PDV Hermione
J'avais passé la nuit à regarder les étoiles sur la terrasse commune du dortoir avant de m'endormir profondément, jusqu'à ce que quelqu'un vienne me secouer l'épaule tout en me déposant un baiser sur le front.
- Tu dormirais sûrement mieux dans ton lit, non ?
- Sûrement raison, toi ?
- Quoi ? Je ne comprends rien de ce que tu me dis, on dirait que tu es bourrée.
- Chut, je soufflais.
- Je n'ai pas le choix, désolé, dit Louis Wilde, préfet de Serdaigle.
Il me jeta un verre d'eau au visage, et je me levais en sursaut.
- Mais tu es malade ?! je hurlais.
Louis Wilde s'approcha de moi, toucha légèrement ma joue.
- Tu ne peux pas savoir à quel point, poupée, il sourit narquoisement.
Suite à cela, il tapota une ou deux fois le bout de mon nez, puis me fit un clin d'œil avant de se retourner. En s'éloignant, je l'entendis murmurer :
- Elle ne peut pas savoir... mais elle n'attendra plus très longtemps.
*
Ses paroles m'avaient totalement gelée. Je couru à ma chambre pour me changer et j'allais me poser dans mon lit quand j'entendis ma porte s'ouvrir. En levant légèrement la tête, je découvrais un Drago Malfoy tout mignon en t-shirt à manches courtes noir et bas de survêtement noir.
- Je voulais te dire quelque chose, commença le blondinet.
- Vas-y, je t'écoute.
Je soufflais et me laissais retomber dans mes couvertures. Drago, s'installa à une distance respectueuse de moi, dans la même position.
- Je ne veux plus qu'on utilise la magie entre nous deux, parce qu'on ne s'en sert que pour se faire du mal. Il faut changer cela.
- Tu deviens romantique maintenant ?
- Faut croire qu'après ce que j'ai vu dans la douche je me suis posé et je suis devenu un peu moins con après maintes réflexions.
- Tu le deviens pour me déshabiller et me...
- NON, bien sûr que non, même si j'aimerais bien te baiser ce n'est pas ça. En fait j'ai vu une petite marque au bas de ton dos, juste au dessus du début de tes fesses, et aussi je suis fatigué de nos disputes.
Je ne répondis pas sur sa fatigue, puisque je ressens la même chose.
- C'était quoi comme marque ?
- Je n'en ai aucune idée, il faudra que je la vois encore pour en être sûr et te la décrire.
- Non, il en est hors de question, je m'offusquais.
- D'accord, mais tu ne sauras jamais ce que c'était, il ferma les yeux.
Je le regardais un peu, puis je reportais mon attention sur le plafond un long moment. Un sujet me titillais, et j'avais enfin l'opportunité d'aborder le sujet... nous sommes enfin tranquilles, nous sommes seuls, c'est le moment parfait. Ces derniers jours ont été une véritable course, les choses se sont enchaînées tellement rapidement !
- Dis-moi, est-ce qu'un jour on va discuter de ce qu'il s'est passé à l'infirmerie ?
- Si tu veux, je peux te montrer encore, il plaisanta.
- Me dire plutôt, parler de ce que tu chuchotais quand tu pensais que je dormais.
- Ah... je ne pensais pas qu'on aurait cette discussion un jour.
- Très bien...
J'étais très déçue.
- Hermione, je suis désolé...
- Pourquoi donc ?
- On avait dit qu'on n'aurait pas de relation.
- Si...
Je me jetais à son cou, et le mordit le lobe de l'oreille. Je savais parfaitement le faire gémir, et je l'attirais à moi afin que nous nous retrouvions dans une position de missionnaire.
- Hermione Granger, tu ne crois tout de même pas avoir le pouvoir sur moi ?
- Je ne peux pas le croire puisque c'est sûr que je l'ai ! Je sais exactement où se trouvent tes points sensibles.
- Et moi pas ?
- Non, tu ne les connais pas, je lui fis un clin d'œil. Va te coucher, on a cours demain !
Je l'embrassais délicatement et amoureusement. Il fallait vraiment que l'on ait une discussion car j'étais prête à lui montrer mes sentiments, à lui seulement, pas aux autres.
J'aimais cet homme qui se tenait torse nu face à moi. Attendez... TORSE NU ??? Il ne l'était pas tout à l'heure ! Je sentais l'excitation monter alors je décidais de me détacher de cette étreinte pour lui ouvrir la porte de ma chambre avec un grand sourire sur les lèvres, et contre toute attente, il ne me suivit pas et il se contenta de s'allonger dans mon lit.
- Qu'est-ce que tu fais ? je lui demandais tout en refermant la porte.
- Tu m'as dit de partir me coucher, donc c'est ce que je fais.
- Tu vas dormir dans ma chambre ?
- Oui, dans ton lit, et je tiens à t'informer que je dors en caleçon.
- Et moi, en pyjama, je rougissais alors qu'il se déshabillait.
- Tu n'as pas envie d'être sexy pour moi ? il me fit des yeux de chatons, tranquillement allongé dans mes couvertures.
- Non je n'en ai pas envie, bonne nuit Drago ?
- Pourquoi Drago ?
- Je ne sais pas, j'aime bien t'appeler comme ça maintenant.
Il m'embrassa une dernière fois et il s'endormit dans mes bras. Je sentais son odeur mentholée me chatouiller les narines et me procurer des frissons. Je sais qu'il m'aime, hier soir à l'infirmerie il l'a avoué, mais ça me blesse qu'il ne l'assume pas... peut-être a-t-il besoin de temps ? Je déteste attendre et pourtant c'est la seule solution que j'ai... peut-être que dans quelques semaines les choses seront différentes.
Ayant chaud, je laissais le Serpentard dormir dans mon lit aux couleurs bordeaux et or pour aller profiter de l'air frais sur la terrasse. J'avoue que la chaleur est aussi un bon prétexte pour m'isoler de celui qui torture mon esprit. Je repris le livre découvert ce matin et recommençais la lecture depuis le début, mais elle se coupait toujours au même endroit que précédemment. Épuisée, je m'endormis sur le petit banc.
*
Quelques heures plus tard, je fus prise d'un mal de dos atroce qui me réveilla soudainement. Je me levais à la hâte, je n'aurais pas dû dormir ici. J'entendis des pas dans mon dos.
- Pourquoi tu n'es pas restée dans le lit ? s'inquiéta le blondinet qui me tendait une tasse de thé encore fumante.
- Je ne sais pas, j'étais juste venue me rafraîchir. Quelle heure est-il ?
- Il est dix heures passées.
- QUOI ?! Mais Malfoy ! On est lundi on est très en retard !
- On m'a demandé de te laisser te reposer autant que tu en avais besoin, et si tu dormais c'est que tu en avais besoin, il s'installa sur le banc en s'étirant, nos cuisses se frôlaient. Par contre, maintenant que tu es réveillée, on va devoir y aller.
- On commence par les cours de défense contre les forces du mal. On va se battre, ça va être cool ! j'étais surexcitée.
- On sait déjà se battre nous ! Tu ne veux pas te rendormir un peu ?
- Non ! Bouge ton corps, paresseux.
- Paresseux ?! On verra ça Granger ! Mais avant quoi que ce soit, je dois accomplir une chose dont j'ai rêvé toute la nuit. Je m'en excuse d'avance.
Je n'eu pas le temps de demander ce qu'il avait à faire que je le sentais déjà me pincer les fesses, encore une fois. C'est une mauvaise habitude qui est en train de s'installer ! Et encore une fois, comme à chaque fois qu'il fait ça, je me défends en lui assénant une bonne tape sur la main pour qu'il me lâche.
- Je ne pourrais jamais te baiser si tu ne me laisses pas toucher ton petit cul ! il ripostait.
Pour me venger je posais délicatement ma main sur son pénis, ce qui eut pour effet de le faire durcir et aussi de faire rougir le jeune homme, qui restait bouche bée. Il se colla à moi pour m'embrasser et il murmura à mon oreille :
- Tu ne veux pas que je te baise mais si tu continues je serais dans l'obligation de le faire !
- Ou alors tu peux toujours te soulager seul !
Puis je partis dans ma chambre m'habiller, le laissant seul comme le con qu'il était sur la terrasse. Je m'habillais rapidement, fis un détour par la salle de bains pour m'attacher les cheveux et me brosser les dents avant de filer en cours, sac sur l'épaule, en abandonnant ma tasse de thé sur la table basse de la salle commune.
Je rejoignis rapidement Harry, Ron et Ginny, et je partis à leur rencontre. Je saluais mon couple favoris en les serrant brièvement dans mes bras et ignorais volontairement mon abrutis d'ex.
- Alors, comment tu vas ? me demanda Harry.
- Très bien, ne t'inquiète pas pour moi. Et vous ? je trépignais d'impatience de rentrer dans la salle de classe et de joie de voir mes meilleurs amis.
- On est comme des mômes à Noël ! s'émerveilla Ginny. On va enfin avoir un peu d'action, on sera les plus doués en combat ! Enfin... je vais tous vous fumer !
- Pas sûr, ria Harry.
- Et pourquoi donc ? elle s'offusquait. Parce que je suis une femme ?
- Non, parce que Hermione a des superpouvoirs et pas toi, il lui tira la langue gentiment.
Je le regardais droit dans les yeux et il comprit très rapidement qu'il avait fait une erreur et s'en excusa plus vite encore, mais Ginny me pris le bras et m'entraîna un peu plus loin.
- Je suis désolée ma belle, il ne l'a pas fait exprès, s'excusa à son tour la rouquine.
- Je sais ce n'est pas grave, mais c'est tellement dur et troublant. En plus, Abelforth ne m'aide pas du tout !
- Si tu veux en parler, je peux toujours t'aider, proposa gentiment ma meilleure amie.
- Tu promets de ne pas en parler, même pas à Harry ?
- C'est promis !
On se serrait la main et je commençais alors mon récit.
- Grâce à Madame Pince, j'ai découvert un livre qui décrit ce qui m'arrive. C'est un livre ensorcelé qui me dit ce qu'il se passe une fois que les événements sont passés, et moi seule peut le lire. Il y avait d'inscrit qu'on appelle ça la Magie Miroir, qui reflète mon âme. Lorsqu'elle sent le danger elle s'exprime en trois phases. J'ai déjà connu les deux premières, qui sont décrites dans le livre. La phase une exprime la peur et la frustration, quand les Mangemorts sont arrivés et quand j'ai discuté pour la dernière fois avec Ron. La seconde phase la colère et la peur de soi-même, quand Abelforth ne voulait rien nous dire et quand j'ai appris que c'est Fernand qui a couché avec Ron. Comme je n'ai pas vécu la troisième phase elle n'est pas apparue dans le bouquin, et tous les autres chapitres apparaîtront lorsque j'aurais connu toutes les phases. C'est tout ce que je sais.
- C'est peut-être tout mais c'est déjà énorme ! Il n'y avait vraiment plus rien d'autre d'inscrit ? me pressa Ginny.
- Si, en gros il faut que j'apprenne à contrôler mes émotions, ou alors que je les laisse s'exprimer, au choix, le but étant d'éviter de me renfermer sur moi-même sinon "j'explose", je mimais le dernier mot en faisant des guillemets avec les doigts.
- Il faut rentrer en classe sinon on va être en retard, Harry et Ron sont sûrement déjà installés. On en reparle plus tard ?
Je hochais la tête pour dire oui et nous reprîmes le chemin inverse pour rejoindre notre classe. Je trouvais Ginny très silencieuse, trop silencieuse pour une jeune femme qui est habituellement pleine de joie. Elle qui avait toujours quelque chose, elle semblait juste aussi perdue que moi, et elle arborait un air triste et sombre.
Une fois arrivées devant les immenses doubles portes boisées de la grande salle, nous retrouvions des élèves pleins de joie et de bonne humeur, puis à l'intérieur de la salle, quelque chose clochait. Je sentais que la magie noire avait été utilisée dans cette pièce, elle me parvenait comme par vagues de souffrance et tout le monde à l'intérieur pouvait la sentir aussi distinctement que moi.
Notre nouveau professeur qui était assez vieux et grand, Monsieur McCall, fit son entrée et il nous expliqua tout en s'avançant vers nous ce qui allait suivre.