La pierre des mers

By MiladyCoulter

4.1K 1K 1.4K

Je m'appelle Théophile Gironnant et j'ai toujours eu une vie qui sortait de l'ordinaire. Déjà je fais de la... More

Couverture
Chapitre I : Celui où je fais connaissance avec une nouvelle ...
Chapitre I - ... pour laquelle je suis tout à fait à son goût, au sens propre.
Chapitre II : Celui où je fais exploser ...
Chapitre II - ... une suite
Chapitre III ... avec une fée
Chapitre IV : Celui où je rencontre des personnes ...
Chapitre IV : ... que je pensais morte et enterrées depuis longtemps
Chapitre V : Celui où je découvre le secret de mon amie ...
Chapitre v ... qui n'en est pas vraiment un
Chapitre VI - Celui où mon oncle s'emporte sur ...
Chapitre VI ... sur d'autres que ma sœur ou moi.
Chapitre VII - Celui où mes excès ...
Chapitre VII - ... manquent de m'envoyer en prison
Chapitre VIII - Celui où je suis confronté...
Chapitre VIII - ... aux fantômes de mon passé
Chapitre IX : Celui où je recherche...
Chapitre IX : ... un objet invisible
Chapitre X - Celui où je passe deux nuits avec une fille ...
Chapitre X - ... complètement folle et malheureusement pas de moi
Chapitre XI - Celui où je perds ...
Chapitre XI - ... ce qui compte le plus ...
Chapitre XI : ... pour moi
Chapitre XII - Celui où j'apprends que ...
Chapitre XII - ... j'ai des ancêtres célèbres
Chapitre XIII - Celui où j'apprends des choses grâce à un caillou, ...
Chapitre XIII - ... certes un peu brillant, mais un caillou quand même
Chapitre XIV - Celui où je pars ...
Chapitre XIV - ... à l'étranger
Chapitre XV - Celui où je découvre ...
Chapitre XV - ... les joies de la prison
Chapitre XVI - Celui où je découvre le masque, ...
Chapitre XVI - ... derrière le masque, derrière le masque.
Chapitre XVII - Celui où j'ai une réunion de famille ...
Chapitre XVII - ... offerte par l'ennemi.
Chapitre XVIII - Celui où j'ai le choix...
Chapitre XVIII ... entre Charybde et Scylla
Chapitre XIX - Celui où j'affronte mon ennemi ...
Chapitre XIX - ... qui est pourtant absent.
Chapitre XX - Celui où tout se termine, ...
Chapitre XX - ... enfin presque.
Remerciement

Chapitre III : Celui où je fais connaissance...

124 35 56
By MiladyCoulter


Pendant que ma sœur et moi entrions en riant dans nos chambres respectives, mon oncle, toujours dans son fauteuil, entendit la sonnerie retentir. Il fut surpris, je suppose. On recevait rarement de visite, et si c'était Nina, elle se contentait de frapper. Il se leva, intrigué, marcha vers l'entrée d'un pas traînant et ouvrit la porte.

Quelle ne fut pas sa surprise en voyant sur le pas de la porte une fée. Et pas n'importe laquelle, puisqu'il s'agissait de Kamélia, la représentante du conseil des fées dans notre monde. Cela lui conférait plus ou moins le rôle d'autorité suprême sur le monde magique. Personne, pas même la Grande Reine de Barcelia, ne discutait ses ordres.

Elle était petite par rapports aux humains, mais ce n'était pas une naine non plus, elle devait faire à peu près cinq pieds. Elle avait coiffé ses longs cheveux châtain en une queue haute, allongeant plus encore la pointe de son visage. Elle dévisagea mon oncle de son regard bleu orageux puis se redressa, rajusta sa robe orange qui épousait sa fine silhouette et volait au rythme du battement de ses grandes ailes et déclara alors avec un ton courtois, contrastant avec son apparence sévère :

- Bonjour Xavier !

- Kamélia ! C'est une visite pour le moins inattendue. Je vous en prie, entrez ! invita mon oncle

Elle le suivit à l'intérieur. Il devait être assez nerveux. Nous avions rarement des invités aussi prestigieux. Et si Kamélia venait en personne, ce ne pouvait être que pour quelque chose d'important.

- Qu'est-ce qui vous amène ici ? Interrogea Xavier.

- Je suis venue pour ton fils, affirma-t-elle.

- Mon neveu plutôt. Corrigea-t-il. Je n'ai pas de fils.

Mon oncle m'appela, et je descendis les escaliers en me demandant ce qu'il pouvait bien me vouloir, espérant qu'il ne soit pas au courant pour mon retard ou la suite.

Pendant ce temps, il avait invité la fée à s'asseoir dans le salon.

En découvrant la fée, je fus affreusement mal à l'aise. Je me doutais bien de ce qu'il l'amenait ici, mais qu'elle se soit déplacée elle-même, juste pour cela, était vraiment inquiétant. Je me tournai vers mon oncle avec préoccupation. Savait-il déjà ? Je n'en avais pas l'impression.

Je m'inclinai. J'avais reconnu Kamélia. C'était une des seules fées dans notre monde et elle était célèbre dans chaque citée, vue son rôle important. On la voyait souvent dans la presse, ses discours étaient retransmis dans tous les médias. Et puis, elle vivait à Firento. On la croisait souvent, aux audiences auxquels il nous arrivait d'assister avec l'école, ou dans les couloirs du palais. Alors, je la reconnaissais facilement, même si, elle, ne savait même pas que j'existais avant cet instant.

- Tu es bien Théophile Gironnant ? m'interrogea-t-elle.

- Oui.

J'étais intimidé. Elle semblait sévère, et sachant ce que j'avais fait, je ne m'attendais pas à des félicitations. De plus, j'ignorais l'attitude à avoir avec une fée. Comment devais-je l'appeler ? Comment me tenir ? Qu'avais-je le droit de dire ? Pourquoi est-ce qu'ils ne nous avaient pas encore enseigné la télépathie en classe ? Je suis certain que Nicolas saurait comment se tenir, ou au moins Nina et peut-être même mon oncle. Mais là, je ne pouvais compter que sur moi-même.

Elle m'examina avec curiosité, avant de se tourner vers mon oncle, qui nous fixait intrigué. Cependant, quand je me tournai vers lui en quête d'un soutien moral, j'obtins un regard de tueur. Il devait me maudire de lui avoir encore attiré des ennuis.

- Je suis désolé Xavier, mais en voyant son nom, j'ai pensé que c'était ton fils. Surtout que, tu as fait, toi aussi, quelques bêtises à son âge. Pas d'aussi grosses, certes. Mais en le regardant, on voit tout de suite que c'est le fils de Charlotte.

Je me retins de montrer mon agacement. Je savais parfaitement que j'étais le portrait craché de ma mère, si ce n'est mon nez et mon croissant sur la tempe. J'avais vu des portraits d'elle et on me le répétait souvent. Or que l'on vous trouve des ressemblances avec votre mère totalement folle n'étais pas vraiment agréable à entendre. C'était même plutôt inquiétant. Mais, par politesse, je me contentais de regarder la fée, intrigué par sa familiarité. Elle connaissait le prénom de ma mère, savait à quoi elle ressemblait et connaissait bien mon oncle. C'était étrange.

Mon oncle, lui, me dévisageait avec ses yeux bleus cobalts en se demandant sûrement ce que j'avais pu faire comme bêtise.

- Charlotte n'a pas épousé le père de Théophile. Ses enfants ont donc pris son nom. expliqua-t-il, d'un ton neutre, en continuant de me dévisager.

- Qui est son père ? interrogea-t-elle.

- Un écrivain.

On sentait dans sa voix tous le mépris qu'il éprouvait pour cette profession.

- Il est mort, rajouta-t-il.

Kamélia hésitait. Cela se voyait. Elle avait visiblement envie d'en savoir plus et, en même temps, elle était là pour une raison bien précise. Son devoir prit le dessus.

- Théophile, je suppose que tu sais qu'il y a eu une explosion au palais cette après-midi dans la suite de la Générale Prisca Nibray. Tu es au courant non ?

- Oui, avouais-je.

Si elle était là, c'est qu'elle me savait responsable et donc nier serait inutile.

- On a réussi, grâce à un sort complexe, à retrouver les sort utilisés et par qui. On a trouvé un sort de protection et une tentative de transportation venant de Kaïa Blanktest. Mais il y a eu trois autres sorts : deux de transportation, et un d'explosion. Ces sorts-là, ils venaient de toi.

Le regard de colère que me lança mon oncle me fit perdre la voix. Je baissai les yeux honteux. Je songeais déjà à l'horrible punition qu'il allait m'infliger.

- Tu sais, dit la fée avec douceur, les gardes de leurs majestés peuvent venir te chercher et t'enfermer pour terrorisme.

J'acquiesçai en rougissant.

- Si tu m'expliquais ce qui s'est passé ? Peut-être qu'il n'arrivera rien. Et tu éviterais une humiliation dont ta famille se passerait bien. Pense à ton oncle ! Il t'a bien élevé non ? Tu ne veux pas lui attirer des ennuis ?

- Vous ne me croirez pas, balbutiais-je.

- Essaye. Tu n'as rien à perdre. Et puis, si tu savais tous ce que j'ai vu...

Je me tournai vers mon oncle, cherchant une aide. Il me fit signe de parler. Il n'avait plus le regard sévère que je lui avais vu plus tôt. Je ne saurais dire, si c'était de la peur dans ses yeux, ou autre chose que je n'avais pas l'habitude de voir chez lui, mais cela m'effrayait presque.

Je fixai ses yeux si sombres, voulant faire disparaître cette expression terrible, pendant que je racontais ce qu'il s'était passé. En exagérant les faits évidemment.

D'un coup, mon maître avait insisté sur l'importance de la carte, Kaïa était devenu une nouvelle totalement perdue, on était pressés de finir notre devoir pour réviser nos leçons, Juliette Douglass était impatiente, voir hystérique, elle qui travaillait pour la reine. Bien sûr, je parlai de mes pouvoirs incontrôlables, mais qui avaient sauvé la vie de Kaïa, la fille adorée de l'ambassadeur d'Haldar, d'une mort lente et douloureuse, évitant ainsi un incident diplomatique. Et si j'avais fuis les gardes, c'était à cause de la suivante, qui nous attendait avec impatience, et car je ne voulais pas décevoir mon maître, qui avait tant insisté sur l'importance de la carte, alors que c'était déjà le deuxième érudit qu'on m'avait attribué.

Quand j'eus fini, la fée me regardait d'un air impassible.

- Tu pourrais faire un bon politique, lâcha-t-elle après mes explications, tu parles bien.

- Merci, dis-je.

Venant d'elle, c'était un vrai compliment. Elle fréquentait des politiques tous les jours.

Mais mon talent venait surtout de ces horribles cours de rhétorique, ennuyeux à souhait, qu'on subissait tous les mardi matins, qui nous apprenaient à abuser les gens avec de simples discours. Je ne lui précisai toutefois pas, désirant garder mon petit effet et la gloire de mon explication. J'allais sans doute être puni très sévèrement, alors je pouvais au moins garder un petit bénéfice de tous cela.

- C'est vrai, cette histoire de pouvoir ? demanda-t-elle à mon oncle.

Il acquiesça. Elle se montra pensive en m'examinant.

- Comment s'appelait son père ?

- Je ne connais que son nom d'artiste, expliqua Xavier.

- Dis-le-moi !

- Denis Athos, révéla-t-il.

Elle le dévisagea, d'une expression d'incrédulité. Puis elle me fixa avec jubilation, son regard s'attardant sur mon nez et ma tempe. Cela me fit froid dans le dos. Cette femme, je veux dire cette fée, savait qui était mon père. Ou en tout cas, elle savait quelque chose, que nous, on ignorait.

Puis elle se reprit et se mit à blâmer les érudits :

- Au lieu d'enseigner, ils s'en servent comme des domestiques ! Je sens qu'une réunion s'impose. Tout cela doit changer !

Elle paraissait très retournée. Mais aussi extrêmement calculatrice.

- Tu as des frères et sœurs Théophile ?

- Une petite sœur oui. Mais elle n'a aucun problème de contrôle.

Elle eut un sourire triomphant.

- Mon garçon, demain, pourrais-tu passer à mon bureau, après ton travail auprès de Monsieur Keller ? Je voudrais que ta sœur vienne aussi. Et tes amis ont le droit de venir évidemment.

Je lui donnai mon accord. Elle se leva. Salua mon oncle. J'en déduisis que je ne risquais rien, mais je lui demandai timidement :

- Et pour Kaïa, qu'est-ce que vous allez faire ?

- Ne t'inquiète pas, j'ai déjà prévenu son père. Je vais de ce pas tout lui expliquer. Alors à demain Théophile !

Et d'un pas léger, elle quitta la maison.

Une fois qu'elle fut partie, la tension monta. Je sentis le regard de mon oncle se poser sur moi. Il y avait de la colère qui transparaissait dans ses yeux. Je tentai de partir furtivement, mais mon oncle me rappela :

- Théophile ! Viens ici ! Tout de suite ! hurla-t-il.

Je me présentai avec une expression contrite. Mais cela n'apaisa pas la tempête.

- Tu te rends compte du danger dans lequel tu t'es mis ! Et nous aussi, par la même occasion ! Que tu ne te préoccupes pas de ton sort, c'est une chose ! Mais pense un peu à ta sœur, qui n'a rien demandé ! Et à moi ! Qui a dû vous élever ! La honte que tu viens de mettre sur nous mettra du temps à s'effacer. Et ce n'est pas avec un gamin aussi maladroit que tu l'es, que cela va s'arranger ! Que vais-je donc bien pouvoir faire de toi ? Les gardes auraient dû t'arrêter ! Tu l'aurais bien mérité ! Maintenant file dans ta chambre ! Je ne veux plus te voir de la soirée ! Et tu seras privé de souper ! Tous tes jeux seront confisqués ! Et demain, tu iras t'excuser auprès de la générale ! Et s'il faut, tu paieras, de ton argent, les réparations.

Il soupira, leva les yeux au ciel en soupirant plus pour lui-même :

- Quel malheur que j'aie hérité de deux enfants comme eux !

Je montai les escaliers avec précipitations. À l'étage, en passant devant la chambre de ma sœur, j'entendis son petit rire, puis, sans même faire l'effort d'ouvrir sa porte, elle me dit d'une petite voix sournoise. :

- Encore une nuit sans manger ! J'espère qu'oncle Xavier fera quelque chose de délicieux que je puisse bien me gaver ! Tu veux que je te prête un livre pour t'occuper quand ton ventre te réveillera pour te réclamer à manger cette nuit ?

Je serrais les dents, donnai un léger coup de poing dans sa porte en guise de protestation, qui la fit s'esclaffer. Comme je les déteste, elle et Xavier !

Et voilà la première partie de ce chapitre. La suite arrivera lundi. Des théories sur ce que sait et veux Kamélia ?

Continue Reading

You'll Also Like

2.5M 116K 113
Mariage Forcé et la nouvelle tendance sur Wattpad, je vous laisse découvrir le mien . Surtout ne vous arrêter pas simplement sur la couverture, je v...
672K 68.4K 137
⚠️ Tome 2 de God's return ! Lisez le tome 1 avant de poursuivre. Depuis sa rencontre avec Alec, le descendant d'Hadès, la vie d'Ambre est loin d'êtr...
611K 51.8K 67
Ever, une jeune fille de 17 ans, a conscience que sa nouvelle vie à True Hills sera différente. Seulement, elle n'avait pas prévu que le monde auquel...
865K 56K 46
Un Démon de niveau supérieur, mit à genoux par un petit ange.