cesser, elle cherchait maintenant à réfléchir à tête reposé devant cette situation.
-Donc... Si je dois vous croire, ce que je ne ferais pas, notre colonie de risque rien même si je prenais vos deux têtes sur le chant.
Yuna repris le monopole.
-C'est ça.
-Si je vous libère, vous partiez sans problème ?
-Non, mais devra bien nous libérer.
-Et pas plutôt vous tuer ? Et pourquoi cela ?
-Parce que maintenant, c'est moi qui est sur les nerfs.
La mercenaire avait un regard assassin, et alors même qu'elle déblatérait ses menaces, le loup derrière se releva sur la défensive au point d'en inquiété sa dompteuse, une liane céda sans raison apparente. Derrière, les arcs se bandèrent, les lances s'armèrent dans une tension palpable. Drek, par contre mesure, roula stoïquement en dehors de tout cela, et s'exclamant sans bruit ;
-J'ai rien à voir là-dedans.
La cheffe leva le bras gauche, indication à baisser les armes, s'écria avec ardeur ;
-D'où nous viens toute cette assurance ? Aurait-tu oublié encore fois la situation dans laquelle tu es ? Ou alors, par miracle, aurais-tu un dernier atout ?... Serais-tu une princesse ?
L'elfe s'efforça à rire pour cacher son angoisse, le sourire de Yuna lui était sincère. Trop sincère. Elle était prête à jubiler. Sa malice était bien trop grande, bien trop malfaisante pour être bluffé, terrifiant la plupart des gringalet là-derrière.
-Poche intérieur droite, au dessus de la poitrine. N'hésite pas à y plonger la main, ne soit pas timide.
Des goutes perlait sur le visage de la grande Elfe blonde, ruisselant dans son décolleté, là ou elle allait glisser la main chez la mercenaire, d'abord par curiosité morbide. Déboutonné, elle passa la barrière de maille, retourna le dos de la main vers la peau nue, et la paume sur l'incroyable tissu aux nombreuses cavités, et trouva. Son visage s'assombrit à peine en possession de l'objet, rien qu'en en devinant la forme et les contours. Elle en ressort à première vu une sorte de pendentif, bijou de bonne facture de forme ronde, et appuya légèrement dessus pour libérer le dispositif. Un couvercle s'enclenche, dévoilant un contenu aussitôt recouvert par le pouce de l'Elfe. Le silence suivant était très pesant, lourd au point d'en angoisser profondément tout les misérables là derrière ne comprenant en rien ce qu'il venait de ce produire, et même Drek s'arrêta de rouler sous l'intriguassions. L'elfe entrouvre à peine la bouche que la vicieuse Yuna lui coupa la parole.
-Pas des mots. Des actes.
Presque immédiatement, l'elfe pris un couteau de son fourreau à la ceinture et coupa, une après l'autre, les liens de la mercenaire.
-Dépêchez vous de le délier, lui aussi... Tout de suite.
-Mais...
-TOUT DE SUITE !
L'un des elfes s'exécuta à la hâte, déliant de sa dague le mercenaire silencieux, déphasé face au comportement des longues oreilles. Quand ils eurent terminé, la cheffe tend d'une main tremblante le mystérieux pendentif qui retourne dans sa poche d'origine, puis posa fond et main à terre.
-Je vous prie de bien vouloir pardonner notre comportement insolent face à vous...
-Logez-nous jusqu'à demain, faites tout ce que je vous demande, et tout sera oublié.
-C'est ce que nous ferons tous.
-Relève la tête. Drek ?
-Quoi ?
-Qu'est ce que tu voudrais, là, tout de suite ?
''La tête de cet enfoiré d'archer'' allait-il dire, ou bien ''ton corps'' pour détendre l'atmosphère, mais plus important...
-Mes armes.
Deux elfes étaient déjà en route, une épée chacun. Le cheffe s'assoie de nouveau sur le sol, en tailleur, la tête baissé.
-...Que puis-je faire d'autre ?
- Ton prénom ? Et par ailleurs, celui de ta jolie sœur.
L'Elfe déglutie à l'entende de la seconde demande.
-Je suis Dalia, Dompteuse et mage... Ma jeune sœur botaniste porte le nom de Dryhal... C'est une gentille fille, qui n'a rien fait de mal...
La colère se tarie. Yuna devint alors d'un genre bienveillant, une facette qu'elle n'adopte jamais lors d'une discutions avec un homme, même Drek. Elle parle en douceur, même une pointe de tendresse. Une pointe mielleuse qui a l'art de surprendre la première fois, surtout quand on se rappelle que cette même Yuna a été frappé par cette femme la minute d'avant.
-Je ne suis pas un démon. Dalia, tu es donc une mage... dans le domaine du vivant ?
-Oui...
-Qui détecte donc la magie chez l'être vivant. Comme dans ce chien, qui n'arrête pas de grogner...
Avec tout ça, elle l'avait complètement oublié. Un geste de sa part, et il s'en alla.
-Oui... Ce loup n'est pas banal.
-Tu peux faire un diagnostic ? Sur lui.
Yuna désigna calmement Drek, en pleine séance d'étirement.
-Je suis pas malade. Pourquoi tu veux faire ça ?
-Ça ne t'intrigue pas ? De savoir pourquoi tu n'y arrive pas ? La magie...
''Je ne t'ai pas raconté la version complète'' aurait voulu dire Drek. Mais il aurait alors dût s'expliquer, dialoguer avec cette furie au cœur détraqué. Même pour lui, c'était bien trop dangereux.
-Si c'est rapide...
Dalia se releva, observant par dépit le jeune mercenaire.
-Alors faisons cela vite. Jeune... homme, vous n'avez qu'à me regarder dans les yeux.
-C'est dans mes cordes...
La dame elfe saisit alors des deux mains la tête indifférente de Drek, commençant par en dégager les cheveux devant ses yeux. Elle fut quelques peu étonné face à l'œil blanc qu'elle découvre, allant même à se retourner vers Yuna.
-Il y a vraiment à faire cela, sachant que j'ai déjà la réponse sous les yeux ? Un mage peu bien être aveugle, mais ça, c'est autre chose.
- Fait-le, c'est tout.
Dalia soupira longuement, avant de s'y mettre sérieusement. Son regard passe de l'œil droit à l'œil gauche plusieurs fois, puis elle ferma elle-même ses yeux couleur fauve, avant de les rouvrir tel un écrin de lumière luisante. Drek a alors l'impression subite d'être pénétré de l'intérieur tandis qu'elle contenait son attention sur l'œil valide, sans néanmoins de réaction probante. Il n'y avait probablement rien d'intéressant à voir, elle passa aussi vite vers l'autre orifice, et en fut troublé. Apaté par sa mystérieuse découverte, elle semble avoir un grand mal à aller plus loin, et ce n'est qu'après quelques clignements intempestifs qu'elle recula le visage et que ses yeux reprirent forme normal.
-Jeune homme, quel est ton nom ?
-Drek. Plus important...
Bien qu'exténué par les évènements, elle l'agrippe fermement aux épaules.
-Ton nom de famille ? Quel est ton nom de famille ?
-J'ai pas, ça. Pourquoi vous vous obstinez tous ça ?... Dit moi plutôt ce que tu as vu.
-Rien du tout. Je n'ai pas vu ton âme !
-Dire que les roux n'ont pas d'âmes, ce n'est pas vraiment approprié... Depuis le début, tu me faisais une blague ? Ou alors, tu n'es pas vraiment qualifié...
-Mais non... Je veux dire...Drek, Serais-tu mort ?
Pire que la prendre pour une folle, l'espace d'un instant, d'une fraction imperceptible de seconde, il se terrorisa lui-même.
-Evidement que non ! Je ne serais pas là, sinon !
L'elfe circonspecte ainsi intérieurement ses propres paroles, et se met à en rire nerveusement. Elle commençait par ailleurs transpirer autant qu'avec une forte fièvre, et semblait décontenancé, déconnecté de la réalité.
-C'est sûr... Ou ai-je la tête... J'ai vraiment du mal à suivre, aujourd'hui... Mais parlant plus sérieusement, je pense avoir trouvé le problème. Et si tu compte rester quelques jours de plus pour régler ce problème... Oui, quelques jours. Même peu être plus longtemps... Si tu reste avec nous, alors il sera possible que...
Dalia bien agissant étrangement, elle se collait à lui de plus en plus, abusant de ses formes comme arguments supplémentaire, rendant l'offre bien plus que généreuse. C'est alors qu'il vu pour la seconde fois un regard tueur, celui de Yuna juste avant qu'elle éjecta par son col la dame elfe en pleine crise paranoïaque sur la caillasse dure. Elle s'en retrouve égratignée, mais bien revenu sur Terre, au pied de la mercenaire.
-J'ai cru comprendre que vous haïssiez les humains... Qu'en penses-tu, Drek ? N'est ce pas merveilleux, comme offre ?
Honnêtement, il y voyait sur le coup une incroyable occasion, mais n'est pas dupe.
-Quoi qu'il en soit, on part demain. Rester ici ne me rapportera pas d'argent.
De ce fait, Yuna s'accroupi alors à l'oreille courbée de Dalia et lui malmena la joue, tout en gardant une rancœur indescriptible sur son visage. Adieu la douce Yuna, elle en avait trop fait.
-T'a entendu, elfe aguicheuse ? Il a refusé. Et puis, c'était quoi ce comportement ? Je t'avais demandé un examen, pas une séance d'attouchement. Tu es vraiment la cheffe, ici ? Avec une façon d'être aussi insultante ? Ça mériterait une pénalité...
Subitement, une autre s'avança et cria de tout ses poumons ;
-ARRETEZ ÇA ! Vous voyez bien qu'elle est effrayée par vous !
La jeune fille du nom de Dryhal était enfin sortie de sa torpeur pour surmonter l'obstacle qu'ils avaient tous peur d'affronter. Il est cependant un peu trop tard, car malgré son intervention courageuse et toute son énergie, Yuna n'avait que faire d'elle. Sa rage s'était simplement transformée en colère froide, bien moins visible, mais bien plus inquiétante. Néanmoins, cela eût suffit pour la calmer un bref instant, le temps de s'adresser à Drek à voix basse.
-Je vais bientôt devoir faire quelque chose dont je ne veux pas que tu sois témoin. Prend cette petite, et allez vous promener. Ne revenez pas avant le couché du soleil.
-Je ne suis pas ton chien-
-Je t'en prie, fait juste ce que je te dis. S'il te plait.
Autour d'eux, tout le monde avaient compris, et s'éparpillait peu à peu, cherchant à tourner l'œil, quel qu'ils soient, aux évènements qu'ils allaient se produire. Dryhal silencieuse, les épaules basses s'en mordait les lèvres, incapable de répliquer. Lui fini par lâcher un soupir, la tête haute, le visage pâle.
-...J'ai compris ! Eh, toi... Dryhal ? Discutons un peu, de ce que tu veux.
La jeune elfe frustré quitta la scène en ligne droite vers la porte barricadé, suivie suivies par les déambulations de Drek et quelques des miliciens marchant les fixés au sol. Dryhal pris alors une direction au hasard, accélérant le pas à mesure qu'elle fuyait. Ce jour là, Drek pu voir l'une des véritables facettes de la ''Veuve noire'' ainsi que son influence à la fois prodigieuse et indésirable dans son milieu dénué de logique. Mais après toute cette médiocrité, toute cette tension, la seule chose qu'il ne pu voir en l'observant une dernière fois depuis le derrière des barricades, n'était qu'une femme fragile, non pas par la force, mais bien par l'esprit. Il y vu sa première sa première faiblesse, et cela allait l'obsédé, le changer. Drek n'était pas quelqu'un de bon et c'est parce qu'elle non plus ne l'était pas, qu'il comprit enfin ce que cela signifiait.
''Toi et moi vivrons pour toujours dans l'obscurité, malaimé et trahie par le monde, et cela ne changera jamais. Nous ne serons jamais des héros.''