Une semaine s'était écoulée depuis l'après-midi passé avec les autres acteurs. Mes parents étaient de retour à la maison et Chandler était retourné chez lui -juste à côté-.
Je me leva du lit, enfila mes Vans galaxie et une veste à l'effigie de la série avant de quitter ma chambre avec mon téléphone en main. Je descendis les escaliers rapidement, marcha jusqu'à la cuisine, mais une conversation entre mes parents me stoppa dans mon élan :
- Mais chérie, il faut lui dire à Kennedy, elle a le droit de savoir...
- Je... je ne veux pas, elle va souffrir à cause de moi et elle est souvent en train de reporter les erreurs sur elle. Alors non, déclara durement ma mère.
- Ce n'est pas une erreur, c'est juste une maladie... tu vas t'en remettre, j'en suis sûr, rassura mon père.
- Mais cette maladie me ronge de l'intérieur ! Je vais mourir dans peu de temps ! En plus, il y a aucun remède ! J'ai l'impression que tu ne comprends pas ça... que cela ne te fais rien... Je me sens si faible...
- Tu ne vas pas mourir ma puce, nous serons là pour te soutenir... Tu peux compter sur nous. Et puis... les médecins vont trouver quelque chose pour te guérir...
- Mais comment va t-on le dire à Kenny ? Elle va être si... dévastée...
- On va rien lui dire pour le moment...
- Mais je vais mourir dans trois mois ! Je veux qu'on lui dise finalement...
Des larmes coulaient de plus en plus sur mes joues, je n'arrivais pas y croire. Je recula et me mis à courir à l'extérieur de la maison en claquant la porte.
Je sortis de ma propriété, courus jusqu'à la maison de Chandler et toqua à la porte des Riggs. C'est son père William qui m'ouvrit en tenant dans sa main gauche une tasse de café fumant.
- Kennedy ? Que se passe t-il ? Me demanda t-il, inquiet.
- Je peux voir Chandler, fis-je, la voix tremblante.
- Oui bien sûr, entre donc.
J'entra tout en le remerciant, il referma derrière moi.
- Il est dans le salon en train de regarder la télévision avec Grayson, m'indiqua William.
- Merci beaucoup, disais-je, en essayant de sourire.
Je m'approcha du salon à pas de loups, je vis mon petit-ami avec son petit frère à rigoler devant les dessins animés.
- Chandler ? L'appelais-je, en sentant ma voix se briser à nouveau.
- Kenny ? Mais... pourquoi tu pleures ? Me questionna Gray'.
Chandler se retourna vers moi et vins à ma rencontre avant de me prendre dans ses bras. Je le serra dans mes bras en retour et les larmes affluèrent encore plus qu'avant, je prenais conscience petit-à-petit. Mon petit-ami s'écarta de moi en fronçant les sourcils, sa mère Gina arriva derrière et me demanda :
- Ma chérie, qu'est-ce que tu as ?
- C'est... trop dur à expliquer, soupirais-je, en essuyant mes larmes.
- Chand', monte avec elle dans ta chambre, elle est vraiment mal.
- J'y vais 'man, acquiesça Chandler.
Elle me souria tristement avant que nous montions dans sa chambre, je m'asseya sur son lit et il s'installa à côté de moi.
- Tu veux en parler maintenant ?
- Il le faut...
- Ne te presse pas surtout, prends ton temps, me souria t-il en me prenant dans ses bras.
- Ma... ma mère va mourir... dans trois... mois, pleurais-je.
- Je... désolé Babe, je suis là, fit-il en me berçant. Ça va s'arranger, j'en suis sûr.
- Nan, il y a pas de remède... elle va mourir et nous... quitter...
Chandler continua à me bercer pour me rassurer, quand des éclats de voix nous parvenaient, c'étaient mes parents. Mon petit-ami commença à se lever pour aller voir, mais je le retins par le bras :
- N'y vas pas s'il te plaît, le suppliais-je. Reste avec moi...
- D'accord, je vais attendre qu'ils soient partis, okay ?
- Okay.
Il me souria et m'embrassa sur le front pour me détendre.
*Éllipse d'une vingtaine de minutes*
Plus aucune voix se faisaient entendre, seulement le claquement de la porte d'entrée nous signalait le départ de mes parents.
- Je vais y aller, je vais te ramener un truc à boire si tu veux.
- Oui merci, souriais-je faiblement.
Il me regarda avant d'afficher un léger sourire sur ses lèvres et de détourner le regard vers la porte. Puis, il quitta la pièce en me laissant seule avec mes pensées.
***
Il revint quelques minutes plus tard avec un verre de jus de fruits.
- Voilà pour toi, fit-il en me tendant le verre.
- Merci.
J'en bus quelques gorgées avant de poser le verre sur la table de nuit, je ne pouvais quasiment rien avaler, j'étais beaucoup trop mal pour faire quoi que ce soit.
- Ma mère prépare à manger pour ce soir, tu peux rester ici ce soir.
J'hocha ma tête de haut en bas, puis je baîlla légèrement.
- Repose-toi, tu as le temps avant que l'on mange, ria t-il.
Je souria et me coucha, Chandler se posa à mes côtés et je cala contre lui avant de me laisser emporter par le sommeil...
*Éllipse de la nuit*
Je me réveilla avec un léger mal de tête, je regarda autour de moi et vis que j'étais encore dans le lit de Chandler qui dormait encore à mes côtés. J'étais habillée comme hier, seulement une couverture me couvrait pour éviter que je n'attrape froid.
Je me leva en faisant le moins de bruits possibles, enfila mes Vans et rangea mon téléphone dans la poche arrière de mon jean. Je griffonna un petit mot pour mon petit-ami le prévenant de mon départ :
Hey Bae ! Je suis partie chez moi pour mettre les choses au clair avec mes parents, je ne voulais pas plus déranger et merci pour ce que vous avez fait pour moi. Je ne vous remercierai jamais assez, bon voilà... Je t'appelle dès que je peux.
Je t'aime, Kennedy <3
Je déposa le papier sur la place vide à ses côtés et m'éclipsa de la pièce. Je descendis les escaliers, je croisa William qui s'apprêtait à partir au travail.
- Kennedy, comment tu vas ?
- Beaucoup mieux, merci.
- Tu rentres chez toi ? Me demanda t-il.
- Oui, j'ai laissé un mot à votre fils, je vais parler de ce qui s'est passé hier avec mes parents pour qu'on mette les choses au clair...
- Très bien, bon et bien... je vais te laisser filer. À bientôt !
- Au revoir Monsieur Riggs ! Saluais-je en ouvrant la porte.
Il me souria et je referma avant de me précipiter chez moi. J'entra avant de monter directement dans ma chambre où je pris de nouveaux vêtements pour aller me doucher.
***
Je ressortis habillée d'un jean skinny noir, d'un t-shirt de la même couleur et d'une chemise style bûcheron. J'enfila mes Nike Air Max 80 noires avant d'attraper une valise. J'attrapa tout ce qui me passait sous la main : sous-vêtements ; jeans ; t-shirts ; etc... Je recupéra mon chargeur de téléphone et le plaça dans ma valise.
J'écrivais ensuite une lettre destinée à mes parents :
Papa, Maman,
Désolé de vous dire cela, mais... votre petite fille chérie est partie ce matin-même. Je ne veux pas que vous m'appeliez, je voudrais être seule. J'ai besoin de réfléchir à ce que j'ai entendu hier après-midi.
Je suis désolée Maman de t'abandonner avec cette maladie sur les épaules, mais je n'ai plus la force d'affronter les problèmes en face. Trop de choses m'ont affecté et j'ai encore dû mal à m'en remettre...
Papa, je veux que tu prennes bien soin de Maman, encore plus que d'habitude. Elle a besoin de toi pour vaincre cette maladie, je veux qu'elle ne perde pas espoir comme moi je l'ai fait...
Je suis désolée de vous laisser avec tant de souffrance, mais je veux partir loin d'ici et refaire ma vie à zéro. Je ne vous oublierai jamais, car vous êtes ceux qui m'ont donné la vie et qui m'ont chéri jusqu'à aujourd'hui...
Dîtes à Chandler que je l'aime plus que tout au monde, et que je suis tellement désolée...
Je vous aimes très fort, Kennedy <3
Je pleurais, j'avais dû mal à croire ce que je faisais, mais je devais le faire.
Je plia la lettre, pris mes affaires et descendis les escaliers. Je déposa la lettre sur la table et pris une photo de mes parents avec moi, je la rangea dans mon sac à dos où diverses affaires étaient entreposées. J'ouvris la porte de chez moi et sortis, avant de refermer derrière moi montrant mon départ vers un autre endroit...