Ce matin, je me réveilla doucement, sauf que ces satanés rayons de soleil me brûlaient les rétines ! Je grogna et me retourna dans cet immense lit pour faire face à un Chandler tout sourire.
- Qu'est-ce qui te fait rire dès le matin ? Marmonnais-je dans l'oreiller.
- Toi, justement.
- Et pourquoi donc ? Le questionnais-je en me relevant sur un coude, encore endormie.
- Tu t'énerve déjà à cause du soleil, se moqua t-il. À peine debout et tu te plains !
- Ils sont comme ça les Français, répliquais-je en souriant.
- Tu... t'es française ? Bégaya Chandler.
- J'ai des origines. Tu sais avec mon nom "Maison", complétais-je.
- Aaaahh ! D'accord !
Je ria face à sa réaction quand nous entendîmes Gina nous prévenir que nous déjeunons dans une trentaine de minutes. Il m'embrassa lentement avant de se lever.
- On va se doucher ? Ensemble ?
- Euh.. hum... bredouillais-je en rougissant surprise par sa demande.
- Si tu veux pas...
- Je veux bien, lui souriais-je en le coupant.
Il me le rendit et nous prenons donc notre douche en amoureux. Après m'être séché, j'enfila des sous-vêtements propres et enfila une tenue légère, c'est-à-dire petit short noir avec de la dentelle sur le bas et un haut blanc un peu loose avec une paire tongs noires. Mes cheveux ondulés étaient attachés en une queue de cheval haute où quelques mèches rebelles ressortaient et une paire de lunettes de soleil de la marque Neymar Jr étaient posées sur ma tête.
- Enfin ! S'exclama Chandler en affichant un sourire enfantin.
- Roh ça va ! Je suis à peine maquillée aussi !
- Mais t'es magnifique comme ça ! Fit-il en m'embrassant sur la joue tout en attrapant ma main pour aller manger.
Nous descendions les escaliers en riant de bon coeur, je n'ai jamais été aussi heureuse de toute ma vie. En arrivant dans la salle à manger, je vis Gina assise à boire un café, tandis que William lisait le journal de ce matin qui annonçait une vague légère de froid pour le mois de septembre ainsi qu'une baisse du chômage.
- Bien dormi les enfants ? Nous questionna la maman de Chand' en nous adressant un sourire maternel.
- Très bien, merci, répondis-je en souriant.
- Tu veux quoi ? Me demanda Chandler.
- Juste un verre de jus d'orange s'il te plaît.
- Tu manges pas ? Pourtant il faut ! Me sermonna t-il.
- J'ai pas faim le matin, et ça me rend malade toute la matinée après.
- Okay, fit-il en se servant des céréales après m'avoir donné mon verre rempli de ce liquide orange et sucré.
***
Après avoir vu Chandler engloutir un petit-déjeuner copieux et aider Gina à ranger un peu, nous étions remontés pour nous brosser les dents avant de partir au centre commercial.
- Faîtes attention ! Nous prévint la maman de Chandler tandis que nous la saluons depuis l'avant de la voiture de Chand' qui démarra en direction du centre commercial.
J'alluma la musique et la mis à fond en reconnaissant l'air de Starboy, une chanson de The Weeknd -un chanteur que j'adore-. Je me mis à chanter sans que je m'en rende vraiment compte, Chandler sourit tout en conduisant avec attention. Sauf que cette musique se termina trop tôt pour mon plus grand malheur, Ain't my fault de Zara Larsson passa juste après Starboy.
***
Nous étions enfin arrivés au centre commercial, je souriais en tout en remettant mes lunettes de soleil bien en place sur mon nez. Je soupirais en ressassant les souvenirs de mes parents qui me revenaient à l'esprit.
- On y va ? Me coupa Chand' de mes pensées en attrapant ma main.
- Évidemment, lui répondis-je en avançant rapidement comme une enfant de 5 ans qui allait acheter une poupée Barbie.
Je l'entendis rire derrière moi, tandis qu'il me rattrapa pour se placer à mes côtés.
Nous entrions alors dans le vaste hall blanc avec des touches de couleurs chatoyantes qui donnaient une allure plus gaie à l'endroit qui était rempli par de nombreuses familles. J'enleva mes lunettes de soleil pour les placer sur le haut de mon crâne.
- Kenny ? M'interpella Chandler.
- Oui ?
- Hum... je... bref, je veux que tu choississe une robe avec ce que tu veux avec. Me demande pas pourquoi, fit-il rapidement pour éviter que je pose ma question que je m'apprêtais à lui demander.
- Okay, souriais-je, en me retenant d'insister pour savoir ce qu'il me préparait.
Comme toute fille ou femme qui se respecte, j'entra dans un grand magasin de luxe conseillé par Chandler ou plutôt sa maman qui lui avait conseillé pour moi.
Une vendeuse venu m'aider pour choisir une robe -de soirée-, elle m'avait sélectionné des robes venant des nouvelles collections de la marque. J'étais émerveillée devant autant de choix, elles étaient magnifiques autant les unes que les autres.
- Va les essayer, me poussa mon petit-ami.
- Tu crois ?
- Oui, écoutez votre ami, me conseilla la vendeuse en m'adressant un sourire sincère. Vous verrez laquelle vous correspondra le mieux.
- Bon d'accord, soufflais-je, convaincue.
Nous nous dirigeons alors vers les cabines d'essayage, j'entra dans une disponible en fermant la porte et me déshabilla pour enfiler une de ses robes. Elle était noire en bustier -fait de dentelle- arrivant légèrement au-dessus du genou, le bas était évasé fait avec ce qui ressemblait à un voile noir et de la dentelle brodée sur les bords.
Je sortis de la cabine en affichant une mine pas très convaincue je trouvais que cette robe ne m'allait pas.
- T'en penses quoi ? Moi, je trouve qu'elle ne me va pas.
- La robe est très jolie, mais elle te correspond pas, fit Chandler.
- Cela ne va pas avec votre morphologie, vous êtes en 8 et celle-ci correspond mieux pour les femmes avec une morphologie en V. Essayez la robe suivante.
Je retourna alors dans la cabine pour essayer la robe suivante.
***
Le soir-même, nous étions rentrés chez lui. Il gara la voiture dans la cour, puis nous sortions tout les deux pour prendre nos achats avant de rentrer dans la grande maison de la famille Riggs.
- Bonsoir, nous salua William en nous faisant un signe de tête avant de reporter son attention sur les dossiers qu'il avait devant lui.
- Bonsoir, avons-nous salué en coeur.
- Alors, comment c'était ? Cette journée ? Questionna Gina en arborant son éternel sourire.
- Très bien, Maman, fit Chandler quelque peu gêné en se grattant l'arrière de la tête.
- Sois pas timide, me moquais-je en lui donnant un coup de coude.
- Voyons mon poussin, pourquoi t'es gêné ? Demanda sa mère en lui ébouriffant ses cheveux longs.
Je me retenais de rire face au surnom donné par sa maman, inconsciemment elle me fit penser à Carol ou encore une fois à ma mère, ce qui m'attrista. Mais, je préférais utiliser l'humour pour ne pas à avoir montré mon mal-être.
- Et bah alors poussin, t'as donné ta langue au chat ?
Gina me souria, amusée par ma blague et aussi en vue de la tête de son plus grand fils. Cependant, il n'avait pas apprécié ma blague, Chandler allait répondre quand son frère fit irruption dans la pièce en criant :
- PAPA ! PAPA ! PAPA !
- Quoi encore ? Demanda son père -désespéré- en se tournant vers son fils qui affichait une mine paniquée.
- Une...une... une araignée...
- C'est rien, lâcha mon petit-ami en souriant en coin, ce qui eut le don d'énerver Grayson qui lui fit un regard noir. On se bat contre des rôdeurs nous.
- Bah, vas-y toi ! S'exclama t-il.
- Allez, souffla t-il. Je m'occupe de lui, dit Chandler en regardant ses parents.
Je les suivais alors sous la demande de Grayson qui montait les escaliers à mes côtés. Chandler tourna à gauche et s'arrêta devant la première porte, il l'ouvrit sans hésitation et chercha du regard la petite bête qui effrayait tant son petit frère.
- Elle est où ?
- Ici, dit-il en désignant le recoin de la pièce, au sol, précisa t-il.
Il regarda alors au sol et la chercha avant de s'exclamer.
- Elle est minuscule Gray', tu te moque de moi ! Viens, je vais te montrer comment tu dois t'y prendre, l'encouragea t-il de la main.
- Vas-y, le poussais-je. Montre-moi comment tu fais pour t'en débarrasser.
Il me regarda, puis souriait timidement en allant voir cette araignée, il l'écrasa avec hésitation à l'aide de son pied gauche. Il sautilla de joie en se vantant d'avoir tué une petite araignée. Nous le félicitions avant de le laisser jouer avec sa console dernier cri qu'il s'était empressé de reprendre, Chandler m'empoigna le bras et m'emmena dans sa chambre. Il ouvrit la porte et la ferma à clé derrière notre passage avant de m'embrasser brutalement en me plaquant contre sa porte de chambre. Je répondis à son baiser, cela faisait longtemps que nous nous étions pas embrassés de cette façon et autant dire que ça m'avait manqué de pouvoir passer mon temps à l'embrasser de cette manière. Des papillons se formèrent dans mon ventre pour éclater comme un feu d'artifice aux couleurs vives. Nous nous écartions à bout de souffle, je plongea mon regard dans ses yeux bleus avant de l'embrasser à nouveau comme si cela était mon dernier jour sur cette planète.
- Je t'aime, lui murmurais-je entre deux baisers.
- Je t'aime aussi, dit-il en collant son front contre le mien en laissant ses mains posées sur mes hanches.
Je souriais et nous nous décollions avant que Chandler s'asseoie sur son lit en me détaillant.
- Arrête de me regarder comme tu le fais, lui fis-je la remarque.
- Je peux pas.
- Et pourquoi donc ?
- Ta beauté me trouble, et cela fait un mois que je n'ai pas pu t'admirer, souffla t-il.
Je m'avança alors vers lui et me posa à ses côtés avant de le prendre dans mes bras et pleurer. Il me caressa gentiment le dos pour me calmer, j'en avais marre de tout enfouir en moi depuis si longtemps... j'avais juste besoin de craquer un bon coup. Je releva ma tête et essuya mes larmes d'un revers de la main.
- Ça va ? Me demanda t-il, inquiet.
- Plus ou moins, soufflais-je tristement.
- Qu'est-ce qu'il ne va pas ?
- Mes parents... ils me manquent tellement...
- Tout va s'arranger, me rassurait-il en m'embrassant sur la joue.
- J'espère bien...
- Viens, on doit se préparer, fit Chandler en se levant.
Je leva mes yeux vers lui et l'interrogea du regard. Il me sourit et prit ma main pour me lever, ceci me fit lâcher un cri de surprise auquel Chandler se moqua.
- C'est ça, moque-toi de moi !
- Vengeance !
Nous rions tout les deux avant qu'il m'entraîne avec lui pour prendre une douche. Après, je me sècha avant de me maquiller comme à mon habitude et de m'habiller avec la robe que Chandler m'avait acheté aujourd'hui.
À peine être sortie de la salle de bain que mon petit-ami attrapa ma main pour me faire descendre. Je vis alors avec surprise que ses parents et son frère se sont eux aussi habillés élégamment, je leur souris et allais m'apprêter à dire quelque chose que Richard -le majordome- nous demanda de rejoindre la limousine qui nous attendait à l'extérieur devant la maison. Chandler et moi marchions à la suite de ses parents, suivis par Grayson qui marcha à mes côtés.
Dans un silence oppressant, nous montions tous en voiture avant que le conducteur démarre pour m'emmener dans une destination qui m'était inconnue encore. C'est alors que le père de Chandler et Grayson fit de vive voix :
- Je suis heureux que tu aies rencontré mon fils. Il semble très heureux à tes côtés et toi aussi par la même occasion, vous avez l'air de vous complétez... lui est plutôt calme et patient, alors que d'après les dires de mon fils, tu es assez impulsive mais dotée d'une grande intelligence tout comme Chandler ou Grayson. De plus, tu es une jeune femme très jolie et ambitieuse, tu poursuis les traces de tes parents et ceci doit les rendre fiers, j'imagine. En tout cas, tu es mieux que l'ancienne copine de Chandler, cette Brianna, elle lui a apporté que des problèmes. J'espère qu'elle ne viendra pas casser votre bonheur, sinon je pense qu'elle aura à faire à moi ou même toi Kennedy. Hmm... merci d'être là pour lui, vraiment Kennedy, il est mieux qu'avant et je suis fière d'être son père. Et fier aussi que tu sois ma belle-fille. Bienvenue dans la famille Riggs, sourit-il.
- Je... hum... merci, cela m'a fait beaucoup de plaisir que vous me consacriez une place dans votre famille qui semble si soudée. Merci de m'avoir accueilli chez vous, et je suis heureuse d'être avec votre fils, c'est le seul garçon que j'ai jamais aimé au cours de ma vie et je veux qu'il reste avec moi le plus longtemps possible. C'est le seul qui réussit à m'apaiser, me faire sourire, être là quand j'ai besoin de lui, je suis juste heureuse en fait... à chaque fois que je suis à ses côtés, j'ai des papillons qui se forment dans mon ventre. Merci Chandler d'être avec moi... Merci pour ce que vous venez de dire, cela me va droit au coeur. Merci beaucoup, soufflais-je en laissant les larmes coulées le long de mes joues.
Je vis aussi que Gina avait les larmes aux yeux, elle était touchée par ce que venait de dire son mari et moi-même. Je devais bien avouer que je m'étais surprise à dire cela devant eux. Grayson me souriait et me prenais dans ses bras pour me rassurer, je le serrais à mon tour et lui ébouriffait les cheveux avant de rire légèrement. William me souriait tout comme sa femme, Grayson se détacha de mon étreinte en continuant à me sourire, je tourna mon regard vers Chandler qui me souriait aussi.
***
La voiture s'arrêta devant... ma maison ? Mais pourquoi on est là ? Qu'est-ce qui se passe encore ?
- On fait quoi ici ? Demandais-je en essayant de regarder à travers la vitre teintée.
- Descendons tout d'abord, conseilla le père des deux frères.
Nous le fîmes tous sous son ordre, je m'approcha devant le haut portail de ma maison. Je l'ouvris à l'aide d'une de mes clés que j'avais dans ma pochette, j'entra suivie par les autre et je ferma derrière notre passage. Je m'avança jusqu'à ma porte que je déverrouilla avec ma clé avant d'entrer. C'est alors que la lumière s'alluma soudainement en laissant apercevoir les gens qui crièrent en cœur "SURPRISE !!". Je fus subjuguée par tout ce qu'ils avaient fait pendant mon absence, je les détailla avec ma bouche entre-ouverte en forme de "o".
C'est alors que je vis quelque chose qui me troubla fortement, je fixais ce qu'il se passait devant moi l'air ahurie et des larmes me montèrent aux yeux. Je courus alors vers l'objet de toute mon attention.
- Papa ? Maman ?