ANNA

Oleh ladymagic

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Avertissement : des passages de ce livre peuvent heurter certaines sensibilités. « Tu sais maman, moi plus t... Lebih Banyak

Partie I
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
Partie II
11.
**
***
P'tite annonce
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******
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Partie III
* [partie 1]
* [partie 2]
** {LUCAS} (1)
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***** {LUCAS} (2)
[NAAN SERIEUX] Being Honest
****** [partie 1]
******[partie 2]
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********* {ARYA} (1)
I need ur help
**********
Partie IV {ARYA} (2)
* [partie 1]
* [partie 2]
** {FLYNN}
*** {FLYNN} (2)

*****

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Oleh ladymagic

_ Déposez-ça là, m'adressais-je au livreur en lui indiquant le coin de la pièce.

Il obéit et avec un mal terrible pu déposer les ses livraisons avant de s'en aller au loin.

J'ouvris une par une les vingtaines de boites afin de m'émerveiller à la vue de ses magnifiques chaussures italiennes. C'était plus fort que moi, je suis une mania de la dépense, dès que je me sens mal il faut que je m'acquière de nouvelles paires de chaussures. Les obèses se goinfrent, les camés se piquent, les maniaques de la propreté astiquent et moi je dépense.

Avec précaution, elles eurent été rangées dans la penderie.

Prise par la fatigue je m'assis sur une chaise face au miroir de la coiffeuse. J'en profita pour jeter un vaste coup d'oeil sur mon reflet, habillé d'une robe de nuit et les cheveux en cascade. Il devait être 12h40, je m'étais levée d'un sommeil tourmenté par mes pensées.

« Miroir, surface vitreuse sur laquelle est reflétée une image fugitive pour la grande désillusion de l'homme. » Il n'y a rien de plus trompeur qu'un reflet.

J'ai l'impression de porter un masque, cette femme devant moi n'est pas moi. Elle, elle à l'air forte, sûr d'elle, impénétrable et téméraire. Alors qu'au fond, la fragilité, le désespoir et la détresse sont au coeur de son âme. Elle n'est même pas capable d'obtenir l'amour qu'elle convoite tant et elle le comble avec la gloire qui lui est promise, sous le feu des projecteurs Qui suis-je d'ailleurs pour la juger ? Une simple spectatrice qui n'interprète que ce qu'elle voit ? «détermination, beauté, travail» pronoçais-je. Aujourd'hui je serai cette femme à la beauté perfide et illusoire, en surface comme à l'intérieur, dans l'âme et dans les gestes, dans les paroles et dans les actes. Comme accoutumance.

Mon attention se dirigea vers le téléphone fixe qui sonnait, avec lenteur je décrocha. J'essaye de prendre un air joyeux avant quand une voix de femme retenti dans le combiné.

_ Résidence Franco, qui est à l'appareil ?

_ Bonjour Mlle Grant, c'est Dr Chapman du Metropolitan Center.

_ Ah oui... Heu...

_ Juste pour vous informer que Monsieur Franco est enfin prêt à sortir, et vous pouvez venir le chercher.

_ Très bien.

Je mis fin à l'appel aussitôt, il ne manquait plus que ça... Encore un autre fardeau à supporter. Soudainement une idée me traversa l'esprit, j'avais encore du temps pour chercher ce deuxième portable, je pourrai en savoir plus sur ce que me cachait Jake.

J'accouru dans la chambre à la recherche de cette objet dont j'aspirais tant. Je fouilla avec acharnement les tiroirs, les sacs, le matelas, les dessous de meuble, les armoires, et même les chaussures, mais en vain je ne trouva rien. Mes espoirs c'étaient envolés contre toute attente.

********

_ Rien n'a changé... C'est exactement à quelques exceptions près comme je l'avais laissé, déclara t-il en posant son sac.

_ Tiens, dis-je en lui tendant l'ordonnance, le médecin t'a prescrit des anti-douleurs.

Il prit la feuille sans même regarder pour la fourrer dans la poche de sa veste. Ensuite se dirigea dans la salle à manger et s'assiéger dans l'une des chaises de la table à manger. Je le rejoignis quelques secondes plus tard.

_ Aah ! soupira t-il. J'ai une de ces faims, tu peux même pas t'imaginer à quel point la nourriture est infecte là-bas.

_ Et... ? meuglais-je interloqué.

_ Fais moi à manger, dicta t-il.

Je m'étais dilaté la rate à l'écoute de ses mots, il voulait retourner aux urgences ? Je suis une catastrophe en cuisine, la preuve j'ai même du mal à faire cuire des pâtes ! Des pâtes bon sang ! Tout ce que je me contentais de faire jusqu'à maintenant c'est de faire chauffer des plats au micro-ondes ou de commander chez un traiteur.

_ Mais enfin Jake, tu sais mieux que personne que je suis une plaie dans ce domaine. Tu ne te souviens pas de la dinde du Tanksgiving il y a deux ans ? Tu as failli t'intoxiquer !

Enfant j'étais un vrai tomboy je haïssais les fourneaux, mais j'étais toujours la première à table. Ma mère essayais de m'y convaincre en vain mais je préférais largement aider mon père dans le garage. Et puis je trouve dégradant cette image de femme au foyer contraintes à préparer des plats à son homme jusqu'à la fin de ses jours, c'est pas mon rôle ça...

_ C'est l'occasion de te racheter ! Tu vois ces livres de cuisine, indiqua t-il en pointant du doigt l'une des étagères, ils sont spécialement conçu pour les gens comme toi, les Donald Duck des fourneaux.

_ Et... Pourquoi ne le ferais-tu toi même ? demandais-je.

_ Mais voyons j'ai risqué la mort et...

_ Oh non ! coupais-je. Ne t'en sert pas comme un justificatif ! Et puisqu'on en parle, pourrais tu m'expliquais à quoi te sert un deuxième téléphone ? interrogeais-je.

Il passa sa main sur sa nuque avant de se frotter le crâne.

_ De quoi tu parle ? répondis t-il faussement étonné.

_ Arrête ton cinéma je t'en pris ! Tu toi même sortis de ta bouche.

_ Je ne vois pas absolument de quoi tu parle et je...

_ Ne mens pas ! Tu as de la veine que je n'ai rien trouvé dans tes affaires ! hurlais-je.

Il se leva brusquement et s'avança l'impression d'être très en rogne et intrigué à la fois. Son visage était crispé et ses poings raffermis.

_ Tu as fouillé dans mes affaires ? répéta t-il.

_ Oui espèce de menteur ! vociférais-je.

En l'espace de quelques secondes sa paume fouetta violemment ma joue, un soufflet comme dirait Corneille. J'avais reçu une gifle. Jake avait osé levé la main sur moi pour la toute première fois.

*******

Voilà une demi-heure que je m'étais enfermé dans le garde-manger craignant d'en ressortir. Jake cogner avec fureur sur la porte me suppliant de le pardonner et de revenir.

Je m'étais recroquevillée sur moi-même et faisait la sourde oreille face à ses excuses. Tout ce qui n'importait là maintenant, c'est ce geste de pur misogyne qu'il avait tenu envers moi. Ce n'est pas la claque en elle même qui me terrifiait c'est lui, comment avait-il pu ? Lui qui auparavant n'aurait jamais fais de mal à une mouche. Qui est cet homme derrière la porte ?

_ Anna, je t'en supplie ouvre cette porte ! Je suis sincèrement désolé...

Je me releva et tel une lionne prêt à déchiqueter sa proie de ses crocs aiguisés et rugi :

_ J'ouvrirais cette porte une fois que tu seras calmé !!

_ Comme tu voudras ! répliqua t-il, de toute façon j'ai un rendez-vous professionnel très important, je m'en vais !

_ Bon débarras ! m'égosillais-je.

Le bruit de ses pas résonnaient et s'éloignaient peu à peu. J'attendis un instant, un claquement de porte retentit su d'un bruit de moteur. La voie était libre.

Je déverrouilla le loquet de la porte et sorti en catimini de la pièce. Immédiatement je pensa à prendre mes affaires et à m'en aller mais après réflexion l'idée me parut stupide. Il me traquerait et me retrouverait ce qui accroit le danger.

Et puis je ne pourrais pas découvrir ce qu'il cachait, c'est plus fort que moi, il le faut.

Brusquement mes orteils heurtèrent un objet, une montre Cartier en cuire ornée de diamants pour être exact. Evidemment je pensa qu'elle appartenait à Jake mais je me souvenais aussitôt qu'il ne portait jamais de cuire autour de son poignet, ça lui provoquait des plaques rouges démangeantes, une sorte d'allergie. Il s'en plaignait souvent et maudissait les montres en cuire, impossible qu'elle lui appartienne. Alors qui pouvait en être le propriétaire ? Un homme qui l'aurais récemment perdu, qui aurait été ici et... Zut.

*******

_ Anna ? interpella Lucas.

Dressée devant la porte de son loft, je plongea ma main dans mon sac pour en ressortir la montre.

_ Elle t'appartient ? demandais-je froidement.

Il la reluqua un moment puis secoua sa tête. Sa chemise à moitié déboutonner et sa braguette ouverte étaient suspectes. Je reconnaissais cette air faussement réjoui et embarrassée à la foie, il y avait une femme à l'intérieur et pas n'importe laquelle.

_ Non, elle n'est pas à moi, confirma t-il.

Sa réponse me heurta presque, si elle n'était pas à lui à qui pouvait bien t-elle être ?

_ Tu en ai sûr ? insistais-je intriguée.

_ Mais voyons, je m'en souviendrais si elle était à moi.

_ Très bien, concluais-je.

Etrangement il donnait l'impression de fuir mon regard, apparemment ma présence le gênais, heureusement pour lui je n'allais pas durer.

_ Qu'as-tu ta sur joue ? repris t-il.

Et toi pourquoi t'es tu rhabillé à l'arrache ? Tu penses que je suis dupe ? Je connais très bien ce comportement...

_ Je me suis brulé avec... Un fer à lisser, mentais-je.

_ Ah, sois prudente la prochaine fois... Heu... C'est pas contre toi mais je suis un peu occupé là, tu pourrais repasser plus tard, dit-il en jetant un coup d'oeil à l'arrière de son épaule.

Il a vraiment du toupet celui-là ! Comment peut-il me faire ça ? Après tout ce qui c'est passé la veille... Moi-même, la séductrice indifférente aux sentiments des autres je n'aurais jamais fais un coup bas pareil, pas à lui en tous cas.

_ Amuse-toi bien.

_ Pardon ?!

_ Prends moi pour une idiote tant que tu y es. Tu saute la première venue, c'est comme ça que tu fonctionne non ? déclarais-je en haussant la voix.

_ Écoute c'est pas ce que tu crois... C'est que...

_ Épargne-moi tes explications abracadabrantes s'il te plait, c'est ton droit après tout. C'est moi le dindon de la farce dans cette histoire, déclarais-je en ricanant. Comment ai-je pu me faire aussi facilement berner par un type comme toi ? Mon chère Lucas, sache que tu vas le payer très cher, menaçais-je. Ah oui au fait, n'attrape pas des morpions ça serait quand même dommage d'en refiler aux autres, hurlais-je en tournant les talons.

******

« Calme toi » me répétais-je, j'hésitais à démarrer le moteur. J'étais bien trop furieuse pour conduire. Ça n'étais pas de la déception ou de la tristesses que je ressentait c'était de la haine. Mon portable affichait un messages d'un numéro inconnu.

« Hola Señorita, j'organise un bal masqué. Tu vois ce genre de truc débile hyper chiant où on sert du vin hors de prix, tout le monde rit d'eux même et on parle avec un ton ridicule ? Bah voilà, tu y es conviée. J'ai à te présenter à des amis (je sens qu'il vont t'adorer). Et surtout viens accompagné, je te donnerai le lieu et la date prochainement. xoxo

Captain Flynn.

Ps : Ne me demande pas comment j'ai eu ton numéro, tu risques de péter un câblé si tu l'apprends.»

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