La voiture roulait et mon coeur battait. De plus en plus vite d'ailleurs. En plus de ça, je n'avais pas la folle envie de retrouver tout mes anciens camarades. J'allais aller à l'université, c'était une nouvelle vie pour moi et je préférais laisser les gens avec qui je n'avais pas de grandes affinités derrière moi. Nous ne tardions pas à arriver au bowling. Jim gara la voiture et nous sortions. Je prenais le plus de temps possible pour détacher ma ceinture, ouvrir la portière et me levé. Le pire, c'est que Jim n'avait pas l'air plus impatiente que moi. Il fallait que je sois fort. Je ne me comprenais parfois pas vraiment. Je n'avais eu aucun mal à aider mon père ce soir-là sur le pont mais par contre j'avais l'impression que j'allais mourir parce que je devais passer une soirée avec des amis. J'étais beaucoup trop prise de tête en plus d'être bizarre. Je sentais que la soirée aller être très longue, beaucoup trop longue.
Nous entrions à l'intérieur dû bâtiment, qui était fort grand en plus de ça. Là, déjà plusieurs personnes nous attendaient, dont Zoé qui se précipita dans les bras de Jim en hurlant. Pourquoi se faire autant repérer ? Je n'avais jamais compris les filles sur ce point-là. Il y avait des gens que je n'avais encore jamais vu, probablement les copains et les copines dont avait parlé Jim. Je saluais tout le monde, le temps que Zoé et Jim se parlent un minimum, puis je finis par Zoé qui me serra à mon tour dans ses bras, ce qui me fit frissonner. Je n'étais pas du tout tactile et les câlins, pour moi, il n'y avait rien de pire, quand bien même ça pouvait être réconfortant en temps de crise.
Les autres ne tardèrent pas à arrivé et Joey non plus d'ailleurs. Mais le pire fut quand je vis qu'une fille était à son bras. Cheveux noire, maquillage beaucoup trop prononcé et un jupe affreusement courte. Était-ce une blague ? Il aimait les brunes ! Pas celle avec une teinture et des cheveux aussi noire que le plumage d'un corbeau. Quand ils entrèrent, Jim et Zoé sifflèrent tandis qu'il rougissait, passant une main dans ses cheveux. Il était gêné et encore plus d'avoir une fille qui ne lui plaisait pas au bras, ça se voyait comme un nez au milieu de la figure. Je décidais de rester en retrait, quitte à être le dernier à dire bonjour. Jim s'approchait de moi, sa bouche presque collée à mon oreille.
-On dirait qu'il s'est vite remis de votre dispute.
-Un peu trop vite à mon goût, répondis-je en croisant les bras.
Elle s'écarta un tout petit peu, me regardant dans les yeux.
-T'es jaloux ou quoi ?
-Jaloux ? C'est Joey. Il fait ce qu'il veut avec qu'il veut.
-Ouais bien sûr...
Ils arrivèrent bientôt vers nous. Il me présenta, et heureusement.
-Voici Brian, c'est... heu... mon meilleur ami.
Il avait hésité mais il n'avait pas opté pour le classique : "c'est un bon ami". Je ne lui aurais probablement pas pardonné. Le corbeau -je l'appellerais comme ça désormais- me fit la bise. Ses lèvres rencontrèrent malheureusement ma peau. On aurait presque dit une ventouse tellement ses lèvres étaient imbibées de rouge à lèvres.
-Salut ! lança-t-elle avec enthousiasme.
-Salut ! répondis-je avec mon ton hypocrite que j'affectionnais particulièrement.
Elle me fixa quelque seconde avec un faible sourire. Moi j'étais plutôt gêné.
-C'est toi que j'ai eu au téléphone hier soir, non ?
Alors en plus de ça il avait ramené la fille qu'il s'était tapé la veille. De mieux en mieux.
-Heu...
-Mais si tu voulais même venir le chercher parce que tu t'inquiétais !
Je baissais les yeux, un peu honteux.
-Ouais, ouais c'était moi. Enfin je crois...
-T'es vraiment sympa comme pote !
Puis elle me donna une légère tape amical dont je me serais bien passer. Joey me fixa un moment puis parti parler avec un autre couple. Je soupirais, passant une main dans mes cheveux.
-Elle est sympa, lâcha Zoé en s'approchant de moi.
-Elle est horrible et terriblement gênante.
Elle me fixa.
-Heu... Si tu le dit.
-Oui et tu verras. Ils tiendront même pas une semaine.
-De toute façon on sera en France dans une semaine !
J'avais totalement oublié ce voyage. La sortie au golf le matin-même n'était peut-être pas si terrible que ça.
Tandis que les autres partirent chercher leur chaussures et payer, j'en profitais pour partir aux toilettes. L'endroit était extrêmement glauque. La porte se trouvait sous l'escalier qui menait à l'étage supérieur où se trouvait les tables de billards et autre jeux dans le même style. Une fois à l'intérieur, on pouvait s'apercevoir qu'il y avait pleins de petits couloirs dont les lumières vacillaient. J'adoptais une marche rapide. Une fois dans les toilettes, je me rinçais le visage, fit ce qu'il y avait à faire, me lavais les mains et sortit aussitôt. Je n'avais aucune envie de rester ici plus longtemps. Soudain, alors que je traversais le couloir, une ombre apparut. Rapide, trop vive pour que je ne puisse en distingué la forme. Je me stoppais net, regardant de tous les côtés.
-Y a quelqu'un ?!
Aucune réponse. Je sortis en courant.
Je pris mes chaussures et rejoignit mon groupe d'"amis". Ils m'attendaient tous, apparemment je jouais en premier. Je pris ma boule et la lança aléatoirement. Elle renversa une quille. Le second lancer en fit tombé deux. C'était un échec cuisant. Cependant, quand le corbeau -alias la nouvelle soi-disant petite amie de mon meilleur ami- lança sa boule, elle fit un strike.
-En plus d'être sympa, elle est douée, me chuchota Jim.
-C'est la chance du débutant.
Et cette affreuse nana enchaîna les strikes. Je prenais de plus en plus sur moi. À chaque fois qu'elle réussissait, Joey ne pouvait s'empêcher de crié de joie et de l'embrasser, nous infligeant une torture de plusieurs seconde. Alors que mon visage était rivé sur cette fille à laquelle mon meilleur ami était entrain de faire des caresses, Jim me frappa plusieurs fois.
-Quoi ?! criais-je.
-C'est ton tour ! hurla la blonde en me poussant.
J'en avais marre plus que marre. Sans savoir pourquoi, je lançais ma boule avec une certaine rage. Bizarrement, elle renversa la totalité des quilles. Je me retournais, adressant un sourire totalement hypocrite au corbeau, qu'elle me rendit en plus de ça. À la suite de ça, une certaine rivalité s'installa entre moi et cette fille. Nos strike s'enchaînaient et bientôt, nos amis remarquèrent que notre "compétition" dépasser le stade d'une simple envie de défis. Je ne savais même pas pourquoi j'avais envie d'être meilleur que cette fille, il n'y avait aucun intérêt, absolument aucun. Pourtant je ne pouvais m'empêcher de faire une compétition avec elle à chacun de mes actions. Quand elle rigolait, je rigolais encore plus fort. Quand elle parlait, j'avais comme l'obligation d'essayer de lui coupé la parole ou encore de raconter quelque chose de plus drôle et plus anecdotique. Au bout d'un moment, dans la soirée, alors que nous avions décider de bientôt partir chez Zoé, Jim me proposa d'aller cherché à boire, ce que j'acceptais volontiers. J'étais en sueur, le sourire aux lèvres et une lueur de défis dans mes yeux. J'ouvris l'un des boutons de ma chemise, détachant par la même occasion le nœud papillon que j'avais mis. Jim s'adossa au bar en attendant nos boissons. Moi, j'étais déjà prêt à repartir.
-Qu'est-ce qui t'arrives ? me questionna mon amie.
-Rien du tout pourquoi ?
Elle haussa les sourcils, pas du tout convaincue.
-Brian ne me ment pas. Tout le monde à remarqué cette espèce d'animosité entre toi et Stella.
-Stella ? C'est qui Stella ?
-La copine de Joey !
-Oh ! Oh oui ! Stella, bien sûr !
Dans ma tête, elle s'appelait encore "le corbeau".
-Vous vous connaissez ? C'est une de tes ex ?
-Ça va pas ou quoi ?!
Je me mis à rire, nerveusement bien évidemment. Mon verre arriva, je m'empressais de le boire pour coupé court à la conversation.
-Dis moi ce qu'il y a. T'es pas comme ça normalement. Et puis, tu es nul au bowling aussi !
-Regarde ! Je suis premier, je te demanderais d'arrêter tes préjugés.
Elle sourit légèrement puis reprit son sérieux.
-Sérieux Bri', y a quoi ? insista-t-elle.
-Mais je te jure qu'il y a rien ! J'ai juste envie de... compétition.
-Ben voyons...
-Quoi ?
-J'ai compris tu sais.
Moi-même je ne comprenais pas de quoi elle parlait. Sans masque mon ignorance, je lui demandais :
-Compris quoi exactement ?
Elle se mise à rire.
-Aller tu peux me le dire. Je suis ta meilleure amie, t'as pas le droit de me cacher ce genre de chose.
J'étais toujours aussi ignorant. Je prenais un ton on ne peut plus sérieux.
-Nan sérieusement Jim, tu parles de quoi là ?
Son sourire s'effaça net.
-Attend, tu comprends vraiment pas de quoi je parle ?
Je secouais la tête.
-Oh merde... Brian quand même !
Elle s'approcha de moi, m'attrapant par les épaules.
-Quand même quoi ? demandais-je avec un regard rempli de soupçons.
-T'es jaloux.
-Quoi ?
-Jaloux ! La jalousie, tu sais c'est que c'est rassure-moi ?
Je m'écartais d'elle.
-Jaloux de qui enfin ? C'est complètement stupide.
-De Stella.
-C'est qui Stella ?
-La copine de Joey ! hurla-t-elle.
J'acquiesçais, un peu honteux d'avoir déjà oublié son prénom.
-Tu racontes n'importe quoi.
Je prenais les verres que le barman venait de poser, en laissant quelques uns à Jim.
-Oh et ce n'est pas sa copine, c'est juste une connaissance avec qu'il a couché hier soir ! Rien d'autre, déclarais-je en me retournant vers elle.
Puis je repartais vers le groupe. Je m'assis à côté de Zoé, buvant mon verre le plus vite possible.
-Oh là ! Doucement cow-boy, on va pas te le voler ton verre, me dit Zoé en riant.
Ce fameux rire, le rire de Zoé. Il était tellement unique. Je ne pouvais pas m'en passer.
-Désolé.
Je posais mon verre, déjà vide. Ma jambe se remit à bouger frénétiquement.
-T'es sûr que ça va ?
-Jim dit n'importe quoi.
-Qu'est-ce qu'elle a dit ?
-Rien d'important.
-Alors pourquoi tu t'en plains ?
Je la fixais. Elle haussait les épaules.
-Si c'était rien, tu serais passer outre. Je te connais à force.
Quelqu'un appela Zoé qui se leva en un sursaut avant de foncer vers les boules pour jouer. Mon regard croisa furtivement celui de Joey, qui était encore collé à son corbeau. Je baissais les yeux dès que je le vis me regarder à son tour. Je m'enfonçais dans la banquette, sortant mon téléphone pour avoir une mine totalement désintéressée. Ce que j'oubliais c'est que j'étais totalement nul pour ce genre de trucs, à savoir fausser la vérité. La place à côté de moi ne fut plus vide très longtemps. Je détournais rapidement les yeux pour voir que c'était Joe qui avait prit place.
-Ça va ?
Je tournais la tête pour le regarder et rangeais mon portable.
-Super, et toi ?
-Arrête de mentir.
Voilà. J'étais le pire menteur de la Terre. Il fallait le faire quand même. Une phrase fausse sortie et on savait déjà que j'étais un menteur.
-Ok... lâchais-je un peu honteux.
-Je sais qu'elle te plaît pas.
-C'est surtout que c'est pas ton style.
À ce moment-là, Stella se mise à applaudir et à rire comme une pintade. C'était hilarant à voir.
-On change de style parfois tu sais, me répondit-il.
-De toute façon ça dura pas.
-Pourquoi tu dis ça ?
-Oh tu as déjà oublié ?
Ses yeux montèrent au ciel.
-Je te rappel que tu pars dans un autre pays bientôt. Moi j'ai pas oublié tu sais.
Le ton était donné.
-Brian arrête avec ça...
-Tu comptes leur dire quand à tes "amis" ?
-Je voulais faire l'annonce ce soir.
-Oh, comme c'est étonnant, dis-je avec ironie.
Ses yeux se mirent à me fixer. J'avais presque l'impression qu'il était prêt à me bondir dessus.
-Et toi ? cracha-t-il tout à coup. C'est quand que tu comptes leur dire que tu joues les super-héros ?
-Joey confond pas tout...
-J'ai autant de reproche à te faire que toi.
-En quoi tu devrais avoir ton mot à dire dans tout ça ?
-T'es... t'es mon meilleur ami. Je suis quasiment sûr que Jim ou Zoé réagiraient pareil que moi.
-Je vais t'expliquer un truc Joey. Tu ne diriges pas ma vie. Je fais ce que je veux et je m'en fous de savoir que tu veux que je sois en sécurité ou quelque chose comme ça. Mon père à déjà assez contrôlé ma vie comme ça pour que t'y mette aussi.
-Eh bien c'est exactement pareil pour moi Brian. Je respecterais tes choix quand tu respecteras les miens.
-C'est bon, vous avez fini ?
Jim se trouvait juste à côté de nous. Elle s'immisça entre nous deux, nous regardant chacun notre tour.
-On dirait un vieux couple sérieux. C'est dingue à quel point vous pouvez être ridicules. Un conseil, ne vivez jamais ensemble !
Joey ne sembla pas tiqué quand elle fit ces allusions... spéciales. Moi vivre avec lui, en collocation ? Et puis quoi encore ! Jamais de la vie. Il était invivable. J'avais déjà était dormir chez lui. Sa chambre était un véritable foutoir comparé à la mienne. De toute façon il avait les pires défauts du monde. Mon meilleur ami avait dû être un chieur, évidemment.
-Tu as tout entendu ? questionna Joe.
-La fin, oui. Et j'appuie encore une fois mes propos, vous êtes ridicules.
-Alors pourquoi tu restes là ?
-Parce que je déteste voir mes deux meilleurs amis se disputaient pour tes conneries. Vous êtes des vraies gamins quand vous vous y mettez, c'est dingue ! Même moi et Zoé ne sommes pas comme ça.
-Il a commencé, soufflais-je.
-Nan mais écoute-toi Brian ! T'as 5 ans ou bien ?
-Parfois on se demande, lança-t-il.
-Oh et ne relève surtout pas le niveau toi, déclara Jim en soupirant.
Il croisa les bras. Et tandis qu'elle allait dire quelque chose, une secousse se fit ressentir dans tout le bâtiment.
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Je sais je bombarde au niveau des chapitres d'Union Jack en ce moment x) Mais j'ai un inspiration incroyable depuis quelques temps alors j'en profite un maximum ! Croyez-moi, la suite promet du très lourd et l'histoire va devenir probablement plus intéressante :P
Des beuuuuuusous !