Immortels 2 : Purgatoire

By Axelanderya

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Immortels tome 2. Ereyne se fraye un passage à travers l'enfer. Le chemin est long, les âmes torturées et le... More

-1. Espace publicitaire et note d'auteur
0. Bande annonce
2. Le sélectionneur
3. Satiété
4. Récompense
5. Retour de flammes
6. BTP
7. Bain de lave
8. Néant
9. Humanité
10. Atlantide
11. Ascension
12. Conseil de guerre
13. Six mille ans plus tôt
14. D'or et de charbon
15. Un peu de bleu
16. Le sang part à la javel
Voyage au bout de l'enfer
18. Styx
19. Montée de marches
20. Surface
21. Danse avec la vie
22. Feu de dieu
23. Un sur quatre
24. Instinct
25. Conte de l'an 3000
26. Sainte fratrie
27. L'amour c'est pour les humains
28. Veni, Vidi, "Caiusi"
29. Plaines étoilées
30. L'enfant du Diable
31. Danse
32. Boussole
33. Nuit étoilée
[Bonus] Fête Pascale
34. La boussole d'or
35. Aztlan
36. La meute sud-américaine
37. Le retour
38. Nuit amazonienne
39 - Passage des portiques de sécurité
40. L'Ebouillanteur et le Marinateur
41. Un kilomètre à pied...
42. La caverne des pendus
Où est la sortie ?
44. La locomotive des enfers
45. la boussole d'or, nouvelle apparition
46. Le pilier
47. Retour au château

1. Il y a foule !

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By Axelanderya



« Il était une fois un dieu, non deux dieux... Ou peut-être trois en fait. Après tout ils ne sont peut-être pas les seuls. Est-ce que le Diable compte comme un dieu ? Oh et puis zut ! Il était une fois deux êtres abominables qui se battaient pour une raison qui m'échappe totalement et ont décidé de tuer le plus d'êtres humains possible pour récupérer leurs âmes. Jusque-là Dieu gagnait haut la main avec ses guerres saintes mais Zelyan et son Déluge ont fait pencher la balance... Chacun y allait de sa petite rengaine pour justifier ses meurtres. Gloire divine par-ci, adulation par-là, la seule chose qui importe est d'avoir un nom plutôt que l'autre en tête lors de la mort. Tout cela pour une querelle vieille de plusieurs millénaires que personne ne connaît à part eux deux mais par contre tout le monde en subit les conséquences. Pas un pour rattraper l'autre, non mais vraiment ! Père et ses discours moralisateurs à la noix je le retiens, « Le plus grand bien Ereyne ! », le plus grand bien nécessitait-il de tuer tous les habitants de Greyhall ? Je ne crois pas non ! Non, non pas vraiment ! Et Zelyan ! « Et si je tuais tout le monde en les noyant ? » Quelle bonne idée, quelle très bonne idée ! Tuons tout le monde, créons des catastrophes nucléaires et détruisons toute vie sur Terre. Je suis sûre que la météorite a fait moins de dégât que les centrales noyées par le Déluge. Et me voilà à aller le chercher parce qu'il s'avère que DIEU NE VAUT PAS MIEUX QUE LE DIABLE !!! »

Ereyne descendait dans les entrailles du monde tout en râlant à voix haute. Déverser sa colère sur les pierres était un exutoire à la peur qu'elle ressentait. L'enfer, les enfers même, était un endroit dans lequel elle n'avait pénétré qu'une fois pour y être enchaînée et elle n'avait pas du tout envie d'y retourner. Lorsque Zelyan l'y avait traînée elle avait découvert un monde brûlant, empli de douleur et de peine et, une vampire dans une cage. La vision de la créature était revenue furtivement à l'esprit de l'immortelle qui, trop choquée par son séjour en bas elle l'avait occultée. A présent elle se demandait qui pouvait bien être cette vampire et ce qu'elle faisait enfermée dans la chambre du Diable.

La chambre du Diable... La chambre de Zelyan. Il n'avait fallu que quelques mois à Ereyne pour soulever l'hypothèse que Zelyan soit le Diable. L'idée lui était venue peu après qu'il ait réduit son village natal en cendres, une telle haine ne pouvait venir que d'une créature profondément maléfique. Mais la supposition était repartie aussi vite qu'elle était arrivée, ni le Diable, ni Dieu ne daigneraient se mêler aux mortels. Et Zelyan lui paraissait tellement... humain, malgré ce qu'il prétendait. Certes il mâchait des triceps au petit-déjeuner mais il lui arrivait d'avoir un peu de gentillesse, d'intérêt, envers d'autres que lui.

L'idée qu'il soit le Diable était revenue avec la seconde guerre céleste, celle qui fut marquée par la grande bataille de l'Olympe, Zelyan connaissait toutes les volontés du Diable mais n'était pas descendu le voir depuis des années. Mais Ereyne l'avait encore une fois repoussée, Zelyan avait pris des coups, de violents coups. Le Diable était plus fort c'était certain, donc Zelyan ne pouvait pas être le Diable. Lorsqu'Ereyne n'avait pas cette supposition en mémoire il lui était plus facile d'aimer Zelyan, ou moins difficile. Car même s'il n'était pas le Diable il n'en demeurait pas moins un individu cruel, dépourvu d'humanité, qui ne rechignait pas à tuer ou bien à faire souffrir lorsqu'il en éprouvait le besoin.

Le jour où il l'emmena dans cette tour l'idée revint effleurer l'esprit d'Ereyne et ne la quitta plus. Car cette fois l'immortelle ne trouva pas d'excuse valable pour expliquer l'absence du Diable. Elle était en enfer, dans son royaume, et elle ne l'avait vu nulle part. N'avait-il donc pas la curiosité de la rencontrer elle la fille du Premier Homme ? Certes elle n'était pas Adam mais constituait également une prise de choix. Mais non, le Diable ne s'était jamais montré. En remontant et dès lors Zelyan multipliait les allusions étranges. Ou bien elle les détectait plus clairement depuis ce séjour en enfer.

Elle avait alors passé un cap, l'idée avait germé mais Ereyne l'avait purement et simplement niée. Elle ne l'admettait pas. Cette négation fut son salut, sa bulle protectrice. Nier cette évidence, lui faire une petite prison mentale lui permit d'avoir une certaine stabilité psychique. C'était assurément l'un des verrous posés sur ses pouvoirs mais admettre ces dons, si utiles qu'ils fussent, eut été reconnaître celui qui avait offert ces dons. « Tu es mon égale » disait souvent Zelyan. Ereyne ne pouvait pas concevoir être l'égale du Diable, sa santé n'y résisterait pas. Alors elle l'avait nié jusqu'à ce que la vérité lui éclate au visage.

« Toi et moi sommes la meilleure équipe que cette terre ait jamais portée » avait alors dit Zelyan tandis qu'Ereyne luttait pour ne pas perdre l'esprit, rongée par sa culpabilité. Tout espoir de Paradis s'était envolé, à jamais. Ereyne passerait l'éternité et le reste avec le Diable.

— Je suis l'égale du Diable, il ne peut rien m'arriver, déclara Ereyne en arrivant dans les limbes. Je suis l'égale du Diable il ne peut rien m'arriver, je suis l'égale du Diable il ne peut rien m'arriver.

A force de le répéter cela allait peut-être s'avérer vrai.

La grande caverne était plus emplie qu'un stade de football américain par soir de Super bowl. Ereyne ne distinguait même pas le fleuve situé un peu plus loin tant le nombre d'âmes entre elle et le Styx était important. Les morts massés découvraient hagards ce lieu, première de leurs demeures dans l'au-delà et, pour certains, la dernière. Ereyne déglutit puis leva le menton et mit un pied dans l'herbe douce. Elle avança d'un pas faussement assuré à travers la foule de défunts. Impressionnés, les morts s'écartèrent sur son passage. Contrairement à eux Ereyne était entière, consistante, il était impossible de voir à travers son corps encore charnel. Un vieillard s'approcha d'elle en boitillant, agrippé à sa canne. Il avait eu la chance de mourir vieux, Déluge ou pas, sa fin était proche alors il n'avait plus peur de grand-chose.

L'immortelle s'écarta brutalement et mit sa main entre eux pour lui intimer l'ordre de rester loin. Il sembla comprendre le message puisqu'il recula et s'inclina avec respect. Autour d'elle les autres âmes l'imitèrent et bientôt tout le monde fut tourné tête vers le sol. Cela surprit Ereyne mais encore plus Caron qui, au loin, la vit émerger de cette marée d'âmes.

— Ah la plus belle vient me rendre visite, la salua-t-il avec chaleur alors qu'elle arrivait à côté de lui.

— Bonjour Caron, répondit doucement Ereyne avant de se tourner vers la foule qu'elle venait de quitter. C'est incroyable tout ce monde.

— C'est surtout très difficile à gérer, râla le passeur, regarde j'ai mis des barrières sinon ils tombaient dans le fleuve ! Ils n'arrêtent pas de se pousser et il en vient toujours plus. Il me faut des barques !

En effet il avait attaché avec des chaînes des barrières de chantier de métal et de béton tout le long du fleuve. Il y en avait de toutes sortes, l'assemblage était hétéroclite et, si Ereyne en croyait les différentes langues inscrites, elles venaient de chantiers des quatre coins du globes.

— Certains morts y étaient accrochés, déclara Caron en repoussant une femme agrippée à une pelle de métal. Attends ton tour toi ! ajouta-t-il en lui assénant un coup de rame. J'ai de la chance j'ai pu récupérer des chaînes qui traînaient pas trop loin de l'entrée de l'enfer mais c'est intenable ici, Zelyan a pensé à tout sauf à moi pour son Déluge !

Le cœur et la gorge d'Ereyne se serrèrent à l'évocation de son compagnon mais Caron lui fit bien vite oublier ce passage mélancolique en lui offrant sa main. Il l'aida à monter dans sa barque et insulta les âmes qui râlaient car elle avait pris leurs places. Un homme qui fut certainement riche durant sa vie fit de grands gestes à Caron en désignant une montre en or posée de l'autre côté des barrières.

— Je sais que t'as payé ! cracha Caron, mais la femme du boss d'abord ! T'es mort tu peux bien patienter deux minutes de plus ! Et pour ton information vue ton âme tu vas filer droit en enfer alors à ta place je profiterais des limbes !

L'enfer se rapprochait au fil de l'eau. La traversée fut assez tranquille ; le fleuve était à présent immense, il faudrait un bon quart d'heure pour naviguer d'une berge à l'autre. Caron utilisa ce temps pour faire des blagues et Ereyne joua le jeu avec plaisir. Rares seraient les distractions de l'autre côté alors autant en profiter. De plus Caron se sentait toujours seul, il appréciait donc énormément la compagnie de l'immortelle.

— C'est un archange que j'ai vu traîner par les chaînes de l'enfer ? demanda le passeur alors qu'Ereyne contemplait avec tristesse les âmes perdues qui se noyaient dans le fleuve.

Elle hocha la tête en signe d'approbation et confia qu'il s'agissait de Raphaël, que Zelyan avait vaincue avant son combat contre Adam. Ereyne lui raconta les batailles et Caron n'en perdit pas une miette.

— Il, il a disparu, explosé, murmura Ereyne alors que le passeur stoppait la barque.

Ils restèrent là un moment, dans la barque de bois décorée de fils multicolores et luminescents, des âmes d'anges que Caron avait fixé sur le véhicule. Ils se laissèrent porter par les remous des âmes noyées alors que Caron intégrait la nouvelle.

— Je t'avais que j'étais le meilleur parti, finit-il par dire.

Il arracha ainsi un sourire à la jeune femme puis lui demanda ce qu'elle venait faire ici.

— Je crois qu'il est là, quelque part, répondit Ereyne en tournant son visage vers l'entrée de l'enfer. Mon père voulait avoir accès à l'enfer pour « achever la bête », j'en ai déduit que Zelyan s'y était réfugié.

Caron ricana.

— Il doit être dans un sale état, son ego a dû en prendre un coup.

— Ne sois pas trop dur avec lui, il a percuté le poing céleste pour sauver Greyhall, il s'est sacrifié pour moi.

Et son sacrifice ne fut utile que quelques minutes, songea amèrement Ereyne. Adam avait détruit le reste de Greyhall peu de temps après, alors qu'Ereyne avait refusé de désactiver le bouclier.

— Père se fourvoie totalement, il est tellement obnubilé par ses âmes qu'il en oublie la bonté originelle. Et il veut que je le suive dans sa folie.

— Tu es l'égale de Zelyan, bien sûr qu'il te veut dans son équipe, avec toi l'équilibre serait maintenu et Adam pourrait réaliser son vieux rêve : anéantir son rival.

Il fit une pause et ils restèrent là tous les deux, Ereyne réfléchissait aux propos du passeur, ce-dernier, lui, se contentait d'apprécier le moment.

— Et si on restait là ? proposa-t-il au bout d'un moment. J'ai deux ou trois choses à grignoter, il fait bon, pas trop de vagues aujourd'hui et on finit par s'habituer à ces cris larmoyants. Qu'en penses-tu princesse ?

Ereyne lui sourit puis ses épaules tremblèrent et elle se mit à rire. L'idée la tentait bien. Demeurer ici, sur le Styx, à écouter les blagues de Caron, c'était une belle perspective : pas de combat céleste, pas de vampire, pas d'ange ni de leçon de morale, juste le clapotis des âmes.

Son regard se posa sur une petite âme qui flottait à côté du bateau, elle n'avait pas la même couleur que les autres. Elle était d'un doré chaleureux et doux. Ereyne voulut tendre la main vers elle mais Caron bondit et l'en empêcha.

— Si tu plonges la main dans l'eau elles vont t'attraper et te tirer vers le fond. J'ai dû repêcher le chien une fois et je t'assure que je n'ai pas envie de recommencer.

— Pourquoi est-elle différente ?

— C'est une des tiennes, répondit Caron en haussant les épaules. Elle n'a pas eu la patience d'attendre et s'est jetée dans le fleuve.

— L'une des miennes ? Celles des cités sanctuaires ?

Caron acquiesça et lui dit que, si elle la voulait elle devrait plutôt l'appeler.

— Peut-être que ça marchera, Zelyan n'a jamais essayé parce qu'une âme de plus, une moins pour lui c'est pareil mais te connaissant tu vas avoir envie de la récupérer.

Et plutôt deux fois qu'un, Ereyne essaya d'attirer l'attention de l'âme avec des mots mais elle semblait ne pas l'entendre, ou bien pas la comprendre. L'immortelle se pencha un peu du bateau, forçant Caron à s'éloigner pour faire contrepoids et observa de plus près l'âme. En fait d'âme il y en avait trois. L'âme dominante avait absorbé ses frères durant la grossesse et ils ne s'étaient ainsi jamais quittés. Ereyne sonda les trois, observa avec attention chacun des membres de l'enfant de sept ou huit ans, son thorax dans lequel son cœur avait battu, ses yeux pour l'instant fermés et ce qui fut une jolie chevelure brune sur une petite tête. C'est là qu'elle y lut le nom que sa mère lui avait donné.

— Hécatos, appela-t-elle, Hécatos.

L'enfant ouvrit brusquement les yeux et nagea à contre-courant vers elle. Lorsqu'il arriva à proximité de la barque, Ereyne tendit le bras et lui saisit la main avant de tirer d'un coup sec. Elle tomba assise dans la barque mais l'enfant était là aussi.

— Qu'est-ce que tu nous ramènes alors ?

— Il a trois âmes, murmura Ereyne.

— Il est fort comme le chien en tout cas, le courant est plus violent qu'il n'y paraît, surtout pour les âmes.

Ereyne ne dit mot et serra fort cette petite âme entre ses bras alors que Caron reprenait le bateau en main et l'emmenait jusqu'à la rive. Lorsqu'ils arrivèrent Cerbère vint à leur rencontre et fit à Ereyne une fête du tonnerre. Voir l'énorme boule de poils à trois têtes lui fit du bien, l'animal, si féroce semblait-il, était tendre au possible.

— Vas-tu chercher Zelyan alors ? demanda Caron en amarrant la barque. Je ne suis jamais vraiment entré dans l'enfer, je ne peux absolument pas t'aider.

— Je vais emmener le chien, je peux ? Je me sentirai mieux s'il est à mes côtés.

— Il est certain que les démons t'embêteront moins, ils en ont peur, mais Cerbère doit monter la garde. S'il n'est pas là les âmes font n'importe quoi.

Ereyne soupira, la perspective d'affronter seule l'enfer ne l'enchantait guère. Caron eut beau lui rappeler encore une fois qu'elle était l'égale de Zelyan, un jour elle étranglerait celui qui lui dirait cela, elle ne se sentait pas mieux pour autant. Elle marcha un peu seule sur la rive, longeant les tas de cadeaux que Caron avait empilé, pour réfléchir un peu et surtout se donner du courage. Une part d'elle savait qu'elle pouvait le faire, qu'elle en avait le pouvoir, quelque part en part en elle. Elle avait d'ailleurs décider seule de descendre chercher Zelyan, preuve qu'elle avait au moins la volonté. Mais une part d'elle était terrifiée.

— Ereyne ! l'appela Caron, j'ai ta solution !

Ereyne se retourna et vit un autre chien à trois têtes jouer avec Cerbère. Il avait un pelage tout doré et de longs poils, un peu à l'image d'un Golden Retriever, un gros.... Avec deux têtes supplémentaires.

— Mais qu'est-ce ?

Caron écarta les mains en signe d'absence de réponse et expliqua que l'enfant avait joué avec le chien et s'était transformé...

— Comme cela ?

— Comme cela ? répondit Caron, tu voulais un chien, tu en as un. Prends Cerbère, je vais garder l'autre, il faut le dresser de toute manière. Hécatos c'est cela ?

Ereyne sourit et se jeta aux bras de Caron pour l'enlacer.

— Je savais qu'un jour tu ferais le bon choix princesse ! 


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Merci d'avoir lu ce chapitre (que j'avais posté comme prologue sur mon blog mais ça collait mal)! 

J'espère que vous allez bien et que vous passez un bon été. 

Petit clin d'oeil à LeDonut (que je n'arrive pas à mettre en dédicace mais c'est tout comme). 

 Bises 

Axel. 

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