Chapitre 23 : La victime du Sectumsempra

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PDV Hermione

Mais que lui était-il passé par la tête ? Le Ron que je connaissais n'avait rien à voir avec ça.

Je soutenais d'une main sur sa joue le visage d'Harry et répétais encore et encore la formule en faisant le même geste avec ma baguette.

- Vulnera Sanentur... Vulnera Sanentur...

Ginny, en pleurs, fusillait son frère du regard, hurlant qu'elle allait le tuer de ses propres mains une fois qu'il n'y aurait plus de témoin.

Il fallut un moment qui sembla durer une éternité pour que Madame Pomfresh l'infirmière arrive avec le professeur Abelforth Dumbledore, tous deux haletants de la course qu'ils venaient de faire pour arriver à temps.

- Seigneur, Hermione tu l'as sauvé, soupira Madame Pomfresh, une main sur le cœur et l'autre sur la taille.

Dumbledore essayait de me parler, car je présentais plusieurs symptômes de début de transe, même si je contrôlais encore assez pour qu'elle ne prenne pas le dessus sur moi.

- Tu fais d'énormes progrès, continue comme ça Hermione, tu as la situation bien en main. Tu peux te féliciter pour Harry...

- Non, j'ai fait ce que n'importe qui aurait fait sauf cet abruti de Weasley, qui n'aurait pas été foutu de tenir la baguette ne serait-ce que dans le bon sens ! je hurlais.

Je pris un instant adossée à un mur pour me calmer avant de poursuivre, la voix lourde :

- Qu'aurions-nous fait s'il était mort professeur ?

- N'y pense pas, ce n'est pas arrivé, il tentait de me rassurer comme il le pouvait. Pour l'instant vous allez aller suivre votre cours avec les autres élèves, à l'exception d'Harry qui va se reposer mais que vous pourrez voir plus tard et de Monsieur Weasley, haussa-t-il le ton, qui va me suivre tout de suite dans mon bureau !

La voix du vieil homme s'était faite dure et autoritaire, sans avoir à crier ou hurler. Elle se suffisait à elle-même pour faire trembler un élève si l'envie le prenait. Madame Pomfresh, grâce à un sort, souleva Harry et l'emmena à l'infirmerie et Ginny attendit qu'il disparaisse de notre vue pour se mettre à hurler sur son frère.

- Mais quel con ! QUEL PAUVRE CON ! COMMENT AS-TU OSE LEVER LA BAGUETTE SUR LUI, RONALD WEASLEY ? TON PROPRE MEILLEUR AMI ? JE VAIS T'ASSASSINER DANS TON SOMMEIL. MONSTRE !

- Il parlait avec Malfoy, il lui disait qu'il avait une idée de surprise pour Hermione. ELLE EST AVEC L'ENNEMI ! Vous ne devriez même pas lui adresser la parole, que ce soit à elle ou Drago !

Ginny, prise par la colère tentait de le frapper de toute ses forces, quoi qu'il n'avait pas l'air de souffrir énormément.

- ELLE EST AMOUREUSE DE LUI ! TOUT EST TERMINE ENTRE ELLE ET TOI, TU VAS FINIR PAR NOUS LA TUER AVEC TES BÊTISES ! Tu n'es qu'un abruti. Lui au moins, il a le mérite de la traiter correctement ! Il voulait lui faire un cadeau sublime et juste parce que Harry l'aide, tu fais ça ? Sale con !

- LA FERME ! Je m'en fous de leur petit couple parfait à la con !

- Je crois que tu ne réalise pas bien Ronald, grondait Ginny d'une voix calme, mais si grave qu'elle nous fit tous frissonner dans la salle, même le professeur Dumbledore. Tu as failli tuer ton meilleur ami, mon petit-ami, le meilleur ami d'Hermione, alors qu'il était juste en train de discuter ! Comment tu peux t'en prendre à quelqu'un qui te faisait confiance et qui ne faisait rien de mal, et ensuite penser que tu es encore dans ton bon droit ?

Je ne supportais plus de les entendre, il fallait que je parte, alors je me mis à courir. D'abord doucement puis de plus en plus vite, je ne m'arrêtais pas même si mon corps me hurlait de prendre ne serait-ce qu'un instant de répit. Les larmes chaudes dévalaient mes joues et les gens sur mon passage me regardaient comme si j'étais un monstre, à cause de mes phases et de la Magie Miroir. Au bout d'un moment j'entendis des pas me rattraper mais je décidais d'ignorer la personne qui me suivait même si je ne savais que trop bien qui c'était. Au bout d'un moment je finissais ma course en tombant dans des escaliers sombres et toujours en pleurs. Je ne savais pas où je me trouvais. C'était une immense salle presque plongée dans le noir. Les pas qui me suivaient se cognèrent contre mon dos.

- Pardon Hermione, on ne voit rien ici.

Je n'arrivais pas à répondre, j'étais effondrée dans ses bras musclés. D'une main réconfortante il caressait mes cheveux et embrassait mon front.

- Sais-tu où nous sommes ?

Je secouais la tête négativement en guise de réponse. Comme il ne pouvait pas me voir, je répondis quand même :

- Non.

- Je suis désolé, tout ça est de ma faute. Je parlais avec Harry , je voulais te faire une surprise et il nous a entendu, c'est pour ça qu'il a jeté un sort. Au début c'est moi qu'il visait, mais au dernier moment Harry m'a poussé et l'a pris... je crois qu'il savait d'avance ce qu'il allait me faire... j'ai cru qu'il allait réessayer pour me tuer, mais on était tous les deux avec le regard fixé sur Harry. J'étais tellement paralysé et je ne connaissais pas le contresort, je suis désolé Hermione.

Sur ces mots, je décidais de trouver ses lèvres. Je ne voulais pas en entendre davantage, ce n'était pas de sa faute, il ne pouvait pas savoir ce que Ron allait faire.

- Tu n'as pas à être désolé. Harry sauve toujours tout le monde donc peut importe qui ça aurait été, il se serait mis à sa place. C'est la faute de Ron, il est malade d'avoir fait une chose pareil. Je ne comprends pas son comportement, on ne l'a jamais connu ainsi...

- Hermione je te pensais plus intelligente que ça, soupira Drago en se frottant le front.

- Comment ça ?

- La première fois que Ron a couché avec Fernand, il voulait juste du sexe histoire de voir si il t'aimait toujours. La seconde fois, c'était pour te rendre jalouse devant la salle sur demande car il savait qu'elle était devenu une ennemie pour toi. Il ne cherchait pas forcément à te faire souffrir, il voulait surtout un bon coup ou quelqu'un qui se laisserait baiser facilement pour attirer ton attention, ce qui n'a pas fonctionné. Ensuite pour le sort qu'il a jeté sur Harry, il m'était destiné car il venait de comprendre que tu avais tourné la page avec son pire ennemi. Que ça ait touché Harry ne le dérange pas plus que ça car il a vécu comme une trahison le fait que lui et moi devenions amis et le fait que son meilleur ami valide notre couple.

Je l'embrassais encore, je voulais qu'il se taise, je voulais son corps. Il était si habile avec les relations humaines, il comprenait si bien les gens. J'en voulais toujours à Ron, mais au moins je savais pourquoi il avait fait ça, même si ses réactions me dépassaient et que je ne le comprenais pas du tout.

Drago répondit à mon baiser après quelques micro secondes d'hésitation. Il passa sa main dans mes cheveux, le baiser doux devenait pressant et violent, passionné. Ce n'était plus le baiser tendre de l'amour, c'était le baiser enflammé du désir.

Après de longues minutes, nous fûmes interrompu par une personne en pleurs  qui venait d'entrer dans la salle. Mon cœur loupa un battement, ses pas se rapprochaient.

Après la guerre - DramioneWhere stories live. Discover now